01-08-2020, 11:22 AM
CHAPITRE 67 : « Shanpaï » « Takumi »
Florian est sur le chemin du retour, ayant refusé aux deux policiers qu’ils le raccompagnent sous prétexte de vouloir marcher.
En fait il ne tenait pas vraiment à les avoir plus longtemps sur le dos, préférant s’arranger autrement pour le retour au campus.
La santé retrouvée de monsieur Iroshi étant déjà au top cinq des actualités régionales, Florian est convaincu qu’elle le sera au niveau national avant même qu’il soit de retour à l’université.
Il marche donc d’un bon pas en se rendant bien compte malgré tout du chemin restant à parcourir, s’apprêtant à utiliser ses « dons » pour se rapprocher dès qu’il n’y aura plus personne autour de lui.
Une voiture ralentit en passant devant lui, montrant les visages curieux de ses deux passagers alors que Florian ressent une fois de plus cette sensation de mouvement du continuum espace-temps.
Un réflexe lui fait lever le pouce, le clignotant du véhicule s’allumant alors comme si le conducteur l’avait en mire dans son rétroviseur et n’attendait que son geste pour s’arrêter.
Florian marche sans courir, prenant le temps d’observer plus attentivement les deux garçons qui de suite mettent sa curiosité à rude épreuve.
Il reconnaît bien en eux l’évolution génétique naturelle d’une civilisation beaucoup plus avancée que celle de la terre, un frisson lui remonte depuis les reins de connaître enfin une situation imprévue.
Il a maintenant le visage des deux gars à sa hauteur, ceux-ci attendant en le fixant sans ciller des yeux qu’il leur donne sa direction.
- Vous n’iriez pas dans la direction de Shanpaï par hasard ?
- C’est justement là où nous allons, nous avons reconnu ton uniforme et c’est pour ça que nous nous sommes arrêtés quand tu as levé ta main.
- Cool les gars c’est super-sympa !!
Florian monte à l’arrière de la décapotable, en se disant qu’il était heureux qu’il ne soit pas plus gros vu la place rikiki dont il dispose pour s’asseoir.
La voiture redémarre aussitôt alors que le passager avant tente une conversation qu’il cesse rapidement, le vent et les bruits ambiants la rendant quasi impossible sans se mettre à hurler.
Du coup Florian a le temps de mieux jauger les deux garçons, tentant un sondage psychique de surface, déjà pour se faire une première impression de leurs pensées.
La résistance inhabituelle qu’il reçoit en retour le laisse un instant songeur, augmentant la puissance par degrés jusqu’à ce qu’il arrive enfin à ses fins.
La puissance qui lui est nécessaire de mettre en œuvre le surprend, comprenant bien qu’il n’a pas affaire à des humains lambda.
Ne voulant pas leur mettre la puce à l’oreille quant à ses manigances à leurs sujets, il stoppe net son sondage mental non sans avoir reçu quelques informations précieuses au préalable.
Les pensées des deux gars étant essentiellement concentrées sur cette rencontre loin d’être fortuite, lui en apprend un peu plus déjà sur la raison de leur venue à l’école.
Cette raison en étant sa propre personne, il ne s’en trouve aucunement surpris de l’apprendre mais préfère faire l’ignorant en les laissant se dévoiler d’eux-mêmes.
C’est en arrivant près de la grille d’entrée de l’école, qu’il tapote sur l’épaule du chauffeur en lui montrant une direction du doigt.
- Le parking est par là !!
Un signe de tête lui faisant comprendre qu’il a compris le message et les voilà bientôt enfin dans le silence retrouvé, une fois à l’arrêt et le moteur coupé.
- Merci pour la ballade les gars !! Vous avez besoin de moi pour vous faire faire le tour du propriétaire ?
- Si ça ne te dérange pas ?
- Mais avant ça j’aimerais savoir d’où vous venez ?
- Comment ça d’où nous venons ??
Florian a bien vu le moment de bug où ils se sont jeté un coup d’œil, montrant une soudaine inquiétude d’avoir déjà été repérés.
- Eh bien oui quoi !! De quelle ville !! Vous pensiez à quoi ??
Florian tout en prenant la direction du bâtiment administratif, continue à leur poser des questions en notant à chaque fois le moment d’hésitation qui prouve bien qu’ils sont ici dans l’urgence sans avoir au préalable pris le temps de se préparer une identité qui tienne la route.
La question qui lui vient alors est de savoir comment ils vont faire pour avoir les pièces justificatives leur permettant de venir étudier sur le campus, c’est avec le sourire qu’il met en place les serrures invisibles qui empêcheront toutes modifications sur les registres, rendant quasiment impossible de recommencer ce que lui a fait pour se faire accepter sans poser de questions.
