16-01-2021, 09:24 PM
10 - Laurent : Les soucis de Yann
Mardi 28 mai
Je suis parti en avance, ce matin, trop pressé d'être dehors, et du coup, j'arrive au croisement un bon quart d'heure trop tôt. Quelle n'est pas ma surprise, alors, de voir arriver Yann en face de moi !
Elle est bonne, cette surprise.
Il marche tête basse, et ne m'a pas encore remarqué. Je m'installe au coin de la rue et attends son passage.
J'entends ses pas approcher, et il arrive pile devant moi.
- Bonjour !
Il relève la tête, surpris, puis sourit en me voyant.
- Salut Lo ! Je suis content de te voir.
- Moi de même. J'ai pris un peu d'avance, tellement j'avais hâte d'être ici, à t'attendre.
Son sourire s'élargit, puis disparaît.
- C'est gentil, ça, mais tu aurais passé un bon quart d'heure à attendre si je ne m'étais pas encore engueulé avec ma famille.
- Qu'est-ce qu'il y a ?
- Bah, c'est l'inquisition, en ce moment, ils veulent tout savoir sur ma vie privée, ça ne les concerne pas.
- Mince. Ils se doutent de quelque chose ?
- Non, heureusement ! Il ne manquerait plus que ça ! Ce serait la fin, pour moi, tu peux me croire.
- C'est dommage que ça se passe aussi mal pour toi avec ta famille.
- Ouais, ça me gave, j'aurais tant voulu qu'elle soit comme la tienne, Lo... Je n'aurais pas souffert ce que j'ai souffert, et j'aurais pu y vivre notre amour sans soucis.
Nous nous taisons alors que des passants s'approchent et nous croisent, puis reprenons.
- Tu peux passer chez moi autant que tu le veux, ma famille t'aime bien, et elle est au courant, il n'y aura pas de soucis.
Il me sourit, d'un sourire chargé de tristesse. Je me rapproche de lui.
- Je t'aime, Yann, je veux vivre le restant de mes jours auprès de toi. Je te jure que rien ne pourra nous séparer.
- Moi aussi, je t'aime, j'ai fini par l'accepter, je veux quitter cet enfer que je vis, je veux moi aussi vivre ma vie avec toi, ne plus connaître que le bonheur.
Nos regards se croisent, nous nous perdons l'un dans l'autre, unis dans un bonheur total, jusqu'à ce que Julien remonte la rue pour nous secouer.
- La prochaine fois, j'amènerai un seau d'eau.
- Prends-en deux, dit Yann, parce qu'un seul ne suffira pas.
- Hou la ! Pour votre bien, je vais marcher entre vous deux.
- N'en profite pas, hein. Pas question de nous séparer.
- Pfff.
- Ça a été, ta soirée ? Demande Yann.
- Boh, révisions, rien d'autre. Et toi ?
- Me suis engueulé avec mes parents hier soir, je suis parti en claquant la porte, je suis revenu à une heure du matin complètement bourré, me suis à nouveau engueulé avec eux, et encore une fois ce matin, mais sinon, tout va bien, ça aurait pu être pire.
Julien et moi regardons Yann, surpris.
- Tu es vraiment rentré bourré ?
- Ouais... J'en avais gros sur le cœur, je me suis laissé aller.
- Faut pas, bon sang, c'est pas une solution de boire comme ça. Ça n'a pas dû arranger tes relations avec ta famille.
- Ouais, tu peux le dire... Surtout quand je leur ai sorti que c'était à cause d'eux que je buvais... Ça, ils n'ont pas aimé.
- Tu leur as dit ça ?!
- J'étais saoul... Je disais n'importe quoi. Enfin, c'est ce que je leur ai dit ce matin, parce que bon...
- Yann, reprends-toi, dis-je. Tu ne peux pas continuer comme ça.
- Je n'en peux plus, tout simplement.
- Tu m'inquiètes beaucoup, là. Dis-moi franchement, tu bois souvent, comme ça ?
- ...
- Yann, je ne vais pas te juger, je veux juste savoir ce que tu vis.
- Presque tous les soirs.
- Pas possible... Tu dois absolument arrêter ça.
- Je voulais le faire, j'avais arrêté, mais après ce que mes parents m'ont sorti hier soir, j'ai craqué.
- J'aurais préféré que tu viennes me voir, tu sais.
- Je... je voulais être seul.
- La solitude n'aide personne. J'aurais voulu être là pour te soutenir.
- Tes parents ne t'ont pas puni ? Demande Julien.
- Je préfère ne pas en parler... Mais Stef m'a soutenu, enfin, comme il a pu, parce que bon... Je reconnais que j'ai été beaucoup trop loin. Lui-même était trop dégoûté par le triste spectacle que j'ai donné hier... Putain, je suis trop con ! Ça va me retomber sur le coin de la figure, cette histoire. Les vacances, je les sens très mal.
- Écoute, tu leur diras que tu vas arrêter de boire, tu vas faire ton repenti, tout ça, mais essaies de les calmer !
- Ça va pas être facile, mais tu as raison.
Il me regarde, puis dit :
- Surtout si je veux pouvoir passer autant de temps que possible avec toi.
- Bon sang, Yann, je suis trop heureux de voir que tu as pu t'accepter pleinement.
- Oui, enfin, bon, il m'a fallu rejeter ma famille pour ça... L'un ne pouvait pas aller sans l'autre, Lo. C'était le prix à payer.
- Tu es sûr de ça ?
- Oui.
- Je le comprends, Lo, dit Julien. S'il le dit, c'est qu'il n'a pas eu le choix.
