21-02-2021, 01:01 AM
CHAPITRE XII
La semaine durant, Sylvie est restée distante et c'est soulagée qu'elle a enfin regagné son petit appartement, contente tout compte fait de se retrouver face à elle même, face à son innocence, face à sa détermination.
Au petit matin, lorsqu'elle a poussé la porte de la rue pour reprendre son service, son cœur s'est de nouveau emballé. Elle a pris le temps de regarder aux alentours avant de s'aventurer rapidement jusqu'à sa voiture, une main sur la bombe défensive achetée la semaine dernière.
A l'hôpital, juste après avoir salué ses collègues, Sylvie s'est précipitée dans la chambre d'Anastasia. Et, son sang n'a fait qu'un tour. Au milieu de la pièce toute blanche, adossé au mur, un lit médicalisé vide, les draps neufs, tout propre, repliés et bordés, prêt à accueillir un nouveau patient. Sylvie s'est mise à trembler et les larmes ont failli envahir ses joues. Et c'est avec une voix mal assurée qu'elle a questionné une de ses collègues.
- Anastasia ?
- Anastasia, ah oui, on l'a installée dans une chambre un peu plus grande, numéro trois cent quatre.
En poussant la porte, les craintes de Sylvie se sont envolées immédiatement et son sourire, pour la première fois depuis son agression est revenu.
- Regarde ce que je suis capable de faire !
Et la fillette, dans son fauteuil roulant fait le tour de son lit et elle vient à la rencontre de Sylvie.
- Je suis super contente que tu es revenue. Les autres, je ne les aime pas. Elles me prennent toutes pour une demeurée.
Sylvie pose ses lèvres sur le front d'Anastasia.
- Ça fait une semaine que je n'ai pas eu de bisou. J'avais oublié comment c'est bon.
- Et ta maman ?
- Elle m'a appelée au téléphone avant hier pour savoir si j'allais bien. Je ne l'ai pas revue depuis la dernière fois.
- Elle est probablement très occupée.
- Oui sûrement. Trop occupée pour penser à moi. J'attends encore mon doudou, pour te dire. Tu me lis une histoire, tu veux bien ?
- Une petite alors parce que j'ai d'autres personnes à soigner.
- J'ai entendu que tu t'es fait agressée, violée et que c'est pour ça que tu t'es absentée. C'est vrai ?
- Oui, c'est vrai Anastasia. Je suis passée au mauvais endroit au mauvais moment.
- C'est moche. Pourquoi les hommes ils font ça ?
- Tu es encore trop jeune pour comprendre.
- Tu ne vas pas me prendre pour une débile toi aussi ? Je sais ce que c'est que de faire l'amour.
- Ah ?
- Ben oui. Ma cousine m'a expliqué. Tu prends un pot de fleurs, tu le retournes. tu prends un bâton et tu le glisses dans le trou, tu gigotes et tu t'arrêtes lorsque t'es fatiguée ou que tu en as marre. Tu vois que je sais ?
- Oui, je vois, effectivement !
- Et le viol c'est lorsque tu ne veux pas que le bâton aille dans le trou. C'est ça ?
- On peut dire ça. Tu es trop rigolote toi !
- Je suis vraiment désolée pour toi. Ça m'a fait beaucoup de peine. J'ai pas arrêté de penser à toi. Ça ne devrait pas arriver ces choses là et encore moins avec ceux que j'aime beaucoup.
- On en parle plus, d'accord Anastasia ?
- D'accord.
La semaine durant, Sylvie est restée distante et c'est soulagée qu'elle a enfin regagné son petit appartement, contente tout compte fait de se retrouver face à elle même, face à son innocence, face à sa détermination.
Au petit matin, lorsqu'elle a poussé la porte de la rue pour reprendre son service, son cœur s'est de nouveau emballé. Elle a pris le temps de regarder aux alentours avant de s'aventurer rapidement jusqu'à sa voiture, une main sur la bombe défensive achetée la semaine dernière.
A l'hôpital, juste après avoir salué ses collègues, Sylvie s'est précipitée dans la chambre d'Anastasia. Et, son sang n'a fait qu'un tour. Au milieu de la pièce toute blanche, adossé au mur, un lit médicalisé vide, les draps neufs, tout propre, repliés et bordés, prêt à accueillir un nouveau patient. Sylvie s'est mise à trembler et les larmes ont failli envahir ses joues. Et c'est avec une voix mal assurée qu'elle a questionné une de ses collègues.
- Anastasia ?
- Anastasia, ah oui, on l'a installée dans une chambre un peu plus grande, numéro trois cent quatre.
En poussant la porte, les craintes de Sylvie se sont envolées immédiatement et son sourire, pour la première fois depuis son agression est revenu.
- Regarde ce que je suis capable de faire !
Et la fillette, dans son fauteuil roulant fait le tour de son lit et elle vient à la rencontre de Sylvie.
- Je suis super contente que tu es revenue. Les autres, je ne les aime pas. Elles me prennent toutes pour une demeurée.
Sylvie pose ses lèvres sur le front d'Anastasia.
- Ça fait une semaine que je n'ai pas eu de bisou. J'avais oublié comment c'est bon.
- Et ta maman ?
- Elle m'a appelée au téléphone avant hier pour savoir si j'allais bien. Je ne l'ai pas revue depuis la dernière fois.
- Elle est probablement très occupée.
- Oui sûrement. Trop occupée pour penser à moi. J'attends encore mon doudou, pour te dire. Tu me lis une histoire, tu veux bien ?
- Une petite alors parce que j'ai d'autres personnes à soigner.
- J'ai entendu que tu t'es fait agressée, violée et que c'est pour ça que tu t'es absentée. C'est vrai ?
- Oui, c'est vrai Anastasia. Je suis passée au mauvais endroit au mauvais moment.
- C'est moche. Pourquoi les hommes ils font ça ?
- Tu es encore trop jeune pour comprendre.
- Tu ne vas pas me prendre pour une débile toi aussi ? Je sais ce que c'est que de faire l'amour.
- Ah ?
- Ben oui. Ma cousine m'a expliqué. Tu prends un pot de fleurs, tu le retournes. tu prends un bâton et tu le glisses dans le trou, tu gigotes et tu t'arrêtes lorsque t'es fatiguée ou que tu en as marre. Tu vois que je sais ?
- Oui, je vois, effectivement !
- Et le viol c'est lorsque tu ne veux pas que le bâton aille dans le trou. C'est ça ?
- On peut dire ça. Tu es trop rigolote toi !
- Je suis vraiment désolée pour toi. Ça m'a fait beaucoup de peine. J'ai pas arrêté de penser à toi. Ça ne devrait pas arriver ces choses là et encore moins avec ceux que j'aime beaucoup.
- On en parle plus, d'accord Anastasia ?
- D'accord.
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