- Voilà les gars !! C’est ici que je vous laisse, nous aurons l’occasion de nous revoir souvent je pense et je ne vous serais d’aucune utilité pour les prochaines heures où vous allez être pris en charge par un membre du personnel administratif.
Il les quitte sans attendre de remerciements de leur part, encore l’esprit rempli de trop de questions à leur sujet mais également troublé par le peu qu’il a appris sur eux.
C’est donc dans cet état d’esprit perturbé, qu’il se dirige un peu au radar jusqu’à sa chambre pour ensuite s’y enfermer en prenant le temps de reprendre tout à zéro afin d’essayer d’éclaircir ce qui même pour lui reste un vrai mystère.
Une intuition lui amène la réflexion que peut-être l’apparence qu’ils montrent n’est pas naturelle, pourtant il ne trouve rien pour étayer son impression et ça commence à lui amener une contrariété peu pour ne pas dire « pas du tout » habituelle, qui commence à lui amener une colère sourde alors que pourtant il n’y a rien jusqu’à maintenant qui amènerait à prouver que quelque chose se prépare contre lui.
***/***
« Devant le bâtiment administratif. »
Les deux garçons se retournent l’un vers l’autre avec la mine contrariée.
- Je n’arrive pas à modifier les registres !!
- Pareil pour moi avec les papiers d’identité !!
- Tu ne penses pas que nous serions en passe de nous faire berner ??
- Je me faisais la même réflexion figure toi, il a dû découvrir qui nous sommes.
- Hum !! Possible en effet, dans ce cas inutile d’essayer de le duper !!
- Ne devrions-nous pas faire notre rapport aux maîtres ?
Ils commencent à ressentir les regards curieux de ceux qui les voient plantés devant l’entrée.
- On se bouge d’ici, de toute façon il semble impossible de pouvoir obtenir les papiers nécessaires, ce qui paraît étrange surtout sur ce monde primitif à part bien entendu si comme nous le pensons cela vient de lui !!
- Quand les maîtres, l’apprendront nous serons désavoués et nous risquons de perdre nos privilèges, allons-nous baisser les bras sans au moins tenter quelque chose pour y remédier ?
- Nous devons comprendre déjà ce qu’il est exactement, pour l’instant quittons ce lieu.
Alors que son compagnon s’apprête à disparaître en utilisant ses pouvoirs, il lui attrape le bras en le secouant.
- Ne fais pas ça !! C’est sans doute ce qui nous a trahis, s’il a capté la variation dans le flux du continuum quand nous nous sommes présentés à lui.
CHAPITRE 68 : « Centre hospitalier De Bierne » « Afrique »
« Appartement des Chenaut, proche du complexe hospitalier. »
Nicolas se réveille brusquement les tempes trempées de sueur, il se relève pour s’asseoir sur son lit alors que près de lui un grognement de mécontentement se fait entendre.
- Raahh… qu’est-ce qu’il y a encore, pourquoi tu ne dors pas ?
Nicolas tourne la tête vers son chéri, changeant de position pour se positionner face à lui et pouvoir lui caresser le visage d’une main douce, jamais sevré de cette peau ébène au parfum si particulier.
- Ce n’est rien, rendors-toi. Juste un mauvais rêve comme j’en ai depuis quelque temps.
Tom ouvre cette fois grand les yeux pour admirer à son tour le visage visiblement désolé de celui qui depuis l’enfance a toujours été comme un second jumeau, plus attentionné encore que le vrai.
- C’est l’absence de « Xi » qui te perturbe à ce point ?
- Je ne pense pas, j’avoue qu’il me manque beaucoup mais je sais aussi qu’il va bien.
- Alors quoi ?
- La disparition « d’oncle Damien », j’ai comme un mauvais pressentiment qu’il pourrait courir un danger.
- « Oncle » Florian ne le permettrait jamais, tu le sais aussi bien que moi !!
- Je le sais bien, mais je ne contrôle pas mes rêves et ça fait plusieurs fois que je le sens s’éloigner de nous.
- Tu devrais rendre visite à « oncle » Philippe, il saura te rassurer lui.
Nicolas sent bien l’inquiétude de son chéri qui en le réconfortant avec ses paroles, en a profité pour venir se lover contre lui avec toute la sensualité qui est la sienne et qui lui vient de sa « mère ».
Cette féminité de Tom n’est apparente que lorsqu’il est en compagnie de personnes qu’il aime particulièrement, pour les autres rien ne laisserait paraître sa différence.
Son grand-père Okoumé lui a souvent raconté la prédiction venant de ce qu’il nomme toujours « les dieux des pierres du ciel », qui l’avaient prévenu que les jumeaux de son fils Taha seraient à l’image de leurs parents.
