16-02-2021, 04:56 AM
(Modification du message : 18-10-2022, 04:39 PM par fablelionsilencieux.)
7/ Participation défi "St Valentin" :
Il était une fois un joli Fabrice qui tomba, en ce treize février plein de soleil, et de froidure aussi, sur un grand dessin dessiné à la craie sur le bitume du trottoir.
Vendredi soir : il allait faire quelques courses au supermarché du coin, n’ayant rien de prévu… D’ailleurs, il n’avait jamais rien de prévu, Fabrice !
Pas d’amis… des copains seulement, et encore. De copines, point, tant il était timide ! Ce n’étaient pourtant pas ces demoiselles qui le rebutaient, non ! Mais il n’osait pas. Et il avait même fallut qu’une drôlesse le violât pour qu’il perdît son innocence !
Et il était si renfermé qu’il n’excitait même les plus délurées de ces demoiselles…
Et là… il regarda le dessin fait à la craie sur le bitume du trottoir : un Cupidon, l’arc bandé.
Il s’arrêta et sourit : qui avait bien pu dessiner ça ? Et… à sa surprise effrayée, il vit le dessin se soulever de terre, et le dieu le regarder en face… avant de lui décocher sa flèche.
Fabrice en ressentit une petite piqûre au cœur, avant de voir le personnage s’envoler dans les cieux.
Il se frotta la poitrine… mais non il n’était pas blessé. Il haussa les épaules et se hâta vers le centre commercial où il avait ses habitudes, et où il oublia cette bizarre histoire… Sans doute une simple petite hallucination… tant il était en manque de sentiment ?
Or, dans la galerie commerciale où il zonait, en la chaude ambiance d’une veille de Saint-Valentin où tous les commerces en rajoutaient dans le mièvre, il croisa un jeune mec blond qui eut l’air d’éviter son regard.
Mais… ce visage lui disait quelque chose. Il regarda le mec, qui s’enfuit vite, et il dut le suivre promptement, avant de le rejoindre, devant une vitrine.
L’autre le regarda, l’air le plus triste du monde. Mais qu’il était beau, pourtant, ce fin visage !
— Je… Est-ce que nous nous connaissons ? osa-t-il dire enfin.
— Non… même si vous le pensez, dit le garçon. Et moi… je vous connais… même si vous ne le pensez pas.
— Oh… Je ne comprends pas tout, là…
— Je sais que vous n’avez pas de bonne amie… et que vous ignorez le reste de l’amour.
— Je comprends de moins en moins, fit Fabrice, obligé de sourire. Vous m’expliquez ?
— Seulement si vous acceptez que je vous offre un dîner en amoureux, ce soir. Non, je ne suis pas saint Valentin !
— Mais… en amoureux… je ne suis pas… Non !
— Soit ! Oubliez-moi, alors. Je ne vous oublierai pas, moi, dit le garçon. Adieu !
Et le blondinet tourna le dos et s’enfuit soudain, vite happé par la foule. Sidéré, Fabrice tourna le visage vers la vitrine, pour y revoir la figure du Cupidon qu’il avait vue sur le trottoir.
— Oh ! s’écria-t-il, faisant se retourner les passants.
Et il se mit à fendre la foule, presque brutalement, pour retrouver cet étrange mec… Qu’il ne retrouva pas. Enfin, il buta sur un jeune homme qu’il renversa ; d’ailleurs, il tomba carrément avec lui, et sur lui. Heureusement que le garçon portait un gros bonnet de laine !
D’aimables passants les aidèrent à se relever, et Fabrice eut la surprise de constater que ce minet, de son âge, pas plus, ressemblait fortement à l’autre… sans être lui du tout. Troublé, il balbutia :
— Je… Vous… Tu… Un pot, quelque part ?
On se transporta dans un genre de petite brasserie de la galerie, où l’on fit connaissance. Carol était étudiant, comme Fabrice, et seul dans la vie. Venant de loin, il ne retournait pas souvent dans sa famille, et… il avoua s’ennuyer à Paris.
