05-01-2021, 10:18 PM
12 - Tous : Messages
Dimanche 26 mai
Laurent
Je déprime, en ce moment. Je n'arrive pas à joindre Yann, il n'est pas chez lui, il rentre tard tous les soirs, d'après ses parents. Isa m'a dit que Stef lui a confié qu'il le soupçonne d'avoir une copine, mais c'est pas possible, hein ?
Mais un copain... Je commence à me poser de plus en plus la question. C'est qui, ce pote chez qui il a passé la nuit ?
J'ai laissé un message chez lui, pour lui demander de m'appeler. J'ai besoin de réponses.
Il va me rendre dingue, ce Yann ! Je me languis de lui, je veux voir son sourire, je veux plonger dans ses yeux, je veux lui dire que... que je tiens à lui.
Par pitié, ne me fais pas le coup d'avoir été dans les bras d'un autre...
Même si je sais qu'en la matière, je peux me taire et baisser la tête.
Yann, si je t'ai fait souffrir, je t'en supplie, pardonne-moi !
Mon portable sonne, je décroche fébrilement...
- Salut, c'est Franck. Ça va ?
- Ah, salut. J'espérais que ce serait Yann...
- Pas pu le voir, lui.
- Moi non plus. Et du côté de Julien ?
- Il a l'air d'aller mieux. Il a été surpris de découvrir un autre gay en ville, et déçu d'apprendre que mon cœur est déjà pris. Enfin, il est en bonne voie de retrouver le moral.
- Tant mieux. Merci à toi.
- Je n'ai pas fait grand chose, tu sais.
- Mais c'est déjà beaucoup. N'hésite pas à passer quand tu voudras.
- Je n'y manquerai pas. Allez, bon courage.
- Merci, tchao.
Franck
Bon, j'ai fait ce que j'ai pu, je vais retourner à mes petites affaires.
J'entends tourner la clé dans la serrure, et la porte s'ouvre sur Kévin, mon colocataire.
- Salut ! Ça se passe bien ?
- Salut ! Oui, pas trop mal. Me suis occupé à aider quelques potes.
Il sourit, il a un beau sourire, lui. Si Martin n'occupait pas toutes mes pensées, on serait ensemble, tous les deux, c'est sûr.
- Figure-toi que trois d'entre eux sont gays.
- Sérieux ?
- Oui. Il y en a même un qui se languit de compagnie.
- Tu ne serais pas en train d'essayer de te débarrasser de moi ?
- Loin de moi cette idée, dis-je sérieusement. Tu es un super pote, mais tu sais bien qu'il ne pourra pas y avoir autre chose entre nous.
- Sauf peut-être le jour où tu te lasseras de le chercher... Ou autre.
- Je ne crois pas possible de me lasser de cette quête.
- C'est dingue, un amour pareil. Je l'envie, ton Martin. En fait, je souhaite que tu le retrouves, et qu'il t'aie attendu, rien que pour voir s'exprimer cet amour.
- Merci, Kévin.
- Bon, alors, raconte-moi, il est comment, ce Julien ?
Je regarde ma liste et compose le numéro suivant.
- Allô ?
- Bonjour, je suis Franck Marzouvanlian, je cherche à retrouver le Martin Fessner que j'ai connu il y a deux ans.
- Je regrette, mais ce n'est pas moi.
- Désolé du dérangement, dis-je en rayant le numéro.
- Bonne chance.
- Merci.
Yann
On frappe à la porte alors que je range des cannettes dans un sac poubelle. Elles sont toutes vides... Je n'ai même pas pu atteindre un état apaisant, et nous sommes dimanche, quelle misère.
Michel va ouvrir, et je vois entrer Jacques, Thierry et Henri.
- Salut Michel, dit Thierry. Qu'est-ce que tu deviens ? Ça fait des jours qu'on te voit plus sortir avec nous.
- Salut, bah, j'étais avec mon nouveau pote.
- C'est Yann ?
- Ouais. Il est cool, comme mec.
Thierry m'évalue du regard, puis va ouvrir le frigo.
- Purée, vous auriez pu mettre de la bière au frais !
Henri passe derrière le canapé, et pousse un cri.
- Mais je rêve ! La réserve a disparu ! Me dites pas que vous avez tout bu !
- T'as encore recommencé, Michel, mais c'est pas vrai !
- Bah, Yann et moi on allait pas laisser cette bière comme ça. On en rachètera.
- Vous avez intérêt !
Dégoûtés de ne rien avoir à boire, ils ressortent en nous promettant de vives représailles si nous ne ravitaillons pas la cave dans les plus brefs délais.
- On a un peu abusé, là, je crois.
- Bah, c'est pas grave. Pis comme ça, on est tranquilles.
Moi, je ne suis pas tranquille. Sans alcool, je suis obligé de faire face à la réalité...
Laurent
Le soir est arrivé, et je n'ai toujours pas de nouvelles.
J'erre dans la maison comme une âme en peine, et reviens dans ma chambre, en quête d'un souvenir de lui.
C'est alors que me revient en mémoire son cadeau, les cartes de vœux...
J'ouvre fébrilement mon tiroir, et cherche quelle est sa carte parmi les trois.
Enfin, je la trouve, et je l'ouvre, impatient de savoir quel message il m'a laissé.
C'est parfois dans un regard, dans un sourire,
Que sont cachés les mots qu'on a jamais su dire.
Je voudrais te le dire, mais je n'ose le faire.
Aussi est-ce par écrit que je te révèle mon enfer:
Je t'aime.
