08-02-2021, 07:38 PM
Un confinement réussi (2/2)
Et Anatole de se jeter sur la splendide pine de Quentin, magnifique mandrin si bellement érigé ! Et, à la surprise de son suceur, Quentin lâcha soudain :
— Ouais, suce-moi bien, c’est bon, ouiiii !
Effet garanti, dans la salle ! Les mectons se mirent à se tripoter comme des damnés, et subitement Anatole releva le nez :
— P’tain ! Sucez-vous, les mecs !
— Mais…
— Sucez-vous, c’est trop bon !
— Ah !
Et de reprendre le magnifique braquemart de Quentin. Un moment plus tard, il put constater qu’on se suçait, dans le quartier. Et le beau Frédéric pompait avec une ardeur de débutant qui veut arriver, dans la vie !
Anatole avala sans trop tarder le jus blanc de Quentin… qui s’excusa d’avoir giclé en sa bouche.
— Comme ça, je vais connaître tes pensées ! répliqua Anatole.
Mais le rude Frédéric avait vu la chose et s’exclama :
— P’tain, tu l’as avalé ?
— Bien sûr, que j’avale le jus de mon pote !
— Oh !
— Personne est obligé de le faire. On le fait si on est proche… ou si on s’aime.
— Mais… Ooooh !...
— Pompe, bébé !
Frédéric pompa donc, mais n’avala point, qui reçut cependant la belle explosion de son patient en plein museau. Et il en fut de même pour les deux autres, presque immédiatement.
Anatole, décidément enragé, déclara alors :
— Y en a trois qu’ont pas joui, là… Allez, les p’tits mecs, vous sucez, ou vous branlez, hop !
— Je te suce, dit Quentin.
— Et vous ? demanda Anatole.
Les deux mecs qui avaient giclé hésitèrent, avant que l’un déclarât :
— On branle, euh… oui !
Quentin suça donc Anatole, et bien, encore !
— Prends ton temps, mon bébé, lui souffla Anatole. T’es trop génial…
À côté, on se branlotait gentiment… ce qui amena tout de même ces jeunes gens à la crue espérée.
Et puis… Quentin avala Anatole.
— J’y crois pas, les mecs ! s’exclama le rude et beau Frédéric, vous vous avalez la jute, comme ça ?
— C’est bon pour la santé, d’abord, et pis, entre amis proches, ça va de soi ! répondit Anatole.
— Ah ! fit le grand Frédéric. Putain, ça me troue le cul quand même !
— Pas autant que quand t’auras notre pine dans le fion, bébé !
— Oh, pas demain, ça !
— On dit… après-demain ? suggéra Anatole avec le sourire.
— P’tain ! Mais t’es un vicieux, toi !
— Non, mais j’aime le cul. Pas toi ?
— Ben… Oui, bien sûr.
— Tu crois qu’on va s’amuser, pendant cette réclusion ?
— Ben… Euh… Oui, s’tu veux.
— T’as une belle queue, Frédéric.
Le silence s’abattit sur le dortoir, à cette chute. Les lits réunis de Quentin et Anatole leur permirent de continuer un peu leurs doux conciliabules…
Au matin, ces jeunes gens entreprirent un vif soixante-neuf, et les autres les matèrent en se tripotant… jusqu’à ce qu’Anatole ordonnât :
— Eh ben ! Pareil, faites pareil !
La chose se mit en place, doucement. Car on était à la fois coincé, de ce côté-ci du dortoir… et hétéro. M’enfin, on s’entresuça, tant bien que mal…
— Ouais ! Super, les mecs ! fit Anatole en venant caresser les fesses des suceurs. Ouais, pompez bien, les mecs !
Car il avait sa façon de manager ses troupes, Anatole…
Puis il revint vers Quentin et l’avala comme il s’en fit avaler.
— Merci, M’sieur Quentin, susurra Anatole.
— Et de quoi ?
— On a échangé notre jus… C’est bon. Tu crois… qu’on pourra rester ensemble jusqu’à la fin de l’expérience ?
— Oh, Anatole, je le voudrais tant !