Tout en l’écoutant, Fabrice pensait à l’autre… cette étrange figure blonde aussi. Mais bon ! Il parvint à se concentrer sur ce joli garçon si tendre, et si touchant aussi !
Tout en se demandant ce qu’il en ferait, in fine : car Fabrice était hétéro, et n’avait point de projets hors de cette province… tout sensible qu’il fût pourtant.
Cependant… le frais visage du garçon le touchait, sans qu’il sût pourquoi. Son histoire était banale, pourtant, et il n’avait pas lui-même pour vocation de rassurer les étudiants en perdition !... Où il eut une surprise :
— Je ne suis pas en perdition, tu sais ?
Fabrice sursauta : comment ce mec avait-il pu deviner ce mot, perdition, qu’il n’avait pas prononcé ?
— Est-ce que… tu as besoin de moi ? demanda-t-il.
— Tout le monde a besoin de tout le monde, bien sûr ! Non, je n’ai pas besoin de toi : c’est d’amour, que j’ai besoin… et tu n’es pas prêt à m’en donner, bien sûr !
— Oh ! fit Fabrice, piqué, mais pourquoi ?
— Je suis un garçon, Fabrice.
Cette réalité coupa la chique au beau Fabrice.
— Excuse-moi, Fabrice, je ne voulais pas te blesser !
— Mais… non, non !
— Je crois que je te gêne… Alors je vais te laisser.
— Non, non !
— Sûr ?
— Oui. Même, s’tu veux, je t’invite chez moi, là, à côté… On dînera, même !
On alla donc chez Fabrice, qui vivait en un petit appartement du centre ancien, en un bel hôtel du XVIIIème.
— Oh ! T’es un seigneur, Fabrice ?
— Non. Ma famille, autrefois… C’est fini, tout ça.
Dans sa cuisine, où Fabrice prépara un dîner improvisé, il se demanda pourquoi il avait amené cet inconnu chez lui…
Il avait envoyé le garçon se doucher, qui vint le rejoindre à la cuisine.
— Tu me fais pas des choses extraordinaires, j’espère ? dit le garçon dans son dos, je suis pas un prince, moi !
Fabrice se retourna… pour voir un Carol tout nu… et drôlement bien foutu ! Certes, les garçons ne l’émouvaient pas, mais… en cette étrange situation… il ne savait trop à quoi se raccrocher… et il était parfait, le mecton qui se montrait à lui !
Fin, léger, musclé aussi… c’était un kouros, pas moins. Et même, il avait cet étrange regard des statues grecques et… Fabrice se sentit faiblir… et frémir : où ce bizarre début allait-il le mener ?
Il revint à sa tambouille ; le garçon lui posa la main sur une fesse, doucement, et Fabrice frémit. Mais il fut incapable de réagir. Il commençait à ne plus savoir ce qu’il touillait dans sa gamelle — en l’occurrence, une omelette — et il se sentit vitement perdre pied sous les incroyablement douces caresses de son invité.
Enfin, juste avant que l’omette brûlât, Fabrice l’ôta du feu et se retourna encore… pour tomber en les bras nus de son invité. Qui lui fit mille bisous dans le cou, lors !
Et… Et Fabrice en lui rendit une partie.
— Je veux pas te gêner, beau Fabrice, dit enfin le blondinet, ça sent rudement bon, ce que tu fais !
— Mangeons, c’est chaud !
— Et toi ?
Fabrice rougit et servit ; on n’échangea que d’anodins propos en dégustant l’omelette.
— Tu as… une bonne amie ? demanda Carol
— Pas pour l’heure… mais je suis sur une affaire, mentit Fabrice. T’as l’air… étonné ?
— Que la beauté s’accorde avec… l’imprécision, oui.
Fabrice dut sourire à cette assertion.
— Toutes ne sont pas ce qu’on croit…
— Mais toutes sont aussi ce qu’on sait !
— T’es bien rude, avec les filles !
— Oh ! J’m’en fous, généralement… sauf quand il s’agit de voleuses d’enfant !
— Ah ! Ah ! Ah ! t’es trop, toi ! Ah ! Ah ! éclata Fabrice.
