Chapitre X (Fin de chapitre)
Eric passe à la capitainerie. Les prévisions météo sont bonnes pour l’instant mais un gros coup de vent est prévu pour cette nuit. De retour à son bateau, il distingue une légère lueur sur l’embarcation de Guillaume. Il emprunte le ponton voisin et toque sur la coque. Guillaume sort de son carré en bermuda, les cheveux hirsutes.
- Ah c’est toi Eric ? Tu vas bien ?
Chloé arrive derrière lui, elle a jeté un paréo sensuel sur ses épaules qu’on devine dénudées. Même avec son visage encore marqué, elle est resplendissante, tout sourire et tout aussi ébouriffée que son homme.
- Bonjour Eric.
- Hello Chloé. J’ai vu de la lumière alors je suis passé vous faire un petit coucou. Je vous dérange ?
Chloé se jette dans ses bras.
- Non pas du tout. Je suis super contente que tu sois passé. Tu restes avec moi prendre l’apéritif ? Guillaume doit aller faire une course.
- Vite fait alors fait parce que je vais sortir sur le Levant.
- A cette heure ci ? Ils annonce un gros coup de vent. Ce n’est pas très prudent.
- T’inquiète. J’en ai vu d’autres et mon bateau tient bien la mer.
- Je te sers un whisky ?
- Oui, sans glace s’il te plaît. Tu vas mieux ?
- Ça va. Je ressens encore quelques douleurs mais, ça va.
- Tu as des nouvelles de Charlotte ?
- Elle m’a appelé tout à l’heure. Je ne sais pas ce qu’elle avait. Elle s’est mise à pleurer. Elle m’a dit que Jade partait pour Paris et qu’elle en était toute retournée. Je crois aussi que Charlotte a une dent contre toi. Je ne sais pas réellement pourquoi. Je n’ai pas tout compris. Elle m’a dit que toi et Jade … Jade, tu l’as sauté ?
- J’ai fais l’amour avec Jade. Oui.
- Je ne te dirais pas ce que j’en pense mais bon. Pour quelqu’un qui me parlait d’amour, de sentiments, de tout un tas de valeurs, je m’aperçois que ce ne sont que des mots, des paroles, du vent. Dès qu’il y a un petit cul qui passe, pour le peu qu’il soit mignon et disponible... Tu es comme les autres, t’y vas tête baissée sans te poser de question.
- Non. Ce n’est pas ça Chloé. J’éprouve beaucoup de sentiments pour Jade. Et puis on était bien. J’avais envie d’elle et n’était pas contre, voire même que ça faisait un moment que ça la titillait.
- Je n’ai jamais vu Jade contre une partie de jambes en l’air, bien au contraire. Mais je t’avoue que je ne comprends plus rien. Lorsque je vous ai surpris dans les bras l’un de l’autre sur ton bateau tu m’as juré qu’il ne s’était rien passé entre vous et tu pars en mer avec elle et tu l’as saute. J’ai quand même l’impression, à un moment ou à un autre d’avoir été prise pour une tanche quelque part ?
- Je ne t’ai pas menti. D’ailleurs, je ne t’ai jamais menti Chloé.
- Oui, je sais Eric, je te crois. Ce n’est pas le problème. Tu étais mon modèle de mec. Maintenant que j’ai rencontré Guillaume, je peux te le dire. Je t’ai aimé Eric. Avec toi j’étais bien, j’étais rassurée. Je me sentais unique, femme avant tout, quelque part désirable parce je voyais ton regard sur mes seins, mes formes féminines. J’étais jalouse de Jade parce que tu lui prêtais beaucoup plus d’attention qu’à moi. J’ai bien vu qu’elle ne te laissait pas indifférente. Pour moi, tu étais en quelque sorte mon amour virtuel. Mon objet fantasmatique. Tu orientais mes rêves. Tu accompagnais mes nuits solitaires ; Tu ne peux même pas savoir le nombre de fois où je me suis touchée en pensant à toi. C’était juste de la folie. Souvent, je te laissais ma petite culotte derrière la porte de la salle de bain. Et lorsque je revenais la rechercher, je remarquais après que tu sois passé, qu’elle avait changé de place. Parfois même, elle était encore plus mouillée qu’avant alors je t’imaginais faire des trucs avec et ça me rendait folle, des trucs que tu aurais pu me faire, des trucs que j’aurai adoré que tu me fasses.
- Tu savais ?
