28-11-2020, 11:45 PM
6 - Julien : Révélation
Mercredi 15 mai
Arrivé au carrefour, je retrouve Yann, mais pas de Laurent.
- 'lut, Yann.
- 'lut, Ju.
- T'as pas vu Laurent ?
- Non. Il est peut-être en retard.
- Pfff.
Je sors mon mobile et compose son numéro.
- Oui ?
- Lo, c'est Ju. T'es réveillé ?
- D'après toi ? Je suis à la bourre ce matin. Encore à la maison.
- OK. À tout à l'heure.
- Tchao.
- En retard.
- Bon. Alors, ça progresse, cette surprise ?
- C'est organisé, oui. Je ne sais pas pour Laurent, je suppose qu'il s'en est occupé hier soir ou ce matin. Je verrai bien ce midi.
- Ah. Vivement samedi.
- Hé-hé. On se dit tous ça.
Nous retrouvons David à l'entrée du lycée, et attendons Laurent ensemble.
Il finit par arriver, et nous remarquons tout de suite qu'il n'a pas l'air dans son assiette.
- Ça va Laurent ? Tu fais grise mine, là.
Il se contente de secouer la tête et nous serre la main.
- Pas envie d'en parler.
- Ah... bon... t'es sûr ?
- Oui, je suis sûr.
- Bon bon, comme tu veux.
Laurent ne prononce plus un mot par la suite, complètement renfermé.
Le temps s'écoule interminablement jusqu'à midi.
Sortant dans la cour, je repère rapidement Laurent, accompagné de David et Yann. Il est toujours aussi sombre.
Que lui est-il arrivé ?
- Viens, Lo.
Il me suit, silencieusement, et je lance un regard aux deux autres.
- Juste lui et moi.
Décidément, cette fontaine va finir par symboliser quelque chose pour nous.
- Tu veux me dire ce qui t'arrive ?
Laurent prend une inspiration, et commence à me raconter sa soirée.
Arrivé au milieu du récit, j'ai replié mes genoux contre moi.
Le veinard ! Faut absolument que je fasse une descente chez lui.
Puis il me raconte l'arrivée de sa sœur au pire moment possible.
- Aargh ! T'avais pas mis ton verrou ?!
Laurent ne répond pas, fixant le sol.
- Et... que s'est-il passé, après ?
- Après ? Je me suis réveillé en criant.
- C'est pas vrai ! C'était juste un cauchemar ?
- « Juste » un cauchemar ? C'est bien le pire que j'aie jamais fait !
- Mais... bon, OK, je comprends ce qui te tracasse. T'as compris le message de ce cauchemar. Tu es mort de peur à l'idée de la réaction que pourrait avoir ta famille.
- Oui, c'est ça. J'ai tellement peur qu'ils me voient comme un pervers, un monstre...
- Eh bien prends les devants, teste-les sur le sujet.
- Comment ?
- Trouve une occasion d'amener le sujet, puis demande-leur ce qu'ils en pensent.
- Mouais...
- Mais il y a quand même une chose intéressante dans tout ça.
- Quoi donc ?
- La première partie de ton rêve. Ne l'oublie surtout pas.
- Ouais... C'est vrai. J'ai été tellement choqué que je n'y prêtais plus attention.
- Laisse de côté la partie cauchemar de ton rêve. Quelle conclusion tu tires de ce début ?
- Je crois bien que je n'aurais pas besoin de faire la vérification pour avoir la réponse. Apparemment, mon subconscient en a eu marre de mes atermoiements.
Il prend une grande inspiration, et me regarde dans les yeux.
- Je crois que maintenant, je peux vraiment le dire. J'en suis sûr, maintenant. Je suis gay.
Ouah ! Enfin !
- Tu t'acceptes pleinement ?
- Je crois que j'ai du chemin à faire, encore.
- Ouais, j'imagine. Va falloir assumer tout ce que ça représente, hein ?
- Oui, dit-il en rougissant.
- Bon, on est au moins sur la même longueur d'onde. Et cesse donc de rougir comme ça, Lo. Si tu veux des conseils, n'hésite pas à me poser des questions.
Si tu veux plus, hésite encore moins.
- Euh... merci, mais je crois que je serais mal à l'aise de parler de ça avec mon meilleur ami.
Vlan.
- Et puis, j'ai le net, pour ce qui est des conseils.
Re-vlan.
- Ouais, je vois ça, depuis que tu t'es assumé, tu n'as plus besoin de moi.
- Aargh, non, ce n'est pas ce que je voulais dire. Je suis désolé si je t'ai blessé, ce n'est vraiment pas ce que je pense.
- Bon, ça va, tu t'es mal exprimé, ça arrive à tout le monde. Tu parles...
- Oui, désolé. Sérieux, je tiens à te remercier sincèrement pour ton aide, tu m'as apporté beaucoup. Je t'en suis reconnaissant, vraiment.
- De rien, ça m'a fait plaisir de t'aider. Je suis vraiment content que tu aies fini par t'accepter et ne plus souffrir.
- Je te dois tout, Ju.
- C'est bon, fais-moi la bise et on n'en parlera plus.
Il rit, regarde autour de lui, et prononce des mots qui me font me dresser brusquement, droit sur mes pieds:
- Pas ici.