— T’es tellement beau, quand tu ris, Fabrice !
Il y eut un petit silence gêné, et Carol reprit, tout bas :
— J’ai jamais fêté de Saint-Valentin avec un amoureux, moi… Et toi ?
— Euh… ben… j’ai jamais réussi à aller d’un 14 février à l’autre… C’est toujours tombé en saison creuse !
On rit de bon cœur, avant de se regarder sérieusement. Fabrice se laissa prendre la main sur la table, et eut un immense frisson… mais ni d’horreur, ni d’effroi, et encore moins de dégoût.
— J’adorerais te déshabiller, dit le joli blond.
— Ben… oui, bien sûr, murmura un Fabrice qui n’avait pas trop le choix en vérité… puisque son invité était nu.
Carol le fit lever, et ce fut en le regardant gravement dans les yeux qu’il lui ôta lentement ses voiles… non sans lui caresser doucement les endroits dénudés, au fur et à mesure…
— Je peux ? souffla-t-il.
— Je sais pas… Oui ! Je sais pas quoi faire, moi…
— Détends-toi, gentil garçon. T’es incroyablement doux et… j’espère l’être autant que toi.
— Oh oui, oui ! lâcha Fabrice malgré lui.
Carol enlaça Fabrice le plus délicatement du monde, et Fabrice frémit derechef. Et puis… quand il sentit les mains légères du garçon sur ses petites fesses… il lâcha prise et s’abandonna complètement. Et l’autre s’en aperçut :
— Oh ! Viens, mon bébé !
On se transporta vers le lit de Fabrice qui laissa faire un Carol de toute douceur. Précision importante : Carol n’eut pas besoin de le tripoter pour qu’il bandât, et fermement, encore !
Fabrice ferma les yeux, et se laissa aller aux caresses du beau blond. Manuelles et… linguales. Il lui parut que tout son corps, dûment cadastré par le garçon, était parfaitement et entièrement parcouru et reconnu…
Et Carol semblait un pro de l’amour, car les sensations qu’il éveilla chez lui ne lui avaient jamais été communiquées par les donzelles qui lui avaient mis la main dessus, nenni !
Et c’était nomdedieusement bon, tout ça ! D’autant que ça dura, dura…
Fabrice hurla presque quand il sentit la langue de Carol parcourir sa douce vallée, laquelle était peuplée d’une fine forêt de soie châtain, et lui attaquer la rondelle, chose qu’il ne connaissait point, évidemment.
Et que ça lui plut, ces fantaisies ! Et que dire des facéties de la même langue, sur ses parties sacrées ?
Enfin, Carol releva le museau. Il était tout rouge, ce garçon, après en avoir tant fait ! Et il demanda :
— Ça te dirait, d’essayer ?
— Oh, je… J’y connais rien, tu sais ?
— Laisse-toi aller… Je te guiderai.
Fabrice dut bien s’exécuter… mais il bandait tellement qu’il n’aurait trouvé aucune excuse pour ne pas le faire, et surtout… il était excité comme tout.
Et il se jeta d’emblée sur la pine à Carol, bel objet assez fin et pâle, et d’un raide ! Et pour sa première pipe, il se déchaîna littéralement, au point que son patient dut y mettre le holà…
Puis il reprit l’exact programme du garçon, se demandant s’il aurait assez de salive pour arriver au bout…
Carol, qui n’était pas moins chaud, lui épargna la totale, et l’on ne tarda pas trop à se retrouver chacun pine en bouche…
Enfin, Carol proposa à Fabrice de le baiser… en toute simplicité. Ô sublime moment ! Fabrice ne se rappelait pas avoir pris tant de plaisir avec ces dames et il se déchaîna.
Et après avoir resucé et fait gicler Carol jusqu’au plafond, il avoua :
— P’tain, c’était bon !
— Est-ce que tu crois… qu’on recommencera ?
— Oh, oh… Oui, oui ! Tu voudrais ?
— Oui, et aussi… te connaître, Fabrice, dit gravement le garçon.
— Mais… oui, bien sûr
— C’est ma première Saint-Valentin avec un garçon… murmura Carol, au matin.
