18-01-2021, 09:53 PM
12 - David : Gêne
Une autre soirée, une autre fin, promesse d'un autre commencement... La routine infernale des études se heurte, heureusement ou malheureusement, à l'imprévu de nos vies. Comme le fait que je ne vois Pascale nulle part.
Tant pis, je rentre seul, enfin, nous allons pouvoir faire ce tennis, ça faisait longtemps, et c'est une diversion bienvenue. Peut-être que Laurent va encore nous faire une « démonstration » de ses talents...
À moins que Yann et Laurent ne soient si occupés à se regarder que nous soyons obligés de faire la partie à deux, Julien et moi... Nan, ils vont se prendre des coups de raquette s'ils jouent à ça.
Je repars de chez moi après m'être changé et avoir pris mes affaires, et retrouve mes amis au complexe.
- Prêts les gars ?
- Ouaip, dit Julien. Bon, je prends Yann avec moi, alors ?
- Sûrement pas, dit Laurent.
- Non, ce ne serait pas une bonne idée de les laisser face à face, tu ne crois pas, Ju ?
- Ah, oui, bien vu.
- Bon, ça suffit, vous deux ?
- Oh, nous, on ne fait que constater, hum ?
Laurent et Yann nous affrontent donc, et nous passons une soirée fort agréable ensemble. Après notre dernière partie, nous regagnons les vestiaires en souriant. Encore une fois, il ne reste plus que nous. Julien taquine gentiment les deux amoureux, ce qui ne lasse pas de me surprendre, il s'est bien ressaisi, ce Fabien dont il a fait la connaissance doit avoir un sacré effet sur lui.
J'ôte mon tee-shirt et le pose sur le banc en réfléchissant aux évènements qui se sont produits récemment.
Mes trois amis sont des gars super, vraiment, et le premier que j'entendrai les insulter pour leurs sentiments aura affaire à moi. Je suis gentil, patients, mais une telle imbécilité, un tel aveuglement à ce qu'ils sont me rendrait, hum, énervé. Je balaierai juste la rue avec sa tête.
Une fois mes chaussures ôtées, j'enlève mon short et le pose, soigneusement plié, sur mon tee-shirt. Mes amis me disent que je suis un peu trop maniaque avec mes affaires, mais je suis comme ça.
Franchement, ils sont comme les autres, ils désirent les hommes, et alors... Euh...
Mes doigts, qui s'apprêtaient à baisser mon caleçon, s'immobilisent tandis que ma figure s'empourpre. Je me retourne vers mes amis...
- Dites, les gars...
- Oui ?
- Je voudrais savoir... Vous avez, euh...
- Oh là, David qui a du mal à parler, c'est une première, dit Julien.
- Qu'y a-t-il, Dave ? Demande Laurent.
- Tu es tout rouge, dit Yann. Qu'est-ce qui ne va pas ?
Les mots se coincent dans ma gorge, ils ne veulent pas sortir, je suis en train de me rendre tout à fait ridicule, d'ailleurs la pensée qui m'a traversé est totalement ridicule.
Qu'est-ce qui a changé, bon sang ! Je me douche avec eux sans problème depuis des années, et voilà que je fais un complexe.
- Accouche, Dave.
- Qu'est-ce que vous pensez de moi ? Physiquement, je veux dire.
Ils me regardent, interloqués.
- Tu vas pas nous faire le coup d'être bi, non, demande Julien.
- Non, c'est pas ça... Ah, c'est stupide, mais... euh...
- David, t'es pas en train de nous demander si on te mate sous la douche pour alimenter nos fantasmes nocturnes, par hasard ? Demande Julien.
- Euh, si. Désolé.
- Ah. Parce que la réponse, évidemment, c'est oui.
- Hein ?
- N'est-ce pas, Laurent ?
- Tu crois quand même pas qu'avec un aussi beau gosse que toi, on allait s'en priver, hein Yann ?
- Vous êtes vaches, dit Yann en riant, arrêtez ou il va finir par deviner, pour la caméra.
- Pfff, c'est bon, je sais que je suis ridicule, c'est juste une question qui m'est venue.
- David, dit Laurent, tu es le meilleur des amis qu'on puisse avoir. Tu nous acceptes comme nous sommes, et la moindre des choses que nous puissions faire, c'est respecter en retour ton intimité. Ça va même sans dire.
- Bien sûr, dit Julien.
- Ça va de soi, dit Yann.
Je leur souris.
- Merci. Excusez-moi d'en avoir parlé.
- Mais ce n'est rien, voyons. Et puis comme ça, les choses sont claires, il n'y aura pas de malentendu, ni de gêne.
- Oui, c'est vrai.
Je me retourne et ôte mon caleçon.
J'entends alors s'élever un sifflement admiratif, suivi de deux autres.
- Aargh ! Mais vous êtes graves, les mecs !
- On ne va pas se priver de te taquiner, non ?
- Manquerait plus que ça, tiens.
Je rejoins la douche en secouant la tête, et nous finissons par rire tous ensemble en échangeant piques et vannes.
