23-01-2021, 11:38 AM
CHAPITRE CVII
''Amicus amico''
''Amicus amico''
Burydan se réveilla quelques heures plus tard. Il regarda sa montre horloge : 4 heure 42. Il fallait se lever et s'habiller.
Rhonin était toujours couché sur lui, la tête posée entre ses pectoraux. Sa respiration régulière montrait qu'il dormait toujours. Burydan posa ses mains sur ses jolies petites fesses et commença à les caresser tout doucement. Il remonta lentement, caressa la belle chute de reins, qu'il aimait tant voir se cambrer quand son minet voulait l'accueillir encore plus profondément, le dos frêle, les épaules rondes. Une main caressa la nuque de Rhonin et fourragea dans ses mèches blondes pendant que l'autre main reprit ses caresses encore et encore.
Le blondinet poussa un petit gémissement de dépit quand son maître arrêta ses caresses.
- Encore maître, s'il vous plaît. C'est si bon...
Burydan sourit.
- Que tu as la peau douce, bébé, et que j'aime la sentir frémir sous mes doigts...
- Que vous avez les mains douces, maître, et que j'aime les sentir courir sur mon corps...
Burydan mit deux doigts sous le menton de Rhonin et lui fit relever la tête. Il planta ses yeux gris dans les beaux yeux bleus.
- Embrasse moi, bébé, je l'aime trop ta petite langue rose...
Rhonin approcha ses lèvres de celles de son maître et ils s'embrassèrent. Un long baiser langoureux, profond et sensuel. Rhonin sentit la bite de Burydan durcir. Il se tortilla pour frotter la sienne tout contre, pour lui montrer que lui aussi était excité. Un seul baiser les mettait dans tous leurs états. Rhonin décolla ses lèvres de celles de son maître et murmura :
- Faites moi l'amour, maître, s'il vous plaît...
- Tu as envie de me sentir aller et venir en toi ?
- Oh oui maître...
- Tu as envie que je te fasse crier de plaisir ?
- Oh oui maître...
- Tu as envie de sentir le plaisir te submerger et noyer ton cerveau ?
- Oh oui maître...
Burydan l'attira pour un nouveau baiser brûlant et dit :
- - Ce soir, bébé. Je te promets que ce soir tu demanderas grâce... mais, pour l'heure, nous avons une visite à rendre. Allez, debout...
Il lui mit une petite tape sur les fesses. Rhonin gémit de dépit et se leva, la bite raide. Ils se lavèrent avec application, s'habillèrent et descendirent.
- Alors, bien dormi ? demanda Fab avec un sourire en coin.
- Tu n’as même pas idée... dis moi, comment on fait pour aller rue des Sept Pucelles ?
- Oh là... je vais te faire un plan, c'est pas tout près.
Burydan prit le plan et, accompagné se son minet, ils cheminèrent un petit. Ils trouvèrent enfin la rue des Sept Pucelles et arrivèrent devant le numéro 24. La porte en fer forgé était ouverte. Ils entrèrent en suivant une allée bordée d'un jardin impeccable, jusqu'au porche à six colonnes tout en carrara... ''eh bien, se dit Burydan, le sieur Dietriech n'est pas dans le besoin...''
Burydan avisa le heurtoir sur la porte richement ouvragée. Il frappa trois coups et, après quelques secondes, elle s'ouvrit sur un faquin de laquais, la mine hautaine.
- Bonjour monsieur.
- Bonjour. Est-ce bien la demeure de monsieur Dietriech ?
- Oui monsieur.
- Est-il céans ?
- Oui monsieur.
- Puis-je le voir ?
- Qui dois-je annoncer, monsieur ?
- Burydan de Malkchour.
Le valet acquiesça et lui referma la porte au nez. ''Eh bien, quel accueil''.
Deux minutes plus tard la porte s'ouvrit de nouveau. Un homme, la cinquantaine flamboyante, une petite bedondaine prouvant qu'il était un bon vivant, les cheveux noirs un peu grisonnants aux tempes, richement vêtu et des binocles sur le bout de son nez observa attentivement Burydan.
