28-12-2020, 05:39 PM
CHAPITRE CIV
''Pulchra vestimenta''
''Pulchra vestimenta''
Burydan se réveilla. Il sentit une caresse humide sur sa bite. Il baissa la tête et vit que Rhonin était en train de la lécher lentement. Il fourragea ses doigts dans les mèches blondes de son minet, le laissant faire un petit moment. Alors que Rhonin se délectait de l'érection matinale de son bel étalon, celui-ci attrapa ses hanches et le fit se mettre à quatre pattes au-dessus de lui. C'était devenu un petit rituel, un magnifique 69 au petit matin. Jouir dans la bouche l'un de l'autre leur permettait de patienter jusqu'au soir. Sauf, évidemment, quand Burydan ne se retenait plus. Il attirait Rhonin dans un fourré et le lutinait à cœur content. Burydan était irrassasiable et Rhonin doté d'une vitesse de récupération qui forçait l'admiration. Ils avaient toujours envie de la peau de l'autre, du corps de l'autre... de l'autre, tout simplement.
Après que Rhonin ait joui dans la bouche de son maître et que son maître ait joui dans sa bouche, et après une longue séance de caresses et de baisers brûlants, ils firent un bonne toilette et descendirent.
Un bon petit déjeuner : œufs, lait chaud, beurre frais, pain doré tout juste sortit du four, chair salée, fromage, fruits... Rhonin dévorait comme s'il n'avait pas manger depuis huit jours. Burydan le regardait en souriant, mais où pouvait-il mettre tout ça ?
- Tu as assez manger ?
- Oh oui maître, c'était délicieux...
- Bien, allons-y, nous avons quelques emplettes à faire...
- Des emplettes, maître ?
- Oui. Regarde un peu comment tu es vêtu.
- C'est les seuls vêtements que dame Alduine m'a laissé emmener. De toute façon, les vêtements, chez dame Alduine...
Burydan se rappela que chez la maquerelle les prostitués évoluaient pratiquement nus parmi les clients. Histoire que le chaland puisse juger de la qualité de la ''marchandise'' avant de la ''louer''.
- Ce n'est pas digne d'un petit page...
- Ainsi, maître, je suis votre page ?
- La journée, oui...
- Pourquoi ''la journée'' .
- Parce que, la nuit, tu redeviens mon petit esclave sexuel...
Rhonin sourit. ''Pas que la nuit'' se dit-il en repensant aux étuves, la veille.
Ils arrivèrent dans la principale artère de la ville et Rhonin ouvrit des yeux ronds. Lui qui n'était jamais sorti de son bordel de Rotter'Dam n'avait jamais vu ça.
Toutes les boutiques et les échoppes avaient déployé leurs volets, sur la place du marché les étals se succédaient, des colporteurs haranguaient la foule. On vendait de tout : des lames, épées, dagues, poignards ; des épices venant de tout Siméria et de toutes les autres îles de Genesia ; tout ce qui est possible de produire à partir du cuir ou du tissu ; des fruits et des légumes à profusion ; des onguents, potions et mixtures destinés à faire repousser les cheveux ou guérir les aveugles ; un marchand proposait des petits apakas à côté d'un qui vendait de la graisse de kujira.
Un homme, gros et habillé de blanc, criait ''oublis (1), galettes, pâtés chauds'' et Burydan vit l’œil de Rhonin briller. ''C'est pas possible, se dit-il, il n'a pas encore faim...''. Mais apparemment si. Burydan cria
- Boulanger, tire par ici...
Le boulanger se fraya un chemin parmi la foule.
- Bonjour à vous, qu'est-ce qui vous ferait plaisir ?
- Tes oublis sont-ils bons ?
- Les meilleurs de tout Siméria... même de Genesia en fait...
- Dans ce cas donne m'en deux...
- Cela fera 4 mayis...
Burydan paya le boulanger et tendit les oublis à Rhonin :
- Mange, estomac sur pattes...
