CHAPITRE CXII
''Confessio''
''Confessio''
Rhonin était blotti contre son maître qui s'était figé. Il aurait du se taire, mais il n'avait pas pu. Il était définitivement amoureux de cet homme. Il l'aimait de chaque fibre de son être.
Tout lui plaisait chez Burydan. Son corps, évidemment. Lui qui pensait ne pas aimer les hommes et se donnait à eux par obligation, ne pouvait plus se passer de son maître. Ses muscles, sa peau, la chaleur qui en émanait, ses bras musclés dans lesquels il adorait se blottir, ses mains qui le caressaient, ses lèvres douces, sa langue qui s'emmêlait à la sienne avec un telle sensualité, son dos noueux, sa belle chute de reins, ses fesses fermes et musclées, ses cuisses épaisses, ses mollets puissants, ses épaules larges, son ventre bosselé, ses pectoraux énormes et gonflés et sa bite qui le menait toujours vers des sommets de plaisir. Et la douceur et la tendresse dont il faisait preuve quand il lui faisait l'amour...
Et il aimait le regarder. Il aimait ses yeux gris profonds. Il aimait quand il les plantait dans les siens. Il aimait son sourire, toujours franc et quelque fois salace. Et ça l'excitait quand il lui souriait comme ça. Ce sourire lui promettait une fantastique partie de sexe. Il aimait l'entendre rire. C'était rare. Burydan riait peu, comme s'il avait vu trop de mauvaises choses pour jamais être heureux. Mais quand il riait, il était encore plus beau. Et surtout il aimait sa façon de le regarder, comme s'il était le plus beau garçon du monde...
Burydan était figé. Ces quatre mots l'avaient tétanisé.
''Calme toi Burydan de Malkchour, calme toi...'' se dit-il. Il essaya de remettre ses idées en ordre. Rhonin l'aimait. Bon. Le ton de sa voix lui dit qu'il ne mentait pas. Il lui avait dit qu'il l'aimait comme si c'était une évidence.
Et lui ? Aimait-il son petit esclave ?
Tout lui plaisait chez Rhonin. Son corps, évidemment. Son joli petit corps fragile, ses muscles à peine dessinés, sa belle petite gueule, plus enfantine mais pas encore tout à fait adulte, ses beaux cheveux dorés, ses lèvres bien ourlées, sa petite langue frétillante, sa peau de lait tellement douce, ses petits tétons roses qu'il adorait faire gonfler et durcir avec sa langue, son ventre velouté et chaud, ses cuisses toutes lisses qu'il adorait sentir s'enrouler autour de ses reins, sa belle bite qu'il adorait prendre dans sa bouche, son petit dos, sa vertigineuse chute de reins, ses adorables fesses, douces et bien rebondies, et son petit trou brûlant, doux, serré et accueillant. Et cette façon qu'il avait de s'abandonner à ses assauts. Sa docilité. Les soupirs, gémissements et cris qu'il poussait quand ils faisaient l'amour. Son petit cri d'agonie au moment de l'orgasme. L'extase sur son visage quand il jouissait. Ses beaux yeux bleus hallucinés quand il prenait son pied. Et cette façon qu'il avait de l'appeler ''maître''...
Burydan était paumé. Jamais il n'avait autant aimé être avec un garçon. Jamais il n'avait autant aimé faire l'amour avec un garçon. Même avec Martouf, même avec Raven, jamais il n'avait vécu une telle communion des corps. Avec Darren peut-être, mais bon, c'était Darren...
Et puis il y avait tout le reste. La simple présence de Rhonin. Ses grands yeux bleus qui le couvaient presque, cette façon qu'il avait de le regarder, comme si Burydan était le plus bel homme de Genesia. Son petit rire espiègle. Burydan adorait le regarder dormir. Son visage paisible, son corps à l’abandon... il était tellement... trognon... craquant... adorable...
Mais l'aimait-il ? Était il lui aussi amoureux ? Amoureux de son petit minet tout mignon ? Il s'était promis, après Raven, de ne plus jamais tomber amoureux...
Mais il remarqua quelque chose. Une chose qui ne le trompait pas. Dans tous les moments heureux de sa vie, il ne faisait plus ses cauchemars. Avec Martouf, il ne faisait plus le cauchemar de la mort de Darren. Avec Raven, il ne faisait plus les cauchemars de la mort de Darren et de Martouf. Et depuis qu'il était avec Rhonin, il ne les faisait plus non plus... Alors...
Burydan mit deux doigts sous le menton de Rhonin et lui fit relever la tête. Rhonin semblait... inquiet... fébrile... et Burydan lui sourit. Et, comme si c'était une évidence :
- Je t'aime Rhonin.
Son petit esclave rougit et un immense sourire s'épanouit sur ses lèvres.
- Oh, maître...
Burydan se pencha en avant et posa ses lèvres sur celles de son blondinet. Les langues se cherchèrent et se caressèrent. Un long, profond, langoureux et amoureux baiser.
Petit gémissement de frustration de Rhonin quand son maître rompit ce baiser. Burydan sourit et lui donna trois poutounes tous tendres.
- Mais ne te méprends pas, bébé, ce n'est pas parce que tu m'aimes et que je t'aime que ça change quoi que ce soit. Tu es toujours mon petit esclave sexuel...
- Oh mais je ne l’envisageais pas autrement, maître... faites moi l'amour... s'il vous plaît...
- Tout ce que tu voudras, mon amour, tout ce que tu voudras...
Et ils refirent l'amour avec une intensité et un plaisir indicibles.