Mercredi 15 mai
Arrivé au carrefour, je retrouve Yann, mais pas de Laurent.
- 'lut, Yann.
- 'lut, Ju.
- T'as pas vu Laurent ?
- Non. Il est peut-être en retard.
- Pfff.
Je sors mon mobile et compose son numéro.
- Oui ?
- Lo, c'est Ju. T'es réveillé ?
- D'après toi ? Je suis à la bourre ce matin. Encore à la maison.
- OK. À tout à l'heure.
- Tchao.
- En retard.
- Bon. Alors, ça progresse, cette surprise ?
- C'est organisé, oui. Je ne sais pas pour Laurent, je suppose qu'il s'en est occupé hier soir ou ce matin. Je verrai bien ce midi.
- Ah. Vivement samedi.
- Hé-hé. On se dit tous ça.
Nous retrouvons David à l'entrée du lycée, et attendons Laurent ensemble.
Il finit par arriver, et nous remarquons tout de suite qu'il n'a pas l'air dans son assiette.
- Ça va Laurent ? Tu fais grise mine, là.
Il se contente de secouer la tête et nous serre la main.
- Pas envie d'en parler.
- Ah... bon... t'es sûr ?
- Oui, je suis sûr.
- Bon bon, comme tu veux.
Laurent ne prononce plus un mot par la suite, complètement renfermé.
Le temps s'écoule interminablement jusqu'à midi.
Sortant dans la cour, je repère rapidement Laurent, accompagné de David et Yann. Il est toujours aussi sombre.
Que lui est-il arrivé ?
- Viens, Lo.
Il me suit, silencieusement, et je lance un regard aux deux autres.
- Juste lui et moi.
Décidément, cette fontaine va finir par symboliser quelque chose pour nous.
- Tu veux me dire ce qui t'arrive ?
Laurent prend une inspiration, et commence à me raconter sa soirée.
Arrivé au milieu du récit, j'ai replié mes genoux contre moi.
Le veinard ! Faut absolument que je fasse une descente chez lui.
Puis il me raconte l'arrivée de sa sœur au pire moment possible.
- Aargh ! T'avais pas mis ton verrou ?!
Laurent ne répond pas, fixant le sol.
- Et... que s'est-il passé, après ?
- Après ? Je me suis réveillé en criant.
- C'est pas vrai ! C'était juste un cauchemar ?
- « Juste » un cauchemar ? C'est bien le pire que j'aie jamais fait !
- Mais... bon, OK, je comprends ce qui te tracasse. T'as compris le message de ce cauchemar. Tu es mort de peur à l'idée de la réaction que pourrait avoir ta famille.
- Oui, c'est ça. J'ai tellement peur qu'ils me voient comme un pervers, un monstre...
- Eh bien prends les devants, teste-les sur le sujet.
- Comment ?
- Trouve une occasion d'amener le sujet, puis demande-leur ce qu'ils en pensent.
- Mouais...
- Mais il y a quand même une chose intéressante dans tout ça.
- Quoi donc ?
- La première partie de ton rêve. Ne l'oublie surtout pas.
- Ouais... C'est vrai. J'ai été tellement choqué que je n'y prêtais plus attention.
- Laisse de côté la partie cauchemar de ton rêve. Quelle conclusion tu tires de ce début ?
- Je crois bien que je n'aurais pas besoin de faire la vérification pour avoir la réponse. Apparemment, mon subconscient en a eu marre de mes atermoiements.
Il prend une grande inspiration, et me regarde dans les yeux.
- Je crois que maintenant, je peux vraiment le dire. J'en suis sûr, maintenant. Je suis gay.
Ouah ! Enfin !
- Tu t'acceptes pleinement ?
- Je crois que j'ai du chemin à faire, encore.
- Ouais, j'imagine. Va falloir assumer tout ce que ça représente, hein ?
- Oui, dit-il en rougissant.
- Bon, on est au moins sur la même longueur d'onde. Et cesse donc de rougir comme ça, Lo. Si tu veux des conseils, n'hésite pas à me poser des questions.
Si tu veux plus, hésite encore moins.
- Euh... merci, mais je crois que je serais mal à l'aise de parler de ça avec mon meilleur ami.
Vlan.
- Et puis, j'ai le net, pour ce qui est des conseils.
Re-vlan.
- Ouais, je vois ça, depuis que tu t'es assumé, tu n'as plus besoin de moi.
- Aargh, non, ce n'est pas ce que je voulais dire. Je suis désolé si je t'ai blessé, ce n'est vraiment pas ce que je pense.
- Bon, ça va, tu t'es mal exprimé, ça arrive à tout le monde. Tu parles...
- Oui, désolé. Sérieux, je tiens à te remercier sincèrement pour ton aide, tu m'as apporté beaucoup. Je t'en suis reconnaissant, vraiment.
- De rien, ça m'a fait plaisir de t'aider. Je suis vraiment content que tu aies fini par t'accepter et ne plus souffrir.
- Je te dois tout, Ju.
- C'est bon, fais-moi la bise et on n'en parlera plus.
Il rit, regarde autour de lui, et prononce des mots qui me font me dresser brusquement, droit sur mes pieds:
- Pas ici.
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