CHAPITRE XCVIII
''Et cur non''
''Et cur non''
Ce fut un long trajet de Ween'Doz à Inst'Agramm. Burydan et Rhonin voyageaient le jour et s’arrêtaient la nuit dans les villes et villages que traversait la longue route qui menait à la capitale du royaume de Faisse'Boucq. Ils logeaient dans une auberge ou, s'il n'y en avait pas, chez l'habitant contre quelques capokeis.
Comme il le lui avait promis, Burydan faisait l'amour à Rhonin toutes les nuits. Et parfois même s'arrêtait en plein chemin pour besogner son minet sur le revers d'un talus. Il avait envie de lui tout le temps. Il suffisait qu'il pose les yeux sur la jolie petite frimousse de son esclave pour que des idées, plus salaces les unes que les autres, lui viennent en tête... et plus bas aussi...
Rhonin se réveilla. C'était le plein milieu de la nuit et il était couché de tout son long sur le corps musclé de Burydan. Il était toujours étonné de l'envie de son maître de dormir avec lui couché sur son corps. Mais il ne s'en plaignait pas. Burydan était un matelas plutôt confortable, ferme et souple à la fois.
Son bel étalon avait refermé ses bras musclés sur lui, les mains posées sur ses petites fesses, et Rhonin adorait ce contact. Ces mains douces qui lui procuraient tellement de plaisir quand elles caressaient sa peau... Ces bras musclés dans lesquels il se sentait tellement en sécurité...
Selena laissait filtrer ses rayons entre les planches de volets. Rhonin releva la tête et regarda son maître. Il était tellement beau. Son visage viril à la mâchoire carrée, son nez droit, ses lèvres bien ourlées qui étaient un véritable appel aux baisers, et ses yeux. Certes, ils étaient fermés là, mais Rhonin adorait les voir briller... ce petit brillement de luxure quand Burydan avait envie de lui... toutes les nuits... et dans la journée aussi... Et Rhonin devait bien s'avouer que faire l'amour avec son bel étalon était un plaisir sans cesse renouvelé... Il était tellement doux, tellement tendre, tellement attentionné... tellement tout, quoi...
Son corps le fascinait. Ses biceps durs comme la pierre, ses épaules larges et rondes, ses cuisses énormes, ses mollets puissants, ses abdos noueux, son dos charpenté, auquel il s'agrippait quand Burydan lui faisait l'amour de face, ses fesses musclées et bien rebondies, et ses pectoraux. Surtout ses pectoraux en fait... Rhonin ne savait pas pourquoi il était tellement fasciné par la poitrine de son maître, mais il ne pouvait s'empêcher de peloter comme un malade ses sublimes pecs... Et Burydan avait l'air d'adorer ça lui aussi...
Alors Rhonin aimait le sexe avec son maître, ça c'était clair... mais pas que...
Il aimait le regarder, l'écouter, l'entendre rire, le voir pensif, rêveur... Et il était bon avec lui, ne le tançant jamais, ne le battant jamais... certes, Rhonin était un esclave docile et obéissant, et faisait tout ce que lui ordonnait son maître, mais il savait que certains auraient pris n'importe quel prétexte pour le frapper... Burydan n'était pas comme ça... même quand il faisait une erreur et qu’il craignait de se faire corriger, Burydan souriait, lui caressait la joue et disait ''Ce n'est pas grave, bébé...''.
Encore que... si, en fait, Burydan avait pris un prétexte pour le corriger. Rhonin était à genoux en train de sucer avec délectation la grosse queue de son maître, lui arrachant des gémissements rauques, et il se masturbait en même temps. Burydan l'avait soudain repoussé et dit :
- Tu te branles esclave ?
- Euh... oui maître...
- T'ai-je ordonné de te branler ?
- Pardon maître, mais c'est tellement excitant de vous...
- Ça n'a rien à voir, le coupa Burydan, j'ordonne, et tu obéis, si je n'ordonne pas, tu ne fais rien... ta bite est à moi... tu es à moi... je vais devoir te punir...
Rhonin pâlit.
- Oh maître, s'il vous plaît, non...
Burydan s'assit sur le lit.
- Tu mérites la fessée. Allonge toi sur mes cuisses...
- Oh non, pitié maître...
- Silence ! Obéis esclave !
Rhonin, au bord des larmes, se coucha sur les cuisses de Burydan. Une première tape lui arracha un petit couinement. Mais Rhonin trouva cette fessée... étrange. Certains de ses clients lui avaient déjà donné la fessée, et son pauvre petit cul s'en souvenait encore, mais celle que lui donnait Burydan était... différente. Les coups étaient sonores et claquaient bien, mais ne le meurtrissaient pas outre mesure. Ne savait-il pas donner la fessée ? Ou le faisait-il exprès ? Une sorte de jeu de domination douce ?
