04-12-2020, 10:43 AM
Je suis à la maison, Julien est parti chez lui, il veut être auprès de sa famille, à la suite du décès de son parrain. Il m’a dit que c’était particulier, qu’il ne voulait pas dire ce qu’il y avait pour le moment. Effectivement le fait de ne plus voir son parrain durant plus de deux ans est particulier. Y-a-t-il eu quelque chose, une situation ou autre qui aurait jeté un froid avec son parrain. J’espère que Julien pourra m’en dire plus.
J’aide maman à la préparation du souper. Je prépare la salade, les tomates ainsi que des chicons en lamelles. Pour le dessert, ce sera de la macédoine de fruits frais. Je mets la table sur la terrasse, papa ne devrait pas tarder à rentrer. Tout est fin prêt.
Papa est arrivé, nous nous installons directement sur la terrasse pour prendre l’apéro. Pour ma part c’est de la limonade. Papa lui boit un pastis et maman un verre de vin rosé. J’explique alors ce qui s’est passé cet après-midi, soit l’appel téléphonique de Béatrice concernant le décès du parrain de Julien. Je précise que j’attends des nouvelles de la part de Julien pour savoir comment cela va se goupiller pour les prochains jours. Il y a les funérailles, les cours de conduites, etc.
Nous mangeons sans trop d’appétit. Maman a préparé un plat froid. A la fin du repas le téléphone sonne. Je me précipite pour avoir des nouvelles de Julien. C’est bien lui.
Jul : « Phil, voilà, les funérailles ont lieu ce vendredi après-midi. J’irai là-bas avec maman et papa, c’est tout.
Moi : Oui, très bien.
Jul : Demain j’irai aux cours de conduite, il faut que la vie continue.
Moi : Très bien Julien. Tu veux que je vienne ce soir ?
Jul : Non Phil, c’est gentil. On se voit demain et je t’en dirai plus.
Moi : C’est comme tu veux. Tu sais que je suis là pour toi !
Jul : Je sais Phil, tu es super !
Moi : A demain Juju. Je t’aime !
Jul : Oui, à demain. Je t’aime aussi ! »
Voilà, Julien a raccroché le combiné. Je retrouve maman et papa et je leur expose ce que Julien m’a dit. Stéphanie n’ira donc pas à l’enterrement du parrain de son frère. Je pense qu’elle va rester avec Delphine. Maman me dit de ne pas m’inquiéter, que Julien m’en dira plus demain. Je monte ensuite dans ma chambre et je mets un disque de Beatles sur la platine, « Let It Be ». Je m’allonge sur mon lit pour écouter ce vinyle. J’écoute finalement trois disques d’affilée.
Il se fait tard, je vais prendre ma douche et je me couche, j’ai envie de ne rien faire de plus que dormir. J’ai du mal à trouver le sommeil, je pense à Julien. Je ne sais pas ce que représente son parrain pour lui, il doit y avoir un certain lien bien qu’il ne soit pas de sa famille, mais un ami de sa maman. Bref je m’endors vers vingt-trois heures.
Dès le lever, je sens que Julien ne va être dans son assiette. Il n’a pas dû dormir beaucoup. Après un petit déjeuner que j’ai eu du mal à avaler, je vais à l’auto-école. Julien n’est pas dans le bus, donc je suppose qu’il sera déposé par Béatrice ou Pierre. J’arrive à l’auto-école vers dix heures moins vingt. Je m’installe dans le hall d’entrée pour attendre Julien.
Enfin je le vois arriver. Je me lève et je vais à sa rencontre. Nous nous faisons la bise, car on ne sait jamais. Julien à l’air d’aller bien malgré les événements. Il me dit qu’on discutera après les deux heures de conduite. Je lui fais un clin d’œil, il sait que c’est parce que j’ai bien compris et qu’il souhaite un peu de calme. Nous avons la faculté de nous comprendre d’un regard. Les yeux sont un très important moyen de communication.
Nous partons chacun avec notre guide. Xavier me fait aller dans des quartiers où je ne suis presque jamais passé. C’est assez sympa, sans être trop compliqué. Puis il me propose de me garer entre deux voitures, en créneau. Il m’explique et ensuite il me laisse faire. Il me faut quand même du temps et c’est à la troisième tentative que j’y parviens. Puis il propose de faire une pause. Il me dit alors :
Xav : « Ça va Phil, tu progresses bien.
