23-11-2020, 08:47 PM
1 - David : Ce lundi matin
Lundi 13 mai 2002
Et c'est reparti...
Encore une semaine de cours, une semaine à emplir nos crânes d'une tonne de choses dont la plupart ne nous serviront jamais, se disent la grande majorité des élèves. Tout le problème étant de savoir quelle partie du reste sera véritablement ce dont nous aurons besoin à l'avenir, et comme nul ne peut prévoir ce qui se passera... Autant étudier sérieusement, non ?
Bon, évidemment, c'est là mon opinion personnelle. Chacun a la sienne. Je vous ai juste indiqué de quelle manière je mène ma propre existence.
Je suis bien conscient d'être assez privilégié. C'est cette conscience même qui m'a poussé à aider les autres, moins favorisés que moi. J'espère que ça les aidera vraiment.
J'ai beaucoup reçu en retour, bien plus que je n'en ai offert. Et largement plus que je n'en aurais demandé. C'est un peu gênant. Mes amis en font parfois trop pour moi. J'ai appris ce qui est arrivé à Laurent, la semaine dernière, et j'en ai été malade. Tout est de ma faute. Laurent a bien essayé de minimiser la chose, mais Julien et Yann m'ont tout raconté.
Purée, savoir qu'à cause de moi, j'ai failli perdre mon ami...
David, journal intime, notes du lundi matin.
La cour du lycée, toujours aussi animée, bruyante, lieu où se mêlent amitié et indifférence, colère et haine, jalousie et amour, cruauté et, heu, cruauté. Et bien d'autres choses encore.
Je vois dans un coin Yann et Julien qui discutent, et me dirige vers eux.
On me fait une tape sur l'épaule, je me tourne de ce côté et me fais avoir, bien sûr.
- Laurent...
Je me retourne pour le voir, souriant, devant moi.
- Salut, Laurent.
- B'jour. T'as une petite mine.
- Ça va pas du tout, Lo.
- Qu'est-ce qu'il y a ?
- Pfff.
Je passe à côté de lui et continue vers mes deux autres amis.
- David ? Qu'est-ce qui ne va pas ?
Julien et Yann se tournent vers nous, intrigués, ayant entendu la question de Laurent.
- J'ai pas le moral en ce moment.
- Pourquoi ?
- C'est toi, Laurent.
- Moi ?!
- Tu en fais trop pour moi.
- Pardon ?
- T'as failli crever, bordel ! Tu te rends compte de ce que j'ai pu ressentir en apprenant ça ? Purée, j'aime Pascale, mais pas au point de te perdre !
- Arrête, j'ai été trop loin, je le reconnais. Je ne vais plus me frotter à Steve.
- C'est pas Steve le problème.
- Tu es injuste, David. On en fait autant pour toi que tu en fais pour nous, dit Julien.
- Non ! Je m'en veux d'avoir accepté votre aide, j'aurais dû voir, j'aurais dû comprendre où cela allait conduire. J'étais trop aveuglé par mon désir d'avoir Pascale pour moi. Putain, je me dégoute ! J'aurais dû refuser, patienter, prendre mon temps ! Mais non, je voulais tout, tout de suite !
- Les sentiments, c'est un poison pour l'esprit, dit Yann.
Tout le monde se tourne vers lui.
- Ça vous envahit, ça vous retourne complètement, et vous ne pensez plus pareil. Alors, à quoi bon t'en vouloir, Dave ? Tu as juste écouté ton cœur au lieu de ton cerveau, et il n'est pas équipé pour réfléchir.
- Euh, oui, mais...
- Mais rien du tout. On est juste faits ainsi. Quand l'esprit dit blanc et que le cœur dit noir, c'est celui qui crie le plus fort qui l'emporte, et ce, contre toute raison. Ne t'en veux pas pour ça.
- C'est pas trop mal dit, Yann, mais je te sens très amer, lui dit Julien.
- Ouais, j'ai passé un super dimanche. Réfléchi à plein de choses.
Laurent s'approche de David.
- Écoute, j'ai été trop loin, je le reconnais, mais ne te sens pas coupable pour mes propres bêtises. C'est à moi de les assumer.
- Non, Laurent, je...
- Eh ! Ça suffit, non, tous les trois ?
C'est rare de voir Julien énervé.
- C'est parce qu'on est lundi que vous êtes tous en train de déprimer ? Bordel, mais regardez-vous ! Revenez à la semaine dernière, vous voulez bien ? Je vous préférais comme ça. J'avais des amis, à ce moment-là. Alors on arrête là les frais, on efface tout, et on se souvient qu'on était les meilleurs potes au monde. Je sais bien qu'on a tous des hauts et des bas, mais les amis, c'est fait pour se soutenir, pas pour se foutre sur la gueule.
- Tu as raison, Ju. Excusez-moi, tous.
Laurent me prend la main et la serre.
- Ça va. Oui, ça aurait pu mal tourner, mais ça a bien tourné à la place. Et ça ne se reproduira pas. Alors laissons tomber et allons de l'avant.
- Oui.
Julien me serre la main à son tour, suivi de Yann.
- Et toi, arrête les idées noires, dit Julien à Yann.
- Je vais essayer.
