18-12-2020, 11:27 PM
7 - Laurent : Appel à la raison
- Voilà, tu sais tout.
- Mon pauvre Laurent, tu t'es embarqué dans une sacrée histoire. Le fait que ce soit avec tes amis les plus proches n'arrange rien.
- En effet...
- Il faut laisser le temps à Julien de récupérer... Et ce ne sera pas facile pour lui. Mais, connaissant David, je sais qu'il ne sera pas seul.
- Oui...
- Tu lui en veux toujours... Mais ce n'est pas à lui que tu dois t'en prendre. C'est toi le seul fautif.
- Je sais... Et il n'y a rien que je puisse faire pour réparer... Il n'y a rien à réparer, d'ailleurs.
- Il va falloir que tu te calmes. Mets tes sentiments en veilleuse pendant quelque temps... Laisse le temps à chacun de se remettre des récents évènements.
- Laisse passer la semaine. Le week-end prochain, j'irai parler avec Julien, et Yann aussi d'ailleurs, histoire de faire le point.
- Merci, Franck.
- De rien, voyons.
Lundi 20 mai
La pluie qui tombe est à l'image de mon humeur. Je marche lentement en remontant la rue, repensant à la triste journée d'hier. Yann s'est refermé comme une huitre, et ni moi ni David ne sommes parvenus à l'atteindre. Nous nous sommes séparés tristement en soirée, et je déprimais grave en pensant que tout était de ma faute. J'aurais tout donné pour pouvoir retourner en arrière et ne pas faire cette erreur tragique.
Arrivé au carrefour, je vois arriver Yann, qui tourne au coin au lieu de traverser pour me rejoindre.
Eh merde. Qu'est-ce qui lui prend ?
- Yann ?! Qu'est-ce qu'il y a ?
Pas de réponse. Je décide de traverser et le rejoins rapidement.
- Enfin, qu'est-ce que j'ai fait de mal ?
- Rien... C'est moi qui vais mal.
- Tu veux en parler ?
- Non. Je n'ai que trop parlé ces derniers jours. Parlé à tort et à travers.
- Je ne trouve pas ! Tu as fait ce que tu devais faire, Yann ! Tu nous as permis de t'aider.
- Personne ne peut m'aider.
- Mais qu'est-ce qui te fait dire ça, tout à coup ?
- Je ne veux pas me mettre ma famille à dos ! Je ne pourrai pas le supporter.
- Pourquoi est-ce que tu le leur dirait ?
- Et leur mentir constamment ? Ça non plus, je le le supporterai pas.
- Et te mentir à toi-même ? Ça te fera souffrir, de plus en plus. Tu vas tenir combien de temps, avant qu'on te retrouve au bout d'une corde ? Je ne veux pas te voir te détruire parce que tu es trop lâche pour affronter la réalité.
Il me lance un regard furieux, mais je sens une hésitation en lui. Il ne faut pas que je laisse cette lueur s'éteindre !
- Sois fort, bon sang ! Tu crois que la vie est facile, que tout vient sans effort, sans lutte ? Bats-toi !
- Tu crois que c'est facile ? Ça l'est pour toi, en tout cas ! Ta famille te comprend, elle t'accepte ! Tu ne sais pas ce que c'est que de vivre dans la mienne !
Je me rends compte que je fais exactement le contraire de ce que m'a conseillé Franck. Encore une fois, j'ai foncé dans le tas. Trop tard pour reculer.
- Si tu trouves que c'est trop facile pour moi, alors pense à Julien ! Pense à ce qu'il vit avec son père !
- Tu aurais dû y penser, toi, avant de le faire souffrir.
Vlan.
Je serre les dents devant ce coup bas.
Espèce de salaud.
Je me force à me dire qu'il n'a dit ça que sous le coup de la colère. Mais sa remarque me reste en travers de la gorge.
Si je réponds maintenant, je vais dire quelque chose que je vais regretter.
C'est en silence que nous reprenons notre route.
Arrivés à l'intersection suivante, Julien nous rejoint. Il est surpris de voir que nous ne sommes pas sur le bon trottoir, mais ne dit rien, et nous ne nous saluons même pas.
Quel crétin je suis ! Pourquoi est-ce que je n'ai pas écouté Franck ? Je suis vraiment le pire des imbéciles, je ne fais qu'aggraver les choses à chaque fois que j'ouvre la bouche.
Note de Laurent : Et ça a duré comme la moitié de la semaine. Même David a fini par déprimer tellement ses efforts semblaient vains. La tension entre nous devenait de plus en plus forte. Quelqu'un allait bien finir par craquer...
- Voilà, tu sais tout.