Moi : Oui, merci. J’aime bien conduire, cela donne un sentiment de liberté.
Xav : Tu as raison, mais tu dois toujours avoir à l’esprit que la conduite d’un véhicule est une affaire très sérieuse.
Moi : Je m’en doute.
Xav : Je vous ai vu toi et Julien, vous avez l’air de bien vous entendre.
Moi : Oui, c’est un super ami.
Xav : Je pense que c’est plus que ça !
Moi : Comment, plus que ça ?
Xav : Tout simplement quand vous vous regardez, on sent qu’il y a quelque chose de plus. Je suis certain que vous êtes gays !
Moi : Heu…je ne sais que dire.
Xav : Ne dis rien Phil, pour moi cela n’a aucune importance. Je dois te dire que moi aussi je suis gay.
Moi : Bien, donc ça se voit tant que ça.
Xav : Non Phil, mais nous, les homos, nous sommes plus sensibles à certains détails, tels que les regards, etc.
Moi : Pourtant on fait attention.
Xav : Vous avez raison de faire attention. Bon on reprend le cours !
Moi : Oui. Merci Xavier, mais ne dit rien à personne.
Xav : Pas de souci Phil. Bon, en route. »
Je reprends la conduite de la voiture. Puis en y repensant, je me rends compte moi aussi que Xavier à une attitude nettement plus décontractée qu’hier. C’est peut-être le fait que nous sommes tous les deux « différents » et que le contact est plus aisé. Je poursuis mon apprentissage dans la circulation. Il est bientôt midi lorsque je gare le véhicule dans le garage. Xavier me souhaite un bon après-midi en me disant « A demain ».
Enfin Julien vient me retrouver ; lui aussi a terminé son cours de conduite. Je le regarde sans rien dire, je crois que c’est à lui de me dire ce qu’il a sur le cœur. Puis le temps de sortir du hall, je le sens plus fébrile, plus anxieux. Puis enfin Julien me dit :
Jul : « Phil, je ne sais que te dire. Mon parrain est un ami de maman. Au début c’était très bien, il s’occupait parfois de moi pour des sorties. Puis par la suite, quand il a su que ma sœur était lesbienne, il a rompu les ponts. Sa famille est homophobe aussi. Alors tu comprends pourquoi Stéphanie ne peut plus se présenter chez eux. Alors, moi je préfère y aller sans toi. Tu ne m’en veux pas ?
Moi : Mais Juju, je suis désolé pour toi. Je serai de tout cœur avec toi ce jour-là.
Jul : Merci Phil, mais il vaut bien mieux que la famille ne sache pas pour nous deux !
Moi : Pas de problème pour moi Juju, mais toi, comment réagis-tu ?
Jul : Moi, ça va. Je me suis habitué à faire l’autruche ou l’innocent si tu préfères.
Moi : C’est vrai que dit comme ça !
Jul : Bon, je peux venir chez toi, je pense que j’ai besoin d’être un peu hors de la famille !
Moi : Mais tu n’as pas besoin de demander, chez moi, c’est chez toi !
Jul : Oui, de ton point de vue, mais je ne sais pas si tes parents partagent entièrement ton propos !
Moi : Je pense que tu n’imagines pas les progrès que mes parents ont faits ces derniers temps, tu en serais étonné !
Jul : C’est vrai qu’ils me considèrent comme faisant partie de la famille.
Moi : Mais tu fais vraiment partie de la famille Juju. Et je pense que c’est la même chose pour tes parents vis-à-vis de moi. Et au fait n’oublie pas nos sœurs, elles y sont pour quelque chose me semble-t-il !
Jul : Vu sous cet angle-là, je capitule !
Moi : Allez, arrête Juju. Viens, on va prendre le bus.
Jul : Ok Phil, allons de l’avant et advienne que pourra ! »
Julien semblait déjà aller un peu mieux. Nous sommes une nouvelle fois en présence de notre cher chauffeur Marcel. Il voit que Julien n’est pas au mieux de sa forme. Il tente de faire rire mon Juju, mais c’est peine perdue. Bref Marcel lui fait un large sourire ce qui fait aussi sourire Julien.