— Et moi avec un humain, ah ! ah ! ah ! fit Fabrice.
Les choses hésitèrent un peu à se mettre en place : Fabrice entrevit bien sûr tout de suite qu’il allait changer de vie… et de statut social. Mais… comment résister à Carol ? Chacune de leurs rencontres était chaudissime, et comme ce garçon l’avait voulu, il apprenait Fabrice.
C’était la douceur même que Carol, et Fabrice se rendit compte qu’il en avait manqué depuis toujours, de cette tendresse permanente : ô combien elle lui était dorénavant précieuse !
On finit par s’avouer qu’on s’aimait… mais Fabrice ne révéla jamais que cela ne devait rien à saint Valentin !
Et cet amour se renforça de jour en jour, et de semaine en semaine… jusqu’à n’avoir plus de fin.
Un jour qu’il attendait Carol devant la boulangerie, à tapoter sur son portable, il vit paraître sous ses yeux ébahis le dessin de Cupidon, sur la vitrine… qui s’effaça pour laisser voir le reflet du blond de la galerie. Il se retourna d’un bond.
— Tu me reconnais ? fit le garçon, une beauté rayonnante.
— Euh… Oui.
— Pour la Saint-Valentin, qui nous fait bien rigoler là-haut, Maman m’avait dit…
— Maman ?
— Vénus. Elle m’a dit : « Fais quelque chose ! ». J’ai regardé un peu, et je suis tombé sur toi. Et voilà !
— Mais… t’es qui, toi ?
— Mon vrai nom est Cupidon, mais on m’appelle plus couramment « L’Amour »…
— Oh ! Tu… fit un Fabrice sidéré.
— Tu pardonneras ma coquetterie… je t’ai trouvé un petit garçon qui me ressemblait… pour que tu ne m’oublies pas, dans tes prières !
— Oooh… Merci, merci !
— Aimez-vous bien… et Maman sera contente.
— Maman… Vénus ?
— Elle-même. Adieu, joli mortel !
Et Cupidon s’évanouit devant les yeux même pas étonnés de Fabrice…
Il était une fois un joli Fabrice qui tomba, en ce treize février plein de soleil, et de froidure aussi, sur un grand dessin dessiné à la craie sur le bitume du trottoir.
Vendredi soir : il allait faire quelques courses au supermarché du coin, n’ayant rien de prévu… D’ailleurs, il n’avait jamais rien de prévu, Fabrice !
Pas d’amis… des copains seulement, et encore. De copines, point, tant il était timide ! Ce n’étaient pourtant pas ces demoiselles qui le rebutaient, non ! Mais il n’osait pas. Et il avait même fallut qu’une drôlesse le violât pour qu’il perdît son innocence !
Et il était si renfermé qu’il n’excitait même les plus délurées de ces demoiselles…
Et là… il regarda le dessin fait à la craie sur le bitume du trottoir : un Cupidon, l’arc bandé.
Il s’arrêta et sourit : qui avait bien pu dessiner ça ? Et… à sa surprise effrayée, il vit le dessin se soulever de terre, et le dieu le regarder en face… avant de lui décocher sa flèche.
Fabrice en ressentit une petite piqûre au cœur, avant de voir le personnage s’envoler dans les cieux.
Il se frotta la poitrine… mais non il n’était pas blessé. Il haussa les épaules et se hâta vers le centre commercial où il avait ses habitudes, et où il oublia cette bizarre histoire… Sans doute une simple petite hallucination… tant il était en manque de sentiment ?
Or, dans la galerie commerciale où il zonait, en la chaude ambiance d’une veille de Saint-Valentin où tous les commerces en rajoutaient dans le mièvre, il croisa un jeune mec blond qui eut l’air d’éviter son regard.
Mais… ce visage lui disait quelque chose. Il regarda le mec, qui s’enfuit vite, et il dut le suivre promptement, avant de le rejoindre, devant une vitrine.
L’autre le regarda, l’air le plus triste du monde. Mais qu’il était beau, pourtant, ce fin visage !