- Mon pauvre Laurent, tu t'es embarqué dans une sacrée histoire. Le fait que ce soit avec tes amis les plus proches n'arrange rien.
- En effet...
- Il faut laisser le temps à Julien de récupérer... Et ce ne sera pas facile pour lui. Mais, connaissant David, je sais qu'il ne sera pas seul.
- Oui...
- Tu lui en veux toujours... Mais ce n'est pas à lui que tu dois t'en prendre. C'est toi le seul fautif.
- Je sais... Et il n'y a rien que je puisse faire pour réparer... Il n'y a rien à réparer, d'ailleurs.
- Il va falloir que tu te calmes. Mets tes sentiments en veilleuse pendant quelque temps... Laisse le temps à chacun de se remettre des récents évènements.
- Laisse passer la semaine. Le week-end prochain, j'irai parler avec Julien, et Yann aussi d'ailleurs, histoire de faire le point.
- Merci, Franck.
- De rien, voyons.
Lundi 20 mai
La pluie qui tombe est à l'image de mon humeur. Je marche lentement en remontant la rue, repensant à la triste journée d'hier. Yann s'est refermé comme une huitre, et ni moi ni David ne sommes parvenus à l'atteindre. Nous nous sommes séparés tristement en soirée, et je déprimais grave en pensant que tout était de ma faute. J'aurais tout donné pour pouvoir retourner en arrière et ne pas faire cette erreur tragique.
Arrivé au carrefour, je vois arriver Yann, qui tourne au coin au lieu de traverser pour me rejoindre.
Eh merde. Qu'est-ce qui lui prend ?
- Yann ?! Qu'est-ce qu'il y a ?
Pas de réponse. Je décide de traverser et le rejoins rapidement.
- Enfin, qu'est-ce que j'ai fait de mal ?
- Rien... C'est moi qui vais mal.
- Tu veux en parler ?
- Non. Je n'ai que trop parlé ces derniers jours. Parlé à tort et à travers.
- Je ne trouve pas ! Tu as fait ce que tu devais faire, Yann ! Tu nous as permis de t'aider.
- Personne ne peut m'aider.
- Mais qu'est-ce qui te fait dire ça, tout à coup ?
- Je ne veux pas me mettre ma famille à dos ! Je ne pourrai pas le supporter.
- Pourquoi est-ce que tu le leur dirait ?
- Et leur mentir constamment ? Ça non plus, je le le supporterai pas.
- Et te mentir à toi-même ? Ça te fera souffrir, de plus en plus. Tu vas tenir combien de temps, avant qu'on te retrouve au bout d'une corde ? Je ne veux pas te voir te détruire parce que tu es trop lâche pour affronter la réalité.
Il me lance un regard furieux, mais je sens une hésitation en lui. Il ne faut pas que je laisse cette lueur s'éteindre !
- Sois fort, bon sang ! Tu crois que la vie est facile, que tout vient sans effort, sans lutte ? Bats-toi !
- Tu crois que c'est facile ? Ça l'est pour toi, en tout cas ! Ta famille te comprend, elle t'accepte ! Tu ne sais pas ce que c'est que de vivre dans la mienne !
Je me rends compte que je fais exactement le contraire de ce que m'a conseillé Franck. Encore une fois, j'ai foncé dans le tas. Trop tard pour reculer.
- Si tu trouves que c'est trop facile pour moi, alors pense à Julien ! Pense à ce qu'il vit avec son père !
- Tu aurais dû y penser, toi, avant de le faire souffrir.
Vlan.
Je serre les dents devant ce coup bas.
Espèce de salaud.
Je me force à me dire qu'il n'a dit ça que sous le coup de la colère. Mais sa remarque me reste en travers de la gorge.
Si je réponds maintenant, je vais dire quelque chose que je vais regretter.
C'est en silence que nous reprenons notre route.
Arrivés à l'intersection suivante, Julien nous rejoint. Il est surpris de voir que nous ne sommes pas sur le bon trottoir, mais ne dit rien, et nous ne nous saluons même pas.
Quel crétin je suis ! Pourquoi est-ce que je n'ai pas écouté Franck ? Je suis vraiment le pire des imbéciles, je ne fais qu'aggraver les choses à chaque fois que j'ouvre la bouche.
Note de Laurent : Et ça a duré comme la moitié de la semaine. Même David a fini par déprimer tellement ses efforts semblaient vains. La tension entre nous devenait de plus en plus forte. Quelqu'un allait bien finir par craquer...
Les productions d'inny :
Série des secrets : One shots La saga d'outremonde (fantastique avec des personnages gays)
Série des secrets : One shots La saga d'outremonde (fantastique avec des personnages gays)