Et le superbe Quentin de serrer vivement en ses bras le frêle Anatole… qui n’attendait que ça. Mais demanda :
— T’es hétéro, je crois ?
— Parle pas de ça. Je suis bien avec toi, c’est le principal. Pour le reste… on verra.
Anatole n’en revenait pas, du changement qui s’était opéré en lui : ce frêle timide en était à donner des ordres… de cul… à une troupe de mecs… pas tous gays. Et le plus épatant était que ça marchait !
— Alors, la branlette au coin du feu ? demanda-t-il à Sylvain, sous la douche.
— Sympa, oui ! Et toi, dans le noir… avec ton copain ?
— On s’est bien amusé… et les autres, tu les reconnaîtrais pas ! Surtout qu’on a fini par allumer…
— Oh, merde, j’aurais voulu voir ça !
— Y a rien de perdu, va !
On alla aux examens prévus des prélèvements, toujours des prélèvements… certains plus amusants que d’autres.
Et au petit déjeuner, Anatole souffla à Quentin :
— Sylvain m’a donné une idée : tous les soirs, deux nouveaux mecs font l’échange de dortoir. Et avant de revenir à la configuration de départ, on fait une assemblée générale pour savoir si on se reconfigure… ou si on le fait « à la flottante »…
— Hou ! T’es redoutable, toi ! Mais… ça veut dire que… nous deux…?
— On n’a rien à foutre de la journée… alors on pourra passer tout le temps dans le dortoir, s’tu veux ! Avec ou sans ton soupirant, qu’est pas affreux du tout, tu sais ?
— Oh !...
— J’ai bien vu comment il te traitait, ce matin, au moment de soutirer ton p’tit jus d’amour… Ah, le Norbert !
Quentin eut une moue indécise, et Anatole sentit qu’il allait un peu vite en besogne. Cependant, et bien qu’on ne fût qu’au début du séjour, le temps était compté. Restait à opérer avec délicatesse.
Il tomba sur son cousin Marc, qui y alla franco :
— T’as l’air dans ton élément, toi, au milieu de ces tapettes… ou j’ai pas bien vu ?
— T’as pas tout vu, surtout, mon cousin !
— Oh p’tain ! Moi qui te croyais puceau jusqu’au trognon ! Et hétéro, aussi…
— Je le fus, je le fus ! Mais t’as bien fait de m’amener ici, vraiment ! Je sais pas comment te remercier, même ! Enfin… si… j’ai bien une idée…
— Je crains le pire !
— Mais je sais pas si j’oserai…
— Y a encore des choses que t’oses pas faire, ici, cousin ? ironisa le viril petit Marc. Parce que ce que j’ai entendu dire de tes exploits, à côté…
— J’ai un projet… grandiose.
— Ouh !
— Est-ce que tu te sentirais… de me percer devant tout le monde réuni ?
— Hein ? cria Marc, mais !... Et ton… ton Quentin ?
— J’ai deux prétextes : t’es mon cousin que j’aime depuis toujours, et surtout… ta queue est moins épaisse que la sienne, alors… tu me comprends !
— Je… bégaya Marc, je suis… sur le cul !
— C’est dans le mien que je te demande d’être !
— Aaah… soupira un Marc qui ne s’attendait pas à devoir dépuceler son niaiseux de cousin !
— Si tu refuses, je serai obligé de mener une batterie d’examens parallèles concernant le diamètre des bites. Et pis… c’est pas toi qui me disait qu’un trou…?
— P’tain… Devant tout le monde ?
— Sauf les docteurs… mais j’aurais rien contre les infirmiers, qui m’ont l’air de beaux petits vicelards, tous les deux !
— J’y crois pas ! soupira enfin Marc.
Mais la vie continuait, et avant ses grandioses et fantasmatiques projets, Anatole avait une autre négociation en cours, et autrement plus délicate que ses rodomontades devant son cousin : Quentin.
— Est-ce que… t’as des idées d’avenir… pour notre amitié ? demanda timidement le beau Quentin.