L’un (Flo) aurait le caractère de son père et deviendrait un puissant chasseur alors que l’autre (Tom) serait lui à l’image de sa mère qui avant sa transformation était amoureux de son meilleur ami, alors que dans sa tête tout en lui était féminin par nature.
En pensant à Naomé devenu Naomée, Nicolas pousse un léger soupir qui une fois de plus lui amène la question de savoir si comme pour Taha il aurait voulu que Tom devienne une femme.
Un sourire illumine alors son visage, s’en voulant même d’avoir eu une telle pensée alors qu’il connaît très bien et pour cause, son attirance pour les garçons plus que pour les filles.
D’ailleurs un petit coup d’œil vers l’entrejambe de Tom ne lui laisse plus aucun doute sur ses dernières pensées, l’observant avec un plaisir évident en train de se déployer pour l’amener bientôt en parfaite érection.
Sa main part alors directement pour le saisir, tandis que son regard plonge de nouveau dans celui de son amant.
- Pour cette nuit je préfère lui rendre visite à lui ! Hi ! Hi !
Tom sous la caresse en ferme les yeux de bonheur, sentant son corps réagir au diapason de son chéri qui l’embrasse à pleine bouche alors que leurs deux corps s’embrasent dans une joute où tous deux en sortiront forcément à la fois vainqueurs, mais également vaincus par le plaisir.
***/***
« Chambre des parents. »
Patrice ouvre les yeux en se demandant tout d’abord quel est ce bruit rythmique qu’il entend et qui sans doute est la cause de son réveil en pleine nuit.
Il ne lui faut pas bien longtemps pour comprendre à quelle activité se livrent une fois de plus les deux grands adolescents, qui une fois encore marquent leur amour par des épanchements nocturnes plutôt bruyants.
Savoir son fils unique homo l’aurait sans doute dérangé beaucoup plus s’il ne s’était mis avec Tom, Patrice l’avait déjà deviné alors que les deux garçons, encore très jeunes à cette époque, n’en avaient encore aucune idée.
Ce besoin permanent d’être toujours l’un près de l’autre, ces jeux qu’ils s’inventaient où le contact physique était primordial et ces crises d’angoisse dès qu’il était question de les séparer, avaient préparé tout un chacun au coming out qui arriva également très jeunes et qui du fait ne surprit personne.
Il fallut ensuite pour chaque famille faire des concessions en attendant qu’ils aient leur propre appartement, ce qui est chose faite depuis peu mais ne les empêche pas pour autant de venir dormir régulièrement chez leurs parents, les laissant une partie de l’année dans la ville où logent les employés du complexe et l’autre partie dans une hutte spécialement construite pour eux où chacun, même les plus anciens, ferme les yeux sur ce qui n’était plus depuis longtemps qu’un secret de polichinelle au sein même de la tribu.
Patrice sourit en se remémorant tout ça, se tournant ensuite vers Catherine son épouse qui a dû s’éveiller entre-temps et le fixe avec cette douceur si particulière dont elle a le secret.
Un dernier ahanement se fait entendre venant de la chambre voisine, suivi d’un silence tout relatif qui annonce la fin des hostilités, du moins jusqu’aux prochaines.
- Ces deux-là n’en ont jamais assez ! Hi ! Hi !
- Ne pas demander de qui ils tiennent surtout, pas vrai mon chéri ?
- C’est vrai que Taha est un vrai pot de colle avec « Nao » mais elle ne s’en plaint pas.
- Je ne pensais pas qu’à eux en disant ça.
- Hum !! Serait-ce un appel du pied ma chérie ?
- Un appel sûrement, du pied… hum… je pensais plutôt à une autre partie ! Hi ! Hi !
Patrice n’en demande pas plus pour venir se serrer contre son épouse et commencer à l’exciter aux endroits qu’il connaît maintenant par cœur à force de pratique.
Quelques minutes de préliminaires suffisent à leur mettre le feu aux joues, donnant le top départ à la chevauchée fantastique.
***/***
« Chambre de Nicolas. »
Les deux amants toujours enlacés savourent ce moment post-coïtal, avec les yeux commençant à se refermer sous l’appel du fameux « Morphée ».
Nicolas commençait sérieusement à s’assoupir quand il entend le ramdam venant de la chambre de ses parents, il grogne en donnant un coup de poing dans le mur.
- Ce n’est pas bientôt fini, oui !! Il y en a qui aimeraient dormir !!
***/***
« Chambre des parents. »
Patrice qui s’était interrompu un bref instant en entendant son fils les engueuler, reprend ses coups de reins avec encore plus de force.
- Je trouve qu’il y en a qui ne manquent pas d’air de dire ça après avoir réveillé tout le quartier !!
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