Et Rhonin comprit que c'était ça quand, après quelques nouvelles claques, il sentit les mains de son maître caresser doucement ses fesses. Après avoir caresser un long moment son petit cul, Burydan le jeta sur le lit et lui fit longuement l'amour. Et, étrangement, Rhonin trouva ça excitant, en fait, cette fessée. Très excitant même. Et, de temps à autre, il approchait de Burydan en disant :
- Maître, j'ai été un vilain garçon, je mérite la fessée...
Burydan souriait et le jeu recommençait.
Rhonin regardait toujours Burydan, et se demanda s'il n’était pas en train de tomber amoureux de son maître...
''Non, se morigéna-t-il. Tu n'es que son esclave... son esclave sexuel... il aime se servir de ton corps pour prendre du plaisir... rien, de plus... et le jour où tu ne l'amuseras plus, il te revendra à un marchand d'esclaves... tu n'es que ça, un objet, un jouet, une marchandise, un morceau de viande... alors profite du moment... ça risque de ne pas durer... Donne lui du plaisir et prends en avec lui, et advienne que pourra''
Rhonin reposa sa tête sur la poitrine de Burydan, une larme coula sur sa joue, et il se rendormit, le cœur serré.
Burydan se réveilla. Son petit blond était toujours couché sur lui, sa tête sur sa poitrine. Burydan avait les bras autour de lui et les mains posées sur ses jolies petites fesses. Sa peau était d'une douceur indicible. Il eut envie de caresser son petit corps mais se retint. Il ne voulait pas réveiller Rhonin. Ils avaient fait l'amour avec passion et Burydan avait épuisé de plaisir son esclave, jusqu'à ce qu'il le supplie de le faire jouir. Il fallait que son blondinet se repose.
Burydan aimait tout chez son minet. Ses beaux cheveux dorés, sa belle petite frimousse, plus enfantine mais pas encore adulte, ses lèvres roses qui étaient un appel aux baisers, ses grands yeux bleus, brillant d'un petit feu quand il avait envie de faire l'amour, luisant de plaisir quand ils faisaient l'amour, et hallucinés quand il jouissait. Ses gémissements et ses cris, en particulier l’ultime, ce petit cri d'agonie quand il était fauché par l'orgasme.
Son petit cul, tout rond, tout lisse et tout à lui, rien qu'à lui. Il adorait le pénétrer, lui arracher un long feulement et sombrer dans la chaleur de son antre. C'était doux, serré et brûlant. Et Burydan adorait ça, sentir la chaleur du ventre de Rhonin tout autour de sa queue.
Sa belle bite aussi. Bandée à fond, son gland rose replet et joufflu décalotté et luisant. Burydan adorait la caresser, l'embrasser, la lécher et la sucer. Sentir ce beau morceau de chair palpiter dans sa bouche et son beau fruit mûr obstruer sa trachée. Entendre Rhonin pousser un petit couinement quand il le prenait en gorge profonde et sentir ses mains caresser ses cheveux.
Et cette façon qu'avait son petit minet de s'abandonner complètement à ses assauts. Ses soupirs, ses gémissements, ses cris entrecoupés de ''oh maître'', ''oh oui maître'', ''oh encore maître''... et cette façon de dire ''maître''...
Mais il n'aimait pas que ça... il adorait le voir à ses côtés, le sentir à ses côtés. Sa voix douce, ses grands yeux écarquillés quand Burydan lui apprenait quelque chose, son sourire, son rire espiègle, sa douceur quand, après l'orgasme, ils se laissaient aller à la tendresse et aux câlins.
Burydan aimait vraiment tout chez son esclave... Son esclave... n'était-il pas un peu plus que ça ? Certes il aimait son obéissance et sa docilité, ça l'excitait même, cette assurance de pouvoir lui faire ou lui faire faire n'importe quoi, même des choses viles, humiliantes, dégradantes ou dégoûtantes. Il savait que Rhonin aurait obéi. Il ne le ferait jamais, évidemment... mais il obéirait. Non, Burydan ne ferait jamais ça à son blondinet... parce que... parce que...
Burydan se demanda s'il n'était pas en train de tomber amoureux de son petit minet.
''Non, se dit-il, reprends toi. Ce n'est que ton jouet. Pas de sentiments. Plus jamais de sentiments. Rappelle-toi : Darren, Martouf, Raven... trois garçons que tu as aimé et qui t'ont été arraché ou qui t'ont fuit... Utilise le, martèle le, démonte le, déglingue le, baise lui le cul et la bouche mais pas de sentiments !''
Le baiser, le démonter, le déglinguer ? Non. Lui faire l'amour. Encore et encore et encore. Pas de sentiments, soit, mais du plaisir... du plaisir partagé... parce que ça concourrait au sien et que... ben, c'était Rhonin quoi...
Burydan raffermit un peu sa prise sur son minet et se rendormit.