29-07-2020, 01:47 PM
Chapitre 3/5
Baisser le caleçon d’une étoile de mer, ou comment retomber à plat en une fraction de seconde. J’étais étonné, cela va sans dire, mais j’étais aussi extrêmement déçu. Je savais pas quoi faire de plus que de lui annoncer cet évidence - et j’espère que ça l’a pas surpris d’apprendre une telle nouvelle… - puis de m’asseoir à côté de lui pour réfléchir.
Tous mes rêves, tous mes fantasmes, tous mes espoirs de communion physique avec lui s’étaient évanouis ! J’aimais Patrick, évidemment, mais je ne voulais pas passer mon temps à chasser les méduses avec lui, j’aspirais tout de même à profiter de ce qu’une relation amoureuse pouvait offrir de plus par rapport à l’amitié ! Je voulais découvrir le corps de Patrick, l’explorer tout entier, y compris les mystères que je comptais trouver dissimulés, mais non…. Je ne découvrais rien et ma déception n’avait d ‘égal que le néant de sa région pubienne…
Pire, il n’avait donc que ses grosses branches pour découvrir mon corps à moi. J’en frémissais.
Fallait-il donc renoncer à tous ces plaisirs charnels ? Frustré comme je l’étais sur le moment, c'était difficile de prendre une telle décision ! Mais après tout, si je l’aimais, et c’était le cas, ne pourrais-je m’en accommoder ? Je pense que oui, après tout… J’aviserai…
« Je rentre Patrick, on fait la route ensemble ?
- Ah que d’accord Bob. Mais euh Bob, c’est quoi un zizi ? »
Tsss….
J’étais encore sous le choc de ma dernière aventure pendant que nous nous dirigions vers le rocher qui servait de maison à Patrick et je ressassais les évènements la journée, aussi bien en l’accompagnant chez lui - où j’eus la surprise de voir ses parents qui toquaient au rocher - qu’en gagnant mon ananas. Je me rappelais alors qu’il fallait que j’intercède en la faveur de Mme Puff auprès du Capitaine… Une dure journée m’attendait demain : tenir le coup en attendant que ma journée de travail se termine enfin pour que je puisse voir Patrick, et essayer d’accaparer l’attention du Capitaine sans parler d’argent, mais en plus en parlant de ma prof ’… C’était pas gagné.
*
* *
« ‘Voulez du thé ? »
Les parents de Patrick acquiescèrent. Ils étaient installés sur un canapé devant une table basse, leur fils face à eux. Il était leur portrait tout craché : tous les trois étaient roses, étoilés, dotés d’un bidon et incroyablement stupides. Seul signe distinctif : leur accoutrement. Le père en marcel blanc et bermuda bleu, la mère en robe jaune canari. Leur fils, comme on le sait déjà, avait trouvé plus ridicule avec son fameux caleçon vert et mauve.
« -Bob va bien ?
- Ah euh que oh que euh euh ah que oui m’man ! Ah que pourquoi cette question ? Bafouilla Patrick en réponse, passant du rose à l’écarlate une nouvelle fois dans la journée.
-Pourquoi cette réaction, mon garçon ?
-Pour rien, rien ! Vraiment rien du tout ! »
Elle lui sourit, ce qui naturellement, rassura Patrick. Il est vrai qu’il n’était pas sûr de vouloir qu’elle sache la vérité.
Il se retourna pour s’occuper de l’eau, la mettre à chauffer.
« -Mais qu’as-tu sur le dos, mon petit ? »
Pas le temps de réagir, en deux temps trois mouvements, elle était là… Un œil qui se rétrécit, l’autre qui s’agrandit, alors qu’elle portait à son regard une fibre jaune.
« Depuis quand tu desquames la matière spongieuse ? Tu t’es frotté à Bob, hein ? »
Les parents de Patrick valaient leur fils en ce qui concernait les capacités intellectuelles. Mais là… depuis qu’ils étaient arrivés, leur perspicacité était à toute épreuve. Quand il s’agissait de défendre des valeurs conservatrices….
Tout ça au grand dam de notre étoile de mer !