- Oui. Ce n’est pas difficile et tu t’y prenais comme un gros lourdaud. Et le plus drôle c’est que tu ne t’en rendais même pas compte. Je te la laissais exprès, bien en évidence derrière la porte. La première fois, j’étais verte de colère. J’ai failli venir te voir pour que tu t’expliques et puis je me suis rendu compte que tout compte fait, ça m’excitait. Je ne sais pas ce que tu faisais avec mais rien que de savoir que tu pouvais t’exciter avec mes odeurs intimes, poser ton nez sur l’odeur de mon minou, le toucher, le caresser par tissu interposé, ça me rendait folle.
- Pourquoi tu n’as rien dit ?
- Ça aurait changé quoi ? Je t’aurais sermonné. Tu aurais été mal à l’aise et puis … On aurait pas été beaucoup plus avancé tous les deux alors j’ai décidé de ne rien dire, de te laisser faire et de continuer à fantasmer. Lorsqu’on a passé la nuit tous les deux sur ton bateau, j’avais envie que tu me fasses l’amour et tu n’as pas bougé le petit doigt. J’étais déçu et en même temps je me disais que ce n’était pas bien, qu’il fallait que je me raisonne.
- Je t’aime beaucoup Chloé mais je n’aurai jamais pu te faire l’amour. Tu le sais. Pour moi, tu as été la fille que je n’ai jamais eu.
- Oui je sais.
Chloé se lève et serre Eric dans ses bras.
- Merci Eric. Merci pour tout.
- Ne me remercie pas. J'ai fais ce que j'ai pu. Avec Guillaume, ça se passe bien ?
- Oui, Guillaume est un peu comme toi pour certains aspects. C’est ce que j’aime en lui. Il est attentionné, doux, gentil. Il m’aime beaucoup et moi aussi. J’ai hâte de partir avec lui faire le tour du monde. Ça ne va pas être facile j’en ai bien conscience mais c’est une expérience unique dans une vie. Alors je vais en profiter. Et toi ?
- Pour l’instant, je vis sur mon bateau. J’envisage d’acheter un petit pied à terre sur le port. J’aimerai bien y vivre avec Mathilde mais ça paraît compliqué.
- Mathilde ? Ton amoureuse de jeunesse ?
- Oui, celle dont je t’avais parlé lorsqu’on s'était réfugié dans la crique.
- Je me rappelle très bien. Va la retrouver. Dépêche toi avant le coup de vent.
Eric passe à la capitainerie. Les prévisions météo sont bonnes pour l’instant mais un gros coup de vent est prévu pour cette nuit. De retour à son bateau, il distingue une légère lueur sur l’embarcation de Guillaume. Il emprunte le ponton voisin et toque sur la coque. Guillaume sort de son carré en bermuda, les cheveux hirsutes.
- Ah c’est toi Eric ? Tu vas bien ?
Chloé arrive derrière lui, elle a jeté un paréo sensuel sur ses épaules qu’on devine dénudées. Même avec son visage encore marqué, elle est resplendissante, tout sourire et tout aussi ébouriffée que son homme.
- Bonjour Eric.
- Hello Chloé. J’ai vu de la lumière alors je suis passé vous faire un petit coucou. Je vous dérange ?
Chloé se jette dans ses bras.
- Non pas du tout. Je suis super contente que tu sois passé. Tu restes avec moi prendre l’apéritif ? Guillaume doit aller faire une course.
- Vite fait alors fait parce que je vais sortir sur le Levant.
- A cette heure ci ? Ils annonce un gros coup de vent. Ce n’est pas très prudent.
- T’inquiète. J’en ai vu d’autres et mon bateau tient bien la mer.
- Je te sers un whisky ?
- Oui, sans glace s’il te plaît. Tu vas mieux ?
- Ça va. Je ressens encore quelques douleurs mais, ça va.
- Tu as des nouvelles de Charlotte ?
- Elle m’a appelé tout à l’heure. Je ne sais pas ce qu’elle avait. Elle s’est mise à pleurer. Elle m’a dit que Jade partait pour Paris et qu’elle en était toute retournée. Je crois aussi que Charlotte a une dent contre toi. Je ne sais pas réellement pourquoi. Je n’ai pas tout compris. Elle m’a dit que toi et Jade … Jade, tu l’as sauté ?
- J’ai fais l’amour avec Jade. Oui.
- Je ne te dirais pas ce que j’en pense mais bon. Pour quelqu’un qui me parlait d’amour, de sentiments, de tout un tas de valeurs, je m’aperçois que ce ne sont que des mots, des paroles, du vent. Dès qu’il y a un petit cul qui passe, pour le peu qu’il soit mignon et disponible... Tu es comme les autres, t’y vas tête baissée sans te poser de question.