- La grand merci à vous, maître...
- Fais attention tout de même, si tu deviens obèse je te revends à un marchand d'esclave...
Rhonin blêmit et baissa la tête. Et Burydan s'en voulu. Il mit un bras autour des épaules de Rhonin et dit, de sa voix la plus douce :
- Excuse moi, bébé, c'était stupide et blessant. Et tu sais bien que jamais je ne me séparerai de toi... jamais...
- Vous... vous me le promettez, maître ?
- Je te donne ma parole, bébé.
- Même si je deviens chauve et ventripotent ?
- Même si tu deviens chauve, ventripotent, podagre, goutteux, borgne, cul de jatte et édenté. Mais je te ferai sans doute moins souvent l'amour...
Rhonin sourit et mordit dans ses oublis.
- Sont-ils bons ?
- Excellents maître. En voulez-vous un morcel ?
- Non, merci bébé. Inutile que nous devenions obèses tous les deux...
Petit rire espiègle de son blondinet.
Burydan s'arrêta devant une boutique.
- Bien, première étape.
Ils entrèrent. Derrière un comptoir en bois se tenait une femme d'une soixantaine d'années, un chignon de cheveux gris sur l'arrière du crâne et des yeux marrons qui pétillaient.
- Bonjour mes beaux jeunes hommes. Je me nomme Suzanne Goutchi. Que puis-je faire pour vous ?
- Je voudrais quelques habits pour mon petit page... voyez un peu comment il est habillé...
- En effet, dit Suzanne avec un petit rire, connaissez-vous les mensurations de...
- Rhonin. Non.
- Ah... et toi, Rhonin, les connais-tu ?
- Euh... non, madame.
Suzanne rosit d'être ainsi madamer par un si joli drôle.
- Eh bien suis moi, mon garçon, nous allons mesurer tout cela.
Ils disparurent derrière un paravent et réapparurent quelques minutes plus tard.
- Très bien, j'ai tout ce dont j'ai besoin...
- Pouvez-vous me faire une copie de ces mesures ?
- Bien sûr.
Suzanne griffonna sur une feuille de papier, la tendit à Burydan qui la rangea dans une de ses poches.
- Alors, mon beau monsieur, que vous faut-il ?
- Sept chemises et sept pantalons de toile légère...
- Très bien de seconde ou de troisième main ?
- Seconde, si possible.
- Ça l'est... espérez un petit.
Suzanne disparu dans l'arrière boutique et revint avec cinq chemises et trois pantalons.
- Voilà ce que j'ai à la taille de ce jeune homme.
- Que ça ?
- Ce ne sont que des échantillons, monsieur.
- Ah, très bien. Rhonin, qu'est-ce qui te plaît ?
- Vous... vous me demandez mon avis, maître ?
- Eh bien oui, c'est toi qui va les porter après tout...
Rhonin choisit sept chemises de différentes couleurs et sept pantalons. Suzanne empaqueta le tout.
- Cela fera 51 capokeis et 30 mayis. Mais ce drôlissou est tellement mignon que j'arrondis à 51...
- Pouvez vous faire livrer le tout à l'auberge du ''Lion Silencieux'' ?
- Bien sûr, monsieur, vous les aurez en fin de matinée...
- Parfait.
Burydan fouilla dans son escarcelle et déposa 51 capokeis sur le comptoir.
- Vous... vous ne barguignez pas ? dit Suzanne
- Le dois-je ?
- Non, mais il est rare qu'un de mes clients paye sans essayer de rabattre un petit.
- Vous nous avez déjà fait une ristourne de 30 mayis, c'est très gentil et tout à fait suffisant...
Burydan et Rhonin sortirent.
- Merci, maître, merci de m'avoir acheté de si beaux habits...
- Oh mais ce n'est que pour parer au plus pressé, bébé...
- Ce qui veut dire ?
- Que nos emplettes sont loin d'être finies. Suis moi...