Patrick, lui, n’avait rien d’autre à défendre que sa peau face à ses parents, et son rougissement prononcé après le début de l’investigation maternelle n’était pas pour l’aider.
« Comment peux-tu nous faire ça à nous ? Nous sommes pourtant des parents aimants, des gens respectables. Nous t’avons bien élevé. Comment as-tu pu faire une chose pareille ?
- Mais je vous ai rien fait euh maman, je… c’est vrai que j’aime Bob…
-Hiiiiiiiiiii !!! »
Sursaut, mains portés aux jours, yeux grand ouverts, caricature étoile-de-meresque de la surprise, de l’horreur, du dégoût.
Pire : de la honte. N’importe qui pouvait lire tout ça dans leurs yeux, même Patrick.
Ahhhh pauvre Patrick, peut-être aimait-il trop aveuglément ses parents…
« -Patrick, tu vas me faire le plaisir de casser avec Bob , finis-en immédiatement avec cette relation contre-nature ! Je ne tolèrerai pas que mon seul et unique fils, mon chouinet, mon bébé ait un comportement digne du plus odieux des poulpes ! J’en souhaiterais presque que le Hollandais Volant vienne te voir » ( … Alors que le monologue de sa mère continuait, et blablabla et blablabla, Patrick n’entendait plus rien, cette allusion au pire des malheurs l’étourdissant pour un moment.) « … ah ça non ! Bob est un crétin, cela passe encore, mais Bob est une éponge et en tant qu’ étoile de mer, tu te dois de courtiser des étoiles de mer ! Perpétuer notre lignée Patrick, notre nom ! C’est important. »
Apparemment, le sexe de Bob leur était passé totalement au-dessus de la tête. Mais devrait-on s’en étonner avec des étoiles de mer ? Après tout Patrick n’avait pas de zizi, tout comme son père et sa mère probablement, mais il irait pas vérifier hein, et de ce fait, pouvait-il vraiment se considérer comme un garçon ? Ou être un garçon se situait-il juste au niveau d’une façon d’être, d’un comportement ? Ou était-ce un état d’esprit, une façon de se définir ? La réponse ne viendrait pas tout de suite, peut-être jamais : c’était déjà assez difficile pour Patrick de réfléchir mais s’il fallait en plus aller au bout de la réflexion…
On pouvait du même coup se demander si ses parents s’étaient mis d’accord sur le rôle à tenir : eh oui, l’éternelle question du « Qui fait la femme » ? Peut-être intervertissaient-ils…
« -… tu vas donc lui rendre tout gage d’amour qu’il a pu te donner et rompre dès demain ! »
- Oui, maman… »
Alors que pour une fois il avait réfléchi, mais un peu à côté du sujet, une fois de plus, on avait pris une décision à la place de Patrick, une fois de plus il allait tout encaisser, une fois de plus il allait faire une énorme bêtise.
Ses parents se levèrent sans toucher au thé : sa mère, puis son père, qui d’ailleurs était resté muet depuis le début, se dirigèrent vers la sortie ( que je ne vous décrirai pas : sortir du dessous d’une roche posée sur le sable est une entreprise difficile à concevoir.) Ils marchaient étrangement, en simultané, chacun avançant le pied gauche en même temps, puis le droit, et ainsi de suite, la conduite de l’un calquée sur celle de l’autre.
*
* *
Mon réveil sonne après la bonne nuit de sommeil qui clos les bonnes soirées pépères à la maison. Comme souvent je m’étais vautré dans mon lit et avait profité de l’amitié de Gary, mon escargot domestique. Ses miaulements sont si attendrissants qu’il n’existe plus rien au monde quand je prends soin de lui. J’avais fini par m’endormir puis le réveil était venu. La soirée qui me séparait de Patrick était donc déjà passée, plus qu’une journée à supporter notre séparation, avant ce coir !
Cette journée promettait d’être chargée !
