01-08-2020, 11:30 AM
CHAPITRE 73 : « Centre hospitalier De Bierne » « Afrique »
Alexandre sourit mais très vite reprend son sérieux, devant ce qui pour lui était une évidence qui assurément à l’entendre ne l’est pas pour son ami.
- Comment ça ma première fois ?
C’est au tour de Raphaël de rester muet, remettant en cause ce qui semblait aller de soi et c’est le plus jeune devant sa mine ahurie, qui croit bon de reprendre la parole en précisant sa dernière phrase.
- À vingt-huit ans tu ne me croyais encore pas puceau quand même ?
- Heu… si j’avoue, en plus je ne t’ai jamais vu avec personne durant tes quatre années de formation ici.
- Ça ne me ramène qu’à vingt-quatre ans, pas à la maternelle ! Hi ! Hi !
- Et donc… tu… ?
- As-tu eu des petits copains ? Oui, quelques-uns et même des petites copines si tu veux tout savoir.
- Ah…
- Il fallait bien que je teste pour connaître mes préférences, mais rassure-toi ça n’a jamais été sérieux.
- Ça l’aurait pu ?
Alexandre prend visiblement le temps de la réflexion avant de répondre.
- En fait… non !! C’était des potes de mon âge qui tout comme moi se cherchaient, en fait pour être honnête, ce n’est qu’une fois au complexe quand je t’ai rencontré que le déclic s’est fait dans ma tête.
- Si j’ai bien compris, tu es resté « sage » durant ses quatre dernières années ?
- On peut dire ça comme ça.
- Pourquoi donc ?
- Parce que je ne pense pas que « sage » soit bien approprié, disons que…
Il montre sa main droite en la faisant tourner devant le visage du grand rouquin avec un sourire moqueur.
-… j’ai fait appel à une vieille connaissance, sinon je n’aurai jamais tenu tout ce temps, tu penses bien ! Hi ! Hi !
- Ah !! D’accord !!
- Tu m’en veux ?
- De quoi donc ?
- D’avoir eu des expériences.
- Bien sûr que non allons !! En plus je serai bien mal placé pour te le reprocher.
Alexandre se sent quand même beaucoup mieux maintenant que tout a été dit, il s’apprête donc à retourner au travail quand une dernière chose lui vient à l’esprit.
- Tu crois qu’Éric m’aime ?
Raphaël ne s’attendait visiblement pas à cette question.
- Pourquoi tu me demandes ça ?
- Tu l’as entendu aussi bien que moi tout à l’heure, quand il en a parlé avec Yuan.
- Quand il a dit qu’il t’aimait bien ?
- Oui, d’ailleurs Yuan a lui aussi eu la même impression que moi.
- Hum ! Je connais bien Éric, il ne ferait pas ce genre de choses avec un autre gars sans qu’il éprouve quelque chose pour lui. Ce qu’il a sans doute voulu dire, c’est qu’il m’aime moi.
- Je vois, donc toi aussi tu m’aimes bien ?
Le grand rouquin voit bien le regard attentif posé sur lui, la réponse il la connaît pour se l’être posée maintes et maintes fois durant l’absence d’Alexandre, il profite que sa tête est levée vers lui pour s’en emparer et l’embrasser avec passion, pour ensuite le libérer alors qu’il a une myriade d’étoiles dans les yeux.
- Tu as ta réponse ou t’en faut-il plus ?
- Tu ne vas pas me le dire ?
Alexandre voit les lèvres se rapprocher des siennes, il met sa main entre elles pour prendre la parole.
- Tu aurais l’impression de tromper Éric en me le disant.
- As-tu vraiment besoin de me l’entendre te le dire ? Je t’a…
La main appuie sur la bouche de Raphaël pour le faire taire.
- Je le sais bien, je te taquine juste.