Il entrèrent dans une autre boutique. Derrière un comptoir se tenait une femme qui aurait pu être la jumelle de la précédente.
- Bonjours mes gentilshommes. Je me nomme Louise Shannel. Que puis-je faire pour vous ?
- Je voudrais quelques habits pour mon petit page.
- Très bien. Connaissez-vous ses mesures ?
Burydan tendit le morceau de papier de Suzanne. Louise le copia et le rendit à Burydan.
- Parfait. Alors, que vous faut-il ?
- Sept chemises de toile épaisse à longues manches, sept chemises de toile légère à longues manches, sept chemises de toile légère à manches courtes, sept pantalons de toile épaisse, sept pantalons de toile légère, sept demi-pantalons de toile légère, Sept vestes de toiles épaisse, sept veste de toile légère, deux manteaux de pluie, sept tricots en mianhua, sept tricots en lana, sept paires de chaussettes en mianhua, sept paires de chaussettes en lana, sept sous-vêtements, une écharpe et un bonnet en lana
Louise écrivait à toute vitesse.
- Avez vous des préférences pour les couleurs ?
- Avez-vous des échantillons ?
- Oui da.
Elle disparu dans l'arrière boutique et revint avec plusieurs tissus colorés. Burydan regarda Rhonin et lui dit :
- Choisis...
Rhonin, hébété que son maître lui achète tant de choses, mit quelques secondes à remettre les mots dans l'ordre. Il palpa, tâta et caressa les morceaux de tissu et fit son choix, se retournant à chaque fois vers son maître pour avoir son accord, mais Burydan se contentait de sourire.
- Combien de temps pour faire ça ? demanda Burydan.
Suzanne réfléchit et dit :
- Une quinzaine de jours...
- C'est long...
- Oh, monsieur, une telle commande...
- Et si je ne barguigne pas le prix et paye de suite ?
- Dans ce cas... je vais mettre toutes mes couturières dessus... dix jours... je ne peux pas moins...
- Très bien, dix jours. Et le prix ?
Suzanne fit les comptes et dit :
- Sans barguigner, monsieur ?
- Comme je te l'ai dit...
- 25 simeris tout rond...
Burydan paya les 25 simeris. Rhonin ouvrit des yeux ronds. Il n'avait jamais vu autant d'astrium d'un coup.
Ils ressortirent et entrèrent dans une troisième boutique. C'était un maroquinier cette fois.
- Bonjour messieurs. Je m'appelle Lou Houivuithon. Que puis-je pour vous ?
- Je voudrais quelques petites choses pour mon petit page.
- Connaissez-vous ses mensurations ?
Burydan tendit de nouveau le petit morceau de papier que Lou recopia.
- Alors, je vous écoute...
- Cinq pantalons de cuir épais, cinq pantalons de cuir souple, trois vestes de cuir, trois vestes fourrées, trois paires de chaussures, une paire de bottes, une paire de bottes fourrées...
- Très bien, connaissez vous la pointure de votre page...
- Euh... non...
Lou mesura le mignon petit pied de Rhonin et dit :
- Le tout dans... 15 jours...
- 10 jours...
- Oh monsieur, 10 jours c'est peu...
- Je paye de suite sans barguigner, cela vaut bien une remise de 5 jours...
Lou réfléchit. Un client qui payait sans contester les prix... et tout de suite...
- Très bien. 10 jours.
- Alors, combien pour tout ça ?
- 45 simeris...
Burydan paya devant un Rhonin encore plus stupéfait.
- Oh maître. Je ne sais quoi dire... c'est... c'est... trop... trop pour un simple esclave... et...
- Mais c'est le minimum pour un petit page, histoire de faire honneur à son maître. Mais c'est vrai que c'est trop... tu es tellement plus beau entièrement nu...
Rhonin sourit.
Merci infiniment. Vous êtes le meilleur des maîtres...
