30-01-2021, 11:30 PM
4 - Tous : Pour ce soir
Julien
Papa est mort.
Merde. Je devrais m'en réjouir, non ? Mais non.
À chaque fois qu'un de mes fantasmes se réalise, c'est une catastrophe.
Un infirmier entre dans la chambre, je ne lui prête aucune attention, me contentant de fermer les yeux.
Il s'avance vers la tête du lit, probablement pour vérifier ma perfusion - j'ai perdu tout intérêt à la nourriture.
- Julien, chuchote-t-il.
J'ouvre les yeux et vois le plus bel infirmier qui soit.
- Fabien ?!
- Content de voir que tu parles.
- Pas envie de parler aux autres. Mais qu'est-ce que tu fais là ?
- Je tenais à te voir et te parler.
- Tu es malade ? Tu risques gros à faire un truc pareil.
- Certaines choses en valent la peine. Tes amis et moi, on s'en fait beaucoup pour toi.
- C'est pas vrai ! Mais sors d'ici, avant qu'ils s'en rendent compte !
- Dis-moi comment ça se passe, les gendarmes verrouillent tout.
- Pfff. Je ne sais pas grand-chose, ils ont essayé de m'interroger, mais je ne suis pas d'humeur à parler aux copains de mon père.
- Tu as raison, ne leur dis rien, surtout. Mais que s'est-il passé ?
- Une séance de coups de trop... Il frappait Luc, mon frère aîné. Je n'en pouvais plus, on s'est engueulé mon père et moi, je voulais qu'il me frappe, moi, plutôt que Luc. Et Luc a fait exactement pareil de son côté, ce qui fait que ça a été la surenchère. Alors... j'ai dit.. des trucs horribles, et il m'a attrapé et s'est mis à m'étrangler tout en me cognant la tête contre le mur. J'ai perdu conscience... Je croyais que j'allais mourir. J'ai été surpris quand je me suis réveillé ici.
- Je vois...
- Dis... Ils disent que mon père est mort, mais comment ?
- Je l'ignore totalement. Mais je finirai bien par le savoir.
- Fais attention à toi ! Je ne me le pardonnerais pas s'il t'arrivait quelque chose à cause de moi.
- Ne t'en fais pas, je ne referai pas ça. Je suis content d'avoir pu te parler, et je te transmets tous les vœux de tes amis. Au revoir, Julien.
- Au revoir, Fab'.
Je le regarde sortir, la porte se referme sur lui.
Fabien...
David
- C'est sympa d'être venus.
- Bah, de rien, les amis, c'est fait pour se soutenir les uns les autres. Et ta mère nous a filé des vêtements secs pour toi.
- Ah, super !
Une fois séchés et rhabillés, nous reprenons la route tous les trois.
- Bon, on pose nos affaires et on part retrouver les filles au ciné.
- Vous avez invité des filles ? Dis-je, surpris.
- Ce sont plutôt elles qui nous ont invités.
- Je vois. Bon, je prends par là moi, vous m'appellerez ?
- Va directement au ciné pour six heures, Adeline et Rose seront ravies de te revoir.
- OK, mais pourquoi seraient-elles ravies ?
- Quoi, tu ne sais pas ?
- Bah non.
- T'es terrible, toi. Mais on t'aime bien comme tu es.
Yann
Je retourne chez Laurent après avoir déposé mes affaires de piscine chez moi. Mon amour, qui me guettait à la fenêtre, ouvre la porte avant que j'aie pu sonner et me conduit dans sa chambre. Je l'enlace à peine la porte refermée.
Après ce qu'il m'a fait ce matin, cette démonstration merveilleuse de la pureté de l'amour qu'il éprouve pour moi, et la promesse que nous avons échangée cet après-midi, je suis fou amoureux. Il n'y a plus aucune question ou réticence en moi. Comme l'a dit la mère de David, l'amour est une chose merveilleuse, et Laurent m'en a offert une preuve flagrante.
Une de plus.
Le baiser passionné que je lui offre est à la hauteur des sentiments que j'éprouve, et lorsque nous nous séparons, il me regarde avec un beau sourire, avant de dire :
- Waouh !