- Non. Ce n’est pas ça Chloé. J’éprouve beaucoup de sentiments pour Jade. Et puis on était bien. J’avais envie d’elle et n’était pas contre, voire même que ça faisait un moment que ça la titillait.
- Je n’ai jamais vu Jade contre une partie de jambes en l’air, bien au contraire. Mais je t’avoue que je ne comprends plus rien. Lorsque je vous ai surpris dans les bras l’un de l’autre sur ton bateau tu m’as juré qu’il ne s’était rien passé entre vous et tu pars en mer avec elle et tu l’as saute. J’ai quand même l’impression, à un moment ou à un autre d’avoir été prise pour une tanche quelque part ?
- Je ne t’ai pas menti. D’ailleurs, je ne t’ai jamais menti Chloé.
- Oui, je sais Eric, je te crois. Ce n’est pas le problème. Tu étais mon modèle de mec. Maintenant que j’ai rencontré Guillaume, je peux te le dire. Je t’ai aimé Eric. Avec toi j’étais bien, j’étais rassurée. Je me sentais unique, femme avant tout, quelque part désirable parce je voyais ton regard sur mes seins, mes formes féminines. J’étais jalouse de Jade parce que tu lui prêtais beaucoup plus d’attention qu’à moi. J’ai bien vu qu’elle ne te laissait pas indifférente. Pour moi, tu étais en quelque sorte mon amour virtuel. Mon objet fantasmatique. Tu orientais mes rêves. Tu accompagnais mes nuits solitaires ; Tu ne peux même pas savoir le nombre de fois où je me suis touchée en pensant à toi. C’était juste de la folie. Souvent, je te laissais ma petite culotte derrière la porte de la salle de bain. Et lorsque je revenais la rechercher, je remarquais après que tu sois passé, qu’elle avait changé de place. Parfois même, elle était encore plus mouillée qu’avant alors je t’imaginais faire des trucs avec et ça me rendait folle, des trucs que tu aurais pu me faire, des trucs que j’aurai adoré que tu me fasses.
- Tu savais ?
- Oui. Ce n’est pas difficile et tu t’y prenais comme un gros lourdaud. Et le plus drôle c’est que tu ne t’en rendais même pas compte. Je te la laissais exprès, bien en évidence derrière la porte. La première fois, j’étais verte de colère. J’ai failli venir te voir pour que tu t’expliques et puis je me suis rendu compte que tout compte fait, ça m’excitait. Je ne sais pas ce que tu faisais avec mais rien que de savoir que tu pouvais t’exciter avec mes odeurs intimes, poser ton nez sur l’odeur de mon minou, le toucher, le caresser par tissu interposé, ça me rendait folle.
- Pourquoi tu n’as rien dit ?
- Ça aurait changé quoi ? Je t’aurais sermonné. Tu aurais été mal à l’aise et puis … On aurait pas été beaucoup plus avancé tous les deux alors j’ai décidé de ne rien dire, de te laisser faire et de continuer à fantasmer. Lorsqu’on a passé la nuit tous les deux sur ton bateau, j’avais envie que tu me fasses l’amour et tu n’as pas bougé le petit doigt. J’étais déçu et en même temps je me disais que ce n’était pas bien, qu’il fallait que je me raisonne.
- Je t’aime beaucoup Chloé mais je n’aurai jamais pu te faire l’amour. Tu le sais. Pour moi, tu as été la fille que je n’ai jamais eu.
- Oui je sais.
Chloé se lève et serre Eric dans ses bras.
- Merci Eric. Merci pour tout.
- Ne me remercie pas. J'ai fais ce que j'ai pu. Avec Guillaume, ça se passe bien ?
- Oui, Guillaume est un peu comme toi pour certains aspects. C’est ce que j’aime en lui. Il est attentionné, doux, gentil. Il m’aime beaucoup et moi aussi. J’ai hâte de partir avec lui faire le tour du monde. Ça ne va pas être facile j’en ai bien conscience mais c’est une expérience unique dans une vie. Alors je vais en profiter. Et toi ?
- Pour l’instant, je vis sur mon bateau. J’envisage d’acheter un petit pied à terre sur le port. J’aimerai bien y vivre avec Mathilde mais ça paraît compliqué.
- Mathilde ? Ton amoureuse de jeunesse ?
- Oui, celle dont je t’avais parlé lorsqu’on s'était réfugié dans la crique.
- Je me rappelle très bien. Va la retrouver. Dépêche toi avant le coup de vent.
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