Je me levai plein d’entrain, comme ça ne m’était plus arrivé depuis longtemps. Je me fis même des pan cakes, que je mangeai accompagnés d’un bol de lait et de céréales. Je fis ma toilette et donnai à manger à Gary
« Meoooooow ! Scruch… groumf groumf groumf… slurp… »
Puis c’était parti pour le boulot. Carlo, mon voisin et collègue, sortit en même temps que moi mais refusa que je l’accompagne par une mine renfrognée des plus persuasives ! Soit, j’insisterai pas. Au lieu de lui parler, j’allai donc me faire un film sur la soirée qui nous réunirait Patrick et moi.
*
* *
Plankton se frottait ses bouts de bras tout menus, dans le secret de son laboratoire sous-terrain. La première phase de son plan avait réussi à merveille. Il avait, du moins, fait ce qu’il pouvait. Son unique œil se plissa sur son ouvrage, il ne devait rien louper. Il aurait cette recette cette fois-ci !
Derrière lui reposaient des tas flasques d‘innombrables étoiles de mer. Vidées de toute substance, il les avait farcies avec un mécanisme lui permettant de les contrôler à distance, jusqu‘à arriver à un résultat parfait sur deux d‘entre elles. Ce n’était d’ailleurs pas chose aisée de bouger deux avatars en même temps. Mais il s’était débrouillé et cette situation ne devait plus se reproduire. Il ne devait contrôler plus qu’une seule personne maintenant.
N’empêche, quel imbécile ce Patrick. Ne pas reconnaître ses parents… Cela lui était déjà arrivé ( NVO* : dans un épisode précédent ) , mais se faire avoir deux fois ! Pfff….
Enfin, Plankton, dans ton immense génie, avait réussi à tourner ça à son avantage…
*Note de la Voix-Off
*
* *
Je ne vous décrirai pas à nouveau ma journée, vous connaissez ça suffisamment bien. Elle était pourtant moins morne que celle d’hier, et malgré que je sois plus impatient d’en finir, je ne dois pas non plus oublier de parler au capitaine.
D’ailleurs le moment est venu.
C’est vrai tiens… Si vite ? La fermeture ?
J’allais pas m’en plaindre ni perdre 5 minutes de plus.
Toc Toc
« Entrez ! »
J’obéis et trouve le Capitaine en train de compter, déjà, la recette du jour. J’ai honte d’interrompre ce rituel sacré…
« -Euh Bonsoir Capitaine !
- Bonsoir Bob, qu’est ce qui t’amène ? » Me dit-il de son habituel ton amical à l’accent paillard.
« -Mme Puff. » Purée comme entrée en matière, y’a pas plus naze. « Vous en pensez quoi ?
- Moche, mauvais goût, insupportable, odeur de poisson. Pourquoi Bob ? »
Là c’était un coup dur, comment vanter les mérites de mon produit du coup ?
« Je ne suis pas ton père, Bob, tu fricottes avec qui tu veux ! » Clin d’œil.
Gloups.
« -Euh, non Capitaine, c’est euh…. Je vous vois super bien ensemble ! »
C’est ça Bob, enfonce toi…
« -Bob ! Sur quels critères te bases-tu pour sortir des poulperies pareilles ? Ne me dis-pas que nous sommes assorties tout de même ! »
Viiiiite… trouver quelque chose…. Euh….
« Non Capitaine, c’est euh … votre fortune !
-Quoi ma fortune ! D’où tu sors que je suis plein aux as, toi ? Et d’abord, pourquoi tu t’intéresses à mes billiets toi ?
- Elle est très riche vous savez ! N'est-ce pas la caricature de la riche héritière ? »
Instant de vérité… j’avais pas d’autre idée sur le moment…
« Mme Puff dis-tu ?Cette nymphe aux écailles si éclatantes, si gracieusement ajustées, à la taille superbe malgré quelque rondeurs qui font tout son charme, joyau de Bikini Bottom, elle qui hante mes nuits… »
Bon là il s’égare… je crois que le tour est joué… Je m’en vais discrètement et referme la porte sur un « Oh mes petits billets, je vais vous trouver plein de copains… »
*
* *
Patrick devait venir me chercher au restaurant, j’espère qu’il n’a pas oublié. Ah bah non, tiens le voilà ! Il a même des feuilles dans sa main ! Je le vois déjà me réciter un poème !
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