— Je… Est-ce que nous nous connaissons ? osa-t-il dire enfin.
— Non… même si vous le pensez, dit le garçon. Et moi… je vous connais… même si vous ne le pensez pas.
— Oh… Je ne comprends pas tout, là…
— Je sais que vous n’avez pas de bonne amie… et que vous ignorez le reste de l’amour.
— Je comprends de moins en moins, fit Fabrice, obligé de sourire. Vous m’expliquez ?
— Seulement si vous acceptez que je vous offre un dîner en amoureux, ce soir. Non, je ne suis pas saint Valentin !
— Mais… en amoureux… je ne suis pas… Non !
— Soit ! Oubliez-moi, alors. Je ne vous oublierai pas, moi, dit le garçon. Adieu !
Et le blondinet tourna le dos et s’enfuit soudain, vite happé par la foule. Sidéré, Fabrice tourna le visage vers la vitrine, pour y revoir la figure du Cupidon qu’il avait vue sur le trottoir.
— Oh ! s’écria-t-il, faisant se retourner les passants.
Et il se mit à fendre la foule, presque brutalement, pour retrouver cet étrange mec… Qu’il ne retrouva pas. Enfin, il buta sur un jeune homme qu’il renversa ; d’ailleurs, il tomba carrément avec lui, et sur lui. Heureusement que le garçon portait un gros bonnet de laine !
D’aimables passants les aidèrent à se relever, et Fabrice eut la surprise de constater que ce minet, de son âge, pas plus, ressemblait fortement à l’autre… sans être lui du tout. Troublé, il balbutia :
— Je… Vous… Tu… Un pot, quelque part ?
On se transporta dans un genre de petite brasserie de la galerie, où l’on fit connaissance. Carol était étudiant, comme Fabrice, et seul dans la vie. Venant de loin, il ne retournait pas souvent dans sa famille, et… il avoua s’ennuyer à Paris.
Tout en l’écoutant, Fabrice pensait à l’autre… cette étrange figure blonde aussi. Mais bon ! Il parvint à se concentrer sur ce joli garçon si tendre, et si touchant aussi !
Tout en se demandant ce qu’il en ferait, in fine : car Fabrice était hétéro, et n’avait point de projets hors de cette province… tout sensible qu’il fût pourtant.
Cependant… le frais visage du garçon le touchait, sans qu’il sût pourquoi. Son histoire était banale, pourtant, et il n’avait pas lui-même pour vocation de rassurer les étudiants en perdition !... Où il eut une surprise :
— Je ne suis pas en perdition, tu sais ?
Fabrice sursauta : comment ce mec avait-il pu deviner ce mot, perdition, qu’il n’avait pas prononcé ?
— Est-ce que… tu as besoin de moi ? demanda-t-il.
— Tout le monde a besoin de tout le monde, bien sûr ! Non, je n’ai pas besoin de toi : c’est d’amour, que j’ai besoin… et tu n’es pas prêt à m’en donner, bien sûr !
— Oh ! fit Fabrice, piqué, mais pourquoi ?
— Je suis un garçon, Fabrice.
Cette réalité coupa la chique au beau Fabrice.
— Excuse-moi, Fabrice, je ne voulais pas te blesser !
— Mais… non, non !
— Je crois que je te gêne… Alors je vais te laisser.
— Non, non !
— Sûr ?
— Oui. Même, s’tu veux, je t’invite chez moi, là, à côté… On dînera, même !
On alla donc chez Fabrice, qui vivait en un petit appartement du centre ancien, en un bel hôtel du XVIIIème.
— Oh ! T’es un seigneur, Fabrice ?
— Non. Ma famille, autrefois… C’est fini, tout ça.
Dans sa cuisine, où Fabrice prépara un dîner improvisé, il se demanda pourquoi il avait amené cet inconnu chez lui…
Il avait envoyé le garçon se doucher, qui vint le rejoindre à la cuisine.
— Tu me fais pas des choses extraordinaires, j’espère ? dit le garçon dans son dos, je suis pas un prince, moi !