Une autre soirée, une autre fin, promesse d'un autre commencement... La routine infernale des études se heurte, heureusement ou malheureusement, à l'imprévu de nos vies. Comme le fait que je ne vois Pascale nulle part.
Tant pis, je rentre seul, enfin, nous allons pouvoir faire ce tennis, ça faisait longtemps, et c'est une diversion bienvenue. Peut-être que Laurent va encore nous faire une « démonstration » de ses talents...
À moins que Yann et Laurent ne soient si occupés à se regarder que nous soyons obligés de faire la partie à deux, Julien et moi... Nan, ils vont se prendre des coups de raquette s'ils jouent à ça.
Je repars de chez moi après m'être changé et avoir pris mes affaires, et retrouve mes amis au complexe.
- Prêts les gars ?
- Ouaip, dit Julien. Bon, je prends Yann avec moi, alors ?
- Sûrement pas, dit Laurent.
- Non, ce ne serait pas une bonne idée de les laisser face à face, tu ne crois pas, Ju ?
- Ah, oui, bien vu.
- Bon, ça suffit, vous deux ?
- Oh, nous, on ne fait que constater, hum ?
Laurent et Yann nous affrontent donc, et nous passons une soirée fort agréable ensemble. Après notre dernière partie, nous regagnons les vestiaires en souriant. Encore une fois, il ne reste plus que nous. Julien taquine gentiment les deux amoureux, ce qui ne lasse pas de me surprendre, il s'est bien ressaisi, ce Fabien dont il a fait la connaissance doit avoir un sacré effet sur lui.
J'ôte mon tee-shirt et le pose sur le banc en réfléchissant aux évènements qui se sont produits récemment.
Mes trois amis sont des gars super, vraiment, et le premier que j'entendrai les insulter pour leurs sentiments aura affaire à moi. Je suis gentil, patients, mais une telle imbécilité, un tel aveuglement à ce qu'ils sont me rendrait, hum, énervé. Je balaierai juste la rue avec sa tête.
Une fois mes chaussures ôtées, j'enlève mon short et le pose, soigneusement plié, sur mon tee-shirt. Mes amis me disent que je suis un peu trop maniaque avec mes affaires, mais je suis comme ça.
Franchement, ils sont comme les autres, ils désirent les hommes, et alors... Euh...
Mes doigts, qui s'apprêtaient à baisser mon caleçon, s'immobilisent tandis que ma figure s'empourpre. Je me retourne vers mes amis...
- Dites, les gars...
- Oui ?
- Je voudrais savoir... Vous avez, euh...
- Oh là, David qui a du mal à parler, c'est une première, dit Julien.
- Qu'y a-t-il, Dave ? Demande Laurent.
- Tu es tout rouge, dit Yann. Qu'est-ce qui ne va pas ?
Les mots se coincent dans ma gorge, ils ne veulent pas sortir, je suis en train de me rendre tout à fait ridicule, d'ailleurs la pensée qui m'a traversé est totalement ridicule.
Qu'est-ce qui a changé, bon sang ! Je me douche avec eux sans problème depuis des années, et voilà que je fais un complexe.
- Accouche, Dave.
- Qu'est-ce que vous pensez de moi ? Physiquement, je veux dire.
Ils me regardent, interloqués.
- Tu vas pas nous faire le coup d'être bi, non, demande Julien.
- Non, c'est pas ça... Ah, c'est stupide, mais... euh...
- David, t'es pas en train de nous demander si on te mate sous la douche pour alimenter nos fantasmes nocturnes, par hasard ? Demande Julien.
- Euh, si. Désolé.
- Ah. Parce que la réponse, évidemment, c'est oui.
- Hein ?
- N'est-ce pas, Laurent ?
- Tu crois quand même pas qu'avec un aussi beau gosse que toi, on allait s'en priver, hein Yann ?
- Vous êtes vaches, dit Yann en riant, arrêtez ou il va finir par deviner, pour la caméra.
- Pfff, c'est bon, je sais que je suis ridicule, c'est juste une question qui m'est venue.
- David, dit Laurent, tu es le meilleur des amis qu'on puisse avoir. Tu nous acceptes comme nous sommes, et la moindre des choses que nous puissions faire, c'est respecter en retour ton intimité. Ça va même sans dire.
- Bien sûr, dit Julien.
- Ça va de soi, dit Yann.
Je leur souris.
- Merci. Excusez-moi d'en avoir parlé.
- Mais ce n'est rien, voyons. Et puis comme ça, les choses sont claires, il n'y aura pas de malentendu, ni de gêne.
- Oui, c'est vrai.
Je me retourne et ôte mon caleçon.
J'entends alors s'élever un sifflement admiratif, suivi de deux autres.
- Aargh ! Mais vous êtes graves, les mecs !
- On ne va pas se priver de te taquiner, non ?
- Manquerait plus que ça, tiens.
Je rejoins la douche en secouant la tête, et nous finissons par rire tous ensemble en échangeant piques et vannes.
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Série des secrets : One shots La saga d'outremonde (fantastique avec des personnages gays)
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