Nous voilà à la maison. Maman ne dit rien de particulier pour ne pas troubler Julien. Elle sait très bien qu’un décès n’est pas évident surtout pour un jeune qui a perdu une connaissance. Je sais que maman est empreinte d’une grande délicatesse. Nous allions passer à table lorsque les deux filles arrivent. Maman a prévu assez pour cinq. Je me suis levé pour mettre deux chaises de plus autour de la table.
Nous mangeons tranquillement, pas beaucoup de conversation, il est vrai que ce n’est pas évident à la suite de la nouvelle du décès du parrain de Julien. Puis, le temps passé à table aidant, c’est Stéphanie qui aborde le sujet qui « fâche ». Elle dit :
Sté : « Désolé Julien pour ton parrain, mais tu sais ce que cela représente pour moi et Delphine.
Jul : Je sais Stéph, je le sais très bien. J’en ai parlé à Phil.
Sté : Tu as bien fait Juju. Désolé Phil, mais je crois que tu comprends !
Moi : Oui, je me rends compte de ce que cela représente.
Je regarde maman, elle semble comprendre que nous parlons de la situation de Stéphanie et de Delphine vis-à-vis de la famille du parrain, de Julien. Elle ne dit rien, je sais qu’elle m’en touchera un mot avant ce soir.
Nous passons encore un moment à table. Je vois dans les yeux des deux filles, qu’elles sont contentes d’être ici avec nous. Je crois que l’ambiance chez Julien et Stéphanie ne doit pas être des meilleures. Je débarrasse la table avec l’aide de Julien. Nous remettons la terrasse en ordre tandis que les filles rangent la vaisselle et les plats qui viennent d’être lavés. Je propose à Julien de se mettre à l’ombre dans le jardin le temps que je passe au petit coin.
J’en profite pour être avec maman. Elle me confirme qu’elle était au courant pour le parrain de Julien et de sa famille concernant leur avis sur les personnes homosexuelles. Elle comprend très bien que Julien ne me demande pas de l’accompagner aux funérailles. Nous parlons des deux filles qui elles ne sont pas en odeur de sainteté auprès de cette famille.
Je remercie maman de ne pas avoir mis Julien dans l’embarras. Je vais alors rejoindre mon amour, lequel est allongé sur un transat placé à l’ombre d’un bouleau. Je m’installe sur le transat d’à côté et je remarque que Juju est endormi. Il fait sa sieste.
J’aide maman à la préparation du souper. Je prépare la salade, les tomates ainsi que des chicons en lamelles. Pour le dessert, ce sera de la macédoine de fruits frais. Je mets la table sur la terrasse, papa ne devrait pas tarder à rentrer. Tout est fin prêt.
Papa est arrivé, nous nous installons directement sur la terrasse pour prendre l’apéro. Pour ma part c’est de la limonade. Papa lui boit un pastis et maman un verre de vin rosé. J’explique alors ce qui s’est passé cet après-midi, soit l’appel téléphonique de Béatrice concernant le décès du parrain de Julien. Je précise que j’attends des nouvelles de la part de Julien pour savoir comment cela va se goupiller pour les prochains jours. Il y a les funérailles, les cours de conduites, etc.
Nous mangeons sans trop d’appétit. Maman a préparé un plat froid. A la fin du repas le téléphone sonne. Je me précipite pour avoir des nouvelles de Julien. C’est bien lui.
Jul : « Phil, voilà, les funérailles ont lieu ce vendredi après-midi. J’irai là-bas avec maman et papa, c’est tout.
Moi : Oui, très bien.
Jul : Demain j’irai aux cours de conduite, il faut que la vie continue.
Moi : Très bien Julien. Tu veux que je vienne ce soir ?
Jul : Non Phil, c’est gentil. On se voit demain et je t’en dirai plus.
Moi : C’est comme tu veux. Tu sais que je suis là pour toi !
Jul : Je sais Phil, tu es super !
Moi : A demain Juju. Je t’aime !
Jul : Oui, à demain. Je t’aime aussi ! »
Voilà, Julien a raccroché le combiné. Je retrouve maman et papa et je leur expose ce que Julien m’a dit. Stéphanie n’ira donc pas à l’enterrement du parrain de son frère. Je pense qu’elle va rester avec Delphine. Maman me dit de ne pas m’inquiéter, que Julien m’en dira plus demain. Je monte ensuite dans ma chambre et je mets un disque de Beatles sur la platine, « Let It Be ». Je m’allonge sur mon lit pour écouter ce vinyle. J’écoute finalement trois disques d’affilée.