Je lui rends son sourire, avant de retourner à ses lèvres, au doux ballet de nos langues, à notre bonheur partagé. Je finis par quitter ses lèvres pour l'embrasser dans son cou, descendant jusqu'au creux de son épaule. Les yeux fermés, Laurent laissé échapper un long soupir. Je m'occupe longuement de cet endroit qui a l'air de lui faire de l'effet, mais je finis par avoir envie d'autres lieux à explorer. J'ôte alors son tee-shirt pour reprendre mes baisers sur son torses, mes caresses sur son corps tout entier.
Laurent ne bouge pas, il me laisse faire, peut-être par peur de déclencher en moi une autre réaction de rejet. Mais je veux que notre bonheur soit un partage total. Je m'apprête à remonter après avoir embrassé son ventre, lorsque j'avise son jean. Je pose une main timide dessus, caressant la bosse qui le déforme. Il doit s'y sentir autant à l'étroit que moi dans le mien, me dis-je. Je baisse alors ce vêtement, le lui ôte, et regarde son boxer très tendu. J'avance doucement ma main dessus et caresse son sexe à travers le tissu, très conscient du fait que son excitation est au moins égale à la mienne. Je lève les yeux sur lui, il me regarde attentivement.
- Je préfère te laisser faire, Yann. Je ne veux pas briser ce moment.
- Non, j'ai envie de tes caresses, Laurent, dis-je en me redressant. Je t'aime tant, je sais que tu ne veux que mon bonheur. Je sais que tu ne me feras pas de mal.
Il ôte alors mon tee-shirt, et me couvre de baisers et de caresses. Me serre contre lui pour échanger un long baiser. Il prend tout son temps, mon homme, mon amour, avant de glisser une main hésitante jusqu'à mon jean. Je sais quelle crainte il a de ma réaction, aussi je décide de poser mes mains sur les siennes pour les rapprocher de ma ceinture. Il la déboucle, puis s'interrompt, relevant les yeux sur moi, je fais descendre sa main sur ma propre excitation et la presse dessus.
- Je n'ai plus peur, Laurent. Je t'aime à la folie.
- Moi aussi, Yann.
Je lâche ses poignets pour caresser son visage. Il ôte le bouton le plus bas, puis remonte jusqu'au dernier, qu'il laisse en place, préférant glisser sa main par l'ouverture pour caresser mon boxer, me faisant haleter d'excitation. Rassuré, maintenant, il ouvre complètement mon jean avant de l'ôter. Il se presse alors contre moi, peau contre peau, nos sexes frottent l'un contre l'autre à travers le tissu, je n'ai plus qu'un envie, c'est que tombe cette ultime barrière.
Je fais descendre mes mains le long de son dos, tout en répondant à son baiser, et fais glisser le vêtement, doucement, jusqu'à le laisser tomber. Il fait de même avec le mien, et nous sommes enfin nus, l'un contre l'autre, fous d'amour et de désir.
Nous nous laissons tomber sur le lit, toujours enlacés, nos mains parcourant inlassablement nos corps offerts, tandis que nos lèvres se posent partout où l'envie nous prend de les y envoyer.
Je te veux, Laurent, je veux faire l'amour avec toi, jusqu'au bout, je veux vivre cette fusion, ce...
DRIIIIIING !
- Aargh, dit Laurent, qui ose... oh, merde, on a oublié David !
- Tiens, c'est vrai, ça.
- Pfff... Je le laisserais volontiers se débrouiller tout seul, là.
- Moi aussi.
Nous nous regardons en échangeant un sourire complice.
- C'est un peu vache, dans son état de tristesse, de le laisser seul avec deux charmantes jeunes filles, tu ne trouves pas ?
- Tu crois qu'elles nous en voudront ?
- Une minute ou deux... David, un peu plus. Mais ça ira.
- C'est quand même dommage de lui faire faux bond de cette manière.
- Ouais... Bon, mais ce n'est que partie remise...
- C'est cruel d'être interrompus à un tel moment.
- Oui, c'est clair ! Mais cette nuit n'en sera que plus savoureuse. Elle nous appartiendra.
- J'ai hâte d'y être. J'ai vraiment hâte.
Laurent regarde le téléphone, qu'il n'a toujours pas décroché, et je sens qu'il est sur le point d'envoyer paître David.
- Allons-y, dis-je. Nous avons tous les deux trop d'affection pour ce pote unique au monde qu'est David pour le blesser dans un moment pareil.
- Ouais.
Nous échangeons un nouveau regard.
