28-02-2021, 12:52 PM
18 - Laurent : Conciliabules
- Je sais ce que tu veux me demander. C'est très simple. Je repensais à tout ce par quoi nous sommes passés pour en arriver là. Sans l'aide de Julien, nous ne serions pas ensemble.
- Ah...
- Sans lui, je n'aurais pas pu accepter mes sentiments pour toi.
- Mais tu as eu des sentiments pour lui, non ?
- Non... J'ai fait une grosse erreur. J'avais choisi la voie de la facilité, par peur de souffrir. J'avais tout simplement nié l'évidence. Ça n'aurait jamais pu marcher avec lui. Pas entre amis.
- J'étais pourtant ton ami, moi aussi, non ?
- Tu crois vraiment ? Rappelle-toi ce qui s'est passé ici même, la première fois que tu es venu.
- Oui, c'est vrai. On lui doit beaucoup, alors, à Julien, hein ?
- C'est clair. Tiens, on devrait faire une fête ce week-end, pour son retour. Ça lui changerait les idées.
Yann affiche un large sourire. J'aurais dû deviner la question qui allait suivre :
- Un barbecue ?
Jeudi 6 juin
La pluie tombe si fort que je ne vois pas à plus de quelques mètres, elle cogne violemment sur la capuche de mon imperméable. Quelle misère, alors qu'il faisait si beau hier. Et que la soirée s'est terminée en beauté. Nous sommes restés sérieux jusqu'à la fin du temps imparti pour nos révisions, mais après... cela faisait trop longtemps que nous nous contentions de câlins et de baisers volés, nous avons fait l'amour avec bonheur. Nous nous sommes aimés, nous nous sommes offerts, avons vécu notre amour pleinement dans cette fusion passionnée, sans plus penser à ma famille qui était au rez-de-chaussée. C'est le lendemain que je me suis surpris à guetter un regard ironique de quelqu'un, mais rien. Je les adore, vraiment. J'ai une chance incroyable d'avoir une famille qui m'accepte aussi pleinement.
Bon. Qu'ai-je donc au programme ce matin, histoire de redescendre un peu sur terre ?
Maths. Et merde, j'aurais préféré continuer à penser à Yann.
D'ailleurs, le voilà.
- Salut !
- Salut ! Purée, quel temps pourri !
La pluie cesse aussitôt, à croire qu'il l'a vexée.
- Ah bah. Suffisait de le dire.
- Ça a été, tes parents ne t'ont rien dit à propos de l'heure ?
- Non, ça a été. Ce qui m'a le plus inquiété, c'est mon frère.
- Pourquoi ? Il se doute de quelque chose ?
- Non, mais il a croisé Michel.
- Ah ?
- Apparemment, il connaît mon frère, j'ignore comment. Il a dit qu'il était un de mes meilleurs amis, puis a tapé la discute, en insérant quelques questions... sur ma prétendue copine.
- Merde... Il se doute de quelque chose ? D'après ce que tu m'as raconté sur ta dernière rencontre, ce serait malsain.
- Il a pu avoir des soupçons, mais avec l'histoire que j'ai raconté à ma famille, et l'engueulade que j'ai eue avec mes parents à ce propos, dans l'esprit de mon frère, c'est clair, j'ai une copine, d'ailleurs, pour lui, je n'étais pas chez toi ce soir, il m'a gentiment taquiné à ce sujet.
- Hum...
- Ça me tue de leur mentir comme ça, mais... je ne peux pas leur dire la vérité.
- Je comprends.
- Pas de Julien...
- Il sort de l'hôpital quand même.
- J'espère qu'il pourra passer son bac...
- J'ai un léger doute, pour ma part, avec toute cette histoire, il ne doit pas avoir la tête à ça.
- Ouais, tu as raison. On passe le voir, ce soir, tous les trois ?
- Bonne idée, on lui parlera de notre idée de fête, j'espère qu'il sera d'accord.
- Il a intérêt.
- Tu ne dis pas ça parce que ça te ferait manquer un barbecue, hein ?
- Absolument pas, voyons. Il m'a manqué.
- À moi aussi.
- Ça changera les idées de David, aussi.
- Bordel, David. Pauvre gars. C'est triste, ce qui lui arrive.
- Lui non plus, on va pas le laisser tomber. On devrait voir à ce qu'il s'intéresse à Adeline.
- Adeline ?
- Elle aussi, elle en a gros sur le cœur.
- Ah bon ?
Yann soupire.
- T'es manifestement incapable de voir les sentiments des autres, visiblement.
- Explique-moi.
- Qu'est-ce que je disais... bon, Adeline est dans la même situation avec toi que David avec Pascale.
- Tu plaisantes ? Il n'y a jamais rien eu qu'une simple camaraderie avec elle.
- De ton point de vue, mais le sien a changé au fil du temps.
- Oups... t'es sûr de ce que tu dis ?
- T'es grave, tu sais ?
- Pfff. Tu crois que ça pourrait marcher entre ces deux-là ?
- Potentiellement, oui, mais pas tout de suite. Ils sont encore amoureux.
- Bon, déjà, il va nous falloir parler à David.