***/***
« Plus tard en début de soirée. »
Ce n’est qu’une fois dans la voiture de Raphaël alors qu’ils rentrent à l’appartement, que la conversation entre eux deux quitte la sphère toute professionnelle pour revenir à celle plus sentimentale qui lie les deux garçons.
- Vous voyez quelqu’un d’autre à part Yuan ?
Raphaël n’étant pas encore reconnecté, tourne rapidement son visage surprit vers Alexandre.
- Nous avons tout un tas d’amis, pourquoi cette question ?
- Je le sais bien que vous êtes tous amis au complexe, je voulais dire niveau plus privé.
- Ah !! Tu parles de sexe !! Je ne te l’ai jamais caché, depuis que Florian, Thomas et Antonin, n’ont plus éprouvé l’envie de poursuivre avec nous, il reste le seul avec qui nous avons maintenu des rapports plus qu’amicaux. Ça répond-il à ta question ?
Raphaël capte la moue semblant déçu de son ami.
- Dis-moi plutôt ce à quoi tu penses !!
- À rien, laisse tomber !!
- Tu crois t’en sortir comme ça après m’avoir posé ce genre de question ?
- Bon d’accord !! En fait je parlais plus sur d’autres parmi les plus jeunes.
- Du genre ?
- Qu’est-ce que j’en sais, c’est justement pour ça que je posais la question.
- Eh bien non tu vois, pour tout te dire nous n’y avons même jamais pensé. Toi oui apparemment ?
- J’avoue que comme vous avec Yuan, je me demandais comment tu le prendrais s’il y avait quelqu’un d’autre.
- Comme qui par exemple ?
- Xiao ou Nicolas !!
- Je vois que tu ne vas pas chercher les plus moches ! Hi ! Hi ! Pour être honnête, je ne me verrai pas faire quoi que ce soit avec eux deux ! Hi ! Hi ! Je les ai vus grandir et je les considère eux et d’autres comme ma propre famille, c’est d’ailleurs pour ça que si tu n’étais pas apparu dans notre vie, il n’y aurait personne d’autre que Yuan pour partager nos moments intimes.
- Je ne suis pourtant pas le seul à être venu travailler ici une fois adulte ?
- Je le sais bien mais tu es le seul duquel je sois tombé amoureux. Revenons-en au but de ta question si tu veux bien, signifierait-elle que tu as également des sentiments pour « Xi » et « Nico » ?
- J’ai le droit à un joker ?
Le silence se fait dans la voiture, rendant Alexandre soudainement mal à l’aise.
- Tu m’en veux d’avoir posé ce genre de questions ?
- Bien sûr que non, je suis juste étonné du fait que je ne m’y attendais pas. Je comprends très bien que des garçons plus de ton âge puissent te plaire, en plus que ce soit ces deux-là montrent aussi combien tes critères sont élevés.
- Tu dois être content alors ! Hi ! Hi !
- Content pourquoi ? Parce que tu m’as choisi ? Détrompe-toi mon jeune ami, c’est plutôt toi qui devrais être reconnaissant qu’un beau gars comme moi se soit arrêté sur toi ! Hi ! Hi !
Alexandre se replace bien au fond du siège avec un sourire radieux sur le visage, conscient que cette phrase a été dite sur le ton de la plaisanterie mais qu’il reconnaît comme l’exacte vérité, Raphaël étant le fantasme réalisé de toute une vie.
Il est donc un peu surpris de l’entendre reprendre le sujet.
- Je ne sais pas pour Xiao ou Nicolas, mais j’en connais au moins un qui ne rate jamais l’occasion de te dévisager et qui avait perdu beaucoup de sa bonne humeur durant ton absence.
Le regard d’un seul coup fortement intéressé d’Alexandre, n’étonne pas le grand rouquin qui le surveillait d’un œil justement dans l’attente de le surprendre.
CHAPITRE 74 : « Centre hospitalier De Bierne » « Afrique »
Alexandre fixe maintenant Raphaël qui semble se désintéresser soudainement de la conversation pour réaliser sa manœuvre une fois arrivé au parking.