— Tu as dit le bon mot : amitié, fit Anatole, marchant sur des œufs. Je me vois pas te dicter ta conduite… surtout privée. Et je sais que tes goûts… J’espère qu’on passera ici les meilleurs moments du monde, et que… ensuite… nous resterons amis… quand la vraie vie nous aura repris.
Anatole crut avoir bien parlé, au sourire d’un Quentin à qui il donna un bisou sur les lèvres. Que Quentin lui rendit.
Et la vie du stage expérimental continua : chaque soir était une bacchanale… Et surtout, l’on avait adopté, avec l’aval des infirmiers, le système préconisé par Anatole.
Mais le mignon Sylvain proposa qu’on ne s’arrêtât point sur une configuration définitive, et qu’on changeât chaque soir, en fonction des désirs et des projets en cours.
Les deux infirmiers, Norbert et Philibert, firent un peu la tête, obligés de noter tous les soirs les désirs de ces jeunes Messieurs…
— On vous prévient qu’on viendra vérifier que le couvre-feu est bien respecté ! fit Philibert, avec un air méchant… qui ne lui allait pas du tout.
De fait, les deux mectons entrèrent sans frapper dans les chambrées… une petite demi-heure après le couvre-feu. Mais… s’ils portaient leur blouse habituelle, elle était totalement ouverte sur leur jolie nudité.
— Bon ! Qu’est-ce qui se passe, là-dedans ? demanda Philibert d’une fausse grosse voix.
— On t’attendait ! fit Frédéric, qui était dans ce dortoir ce soir-là… où l’on se suçait joyeusement.
— Hein ?
— On voudrait que tu nous donnes des tuyaux… en plus du tien !
Songez si l’infirmier allait résister à ces six loupiots apparemment chauds comme la braise, et bandés à mort !
L’italo-poilu fut alpagué par une nuée de mains avides et fureteuses et… il plongea dans l’orgie avec délice.
Dans la carrée voisine, même topo : le fin Norbert fut agrippé par un Anatole au mieux de sa forme, et dut subir, non sans plaisir, les derniers outrages de ces minets…
Bref, la tournée d’inspection tourna au succès international.
— Tu vas rien dire aux docteurs, hein ? demanda l’un des loupiots à l’un des infirmiers.
— Non, j’vous jure ! mentit hardiment iceluy.
Et le lendemain, à l’heure des prélèvements, salive, sang, lymphe… et foutre, les infirmiers parurent la blouse ouverte, ce qui leur valut une double ovation… et quelques gratifications en nature.
Et Anatole s’ouvrit de son grand projet à Quentin. Qui eut l’air un peu mélancolique ; Anatole s’en aperçut :
— Je voudrais pas te blesser, Quentin. D’abord, si je te demandais de le faire, on croirait que tu es gay…
— Oui, mais… murmura ce beau mec, j’avais imaginé… que notre amitié… Mais je dis peut-être des bêtises…
— Oh ! Mon Quentin ! Et moi qui n’aurais jamais osé te le demander ! Oh oui, oui ! Bien sûr que ce sera toi !
Il fallut s’organiser : chaque fois que l’on était seuls, Quentin doigtait Anatole. Marc fit un peu la gueule… encore que soulagé de ne n’avoir pas à œuvrer en public !
Quand Anatole se sut prêt, il convoqua le ban et l’arrière-ban, et annonça la chose… qui séduisit !
Frédéric, qui semblait avoir fait équipe avec Sylvain, proposa de filmer la scène. La séance se tiendrait le soir même : on n’était qu’au premier quart de la réclusion…
Dans l’un des dortoirs, on avait carrément réuni trois lits, et tout le monde avait sa place autour… y compris les infirmiers. Une soirée de gala s’annonçait donc !
Anatole, qui pensait décidément à tout, avait demandé aux infirmiers de fournir l’assistance en bulles…
La mise en scène fut digne des meilleures Maisons d’opéra : Paris, La Monnaie, La Scala… où l’on ne baise pourtant qu’en coulisse. Bref, alors qu’on se pompait l’un l’autre avec une ardeur savamment contenue, Anatole ouvrit un œil… pour voir aussi, dans le public… les trois docteurs de la maison.