Il se fait tard, je vais prendre ma douche et je me couche, j’ai envie de ne rien faire de plus que dormir. J’ai du mal à trouver le sommeil, je pense à Julien. Je ne sais pas ce que représente son parrain pour lui, il doit y avoir un certain lien bien qu’il ne soit pas de sa famille, mais un ami de sa maman. Bref je m’endors vers vingt-trois heures.
Dès le lever, je sens que Julien ne va être dans son assiette. Il n’a pas dû dormir beaucoup. Après un petit déjeuner que j’ai eu du mal à avaler, je vais à l’auto-école. Julien n’est pas dans le bus, donc je suppose qu’il sera déposé par Béatrice ou Pierre. J’arrive à l’auto-école vers dix heures moins vingt. Je m’installe dans le hall d’entrée pour attendre Julien.
Enfin je le vois arriver. Je me lève et je vais à sa rencontre. Nous nous faisons la bise, car on ne sait jamais. Julien à l’air d’aller bien malgré les événements. Il me dit qu’on discutera après les deux heures de conduite. Je lui fais un clin d’œil, il sait que c’est parce que j’ai bien compris et qu’il souhaite un peu de calme. Nous avons la faculté de nous comprendre d’un regard. Les yeux sont un très important moyen de communication.
Nous partons chacun avec notre guide. Xavier me fait aller dans des quartiers où je ne suis presque jamais passé. C’est assez sympa, sans être trop compliqué. Puis il me propose de me garer entre deux voitures, en créneau. Il m’explique et ensuite il me laisse faire. Il me faut quand même du temps et c’est à la troisième tentative que j’y parviens. Puis il propose de faire une pause. Il me dit alors :
Xav : « Ça va Phil, tu progresses bien.
Moi : Oui, merci. J’aime bien conduire, cela donne un sentiment de liberté.
Xav : Tu as raison, mais tu dois toujours avoir à l’esprit que la conduite d’un véhicule est une affaire très sérieuse.
Moi : Je m’en doute.
Xav : Je vous ai vu toi et Julien, vous avez l’air de bien vous entendre.
Moi : Oui, c’est un super ami.
Xav : Je pense que c’est plus que ça !
Moi : Comment, plus que ça ?
Xav : Tout simplement quand vous vous regardez, on sent qu’il y a quelque chose de plus. Je suis certain que vous êtes gays !
Moi : Heu…je ne sais que dire.
Xav : Ne dis rien Phil, pour moi cela n’a aucune importance. Je dois te dire que moi aussi je suis gay.
Moi : Bien, donc ça se voit tant que ça.
Xav : Non Phil, mais nous, les homos, nous sommes plus sensibles à certains détails, tels que les regards, etc.
Moi : Pourtant on fait attention.
Xav : Vous avez raison de faire attention. Bon on reprend le cours !
Moi : Oui. Merci Xavier, mais ne dit rien à personne.
Xav : Pas de souci Phil. Bon, en route. »
Je reprends la conduite de la voiture. Puis en y repensant, je me rends compte moi aussi que Xavier à une attitude nettement plus décontractée qu’hier. C’est peut-être le fait que nous sommes tous les deux « différents » et que le contact est plus aisé. Je poursuis mon apprentissage dans la circulation. Il est bientôt midi lorsque je gare le véhicule dans le garage. Xavier me souhaite un bon après-midi en me disant « A demain ».
Enfin Julien vient me retrouver ; lui aussi a terminé son cours de conduite. Je le regarde sans rien dire, je crois que c’est à lui de me dire ce qu’il a sur le cœur. Puis le temps de sortir du hall, je le sens plus fébrile, plus anxieux. Puis enfin Julien me dit :
Jul : « Phil, je ne sais que te dire. Mon parrain est un ami de maman. Au début c’était très bien, il s’occupait parfois de moi pour des sorties. Puis par la suite, quand il a su que ma sœur était lesbienne, il a rompu les ponts. Sa famille est homophobe aussi. Alors tu comprends pourquoi Stéphanie ne peut plus se présenter chez eux. Alors, moi je préfère y aller sans toi. Tu ne m’en veux pas ?