Fabrice se retourna… pour voir un Carol tout nu… et drôlement bien foutu ! Certes, les garçons ne l’émouvaient pas, mais… en cette étrange situation… il ne savait trop à quoi se raccrocher… et il était parfait, le mecton qui se montrait à lui !
Fin, léger, musclé aussi… c’était un kouros, pas moins. Et même, il avait cet étrange regard des statues grecques et… Fabrice se sentit faiblir… et frémir : où ce bizarre début allait-il le mener ?
Il revint à sa tambouille ; le garçon lui posa la main sur une fesse, doucement, et Fabrice frémit. Mais il fut incapable de réagir. Il commençait à ne plus savoir ce qu’il touillait dans sa gamelle — en l’occurrence, une omelette — et il se sentit vitement perdre pied sous les incroyablement douces caresses de son invité.
Enfin, juste avant que l’omette brûlât, Fabrice l’ôta du feu et se retourna encore… pour tomber en les bras nus de son invité. Qui lui fit mille bisous dans le cou, lors !
Et… Et Fabrice en lui rendit une partie.
— Je veux pas te gêner, beau Fabrice, dit enfin le blondinet, ça sent rudement bon, ce que tu fais !
— Mangeons, c’est chaud !
— Et toi ?
Fabrice rougit et servit ; on n’échangea que d’anodins propos en dégustant l’omelette.
— Tu as… une bonne amie ? demanda Carol
— Pas pour l’heure… mais je suis sur une affaire, mentit Fabrice. T’as l’air… étonné ?
— Que la beauté s’accorde avec… l’imprécision, oui.
Fabrice dut sourire à cette assertion.
— Toutes ne sont pas ce qu’on croit…
— Mais toutes sont aussi ce qu’on sait !
— T’es bien rude, avec les filles !
— Oh ! J’m’en fous, généralement… sauf quand il s’agit de voleuses d’enfant !
— Ah ! Ah ! Ah ! t’es trop, toi ! Ah ! Ah ! éclata Fabrice.
— T’es tellement beau, quand tu ris, Fabrice !
Il y eut un petit silence gêné, et Carol reprit, tout bas :
— J’ai jamais fêté de Saint-Valentin avec un amoureux, moi… Et toi ?
— Euh… ben… j’ai jamais réussi à aller d’un 14 février à l’autre… C’est toujours tombé en saison creuse !
On rit de bon cœur, avant de se regarder sérieusement. Fabrice se laissa prendre la main sur la table, et eut un immense frisson… mais ni d’horreur, ni d’effroi, et encore moins de dégoût.
— J’adorerais te déshabiller, dit le joli blond.
— Ben… oui, bien sûr, murmura un Fabrice qui n’avait pas trop le choix en vérité… puisque son invité était nu.
Carol le fit lever, et ce fut en le regardant gravement dans les yeux qu’il lui ôta lentement ses voiles… non sans lui caresser doucement les endroits dénudés, au fur et à mesure…
— Je peux ? souffla-t-il.
— Je sais pas… Oui ! Je sais pas quoi faire, moi…
— Détends-toi, gentil garçon. T’es incroyablement doux et… j’espère l’être autant que toi.
— Oh oui, oui ! lâcha Fabrice malgré lui.
Carol enlaça Fabrice le plus délicatement du monde, et Fabrice frémit derechef. Et puis… quand il sentit les mains légères du garçon sur ses petites fesses… il lâcha prise et s’abandonna complètement. Et l’autre s’en aperçut :
— Oh ! Viens, mon bébé !
On se transporta vers le lit de Fabrice qui laissa faire un Carol de toute douceur. Précision importante : Carol n’eut pas besoin de le tripoter pour qu’il bandât, et fermement, encore !
Fabrice ferma les yeux, et se laissa aller aux caresses du beau blond. Manuelles et… linguales. Il lui parut que tout son corps, dûment cadastré par le garçon, était parfaitement et entièrement parcouru et reconnu…
Et Carol semblait un pro de l’amour, car les sensations qu’il éveilla chez lui ne lui avaient jamais été communiquées par les donzelles qui lui avaient mis la main dessus, nenni !