Mais le spectacle continuait ! Après un bouffage de rondelle en règle, le splendide Quentin doigta hardiment son fin petit ami, et finit par l’embrocher sans plus de difficulté que ça. Sous les applaudissements, décidés par Frédéric !
Il bourra avec componction, d’abord, sous les encouragements et les gémissements de son amant, Quentin. Puis… il se déchaîna, comme se déchaînèrent les mots d’Anatole ! Enfin, il gicla sur la gueule d’Anatole… avant de déclarer hautement :
— Oh, tu me dépucèles aussi, mon Anatole ?
— Ooooh ! cria la salle.
Ainsi fut fait, avec toutes précautions du monde… et derechef sous les applaudissements de la foule.
Tel moment n’avait été imaginé par personne, céans ! La jouissance bruyante de Quentin déchaîna une vive ovation… comme autant d’autres gémissements alentour, où l’on se branlait avec ardeur !
À la surprise des mectons qui ne les avaient point vu paraître, les docteurs s’avancèrent vers les baiseurs, pour les féliciter publiquement… non sans rappeler la commune sujétion à tous les examens prévus !
Les médecins sortis, on resta entre soi… avec les infirmiers, certes. Qui ressortirent d’on ne sait où encore des bouteilles de bulles… et l’on fêta dignement ce double dépucelage. Devant un Quentin rougissant : il venait de se faire violence en sautant un si grand pas, pour lui !
Anatole fut la star de ce stage, bien sûr, et son histoire avec Quentin n’eut plus de fin. Et le rude Frédéric voulut imiter ces garçons, avec Sylvain… Autre succès populaire ! Quant à Marc… il niqua quasiment tout le monde !
Sachez enfin que nul ne fut contaminé… sauf par le désir amoureux… ce qui n’était point le but de l’étude.
Et que les deux infirmiers, qui ne se connaissaient point avant le stage, finirent mariés, eux aussi !
5. II. 2021
Et Anatole de se jeter sur la splendide pine de Quentin, magnifique mandrin si bellement érigé ! Et, à la surprise de son suceur, Quentin lâcha soudain :
— Ouais, suce-moi bien, c’est bon, ouiiii !
Effet garanti, dans la salle ! Les mectons se mirent à se tripoter comme des damnés, et subitement Anatole releva le nez :
— P’tain ! Sucez-vous, les mecs !
— Mais…
— Sucez-vous, c’est trop bon !
— Ah !
Et de reprendre le magnifique braquemart de Quentin. Un moment plus tard, il put constater qu’on se suçait, dans le quartier. Et le beau Frédéric pompait avec une ardeur de débutant qui veut arriver, dans la vie !
Anatole avala sans trop tarder le jus blanc de Quentin… qui s’excusa d’avoir giclé en sa bouche.
— Comme ça, je vais connaître tes pensées ! répliqua Anatole.
Mais le rude Frédéric avait vu la chose et s’exclama :
— P’tain, tu l’as avalé ?
— Bien sûr, que j’avale le jus de mon pote !
— Oh !
— Personne est obligé de le faire. On le fait si on est proche… ou si on s’aime.
— Mais… Ooooh !...
— Pompe, bébé !
Frédéric pompa donc, mais n’avala point, qui reçut cependant la belle explosion de son patient en plein museau. Et il en fut de même pour les deux autres, presque immédiatement.
Anatole, décidément enragé, déclara alors :
— Y en a trois qu’ont pas joui, là… Allez, les p’tits mecs, vous sucez, ou vous branlez, hop !
— Je te suce, dit Quentin.
— Et vous ? demanda Anatole.
Les deux mecs qui avaient giclé hésitèrent, avant que l’un déclarât :
— On branle, euh… oui !
Quentin suça donc Anatole, et bien, encore !
— Prends ton temps, mon bébé, lui souffla Anatole. T’es trop génial…
À côté, on se branlotait gentiment… ce qui amena tout de même ces jeunes gens à la crue espérée.