- Ce soir.
- Ce soir.
Julien
Papa est mort.
Merde. Je devrais m'en réjouir, non ? Mais non.
À chaque fois qu'un de mes fantasmes se réalise, c'est une catastrophe.
Un infirmier entre dans la chambre, je ne lui prête aucune attention, me contentant de fermer les yeux.
Il s'avance vers la tête du lit, probablement pour vérifier ma perfusion - j'ai perdu tout intérêt à la nourriture.
- Julien, chuchote-t-il.
J'ouvre les yeux et vois le plus bel infirmier qui soit.
- Fabien ?!
- Content de voir que tu parles.
- Pas envie de parler aux autres. Mais qu'est-ce que tu fais là ?
- Je tenais à te voir et te parler.
- Tu es malade ? Tu risques gros à faire un truc pareil.
- Certaines choses en valent la peine. Tes amis et moi, on s'en fait beaucoup pour toi.
- C'est pas vrai ! Mais sors d'ici, avant qu'ils s'en rendent compte !
- Dis-moi comment ça se passe, les gendarmes verrouillent tout.
- Pfff. Je ne sais pas grand-chose, ils ont essayé de m'interroger, mais je ne suis pas d'humeur à parler aux copains de mon père.
- Tu as raison, ne leur dis rien, surtout. Mais que s'est-il passé ?
- Une séance de coups de trop... Il frappait Luc, mon frère aîné. Je n'en pouvais plus, on s'est engueulé mon père et moi, je voulais qu'il me frappe, moi, plutôt que Luc. Et Luc a fait exactement pareil de son côté, ce qui fait que ça a été la surenchère. Alors... j'ai dit.. des trucs horribles, et il m'a attrapé et s'est mis à m'étrangler tout en me cognant la tête contre le mur. J'ai perdu conscience... Je croyais que j'allais mourir. J'ai été surpris quand je me suis réveillé ici.
- Je vois...
- Dis... Ils disent que mon père est mort, mais comment ?
- Je l'ignore totalement. Mais je finirai bien par le savoir.
- Fais attention à toi ! Je ne me le pardonnerais pas s'il t'arrivait quelque chose à cause de moi.
- Ne t'en fais pas, je ne referai pas ça. Je suis content d'avoir pu te parler, et je te transmets tous les vœux de tes amis. Au revoir, Julien.
- Au revoir, Fab'.
Je le regarde sortir, la porte se referme sur lui.
Fabien...
David
- C'est sympa d'être venus.
- Bah, de rien, les amis, c'est fait pour se soutenir les uns les autres. Et ta mère nous a filé des vêtements secs pour toi.
- Ah, super !
Une fois séchés et rhabillés, nous reprenons la route tous les trois.
- Bon, on pose nos affaires et on part retrouver les filles au ciné.
- Vous avez invité des filles ? Dis-je, surpris.
- Ce sont plutôt elles qui nous ont invités.
- Je vois. Bon, je prends par là moi, vous m'appellerez ?
- Va directement au ciné pour six heures, Adeline et Rose seront ravies de te revoir.
- OK, mais pourquoi seraient-elles ravies ?
- Quoi, tu ne sais pas ?
- Bah non.
- T'es terrible, toi. Mais on t'aime bien comme tu es.
Yann
Je retourne chez Laurent après avoir déposé mes affaires de piscine chez moi. Mon amour, qui me guettait à la fenêtre, ouvre la porte avant que j'aie pu sonner et me conduit dans sa chambre. Je l'enlace à peine la porte refermée.
Après ce qu'il m'a fait ce matin, cette démonstration merveilleuse de la pureté de l'amour qu'il éprouve pour moi, et la promesse que nous avons échangée cet après-midi, je suis fou amoureux. Il n'y a plus aucune question ou réticence en moi. Comme l'a dit la mère de David, l'amour est une chose merveilleuse, et Laurent m'en a offert une preuve flagrante.
Une de plus.
Le baiser passionné que je lui offre est à la hauteur des sentiments que j'éprouve, et lorsque nous nous séparons, il me regarde avec un beau sourire, avant de dire :
- Waouh !
