14-01-2021, 09:46 PM
8 - Laurent : Retour au bercail
Être privé de Yann, ce midi, a été cruel. J'aurais bien aimé l'emmener à la fontaine et parler avec lui, le regarder... Mais mieux vaut aller à son rythme. Je ne sais que trop le prix qu'il en coûte de vouloir aller trop vite. Surtout que vu ce qu'il vit, il vaut mieux ne pas le presser...
Mais c'est dur, d'être là, dans la cour, à côté de celui que j'aime et qui m'aime, et de devoir faire comme si, faire semblant de rien, sous peine de déchaîner l'enfer sur nos têtes. Yann fait de même de son côté, il finit même par s'éloigner de nous un moment. Je suppose que c'est trop difficile à vivre, pour lui. J'espère qu'il tiendra le coup.
Le soir venu, nous repartons chez nous, Yann et David partent rapidement de leur côté, et je chemine un moment avec Julien.
- Je suis vraiment heureux que tout soit revenu comme avant. Je te refais mes excuses, Ju.
- Ça va, c'est moi qui me suis imaginé des trucs... Mais je te remercie. Tu as réalisé mon plus cher fantasme, et j'en conserverai le souvenir précieusement.
- Tant mieux pour toi.
Il sourit.
- Tu vas le revoir, ton Fabien ?
- Pas avant le week-end. J'ai hâte.
- Courage. Et, qui sait, peut-être...
- Ce serait trop beau, non ?
Je regarde autour de nous, mais personne n'est assez proche pour entendre notre conversation.
- Oui, dis-je C'est déjà une belle coïncidence que de nous quatre, trois soient gay...
- C'est clair. Mais, tu sais, Franck m'a épaté en me révélant qu'il en avait repéré pas mal dans la ville.
- Sérieux ?
- Quand tout le monde se cache, comment veux-tu te rendre compte du nombre ?
- Ouais...
- Pour se distraire, il a imaginé un truc pour en repérer. L'été, son pote Kévin, qui d'après lui est plutôt canon, joue les bronzeurs dans le parc. Il vient en short et tee-shirt, se met torse nu, étale de la crème solaire sur son torse musclé... Et Fanck, lui, reste à l'écart et étudie le regard des hommes. En deux étés, il a été certain pour huit d'entre eux, et il a de forts soupçons pour quatre de plus. Mais bien sûr, il ne peut pas dire s'ils sont gay ou bi.
- On a raté ça, on dirait.
- Il faut dire qu'on passe surtout notre temps à la piscine ou au complexe, en cette saison.
- C'est vrai. Il doit y en avoir aussi là-bas.
- J'en connais.
- Vraiment ?
- Nous, banane !
- Très drôle.
- J'aime bien la piscine, pour ça. Rien de tel pour se rincer l'œil.
Je ris, il est terrible ce Julien, et, alors que nous poursuivons notre chemin, nous finissons par dévier vers la fontaine, pour continuer cette discussion plus tranquillement.
- Tu te rinces l'œil souvent, comme ça ?
- Aussi souvent que je le peux... J'aime bien regarder les beaux mecs, me délecter de leur visage... C'est ce que je regarde surtout chez un homme, d'ailleurs. Le reste ne vient qu'ensuite. Et toi ?
- Moi ? J'avoue que je n'ai pas vraiment maté... Il n'y a eu que toi et Yann.
- Et ?
- Les yeux... J'aime me perdre dans un regard. Celui de Yann... Son visage est beau, je l'aime beaucoup, mais ses yeux m'attirent, ils me font tout oublier.
- Ouais, j'ai vu ça... Il a l'air d'aimer les tiens, lui aussi.
- Oui... Il m'aime, Ju. Il me l'a dit.
- Vraiment ? C'est... chouette.
- Qu'est-ce qu'il y a ?
- Rien, juste une bouffée de regret. Ça me reprend de temps en temps. Ça va passer.
Nous nous séparons au croisement, et je rentre chez moi pour être accueilli par ma famille, que j'adore, vraiment. Je mesure chaque jour la chance que j'ai de les avoir, aussi ouverts et tolérants, tous autant qu'ils sont.
Je les embrasse, leur redis à quel point je les aime, et monte dans ma chambre attaquer de nouvelles révisions.
C'est gavant, mais je dois en passer par là...
Je m'escrime pendant une bonne heure, mais rien à faire, je pense à Yann, je ne pense qu'à lui...
J'allume mon ordinateur, et regarde ma liste de contacts en ligne. Joie, il est là.
- Bonsoir, ça va ?
- Re ! Oui, et toi ?
- Je n'arrive pas à me concentrer sur mes révisions.
- Les miennes ont pris du retard ces derniers temps... Je ne vais pas me coucher tôt.
- Courage, c'est un mauvais moment à passer, mais une fois derrière nous, on pourra souffler.
- J'espère. Ça m'a fait plaisir de te reparler un peu. J'ai meilleur moral.
- Je t'aime, Yann.
J'attends une réponse, une minute s'écoule, peut-être, pendant laquelle je fixe la fenêtre de conversation...
- Je t'aime, Lo.
<Yann s'est déconnecté>
Je souris.
Il disparaît à chaque fois qu'il dit qu'il m'aime... C'est pourtant...
<Yann s'est connecté>
- Je t'aime !