Et puis… Quentin avala Anatole.
— J’y crois pas, les mecs ! s’exclama le rude et beau Frédéric, vous vous avalez la jute, comme ça ?
— C’est bon pour la santé, d’abord, et pis, entre amis proches, ça va de soi ! répondit Anatole.
— Ah ! fit le grand Frédéric. Putain, ça me troue le cul quand même !
— Pas autant que quand t’auras notre pine dans le fion, bébé !
— Oh, pas demain, ça !
— On dit… après-demain ? suggéra Anatole avec le sourire.
— P’tain ! Mais t’es un vicieux, toi !
— Non, mais j’aime le cul. Pas toi ?
— Ben… Oui, bien sûr.
— Tu crois qu’on va s’amuser, pendant cette réclusion ?
— Ben… Euh… Oui, s’tu veux.
— T’as une belle queue, Frédéric.
Le silence s’abattit sur le dortoir, à cette chute. Les lits réunis de Quentin et Anatole leur permirent de continuer un peu leurs doux conciliabules…
Au matin, ces jeunes gens entreprirent un vif soixante-neuf, et les autres les matèrent en se tripotant… jusqu’à ce qu’Anatole ordonnât :
— Eh ben ! Pareil, faites pareil !
La chose se mit en place, doucement. Car on était à la fois coincé, de ce côté-ci du dortoir… et hétéro. M’enfin, on s’entresuça, tant bien que mal…
— Ouais ! Super, les mecs ! fit Anatole en venant caresser les fesses des suceurs. Ouais, pompez bien, les mecs !
Car il avait sa façon de manager ses troupes, Anatole…
Puis il revint vers Quentin et l’avala comme il s’en fit avaler.
— Merci, M’sieur Quentin, susurra Anatole.
— Et de quoi ?
— On a échangé notre jus… C’est bon. Tu crois… qu’on pourra rester ensemble jusqu’à la fin de l’expérience ?
— Oh, Anatole, je le voudrais tant !
Et le superbe Quentin de serrer vivement en ses bras le frêle Anatole… qui n’attendait que ça. Mais demanda :
— T’es hétéro, je crois ?
— Parle pas de ça. Je suis bien avec toi, c’est le principal. Pour le reste… on verra.
Anatole n’en revenait pas, du changement qui s’était opéré en lui : ce frêle timide en était à donner des ordres… de cul… à une troupe de mecs… pas tous gays. Et le plus épatant était que ça marchait !
— Alors, la branlette au coin du feu ? demanda-t-il à Sylvain, sous la douche.
— Sympa, oui ! Et toi, dans le noir… avec ton copain ?
— On s’est bien amusé… et les autres, tu les reconnaîtrais pas ! Surtout qu’on a fini par allumer…
— Oh, merde, j’aurais voulu voir ça !
— Y a rien de perdu, va !
On alla aux examens prévus des prélèvements, toujours des prélèvements… certains plus amusants que d’autres.
Et au petit déjeuner, Anatole souffla à Quentin :
— Sylvain m’a donné une idée : tous les soirs, deux nouveaux mecs font l’échange de dortoir. Et avant de revenir à la configuration de départ, on fait une assemblée générale pour savoir si on se reconfigure… ou si on le fait « à la flottante »…
— Hou ! T’es redoutable, toi ! Mais… ça veut dire que… nous deux…?
— On n’a rien à foutre de la journée… alors on pourra passer tout le temps dans le dortoir, s’tu veux ! Avec ou sans ton soupirant, qu’est pas affreux du tout, tu sais ?
— Oh !...
— J’ai bien vu comment il te traitait, ce matin, au moment de soutirer ton p’tit jus d’amour… Ah, le Norbert !
Quentin eut une moue indécise, et Anatole sentit qu’il allait un peu vite en besogne. Cependant, et bien qu’on ne fût qu’au début du séjour, le temps était compté. Restait à opérer avec délicatesse.
Il tomba sur son cousin Marc, qui y alla franco :
— T’as l’air dans ton élément, toi, au milieu de ces tapettes… ou j’ai pas bien vu ?