Fin du livre III
Dimanche 26 mai
Laurent
Je déprime, en ce moment. Je n'arrive pas à joindre Yann, il n'est pas chez lui, il rentre tard tous les soirs, d'après ses parents. Isa m'a dit que Stef lui a confié qu'il le soupçonne d'avoir une copine, mais c'est pas possible, hein ?
Mais un copain... Je commence à me poser de plus en plus la question. C'est qui, ce pote chez qui il a passé la nuit ?
J'ai laissé un message chez lui, pour lui demander de m'appeler. J'ai besoin de réponses.
Il va me rendre dingue, ce Yann ! Je me languis de lui, je veux voir son sourire, je veux plonger dans ses yeux, je veux lui dire que... que je tiens à lui.
Par pitié, ne me fais pas le coup d'avoir été dans les bras d'un autre...
Même si je sais qu'en la matière, je peux me taire et baisser la tête.
Yann, si je t'ai fait souffrir, je t'en supplie, pardonne-moi !
Mon portable sonne, je décroche fébrilement...
- Salut, c'est Franck. Ça va ?
- Ah, salut. J'espérais que ce serait Yann...
- Pas pu le voir, lui.
- Moi non plus. Et du côté de Julien ?
- Il a l'air d'aller mieux. Il a été surpris de découvrir un autre gay en ville, et déçu d'apprendre que mon cœur est déjà pris. Enfin, il est en bonne voie de retrouver le moral.
- Tant mieux. Merci à toi.
- Je n'ai pas fait grand chose, tu sais.
- Mais c'est déjà beaucoup. N'hésite pas à passer quand tu voudras.
- Je n'y manquerai pas. Allez, bon courage.
- Merci, tchao.
Franck
Bon, j'ai fait ce que j'ai pu, je vais retourner à mes petites affaires.
J'entends tourner la clé dans la serrure, et la porte s'ouvre sur Kévin, mon colocataire.
- Salut ! Ça se passe bien ?
- Salut ! Oui, pas trop mal. Me suis occupé à aider quelques potes.
Il sourit, il a un beau sourire, lui. Si Martin n'occupait pas toutes mes pensées, on serait ensemble, tous les deux, c'est sûr.
- Figure-toi que trois d'entre eux sont gays.
- Sérieux ?
- Oui. Il y en a même un qui se languit de compagnie.
- Tu ne serais pas en train d'essayer de te débarrasser de moi ?
- Loin de moi cette idée, dis-je sérieusement. Tu es un super pote, mais tu sais bien qu'il ne pourra pas y avoir autre chose entre nous.
- Sauf peut-être le jour où tu te lasseras de le chercher... Ou autre.
- Je ne crois pas possible de me lasser de cette quête.
- C'est dingue, un amour pareil. Je l'envie, ton Martin. En fait, je souhaite que tu le retrouves, et qu'il t'aie attendu, rien que pour voir s'exprimer cet amour.
- Merci, Kévin.
- Bon, alors, raconte-moi, il est comment, ce Julien ?
Je regarde ma liste et compose le numéro suivant.
- Allô ?
- Bonjour, je suis Franck Marzouvanlian, je cherche à retrouver le Martin Fessner que j'ai connu il y a deux ans.
- Je regrette, mais ce n'est pas moi.
- Désolé du dérangement, dis-je en rayant le numéro.
- Bonne chance.
- Merci.
Yann
On frappe à la porte alors que je range des cannettes dans un sac poubelle. Elles sont toutes vides... Je n'ai même pas pu atteindre un état apaisant, et nous sommes dimanche, quelle misère.
Michel va ouvrir, et je vois entrer Jacques, Thierry et Henri.
- Salut Michel, dit Thierry. Qu'est-ce que tu deviens ? Ça fait des jours qu'on te voit plus sortir avec nous.
- Salut, bah, j'étais avec mon nouveau pote.
- C'est Yann ?
- Ouais. Il est cool, comme mec.
Thierry m'évalue du regard, puis va ouvrir le frigo.
- Purée, vous auriez pu mettre de la bière au frais !
Henri passe derrière le canapé, et pousse un cri.
- Mais je rêve ! La réserve a disparu ! Me dites pas que vous avez tout bu !
- T'as encore recommencé, Michel, mais c'est pas vrai !
- Bah, Yann et moi on allait pas laisser cette bière comme ça. On en rachètera.
- Vous avez intérêt !
Dégoûtés de ne rien avoir à boire, ils ressortent en nous promettant de vives représailles si nous ne ravitaillons pas la cave dans les plus brefs délais.
- On a un peu abusé, là, je crois.
- Bah, c'est pas grave. Pis comme ça, on est tranquilles.
Moi, je ne suis pas tranquille. Sans alcool, je suis obligé de faire face à la réalité...
Laurent
Le soir est arrivé, et je n'ai toujours pas de nouvelles.
J'erre dans la maison comme une âme en peine, et reviens dans ma chambre, en quête d'un souvenir de lui.
C'est alors que me revient en mémoire son cadeau, les cartes de vœux...
J'ouvre fébrilement mon tiroir, et cherche quelle est sa carte parmi les trois.
Enfin, je la trouve, et je l'ouvre, impatient de savoir quel message il m'a laissé.
C'est parfois dans un regard, dans un sourire,
Que sont cachés les mots qu'on a jamais su dire.
Je voudrais te le dire, mais je n'ose le faire.
Aussi est-ce par écrit que je te révèle mon enfer:
Je t'aime.
Fin du livre III
Les productions d'inny :
Série des secrets : One shots La saga d'outremonde (fantastique avec des personnages gays)
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