Mardi 28 mai
Je suis parti en avance, ce matin, trop pressé d'être dehors, et du coup, j'arrive au croisement un bon quart d'heure trop tôt. Quelle n'est pas ma surprise, alors, de voir arriver Yann en face de moi !
Elle est bonne, cette surprise.
Il marche tête basse, et ne m'a pas encore remarqué. Je m'installe au coin de la rue et attends son passage.
J'entends ses pas approcher, et il arrive pile devant moi.
- Bonjour !
Il relève la tête, surpris, puis sourit en me voyant.
- Salut Lo ! Je suis content de te voir.
- Moi de même. J'ai pris un peu d'avance, tellement j'avais hâte d'être ici, à t'attendre.
Son sourire s'élargit, puis disparaît.
- C'est gentil, ça, mais tu aurais passé un bon quart d'heure à attendre si je ne m'étais pas encore engueulé avec ma famille.
- Qu'est-ce qu'il y a ?
- Bah, c'est l'inquisition, en ce moment, ils veulent tout savoir sur ma vie privée, ça ne les concerne pas.
- Mince. Ils se doutent de quelque chose ?
- Non, heureusement ! Il ne manquerait plus que ça ! Ce serait la fin, pour moi, tu peux me croire.
- C'est dommage que ça se passe aussi mal pour toi avec ta famille.
- Ouais, ça me gave, j'aurais tant voulu qu'elle soit comme la tienne, Lo... Je n'aurais pas souffert ce que j'ai souffert, et j'aurais pu y vivre notre amour sans soucis.
Nous nous taisons alors que des passants s'approchent et nous croisent, puis reprenons.
- Tu peux passer chez moi autant que tu le veux, ma famille t'aime bien, et elle est au courant, il n'y aura pas de soucis.
Il me sourit, d'un sourire chargé de tristesse. Je me rapproche de lui.
- Je t'aime, Yann, je veux vivre le restant de mes jours auprès de toi. Je te jure que rien ne pourra nous séparer.
- Moi aussi, je t'aime, j'ai fini par l'accepter, je veux quitter cet enfer que je vis, je veux moi aussi vivre ma vie avec toi, ne plus connaître que le bonheur.
Nos regards se croisent, nous nous perdons l'un dans l'autre, unis dans un bonheur total, jusqu'à ce que Julien remonte la rue pour nous secouer.
- La prochaine fois, j'amènerai un seau d'eau.
- Prends-en deux, dit Yann, parce qu'un seul ne suffira pas.
- Hou la ! Pour votre bien, je vais marcher entre vous deux.
- N'en profite pas, hein. Pas question de nous séparer.
- Pfff.
- Ça a été, ta soirée ? Demande Yann.
- Boh, révisions, rien d'autre. Et toi ?
- Me suis engueulé avec mes parents hier soir, je suis parti en claquant la porte, je suis revenu à une heure du matin complètement bourré, me suis à nouveau engueulé avec eux, et encore une fois ce matin, mais sinon, tout va bien, ça aurait pu être pire.
Julien et moi regardons Yann, surpris.
- Tu es vraiment rentré bourré ?
- Ouais... J'en avais gros sur le cœur, je me suis laissé aller.
- Faut pas, bon sang, c'est pas une solution de boire comme ça. Ça n'a pas dû arranger tes relations avec ta famille.
- Ouais, tu peux le dire... Surtout quand je leur ai sorti que c'était à cause d'eux que je buvais... Ça, ils n'ont pas aimé.
- Tu leur as dit ça ?!
- J'étais saoul... Je disais n'importe quoi. Enfin, c'est ce que je leur ai dit ce matin, parce que bon...
- Yann, reprends-toi, dis-je. Tu ne peux pas continuer comme ça.
- Je n'en peux plus, tout simplement.
- Tu m'inquiètes beaucoup, là. Dis-moi franchement, tu bois souvent, comme ça ?
- ...
- Yann, je ne vais pas te juger, je veux juste savoir ce que tu vis.
- Presque tous les soirs.
- Pas possible... Tu dois absolument arrêter ça.
- Je voulais le faire, j'avais arrêté, mais après ce que mes parents m'ont sorti hier soir, j'ai craqué.
- J'aurais préféré que tu viennes me voir, tu sais.
- Je... je voulais être seul.
- La solitude n'aide personne. J'aurais voulu être là pour te soutenir.
- Tes parents ne t'ont pas puni ? Demande Julien.
- Je préfère ne pas en parler... Mais Stef m'a soutenu, enfin, comme il a pu, parce que bon... Je reconnais que j'ai été beaucoup trop loin. Lui-même était trop dégoûté par le triste spectacle que j'ai donné hier... Putain, je suis trop con ! Ça va me retomber sur le coin de la figure, cette histoire. Les vacances, je les sens très mal.
- Écoute, tu leur diras que tu vas arrêter de boire, tu vas faire ton repenti, tout ça, mais essaies de les calmer !
- Ça va pas être facile, mais tu as raison.
Il me regarde, puis dit :
- Surtout si je veux pouvoir passer autant de temps que possible avec toi.
- Bon sang, Yann, je suis trop heureux de voir que tu as pu t'accepter pleinement.
- Oui, enfin, bon, il m'a fallu rejeter ma famille pour ça... L'un ne pouvait pas aller sans l'autre, Lo. C'était le prix à payer.
- Tu es sûr de ça ?
- Oui.
- Je le comprends, Lo, dit Julien. S'il le dit, c'est qu'il n'a pas eu le choix.
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Série des secrets : One shots La saga d'outremonde (fantastique avec des personnages gays)
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