Le débouclage de la ceinture de sécurité, suivi par l’ouverture de la portière pour s’extraire du véhicule met la patience du plus jeune en exergue et le fait répéter à son tour les mêmes gestes pour se retrouver à lui courir derrière, l’attrapant au vol par un bras.
- Oui… quoi ?
- Tu as l’intention de me le dire ou pas ?
- Mais de quoi tu parles ?
- Du type qui me dévisage et qui déprime, qui d’autre veux-tu ?
- Ah…
Raphaël retient difficilement le sourire moqueur qui lui vient en voyant son copain aussi excité, il mime au contraire à la perfection la déception qu’il est censé éprouver du fait de son intérêt flagrant pour quelqu’un d’autre que lui.
- Tu cherches déjà à me remplacer ?
- Pffttt !! Arrête de dire n’importe quoi, dis-moi juste qui est ce type !!
- Simba !!
- Hein ??
- Simba !! Tu es sourd ? La prochaine fois que tu t’approcheras de sa cage, fais un peu plus attention à son comportement ! Hi ! Hi ! Je suis sûr qu’il a un gros kif pour toi ! Ah ! Ah !
Alexandre comprend alors qu’il s’est bien moqué de lui, se souvenant parfaitement du jeune mâle gorille qu’il a soigné avant son départ pour la France quelques mois plus tôt.
- Je parie que tu trouves ça drôle ?
- Plutôt oui !! Un conseil, évite de lui tourner le dos quand tu iras le voir ! Hi ! Hi !
- Hum !! Qui sait s’il ne serait pas plus attentionné à me donner du plaisir, que quelqu’un que je connais pourtant depuis déjà quatre ans.
Raphaël se sent soudainement concerné.
- C’est pour moi que tu dis ça ?
- Pourquoi ? Tu te sens visé ?
- Pas qu’un peu… je te signale quand même que j’avais mes raisons à ça.
- Genre prof et élève ?
- Entre autres oui mais pas que !!
- Éric ?
- Aussi, mais c’est surtout que je ne voulais pas brusquer les choses avec toi. Je voulais être sûr que ce que j’éprouvais pour toi était réciproque, que l’écart d’âge ne serait pas un problème pour l’avenir et surtout que tu sois dans les mêmes dispositions envers moi que je l’étais envers toi.
- Ça t’a quand même pris quatre ans.
Raphaël s’arrête pour se tourner vers lui, lui mettant ses deux mains sur les épaules en le secouant légèrement pour bien lui faire rentrer ses prochaines paroles.
- Qu’est-ce que quatre ans quand on envisage une liaison sur le long terme, tu crois quoi ? Que je n’ai jamais eu envie de toi durant tout ce temps ? Tu ne peux même pas imaginer combien de fois il m’a fallu m’éloigner de toi pour laisser passer ce besoin de te prendre dans mes bras alors que nous étions en plein boulot.
Alexandre entend ça comme une déclaration, son cœur prenant d’un coup un rythme effréné alors que sa respiration, elle aussi, s’accélère.
- Tu aurais pu gagner des années pour me dire ça, c’est ce que j’attendais de toi et que je commençais à désespérer d’entendre, tu aurais attendu encore combien de temps si je n’étais pas parti passer mes examens à Paris ? Sais-tu seulement combien de fois j’en ai pleuré de désespoir que tu ne me dises jamais ces paroles un jour ?
- Toi aussi tu aurais pu m’en parler je te signale.
- C’était ton rôle, pas le mien !! Tu étais mon maître d’apprentissage ne l’oublie pas.
- Tu connaissais pourtant mes sentiments pour toi ?
- Ah oui ? Comment j’en aurai été certain ? Que serait-il arrivé si…
Alexandre ne peut pas aller plus loin dans sa litanie, que les lèvres du grand rouquin viennent le faire taire en se plaquant aux siennes.