- Je sais ce que tu veux me demander. C'est très simple. Je repensais à tout ce par quoi nous sommes passés pour en arriver là. Sans l'aide de Julien, nous ne serions pas ensemble.
- Ah...
- Sans lui, je n'aurais pas pu accepter mes sentiments pour toi.
- Mais tu as eu des sentiments pour lui, non ?
- Non... J'ai fait une grosse erreur. J'avais choisi la voie de la facilité, par peur de souffrir. J'avais tout simplement nié l'évidence. Ça n'aurait jamais pu marcher avec lui. Pas entre amis.
- J'étais pourtant ton ami, moi aussi, non ?
- Tu crois vraiment ? Rappelle-toi ce qui s'est passé ici même, la première fois que tu es venu.
- Oui, c'est vrai. On lui doit beaucoup, alors, à Julien, hein ?
- C'est clair. Tiens, on devrait faire une fête ce week-end, pour son retour. Ça lui changerait les idées.
Yann affiche un large sourire. J'aurais dû deviner la question qui allait suivre :
- Un barbecue ?
Jeudi 6 juin
La pluie tombe si fort que je ne vois pas à plus de quelques mètres, elle cogne violemment sur la capuche de mon imperméable. Quelle misère, alors qu'il faisait si beau hier. Et que la soirée s'est terminée en beauté. Nous sommes restés sérieux jusqu'à la fin du temps imparti pour nos révisions, mais après... cela faisait trop longtemps que nous nous contentions de câlins et de baisers volés, nous avons fait l'amour avec bonheur. Nous nous sommes aimés, nous nous sommes offerts, avons vécu notre amour pleinement dans cette fusion passionnée, sans plus penser à ma famille qui était au rez-de-chaussée. C'est le lendemain que je me suis surpris à guetter un regard ironique de quelqu'un, mais rien. Je les adore, vraiment. J'ai une chance incroyable d'avoir une famille qui m'accepte aussi pleinement.
Bon. Qu'ai-je donc au programme ce matin, histoire de redescendre un peu sur terre ?
Maths. Et merde, j'aurais préféré continuer à penser à Yann.
D'ailleurs, le voilà.
- Salut !
- Salut ! Purée, quel temps pourri !
La pluie cesse aussitôt, à croire qu'il l'a vexée.
- Ah bah. Suffisait de le dire.
- Ça a été, tes parents ne t'ont rien dit à propos de l'heure ?
- Non, ça a été. Ce qui m'a le plus inquiété, c'est mon frère.
- Pourquoi ? Il se doute de quelque chose ?
- Non, mais il a croisé Michel.
- Ah ?
- Apparemment, il connaît mon frère, j'ignore comment. Il a dit qu'il était un de mes meilleurs amis, puis a tapé la discute, en insérant quelques questions... sur ma prétendue copine.
- Merde... Il se doute de quelque chose ? D'après ce que tu m'as raconté sur ta dernière rencontre, ce serait malsain.
- Il a pu avoir des soupçons, mais avec l'histoire que j'ai raconté à ma famille, et l'engueulade que j'ai eue avec mes parents à ce propos, dans l'esprit de mon frère, c'est clair, j'ai une copine, d'ailleurs, pour lui, je n'étais pas chez toi ce soir, il m'a gentiment taquiné à ce sujet.
- Hum...
- Ça me tue de leur mentir comme ça, mais... je ne peux pas leur dire la vérité.
- Je comprends.
- Pas de Julien...
- Il sort de l'hôpital quand même.
- J'espère qu'il pourra passer son bac...
- J'ai un léger doute, pour ma part, avec toute cette histoire, il ne doit pas avoir la tête à ça.
- Ouais, tu as raison. On passe le voir, ce soir, tous les trois ?
- Bonne idée, on lui parlera de notre idée de fête, j'espère qu'il sera d'accord.
- Il a intérêt.
- Tu ne dis pas ça parce que ça te ferait manquer un barbecue, hein ?
- Absolument pas, voyons. Il m'a manqué.
- À moi aussi.
- Ça changera les idées de David, aussi.
- Bordel, David. Pauvre gars. C'est triste, ce qui lui arrive.
- Lui non plus, on va pas le laisser tomber. On devrait voir à ce qu'il s'intéresse à Adeline.
- Adeline ?
- Elle aussi, elle en a gros sur le cœur.
- Ah bon ?
Yann soupire.
- T'es manifestement incapable de voir les sentiments des autres, visiblement.
- Explique-moi.
- Qu'est-ce que je disais... bon, Adeline est dans la même situation avec toi que David avec Pascale.
- Tu plaisantes ? Il n'y a jamais rien eu qu'une simple camaraderie avec elle.
- De ton point de vue, mais le sien a changé au fil du temps.
- Oups... t'es sûr de ce que tu dis ?
- T'es grave, tu sais ?
- Pfff. Tu crois que ça pourrait marcher entre ces deux-là ?
- Potentiellement, oui, mais pas tout de suite. Ils sont encore amoureux.
- Bon, déjà, il va nous falloir parler à David.
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Série des secrets : One shots La saga d'outremonde (fantastique avec des personnages gays)
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