- Bonjour, dit-il d'une voix grave.
- Bonjour. Êtes-vous monsieur Dietriech ?
- Oui, c'est je. Ai-je l'honneur de vous connaître, monsieur... monsieur ?
- ...de Malkchour Burydan de Malkchour. Non, nous ne nous connaissons pas, mais nous avons un ami commun...
- Ah. Quel ami ?
- Olive. Olive Anders.
Un immense sourire barra la face de Dolf.
- Olive Anders ! Ce vieux brigand ! Mais entrez, monsieur, entrez ! Les amis d'Oli' sont mes amis ! Qui est donc ce garçon ?
- Mon page.
- Eh bien qu'il entre aussi. Vous êtes céans chez vous... Allons nous installer au salon.
La maison était richement meublée et le salon un peu chargé de bibelots de prix. Dolf montra à Burydan un fauteuil extrêmement confortable où il prit place, Rhonin s'asseyant sur une petite escabelle à ses côtés. Dolf agita une petite clochette et une soubrette arriva dans la seconde.
- Monsieur a sonné , dit-elle.
- Marion, demande au majordome de nous servir une bouteille de mon meilleur picrate et préviens madame que nous avons des invités...
- Bien maître...
La soubrette fit une petite révérence en jetant un coup d’œil friand à Burydan et à Rhonin. Surtout à Rhonin, à vrai dire...
- Alors, monsieur de Malkchour, comment se porte note ami Oli' ?
- Très bien. Du moins il allait bien lorsque je suis parti de Malienda. Et vous pouvez m'appeler Burydan.
- Dans ce cas, appelez moi Dolf... et sa femme, reprit-il à voix basse, était elle toujours aussi belle ?
- Belle est encore en dessous de la vérité dit Burydan, lui aussi à voix basse, elle est époustouflante...
Dolf sourit d'un air entendu. Une femme entra. Pimpelochée à ravir, dans une robe blanche parsemée de fils d'astrium, elle n'avait rien à envier à Esméralda. Elle était beaucoup plus jeune que son mari et regarda Burydan et Rhonin avec un immense sourire.
- Ah, Esmée, ma douce. Je vous présente monsieur Burydan de Malkchour et son petit page. Monsieur de Malkchour est un ami de Olive Anders.
- Oh, ce cher Olive. Soyez le bienvenu céans, monsieur de Malkchour.
Burydan effleura de ses lèvres la petite main qu'elle lui tendait et dit :
- Madame, je suis honoré de vous rencontrer et ai vergogne à vous déranger ainsi...
- Nul dérangement, monsieur, les amis de ce cher Olive sont les bienvenus ici...
Ils parlèrent un long moment, les époux posant une foule de questions à Burydan. Rhonin se désintéressait complètement de la conversation et se perdait dans la contemplation de son maître, en imaginant ce qu'il allait lui faire cette nuit, et se tortilla pour replacer plus confortablement l'érection que ces pensées lubriques avaient déclenchée.
Deux verres de picrate plus tard, Dolf demanda :
- Et vous êtes à Inst'Agramm pour affaires ?
- Oui et non. J'ai d'ailleurs un service à vous demander.
- Je vous écoute.
- Avez-vous vos entrées au palais ?
- Oui da. Mon frère est le capitaine de la garde prétorienne de Sa Majesté le roi, dit Dolf avec un once de fierté.
- Parfait. Voilà, je suis épéiste, et, comme mon maître en son temps, je voyage à travers tout Genesia pour me mesurer aux plus grands bretteurs. Et j'aimerais me mesurer au maître d'arme du roi...
- Ouh la, Burydan, êtes-vous bon ? Messire Comte de Murville est l'un des plus grands épéistes de Siméria. Seuls des bretteurs de la trempe de Arthas, le maître d'arme du roi de Mik'Rosoft, pourraient le battre...
- J'ai vaincu Arthas.
- Pardon ?
- J'ai combattu et ai vaincu Arthas.
