Chapitre XI
De retour à son embarcadère, Eric largue les amarres et il se présente à la station service du port pour effectuer le plein de carburant. Deux gros bateaux sont en attente devant lui. Pas d’autre solution que de patienter.
Au bout d’une demi heure, il accède enfin aux pompes. Un plein de carburant, pour le bateau d’Eric, c’est trois cents litres et c’est aussi une petite somme financière d’autant que le prix des carburants au port est surtaxé par rapport aux tarifs des stations services ; un véritable scandale.
Le plein effectué, Eric prend le chenal de sortie du port. Le mistral commence à se faire sentir avec quelques bourrasques entre deux accalmies. Une fois passé la digue du port, la mer se veut beaucoup plus agitée. Eric hésite. Rentrer au port ou continuer. A la capitainerie, ils lui ont dit se presser, les sorties en mer seront interdites dans dix minutes. Il met les gaz. Plus il avance, plus la houle est épaisse et lorsque la mer est agitée, le moteur ne peut pas donner sa pleine vitesse et comble de malchance, il a le vent en poupe, ce qui a pour effet de le ralentir. Il revêt son gilet de sauvetage et il fait un point de situation. L’île du levant, d’habitude est à trente minutes. Compte tenu des éléments, il faudra doubler la mise.
Naviguer dans une mer agitée n’est pas chose facile. Les creux qui se forment sont impressionnants. Lorsque le bateau est au fond du creux, on ne distingue plus que deux masses d’eau, la vague qui est passée et celle qui arrive. Il n’y a plus d’horizon et ce dernier refait surface lorsque le bateau se hisse sur la vague suivante pour disparaître aussitôt. C’est un interminable jeu de yoyo avec une caractéristique propre à la Méditerranée ; les vagues sont très courtes. Il faut donc les prendre en biais.
Au stade où il en est, Eric sait d’expérience que le demi-tour n’est plus possible sans prendre le risque de se faire submerger par l’arrière, la pire des situations puisque dans ce cas, le bateau se remplit très rapidement. Il faut donc avancer et faire au plus vite. Dans ces conditions, le pilotage automatique n’est plus d’une grande utilité. Il faut rester à la barrer et ne pas se laisser surprendre par des vagues pernicieuses dont la direction peut varier quelque peu avec le vent.
Cela fait une demi heure qu’Eric est parti. Les creux sont de plus en plus forts. Il atteignent des hauteurs de trois à quatre mètres. Il faut vraiment rester vigilant. Un mur d’eau de quatre mètres de hauteur qui fonce sur l’embarcation, c’est toujours assez effarant. On a l’impression que la vague va se déverser entièrement sur le pont. Contrairement à ce qu'on pourrait craindre, le bateau se retrouve aspiré tout en haut de la masse d’eau pour redescendre aussi vite qu'il est monté, quatre mètres plus bas.
Eric rate une vague. Il sait que dans ce cas, la suivante va lui passer au dessus. Il se cramponne pour ne pas être projeté hors du bateau par la force de l’eau. Et, ça ne rate pas, le bateau passe au travers du mur d’eau et c’est une véritable masse liquide qui s’abat sur son embarcation. Eric est tout mouillé, des pieds à la tête mais pas le temps de tergiverser, il faut reprendre très vite le contrôle pour éviter que la vague suivante aie le même effet désastreux. Quatre vagues comme celle-là et c’est la descente aux enfers, vingts cinq mètres plus bas, pour aller embrasser les petits poissons. Eric le sait. Néanmoins trempé, il a hâte d'arriver à bon port maintenant d'autant que Mathilde l'attend avec une bonne bière bien fraîche comme il aime. Elle lui a dit qu'elle n'avait pas le moral. Il espère que tout va bien pour elle, que ce n'est juste qu'un petit coup de bluzz passager.
De retour à son embarcadère, Eric largue les amarres et il se présente à la station service du port pour effectuer le plein de carburant. Deux gros bateaux sont en attente devant lui. Pas d’autre solution que de patienter.
Au bout d’une demi heure, il accède enfin aux pompes. Un plein de carburant, pour le bateau d’Eric, c’est trois cents litres et c’est aussi une petite somme financière d’autant que le prix des carburants au port est surtaxé par rapport aux tarifs des stations services ; un véritable scandale.
Le plein effectué, Eric prend le chenal de sortie du port. Le mistral commence à se faire sentir avec quelques bourrasques entre deux accalmies. Une fois passé la digue du port, la mer se veut beaucoup plus agitée. Eric hésite. Rentrer au port ou continuer. A la capitainerie, ils lui ont dit se presser, les sorties en mer seront interdites dans dix minutes. Il met les gaz. Plus il avance, plus la houle est épaisse et lorsque la mer est agitée, le moteur ne peut pas donner sa pleine vitesse et comble de malchance, il a le vent en poupe, ce qui a pour effet de le ralentir. Il revêt son gilet de sauvetage et il fait un point de situation. L’île du levant, d’habitude est à trente minutes. Compte tenu des éléments, il faudra doubler la mise.
Naviguer dans une mer agitée n’est pas chose facile. Les creux qui se forment sont impressionnants. Lorsque le bateau est au fond du creux, on ne distingue plus que deux masses d’eau, la vague qui est passée et celle qui arrive. Il n’y a plus d’horizon et ce dernier refait surface lorsque le bateau se hisse sur la vague suivante pour disparaître aussitôt. C’est un interminable jeu de yoyo avec une caractéristique propre à la Méditerranée ; les vagues sont très courtes. Il faut donc les prendre en biais.
Au stade où il en est, Eric sait d’expérience que le demi-tour n’est plus possible sans prendre le risque de se faire submerger par l’arrière, la pire des situations puisque dans ce cas, le bateau se remplit très rapidement. Il faut donc avancer et faire au plus vite. Dans ces conditions, le pilotage automatique n’est plus d’une grande utilité. Il faut rester à la barrer et ne pas se laisser surprendre par des vagues pernicieuses dont la direction peut varier quelque peu avec le vent.
Cela fait une demi heure qu’Eric est parti. Les creux sont de plus en plus forts. Il atteignent des hauteurs de trois à quatre mètres. Il faut vraiment rester vigilant. Un mur d’eau de quatre mètres de hauteur qui fonce sur l’embarcation, c’est toujours assez effarant. On a l’impression que la vague va se déverser entièrement sur le pont. Contrairement à ce qu'on pourrait craindre, le bateau se retrouve aspiré tout en haut de la masse d’eau pour redescendre aussi vite qu'il est monté, quatre mètres plus bas.
Eric rate une vague. Il sait que dans ce cas, la suivante va lui passer au dessus. Il se cramponne pour ne pas être projeté hors du bateau par la force de l’eau. Et, ça ne rate pas, le bateau passe au travers du mur d’eau et c’est une véritable masse liquide qui s’abat sur son embarcation. Eric est tout mouillé, des pieds à la tête mais pas le temps de tergiverser, il faut reprendre très vite le contrôle pour éviter que la vague suivante aie le même effet désastreux. Quatre vagues comme celle-là et c’est la descente aux enfers, vingts cinq mètres plus bas, pour aller embrasser les petits poissons. Eric le sait. Néanmoins trempé, il a hâte d'arriver à bon port maintenant d'autant que Mathilde l'attend avec une bonne bière bien fraîche comme il aime. Elle lui a dit qu'elle n'avait pas le moral. Il espère que tout va bien pour elle, que ce n'est juste qu'un petit coup de bluzz passager.
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