Il flânèrent dans les rues, regardant la foultitude d'objets qui se vendaient dans les échoppes et boutiques. Dans la vitrine d'un joaillier, Rhonin remarqua un bijou.
- Quelque chose qui te plaît, bébé ?
- Non. Mais un maître que j'ai eu, avant dame Alduine, portait un pendentif de ce genre.
Rhonin désigna à Burydan le pendentif en question, en forme d’œil avec un zaphiri en guise de prunelle.
- Et alors ?
- Savez-vous ce que cela représente ?
- Évidemment. Pas toi ?
- Euh, non...
- Mécréant que tu es. On l'appelle Oudjet. Il représente l’œil que le grand dieu Hodin a perdu lors de la bataille contre les dieux anciens. Quiconque le porte se met sous sa protection.
- Que docte vous êtes, maître.
- Je sais, dit laconiquement Burydan avec un petit sourire, je sais.
Rhonin n'arrivait pas à détacher son regard du bijou.
- Dis moi, bébé, c'est quand ton anniversaire ? demanda Burydan alors qu'ils repartaient vers l'auberge.
- Je ne sais pas maître.
- Comment ça tu ne sais pas ?
- Je connais l'année de ma naissance, mais la date précise, aucune idée...
- Ainsi tu n'as donc jamais fêter ton anniversaire ?
- Non, jamais. On ne fête pas les anniversaires des esclaves, maître...
Même Burydan avait toujours fêté son anniversaire. Bon, quand il était chez ses parents ça constituait à un jour sans corvée et sans raclée de son père, chez Gershaw à un énorme gâteau fait par son maître (et qui était mangeable, chose rare, les talents culinaires de Gershaw de Bélothie étant inversement proportionnels à sa dextérités à l'épée) et depuis il fêtait tous les ans son anniversaire en invitant à un bon dîner ses amis. Il regarda Rhonin avec tristesse.
Arrivés à l'auberge, ils prirent un copieux déjeuner.
- Que faisons nous cet après midi, maître ?
- Nous avons une visite à rendre vers cinq heures.
- A qui ?
- Dolf Dietriech.
- Qui est-ce ?
- Un marchand. L'ami d'un ami.
- Ah. Mais qu'allons nous faire jusqu'à 5 heures ?
- Une sieste.
- Une sieste, maître ?! De quatre heures ?! Êtes vous mal allant ?
- Nullement bébé. Mais j'ai très envie d'une sieste avec toi. Une sieste... crapuleuse...
- Que signifie ''crapuleuse'' maître ?
- Cela signifie, bébé, que nous allons nous mettre nus, nous enlacer tendrement, nous coucher sur le lit et je vais te caresser pendant des heures, et tu me caresseras aussi pendant des heures. Mais uniquement des caresses, bébé, pas de sexe... du moins, si j'arrive à me retenir... tu sais parfaitement l'effet que ton petit corps me fait...
- Oui, je le sais, dit Rhonin en souriant. Mais ce n'est rien par rapport à l'effet que votre corps divin me fait, maître...
Ils montèrent, se déshabillèrent, s'enlacèrent, et se couchèrent sur le lit.
Burydan caressa le corps de son minet du bout des doigts, de ses mains, de ses lèvres et de sa langue, n'omettant aucun pouce carré de peau, en insistant sur ses oreilles, ses tétons, son nombril, ses aines et en léchouillant ses petits petons et en lui suçotant les orteils.
Rhonin caressa le corps sculptural de son maître du bout des doigts, de ses mains, de ses lèvres et de sa langue, n'omettant aucun pouce carré de peau, en insistant sur ses tétons, son nombril, ses aines et lapant un long moment ses aisselles.
Ils bandaient tous les deux comme des gaidaros et Burydan dû se faire violence pour ne pas succomber à la tentation de besogner son petit esclave. Mais il préférait se réserver pour la nuit. Cette nuit il ferait l'amour à Rhonin comme un dingue et l'épuiserait de plaisir.