Burydan sortit la lettre de recommandation du roi Bilgaitz et la tendit à Dolf.
- Eh bien, eh bien... cela change tout... je crois savoir que Son Altesse est très friand des belles passes d'armes. Je vais en toucher un mot à mon frère dés demain...
- La grand merci à vous, Dolf. J'ai aussi une lettre de recommandation du duc de Brittania...
- Je vous conseillerai de la garder. Je crois savoir que son Altesse ne considère pas le duc comme légitime et ne l'aime guère...
Burydan se contenta d'un petit sourire.
- Et où gîter vous ? demanda Esmée
- A l'auberge ''Le Lion Silencieux''.
- Très bien. Dés demain vous viendrez vous installer ici...
- Madame, je vous remercie mais je vous assure que l'auberge...
- Babille bahou, le coupa Esmée, les amis d'Oli' sont nos amis et nos amis gîtent céans. Nous avons une belle chambre d'amis qui n'attend que vous et une petite chambrette dans les communs pour votre petit page. Et ceci n'est pas négociable, monsieur de Malkchour, sinon je me fâche...
- Dans ce cas, madame, je cède à la violence. Puis-je y mettre deux conditions ?
- Bien sûr.
- Tout d'abord, de grâce appelez moi Burydan...
- Très bien, dans ce cas appelez moi Esmée... et la seconde ?
- Que mon petit page dorme dans la même chambre que moi...
- Fi donc, monsieur, les chambrettes des serviteurs sont très confortables.
Dolf voulu intervenir, comprenant très bien pourquoi Burydan voulait ''dormir'' avec Rhonin, mais son invité le devança :
- Il se trouve, madame, qu'une vieille blessure me fait quelques fois m'étouffer et seul mon petit page sait me masser le gorge pour m'éviter une mort horrible...
- Ah, dans ce cas, nous installerons un petit lit d'appoint dans la chambre... Comment avez-vous eu cette blessure ?
- J'étais chasseur de prime et un de mes prisonniers m'a surpris...
- Chasseur de prime ?! Comme c'est pittoresque... Monsieur... euh, Burydan, de grâce, restez avec nous pour dîner et vous nous conterez quelques une de vos aventures.
- Vos désirs sont des ordres, Esmée...
Rhonin fut gracieusement invité à se joindre à eux par Dolf, ce qui lui évita de manger à l'office avec le personnel et surtout lui permit de couver des yeux son maître. Burydan raconta de bonne grâce certaines de ses aventures. Esmée buvait se paroles et leur fille, Candela, 12 ans, ouvrait de grands yeux et frémissait quand Burydan se trouvait dans les bas fonds de Britania
Après un délicieux repas, Burydan prit congé et, avec Rhonin, retourna à son auberge.
- Ah, vous revoilà, dit Fab, j'ai failli appeler la milice...
- Fab, ton inquiétude pour tes clients force l'admiration, dit Burydan en souriant. Mais, hélas, nous partons demain.
- Oh, déjà.
- Eh oui. Une dame m'a forcé la main...
- Une... dame... vraiment ? dit Fab en jetant un coup d’œil à Rhonin.
- Oui, une dame. Pourrais-tu me préparer ma note pour demain matin ?
- Aucun souci... bonne nuit...
- Bonne nuit.
Burydan avait à peine refermé le verrou de leur chambre que Rhonin se jeta à son cou.
- Oh maître, je n'ai cessé de bander comme un gaidaro durant cet interminable repas. Je suis tellement excité que ma bite me fait presque mal. Prenez moi, maître, baisez votre petit esclave... je veux être votre jouet et que vous me fassiez hurler de plaisir... Je brûle, maître, et seule votre énorme queue peut éteindre ce feu...
Burydan aimait assez quand Rhonin devenait un peu salace. Il l'attira à lui et sentit en effet une belle érection sous son pantalon.
- Je vais faire en sorte que tu n'aies plus de voix demain, petit minet lubrique. Je vais te faire gueuler ton plaisir comme un dingue...
- Oh, chic alors...