15-01-2021, 09:20 PM
9 - Yann : Inquisition
Je regarde mon écran, en proie à un tourbillon d'émotions.
Mes mots sont encore affichés, ce « Je t'aime ! » crié, désespéré, venu du fond de mon cœur, de mon âme.
Ce cri intérieur qui, passant par mes doigts, par le clavier, s'est affiché sur l'écran et a atteint sa destination.
Non pas Laurent, mais moi-même.
Je crois que j'ai fait mon choix, à l'instant. J'ai fait ce pas en avant. Ce que j'éprouve pour Laurent est trop fort, je ne peux plus l'ignorer, je ne peux plus hésiter.
Mes parents m'appellent pour manger, je sors de ma chambre et suis rejoint dans le couloir par Stef.
- Alors, tu lui as parlé, à ta copine ?
- Pfff... Tu vas me lâcher, avec ça ?
- Depuis le temps que j'attendais de pouvoir te taquiner avec ça ! J'ai cru un moment que tu allais finir par nous annoncer que tu entrais dans les ordres.
- Aucun risque !
- Tu l'aimes sérieusement ?
- Oui... J'en prends de plus en plus conscience, je ne peux plus ignorer ces sentiments.
- Je te souhaite tout le bonheur possible, mon petit Yann.
- Merci Stef. La même chose pour toi.
Nous nous sourions, bien que ma gêne issue de ce dialogue faussé gâche un peu ma joie de voir mon frère aussi heureux.
Nous arrivons dans le salon lorsqu'il repose sa première question.
- Oui, je lui ai parlé, elle viendra demain, t'es content ?
- Mais bien sûr que je suis content ! J'ai hâte de découvrir celle qui a su atteindre le cœur inaccessible de mon petit frère.
Tu serais surpris...
Mes parents n'ont pas perdu une miette de cet échange, et se réjouissent de la rencontrer. Ils me pressent de questions sur elle, et je suis bien content de connaître Lisa aussi bien.
- Comment tu l'as connue ?
- En fait, je la connais depuis le collège. On s'est liés d'amitié, et c'est resté à ce stade pendant six ans... Ce n'est que récemment que nos relations ont évolué.
- Et tu ne nous a jamais dit que tu avais une copine ! Enfin, Yann, ce n'est pas sérieux.
- Euh...
- Il avait peur qu'on se moque de lui, tout simplement, dit Stef.
- Voilà.
- Allons, on t'aurait taquiné gentiment, certes, mais on aurait été contents.
- J'espère que tu es resté sérieux, dit ma mère.
- Sérieux ?
- Notre chère mère te demande de façon détournée si tu as couché avec elle.
- Stéphane !
Stef affiche un air faussement innocent. Ma mère finit par cesser de le fusiller du regard avant de reporter son attention sur moi.
- Alors, as-tu été sérieux ?
- Mais enfin, maman ! C'est pas une question à poser, ça ! On n'est plus au moyen-âge !
Je jette un coup d'œil désespéré vers mon père, mais c'est sans espoir.
- Il est important de respecter des règles de morale, Yann, surtout dans notre monde soi-disant moderne, dans lequel on laisse les garçons aller d'une fille à l'autre en toute impunité ! Montre-nous au moins que tu l'aimes pour elle-même, et non...
Je cache mon visage dans mes mains, n'écoutant plus.
- Maman, dit Stef, tu connais suffisamment notre petit Yann pour savoir que si il lui avait fait l'amour, il serait plus rouge qu'un coquelicot en ce moment.
Mon père éclate de rire, ce qui ne détend hélas personne. Ma mère se tait, mais je sens que je n'en ai pas fini avec cette histoire.
Mais qu'est-ce que j'ai fait pour avoir une famille pareille ? J'en ai marre, dès que je mets les pieds ici, je me retrouve projeté à une autre époque. C'est Steve qui aurait dû naître ici, il s'y serait senti comme un poisson dans l'eau.
- Bon, faut que j'y aille, dis-je en me levant.
- Yann, tu n'as pas fini de manger !
- J'ai plus faim ! Et ne comptez pas voir ma copine venir ici, si c'est pour la voir être insultée comme ça, ce n'est même pas la peine !
Je grimpe l'escalier en courant, attrape mon sac, et redescends aussitôt. Je sors de la maison en claquant fortement la porte.