Je lui rends son sourire, avant de retourner à ses lèvres, au doux ballet de nos langues, à notre bonheur partagé. Je finis par quitter ses lèvres pour l'embrasser dans son cou, descendant jusqu'au creux de son épaule. Les yeux fermés, Laurent laissé échapper un long soupir. Je m'occupe longuement de cet endroit qui a l'air de lui faire de l'effet, mais je finis par avoir envie d'autres lieux à explorer. J'ôte alors son tee-shirt pour reprendre mes baisers sur son torses, mes caresses sur son corps tout entier.
Laurent ne bouge pas, il me laisse faire, peut-être par peur de déclencher en moi une autre réaction de rejet. Mais je veux que notre bonheur soit un partage total. Je m'apprête à remonter après avoir embrassé son ventre, lorsque j'avise son jean. Je pose une main timide dessus, caressant la bosse qui le déforme. Il doit s'y sentir autant à l'étroit que moi dans le mien, me dis-je. Je baisse alors ce vêtement, le lui ôte, et regarde son boxer très tendu. J'avance doucement ma main dessus et caresse son sexe à travers le tissu, très conscient du fait que son excitation est au moins égale à la mienne. Je lève les yeux sur lui, il me regarde attentivement.
- Je préfère te laisser faire, Yann. Je ne veux pas briser ce moment.
- Non, j'ai envie de tes caresses, Laurent, dis-je en me redressant. Je t'aime tant, je sais que tu ne veux que mon bonheur. Je sais que tu ne me feras pas de mal.
Il ôte alors mon tee-shirt, et me couvre de baisers et de caresses. Me serre contre lui pour échanger un long baiser. Il prend tout son temps, mon homme, mon amour, avant de glisser une main hésitante jusqu'à mon jean. Je sais quelle crainte il a de ma réaction, aussi je décide de poser mes mains sur les siennes pour les rapprocher de ma ceinture. Il la déboucle, puis s'interrompt, relevant les yeux sur moi, je fais descendre sa main sur ma propre excitation et la presse dessus.
- Je n'ai plus peur, Laurent. Je t'aime à la folie.
- Moi aussi, Yann.
Je lâche ses poignets pour caresser son visage. Il ôte le bouton le plus bas, puis remonte jusqu'au dernier, qu'il laisse en place, préférant glisser sa main par l'ouverture pour caresser mon boxer, me faisant haleter d'excitation. Rassuré, maintenant, il ouvre complètement mon jean avant de l'ôter. Il se presse alors contre moi, peau contre peau, nos sexes frottent l'un contre l'autre à travers le tissu, je n'ai plus qu'un envie, c'est que tombe cette ultime barrière.
Je fais descendre mes mains le long de son dos, tout en répondant à son baiser, et fais glisser le vêtement, doucement, jusqu'à le laisser tomber. Il fait de même avec le mien, et nous sommes enfin nus, l'un contre l'autre, fous d'amour et de désir.
Nous nous laissons tomber sur le lit, toujours enlacés, nos mains parcourant inlassablement nos corps offerts, tandis que nos lèvres se posent partout où l'envie nous prend de les y envoyer.
Je te veux, Laurent, je veux faire l'amour avec toi, jusqu'au bout, je veux vivre cette fusion, ce...
DRIIIIIING !
- Aargh, dit Laurent, qui ose... oh, merde, on a oublié David !
- Tiens, c'est vrai, ça.
- Pfff... Je le laisserais volontiers se débrouiller tout seul, là.
- Moi aussi.
Nous nous regardons en échangeant un sourire complice.
- C'est un peu vache, dans son état de tristesse, de le laisser seul avec deux charmantes jeunes filles, tu ne trouves pas ?
- Tu crois qu'elles nous en voudront ?
- Une minute ou deux... David, un peu plus. Mais ça ira.
- C'est quand même dommage de lui faire faux bond de cette manière.
- Ouais... Bon, mais ce n'est que partie remise...
- C'est cruel d'être interrompus à un tel moment.
- Oui, c'est clair ! Mais cette nuit n'en sera que plus savoureuse. Elle nous appartiendra.
- J'ai hâte d'y être. J'ai vraiment hâte.
Laurent regarde le téléphone, qu'il n'a toujours pas décroché, et je sens qu'il est sur le point d'envoyer paître David.
- Allons-y, dis-je. Nous avons tous les deux trop d'affection pour ce pote unique au monde qu'est David pour le blesser dans un moment pareil.
- Ouais.
Nous échangeons un nouveau regard.
- Ce soir.
- Ce soir.
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