Et c’était nomdedieusement bon, tout ça ! D’autant que ça dura, dura…
Fabrice hurla presque quand il sentit la langue de Carol parcourir sa douce vallée, laquelle était peuplée d’une fine forêt de soie châtain, et lui attaquer la rondelle, chose qu’il ne connaissait point, évidemment.
Et que ça lui plut, ces fantaisies ! Et que dire des facéties de la même langue, sur ses parties sacrées ?
Enfin, Carol releva le museau. Il était tout rouge, ce garçon, après en avoir tant fait ! Et il demanda :
— Ça te dirait, d’essayer ?
— Oh, je… J’y connais rien, tu sais ?
— Laisse-toi aller… Je te guiderai.
Fabrice dut bien s’exécuter… mais il bandait tellement qu’il n’aurait trouvé aucune excuse pour ne pas le faire, et surtout… il était excité comme tout.
Et il se jeta d’emblée sur la pine à Carol, bel objet assez fin et pâle, et d’un raide ! Et pour sa première pipe, il se déchaîna littéralement, au point que son patient dut y mettre le holà…
Puis il reprit l’exact programme du garçon, se demandant s’il aurait assez de salive pour arriver au bout…
Carol, qui n’était pas moins chaud, lui épargna la totale, et l’on ne tarda pas trop à se retrouver chacun pine en bouche…
Enfin, Carol proposa à Fabrice de le baiser… en toute simplicité. Ô sublime moment ! Fabrice ne se rappelait pas avoir pris tant de plaisir avec ces dames et il se déchaîna.
Et après avoir resucé et fait gicler Carol jusqu’au plafond, il avoua :
— P’tain, c’était bon !
— Est-ce que tu crois… qu’on recommencera ?
— Oh, oh… Oui, oui ! Tu voudrais ?
— Oui, et aussi… te connaître, Fabrice, dit gravement le garçon.
— Mais… oui, bien sûr
— C’est ma première Saint-Valentin avec un garçon… murmura Carol, au matin.
— Et moi avec un humain, ah ! ah ! ah ! fit Fabrice.
Les choses hésitèrent un peu à se mettre en place : Fabrice entrevit bien sûr tout de suite qu’il allait changer de vie… et de statut social. Mais… comment résister à Carol ? Chacune de leurs rencontres était chaudissime, et comme ce garçon l’avait voulu, il apprenait Fabrice.
C’était la douceur même que Carol, et Fabrice se rendit compte qu’il en avait manqué depuis toujours, de cette tendresse permanente : ô combien elle lui était dorénavant précieuse !
On finit par s’avouer qu’on s’aimait… mais Fabrice ne révéla jamais que cela ne devait rien à saint Valentin !
Et cet amour se renforça de jour en jour, et de semaine en semaine… jusqu’à n’avoir plus de fin.
Un jour qu’il attendait Carol devant la boulangerie, à tapoter sur son portable, il vit paraître sous ses yeux ébahis le dessin de Cupidon, sur la vitrine… qui s’effaça pour laisser voir le reflet du blond de la galerie. Il se retourna d’un bond.
— Tu me reconnais ? fit le garçon, une beauté rayonnante.
— Euh… Oui.
— Pour la Saint-Valentin, qui nous fait bien rigoler là-haut, Maman m’avait dit…
— Maman ?
— Vénus. Elle m’a dit : « Fais quelque chose ! ». J’ai regardé un peu, et je suis tombé sur toi. Et voilà !
— Mais… t’es qui, toi ?
— Mon vrai nom est Cupidon, mais on m’appelle plus couramment « L’Amour »…
— Oh ! Tu… fit un Fabrice sidéré.
— Tu pardonneras ma coquetterie… je t’ai trouvé un petit garçon qui me ressemblait… pour que tu ne m’oublies pas, dans tes prières !
— Oooh… Merci, merci !
— Aimez-vous bien… et Maman sera contente.
— Maman… Vénus ?
— Elle-même. Adieu, joli mortel !
Et Cupidon s’évanouit devant les yeux même pas étonnés de Fabrice…
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