Moi : Mais Juju, je suis désolé pour toi. Je serai de tout cœur avec toi ce jour-là.
Jul : Merci Phil, mais il vaut bien mieux que la famille ne sache pas pour nous deux !
Moi : Pas de problème pour moi Juju, mais toi, comment réagis-tu ?
Jul : Moi, ça va. Je me suis habitué à faire l’autruche ou l’innocent si tu préfères.
Moi : C’est vrai que dit comme ça !
Jul : Bon, je peux venir chez toi, je pense que j’ai besoin d’être un peu hors de la famille !
Moi : Mais tu n’as pas besoin de demander, chez moi, c’est chez toi !
Jul : Oui, de ton point de vue, mais je ne sais pas si tes parents partagent entièrement ton propos !
Moi : Je pense que tu n’imagines pas les progrès que mes parents ont faits ces derniers temps, tu en serais étonné !
Jul : C’est vrai qu’ils me considèrent comme faisant partie de la famille.
Moi : Mais tu fais vraiment partie de la famille Juju. Et je pense que c’est la même chose pour tes parents vis-à-vis de moi. Et au fait n’oublie pas nos sœurs, elles y sont pour quelque chose me semble-t-il !
Jul : Vu sous cet angle-là, je capitule !
Moi : Allez, arrête Juju. Viens, on va prendre le bus.
Jul : Ok Phil, allons de l’avant et advienne que pourra ! »
Julien semblait déjà aller un peu mieux. Nous sommes une nouvelle fois en présence de notre cher chauffeur Marcel. Il voit que Julien n’est pas au mieux de sa forme. Il tente de faire rire mon Juju, mais c’est peine perdue. Bref Marcel lui fait un large sourire ce qui fait aussi sourire Julien.
Nous voilà à la maison. Maman ne dit rien de particulier pour ne pas troubler Julien. Elle sait très bien qu’un décès n’est pas évident surtout pour un jeune qui a perdu une connaissance. Je sais que maman est empreinte d’une grande délicatesse. Nous allions passer à table lorsque les deux filles arrivent. Maman a prévu assez pour cinq. Je me suis levé pour mettre deux chaises de plus autour de la table.
Nous mangeons tranquillement, pas beaucoup de conversation, il est vrai que ce n’est pas évident à la suite de la nouvelle du décès du parrain de Julien. Puis, le temps passé à table aidant, c’est Stéphanie qui aborde le sujet qui « fâche ». Elle dit :
Sté : « Désolé Julien pour ton parrain, mais tu sais ce que cela représente pour moi et Delphine.
Jul : Je sais Stéph, je le sais très bien. J’en ai parlé à Phil.
Sté : Tu as bien fait Juju. Désolé Phil, mais je crois que tu comprends !
Moi : Oui, je me rends compte de ce que cela représente.
Je regarde maman, elle semble comprendre que nous parlons de la situation de Stéphanie et de Delphine vis-à-vis de la famille du parrain, de Julien. Elle ne dit rien, je sais qu’elle m’en touchera un mot avant ce soir.
Nous passons encore un moment à table. Je vois dans les yeux des deux filles, qu’elles sont contentes d’être ici avec nous. Je crois que l’ambiance chez Julien et Stéphanie ne doit pas être des meilleures. Je débarrasse la table avec l’aide de Julien. Nous remettons la terrasse en ordre tandis que les filles rangent la vaisselle et les plats qui viennent d’être lavés. Je propose à Julien de se mettre à l’ombre dans le jardin le temps que je passe au petit coin.
J’en profite pour être avec maman. Elle me confirme qu’elle était au courant pour le parrain de Julien et de sa famille concernant leur avis sur les personnes homosexuelles. Elle comprend très bien que Julien ne me demande pas de l’accompagner aux funérailles. Nous parlons des deux filles qui elles ne sont pas en odeur de sainteté auprès de cette famille.
Je remercie maman de ne pas avoir mis Julien dans l’embarras. Je vais alors rejoindre mon amour, lequel est allongé sur un transat placé à l’ombre d’un bouleau. Je m’installe sur le transat d’à côté et je remarque que Juju est endormi. Il fait sa sieste.