— T’as pas tout vu, surtout, mon cousin !
— Oh p’tain ! Moi qui te croyais puceau jusqu’au trognon ! Et hétéro, aussi…
— Je le fus, je le fus ! Mais t’as bien fait de m’amener ici, vraiment ! Je sais pas comment te remercier, même ! Enfin… si… j’ai bien une idée…
— Je crains le pire !
— Mais je sais pas si j’oserai…
— Y a encore des choses que t’oses pas faire, ici, cousin ? ironisa le viril petit Marc. Parce que ce que j’ai entendu dire de tes exploits, à côté…
— J’ai un projet… grandiose.
— Ouh !
— Est-ce que tu te sentirais… de me percer devant tout le monde réuni ?
— Hein ? cria Marc, mais !... Et ton… ton Quentin ?
— J’ai deux prétextes : t’es mon cousin que j’aime depuis toujours, et surtout… ta queue est moins épaisse que la sienne, alors… tu me comprends !
— Je… bégaya Marc, je suis… sur le cul !
— C’est dans le mien que je te demande d’être !
— Aaah… soupira un Marc qui ne s’attendait pas à devoir dépuceler son niaiseux de cousin !
— Si tu refuses, je serai obligé de mener une batterie d’examens parallèles concernant le diamètre des bites. Et pis… c’est pas toi qui me disait qu’un trou…?
— P’tain… Devant tout le monde ?
— Sauf les docteurs… mais j’aurais rien contre les infirmiers, qui m’ont l’air de beaux petits vicelards, tous les deux !
— J’y crois pas ! soupira enfin Marc.
Mais la vie continuait, et avant ses grandioses et fantasmatiques projets, Anatole avait une autre négociation en cours, et autrement plus délicate que ses rodomontades devant son cousin : Quentin.
— Est-ce que… t’as des idées d’avenir… pour notre amitié ? demanda timidement le beau Quentin.
— Tu as dit le bon mot : amitié, fit Anatole, marchant sur des œufs. Je me vois pas te dicter ta conduite… surtout privée. Et je sais que tes goûts… J’espère qu’on passera ici les meilleurs moments du monde, et que… ensuite… nous resterons amis… quand la vraie vie nous aura repris.
Anatole crut avoir bien parlé, au sourire d’un Quentin à qui il donna un bisou sur les lèvres. Que Quentin lui rendit.
Et la vie du stage expérimental continua : chaque soir était une bacchanale… Et surtout, l’on avait adopté, avec l’aval des infirmiers, le système préconisé par Anatole.
Mais le mignon Sylvain proposa qu’on ne s’arrêtât point sur une configuration définitive, et qu’on changeât chaque soir, en fonction des désirs et des projets en cours.
Les deux infirmiers, Norbert et Philibert, firent un peu la tête, obligés de noter tous les soirs les désirs de ces jeunes Messieurs…
— On vous prévient qu’on viendra vérifier que le couvre-feu est bien respecté ! fit Philibert, avec un air méchant… qui ne lui allait pas du tout.
De fait, les deux mectons entrèrent sans frapper dans les chambrées… une petite demi-heure après le couvre-feu. Mais… s’ils portaient leur blouse habituelle, elle était totalement ouverte sur leur jolie nudité.
— Bon ! Qu’est-ce qui se passe, là-dedans ? demanda Philibert d’une fausse grosse voix.
— On t’attendait ! fit Frédéric, qui était dans ce dortoir ce soir-là… où l’on se suçait joyeusement.
— Hein ?
— On voudrait que tu nous donnes des tuyaux… en plus du tien !
Songez si l’infirmier allait résister à ces six loupiots apparemment chauds comme la braise, et bandés à mort !
L’italo-poilu fut alpagué par une nuée de mains avides et fureteuses et… il plongea dans l’orgie avec délice.
Dans la carrée voisine, même topo : le fin Norbert fut agrippé par un Anatole au mieux de sa forme, et dut subir, non sans plaisir, les derniers outrages de ces minets…
Bref, la tournée d’inspection tourna au succès international.