<Yann s'est déconnecté>
Être privé de Yann, ce midi, a été cruel. J'aurais bien aimé l'emmener à la fontaine et parler avec lui, le regarder... Mais mieux vaut aller à son rythme. Je ne sais que trop le prix qu'il en coûte de vouloir aller trop vite. Surtout que vu ce qu'il vit, il vaut mieux ne pas le presser...
Mais c'est dur, d'être là, dans la cour, à côté de celui que j'aime et qui m'aime, et de devoir faire comme si, faire semblant de rien, sous peine de déchaîner l'enfer sur nos têtes. Yann fait de même de son côté, il finit même par s'éloigner de nous un moment. Je suppose que c'est trop difficile à vivre, pour lui. J'espère qu'il tiendra le coup.
Le soir venu, nous repartons chez nous, Yann et David partent rapidement de leur côté, et je chemine un moment avec Julien.
- Je suis vraiment heureux que tout soit revenu comme avant. Je te refais mes excuses, Ju.
- Ça va, c'est moi qui me suis imaginé des trucs... Mais je te remercie. Tu as réalisé mon plus cher fantasme, et j'en conserverai le souvenir précieusement.
- Tant mieux pour toi.
Il sourit.
- Tu vas le revoir, ton Fabien ?
- Pas avant le week-end. J'ai hâte.
- Courage. Et, qui sait, peut-être...
- Ce serait trop beau, non ?
Je regarde autour de nous, mais personne n'est assez proche pour entendre notre conversation.
- Oui, dis-je C'est déjà une belle coïncidence que de nous quatre, trois soient gay...
- C'est clair. Mais, tu sais, Franck m'a épaté en me révélant qu'il en avait repéré pas mal dans la ville.
- Sérieux ?
- Quand tout le monde se cache, comment veux-tu te rendre compte du nombre ?
- Ouais...
- Pour se distraire, il a imaginé un truc pour en repérer. L'été, son pote Kévin, qui d'après lui est plutôt canon, joue les bronzeurs dans le parc. Il vient en short et tee-shirt, se met torse nu, étale de la crème solaire sur son torse musclé... Et Fanck, lui, reste à l'écart et étudie le regard des hommes. En deux étés, il a été certain pour huit d'entre eux, et il a de forts soupçons pour quatre de plus. Mais bien sûr, il ne peut pas dire s'ils sont gay ou bi.
- On a raté ça, on dirait.
- Il faut dire qu'on passe surtout notre temps à la piscine ou au complexe, en cette saison.
- C'est vrai. Il doit y en avoir aussi là-bas.
- J'en connais.
- Vraiment ?
- Nous, banane !
- Très drôle.
- J'aime bien la piscine, pour ça. Rien de tel pour se rincer l'œil.
Je ris, il est terrible ce Julien, et, alors que nous poursuivons notre chemin, nous finissons par dévier vers la fontaine, pour continuer cette discussion plus tranquillement.
- Tu te rinces l'œil souvent, comme ça ?
- Aussi souvent que je le peux... J'aime bien regarder les beaux mecs, me délecter de leur visage... C'est ce que je regarde surtout chez un homme, d'ailleurs. Le reste ne vient qu'ensuite. Et toi ?
- Moi ? J'avoue que je n'ai pas vraiment maté... Il n'y a eu que toi et Yann.
- Et ?
- Les yeux... J'aime me perdre dans un regard. Celui de Yann... Son visage est beau, je l'aime beaucoup, mais ses yeux m'attirent, ils me font tout oublier.
- Ouais, j'ai vu ça... Il a l'air d'aimer les tiens, lui aussi.
- Oui... Il m'aime, Ju. Il me l'a dit.
- Vraiment ? C'est... chouette.
- Qu'est-ce qu'il y a ?
- Rien, juste une bouffée de regret. Ça me reprend de temps en temps. Ça va passer.
Nous nous séparons au croisement, et je rentre chez moi pour être accueilli par ma famille, que j'adore, vraiment. Je mesure chaque jour la chance que j'ai de les avoir, aussi ouverts et tolérants, tous autant qu'ils sont.
Je les embrasse, leur redis à quel point je les aime, et monte dans ma chambre attaquer de nouvelles révisions.
C'est gavant, mais je dois en passer par là...
Je m'escrime pendant une bonne heure, mais rien à faire, je pense à Yann, je ne pense qu'à lui...
J'allume mon ordinateur, et regarde ma liste de contacts en ligne. Joie, il est là.
- Bonsoir, ça va ?
- Re ! Oui, et toi ?
- Je n'arrive pas à me concentrer sur mes révisions.
- Les miennes ont pris du retard ces derniers temps... Je ne vais pas me coucher tôt.
- Courage, c'est un mauvais moment à passer, mais une fois derrière nous, on pourra souffler.
- J'espère. Ça m'a fait plaisir de te reparler un peu. J'ai meilleur moral.
- Je t'aime, Yann.
J'attends une réponse, une minute s'écoule, peut-être, pendant laquelle je fixe la fenêtre de conversation...
- Je t'aime, Lo.
<Yann s'est déconnecté>
Je souris.
Il disparaît à chaque fois qu'il dit qu'il m'aime... C'est pourtant...
<Yann s'est connecté>
- Je t'aime !
<Yann s'est déconnecté>
Les productions d'inny :
Série des secrets : One shots La saga d'outremonde (fantastique avec des personnages gays)
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