Je regarde mon écran, en proie à un tourbillon d'émotions.
Mes mots sont encore affichés, ce « Je t'aime ! » crié, désespéré, venu du fond de mon cœur, de mon âme.
Ce cri intérieur qui, passant par mes doigts, par le clavier, s'est affiché sur l'écran et a atteint sa destination.
Non pas Laurent, mais moi-même.
Je crois que j'ai fait mon choix, à l'instant. J'ai fait ce pas en avant. Ce que j'éprouve pour Laurent est trop fort, je ne peux plus l'ignorer, je ne peux plus hésiter.
Mes parents m'appellent pour manger, je sors de ma chambre et suis rejoint dans le couloir par Stef.
- Alors, tu lui as parlé, à ta copine ?
- Pfff... Tu vas me lâcher, avec ça ?
- Depuis le temps que j'attendais de pouvoir te taquiner avec ça ! J'ai cru un moment que tu allais finir par nous annoncer que tu entrais dans les ordres.
- Aucun risque !
- Tu l'aimes sérieusement ?
- Oui... J'en prends de plus en plus conscience, je ne peux plus ignorer ces sentiments.
- Je te souhaite tout le bonheur possible, mon petit Yann.
- Merci Stef. La même chose pour toi.
Nous nous sourions, bien que ma gêne issue de ce dialogue faussé gâche un peu ma joie de voir mon frère aussi heureux.
Nous arrivons dans le salon lorsqu'il repose sa première question.
- Oui, je lui ai parlé, elle viendra demain, t'es content ?
- Mais bien sûr que je suis content ! J'ai hâte de découvrir celle qui a su atteindre le cœur inaccessible de mon petit frère.
Tu serais surpris...
Mes parents n'ont pas perdu une miette de cet échange, et se réjouissent de la rencontrer. Ils me pressent de questions sur elle, et je suis bien content de connaître Lisa aussi bien.
- Comment tu l'as connue ?
- En fait, je la connais depuis le collège. On s'est liés d'amitié, et c'est resté à ce stade pendant six ans... Ce n'est que récemment que nos relations ont évolué.
- Et tu ne nous a jamais dit que tu avais une copine ! Enfin, Yann, ce n'est pas sérieux.
- Euh...
- Il avait peur qu'on se moque de lui, tout simplement, dit Stef.
- Voilà.
- Allons, on t'aurait taquiné gentiment, certes, mais on aurait été contents.
- J'espère que tu es resté sérieux, dit ma mère.
- Sérieux ?
- Notre chère mère te demande de façon détournée si tu as couché avec elle.
- Stéphane !
Stef affiche un air faussement innocent. Ma mère finit par cesser de le fusiller du regard avant de reporter son attention sur moi.
- Alors, as-tu été sérieux ?
- Mais enfin, maman ! C'est pas une question à poser, ça ! On n'est plus au moyen-âge !
Je jette un coup d'œil désespéré vers mon père, mais c'est sans espoir.
- Il est important de respecter des règles de morale, Yann, surtout dans notre monde soi-disant moderne, dans lequel on laisse les garçons aller d'une fille à l'autre en toute impunité ! Montre-nous au moins que tu l'aimes pour elle-même, et non...
Je cache mon visage dans mes mains, n'écoutant plus.
- Maman, dit Stef, tu connais suffisamment notre petit Yann pour savoir que si il lui avait fait l'amour, il serait plus rouge qu'un coquelicot en ce moment.
Mon père éclate de rire, ce qui ne détend hélas personne. Ma mère se tait, mais je sens que je n'en ai pas fini avec cette histoire.
Mais qu'est-ce que j'ai fait pour avoir une famille pareille ? J'en ai marre, dès que je mets les pieds ici, je me retrouve projeté à une autre époque. C'est Steve qui aurait dû naître ici, il s'y serait senti comme un poisson dans l'eau.
- Bon, faut que j'y aille, dis-je en me levant.
- Yann, tu n'as pas fini de manger !
- J'ai plus faim ! Et ne comptez pas voir ma copine venir ici, si c'est pour la voir être insultée comme ça, ce n'est même pas la peine !
Je grimpe l'escalier en courant, attrape mon sac, et redescends aussitôt. Je sors de la maison en claquant fortement la porte.
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Série des secrets : One shots La saga d'outremonde (fantastique avec des personnages gays)
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