Ils restent comme ça de longues secondes, jusqu’à ce que Raphaël se détache de son chéri en le prenant cette fois par la main pour l’emmener tambour battant jusqu’à l’appartement où ils passent sous le nez d’Éric en faisant claquer la porte de la chambre, s’enfermant à l’intérieur à double tour.
À la surprise bien compréhensible de celui qui vient d’assister à la scène, alors qu’il commençait à leur souhaiter la bienvenue.
- Salut les g…
Succède la stupeur de comprendre le motif d’un tel empressement.
- Si je suis de trop… suffit de le dire !!
Une bonne minute se passe laissant Éric figé dans la même position qu’à leur arrivée, quand la porte de la chambre s’ouvre à nouveau et qu’il se sent happer à l’intérieur par quatre mains s’agrippant à ses bras.
Le grand brun se retrouve rapidement nu allongé sur le lit sans vraiment comprendre ce qu’il se passe, trop surpris par la rapidité des événements.
Un corps souple et frais vient alors s’allonger tout contre lui tandis qu’il aperçoit Raphaël se débarrassant de ses derniers vêtements pour les rejoindre.
La peau d’Alexandre gardant encore la douceur de la jeunesse lui amène un long frisson où se mêle l’envie de le parcourir des pieds à la tête, avec la joie de se sentir accepté sans réserve alors qu’il lui avait semblé le matin que ce n’était pas gagné d’avance.
Ses pensées s’arrêtent là, quand des caresses bien ciblées lui amènent un bien-être qui stoppe toute velléité de réflexion pour ne plus profiter que du moment.
Les caresses se suivent à un rythme effréné sur leurs trois corps, Alexandre quoique le plus jeune n’en étant pas et de loin, le dernier à les prodiguer.
Il est maintenant tête bêche avec Éric à se prendre chacun en bouche et à apprécier tout particulièrement le membre viril de l’autre quand le plus jeune sort le sexe du grand brun pour pousser une espèce de feulement sous l’action du grand rouquin qui maintenant le prend sur toute la longueur de son sexe.
- Arrhhh !!!
Le regard d’Éric se monopolise alors sur l’entrejambe écarté de son nouvel amant, pour admirer le sexe d’un blanc laiteux œuvrer avec une ardeur démontrant bien à quel point il avait attendu longtemps ce moment.
Le sexe d’Alexandre quémandant qu’on se réoccupe de lui, sécrétant déjà un avant-goût juteux qu’Éric s’empresse de ne pas laisser perdre, en se régalant de cette nouvelle senteur qui lui donne l’envie impérieuse d’en avoir plus encore.
Il reprend donc sa fellation avec la reconnaissance de ne pas être laissé pour compte, quand une chaleur humide vient recouvrir son gland, démontrant bien que leur nouveau partenaire de vie ne sera pas égoïste même dans les moments les plus chauds pour lui.
Son regard reste néanmoins porté sur la saillie virile, observant la remontée des testicules roses annonçant l’arrivée prochaine de l’orgasme d’un Raphaël dont l’excitation arrive à son comble en le faisant grogner dans les dernières secondes avant qu’il ne se tétanise sous le hoquet de surprise mais aussi de plaisir d’Alexandre qui ressent bien le regain de raideur des quelques centimètres supplémentaires qu’il reçoit en lui, alors qu’il emplit lui-même la bouche d’Éric de sa crème que ce dernier semble apprécier.
C’en est trop pour Éric qui se désintéresse soudainement de la vue du sexe de Raphaël pour se retourner et poser ses deux mains sur le crâne d’Alexandre en lui envoyant à son tour après quelques derniers coups de reins vigoureux, les quelques centilitres épais qu’il lui envoie en jets successifs dans le gosier, se libérant juste à temps pour le voir hoqueter en cherchant l’air après cette manifestation virile dont il a été l’objet bien consentant au demeurant.
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