Lundi 13 mai 2002
Et c'est reparti...
Encore une semaine de cours, une semaine à emplir nos crânes d'une tonne de choses dont la plupart ne nous serviront jamais, se disent la grande majorité des élèves. Tout le problème étant de savoir quelle partie du reste sera véritablement ce dont nous aurons besoin à l'avenir, et comme nul ne peut prévoir ce qui se passera... Autant étudier sérieusement, non ?
Bon, évidemment, c'est là mon opinion personnelle. Chacun a la sienne. Je vous ai juste indiqué de quelle manière je mène ma propre existence.
Je suis bien conscient d'être assez privilégié. C'est cette conscience même qui m'a poussé à aider les autres, moins favorisés que moi. J'espère que ça les aidera vraiment.
J'ai beaucoup reçu en retour, bien plus que je n'en ai offert. Et largement plus que je n'en aurais demandé. C'est un peu gênant. Mes amis en font parfois trop pour moi. J'ai appris ce qui est arrivé à Laurent, la semaine dernière, et j'en ai été malade. Tout est de ma faute. Laurent a bien essayé de minimiser la chose, mais Julien et Yann m'ont tout raconté.
Purée, savoir qu'à cause de moi, j'ai failli perdre mon ami...
David, journal intime, notes du lundi matin.
La cour du lycée, toujours aussi animée, bruyante, lieu où se mêlent amitié et indifférence, colère et haine, jalousie et amour, cruauté et, heu, cruauté. Et bien d'autres choses encore.
Je vois dans un coin Yann et Julien qui discutent, et me dirige vers eux.
On me fait une tape sur l'épaule, je me tourne de ce côté et me fais avoir, bien sûr.
- Laurent...
Je me retourne pour le voir, souriant, devant moi.
- Salut, Laurent.
- B'jour. T'as une petite mine.
- Ça va pas du tout, Lo.
- Qu'est-ce qu'il y a ?
- Pfff.
Je passe à côté de lui et continue vers mes deux autres amis.
- David ? Qu'est-ce qui ne va pas ?
Julien et Yann se tournent vers nous, intrigués, ayant entendu la question de Laurent.
- J'ai pas le moral en ce moment.
- Pourquoi ?
- C'est toi, Laurent.
- Moi ?!
- Tu en fais trop pour moi.
- Pardon ?
- T'as failli crever, bordel ! Tu te rends compte de ce que j'ai pu ressentir en apprenant ça ? Purée, j'aime Pascale, mais pas au point de te perdre !
- Arrête, j'ai été trop loin, je le reconnais. Je ne vais plus me frotter à Steve.
- C'est pas Steve le problème.
- Tu es injuste, David. On en fait autant pour toi que tu en fais pour nous, dit Julien.
- Non ! Je m'en veux d'avoir accepté votre aide, j'aurais dû voir, j'aurais dû comprendre où cela allait conduire. J'étais trop aveuglé par mon désir d'avoir Pascale pour moi. Putain, je me dégoute ! J'aurais dû refuser, patienter, prendre mon temps ! Mais non, je voulais tout, tout de suite !
- Les sentiments, c'est un poison pour l'esprit, dit Yann.
Tout le monde se tourne vers lui.
- Ça vous envahit, ça vous retourne complètement, et vous ne pensez plus pareil. Alors, à quoi bon t'en vouloir, Dave ? Tu as juste écouté ton cœur au lieu de ton cerveau, et il n'est pas équipé pour réfléchir.
- Euh, oui, mais...
- Mais rien du tout. On est juste faits ainsi. Quand l'esprit dit blanc et que le cœur dit noir, c'est celui qui crie le plus fort qui l'emporte, et ce, contre toute raison. Ne t'en veux pas pour ça.
- C'est pas trop mal dit, Yann, mais je te sens très amer, lui dit Julien.
- Ouais, j'ai passé un super dimanche. Réfléchi à plein de choses.
Laurent s'approche de David.
- Écoute, j'ai été trop loin, je le reconnais, mais ne te sens pas coupable pour mes propres bêtises. C'est à moi de les assumer.
- Non, Laurent, je...
- Eh ! Ça suffit, non, tous les trois ?
C'est rare de voir Julien énervé.
- C'est parce qu'on est lundi que vous êtes tous en train de déprimer ? Bordel, mais regardez-vous ! Revenez à la semaine dernière, vous voulez bien ? Je vous préférais comme ça. J'avais des amis, à ce moment-là. Alors on arrête là les frais, on efface tout, et on se souvient qu'on était les meilleurs potes au monde. Je sais bien qu'on a tous des hauts et des bas, mais les amis, c'est fait pour se soutenir, pas pour se foutre sur la gueule.
- Tu as raison, Ju. Excusez-moi, tous.
Laurent me prend la main et la serre.
- Ça va. Oui, ça aurait pu mal tourner, mais ça a bien tourné à la place. Et ça ne se reproduira pas. Alors laissons tomber et allons de l'avant.
- Oui.
Julien me serre la main à son tour, suivi de Yann.
- Et toi, arrête les idées noires, dit Julien à Yann.
- Je vais essayer.
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Série des secrets : One shots La saga d'outremonde (fantastique avec des personnages gays)
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