— Tu vas rien dire aux docteurs, hein ? demanda l’un des loupiots à l’un des infirmiers.
— Non, j’vous jure ! mentit hardiment iceluy.
Et le lendemain, à l’heure des prélèvements, salive, sang, lymphe… et foutre, les infirmiers parurent la blouse ouverte, ce qui leur valut une double ovation… et quelques gratifications en nature.
Et Anatole s’ouvrit de son grand projet à Quentin. Qui eut l’air un peu mélancolique ; Anatole s’en aperçut :
— Je voudrais pas te blesser, Quentin. D’abord, si je te demandais de le faire, on croirait que tu es gay…
— Oui, mais… murmura ce beau mec, j’avais imaginé… que notre amitié… Mais je dis peut-être des bêtises…
— Oh ! Mon Quentin ! Et moi qui n’aurais jamais osé te le demander ! Oh oui, oui ! Bien sûr que ce sera toi !
Il fallut s’organiser : chaque fois que l’on était seuls, Quentin doigtait Anatole. Marc fit un peu la gueule… encore que soulagé de ne n’avoir pas à œuvrer en public !
Quand Anatole se sut prêt, il convoqua le ban et l’arrière-ban, et annonça la chose… qui séduisit !
Frédéric, qui semblait avoir fait équipe avec Sylvain, proposa de filmer la scène. La séance se tiendrait le soir même : on n’était qu’au premier quart de la réclusion…
Dans l’un des dortoirs, on avait carrément réuni trois lits, et tout le monde avait sa place autour… y compris les infirmiers. Une soirée de gala s’annonçait donc !
Anatole, qui pensait décidément à tout, avait demandé aux infirmiers de fournir l’assistance en bulles…
La mise en scène fut digne des meilleures Maisons d’opéra : Paris, La Monnaie, La Scala… où l’on ne baise pourtant qu’en coulisse. Bref, alors qu’on se pompait l’un l’autre avec une ardeur savamment contenue, Anatole ouvrit un œil… pour voir aussi, dans le public… les trois docteurs de la maison.
Mais le spectacle continuait ! Après un bouffage de rondelle en règle, le splendide Quentin doigta hardiment son fin petit ami, et finit par l’embrocher sans plus de difficulté que ça. Sous les applaudissements, décidés par Frédéric !
Il bourra avec componction, d’abord, sous les encouragements et les gémissements de son amant, Quentin. Puis… il se déchaîna, comme se déchaînèrent les mots d’Anatole ! Enfin, il gicla sur la gueule d’Anatole… avant de déclarer hautement :
— Oh, tu me dépucèles aussi, mon Anatole ?
— Ooooh ! cria la salle.
Ainsi fut fait, avec toutes précautions du monde… et derechef sous les applaudissements de la foule.
Tel moment n’avait été imaginé par personne, céans ! La jouissance bruyante de Quentin déchaîna une vive ovation… comme autant d’autres gémissements alentour, où l’on se branlait avec ardeur !
À la surprise des mectons qui ne les avaient point vu paraître, les docteurs s’avancèrent vers les baiseurs, pour les féliciter publiquement… non sans rappeler la commune sujétion à tous les examens prévus !
Les médecins sortis, on resta entre soi… avec les infirmiers, certes. Qui ressortirent d’on ne sait où encore des bouteilles de bulles… et l’on fêta dignement ce double dépucelage. Devant un Quentin rougissant : il venait de se faire violence en sautant un si grand pas, pour lui !
Anatole fut la star de ce stage, bien sûr, et son histoire avec Quentin n’eut plus de fin. Et le rude Frédéric voulut imiter ces garçons, avec Sylvain… Autre succès populaire ! Quant à Marc… il niqua quasiment tout le monde !
Sachez enfin que nul ne fut contaminé… sauf par le désir amoureux… ce qui n’était point le but de l’étude.
Et que les deux infirmiers, qui ne se connaissaient point avant le stage, finirent mariés, eux aussi !
5. II. 2021
Amitiés de Louklouk !