28-07-2020, 06:19 PM
MYTHOLOGIE UTOPIENNE 4
Petit précis de mythologie utopienne. quatrième partie.
ZIA
Fille de Shagma et de Selena, sœur et épouse de Hodin, reine des dieux et déesse du mariage et de la fécondité.
La première chose à savoir sur Zia, c'est qu'elle était très belle. Je sais ce que tu te dis, ami lecteur, ''en tant que déesse, elle peut prendre l'apparence qu’elle veut''. Certes, mais chaque dieu à une forme primordiale sous laquelle il apparaît aux autres dieux (et parfois aux mortels) et Zia était vraiment très belle.
De longs cheveux noirs qui lui tombaient jusqu'à mi-dos ou qu'elle relevait en torsades sur sa nuque, un visage à l'ovale parfait, et des yeux marrons profonds. Des yeux de vitula (vache) disait-on. Je sais, ça peut paraître étrange, mais chez les anciens Utopiens, c'était un compliment.
Tous les dieux lui faisaient les yeux doux. Yama, Poss et Idon, mais elle les envoya tous sur les roses. Elle voulait rester une déesse libre.
Hodin fut le plus assidu à la courtiser. Mais Zia hésitait. Certes Hodin était beau, drôle et la toute puissance attire, mais elle savait qu'elle n'était pas la première à qui il s'intéressait. Il y en avait eu d'autres, une fille d'Okéanos et une de Pacha Mama et ça n'avait pas marché.
- Je t'aime, disait Hodin.
- Pas moi, disait Zia, pas très sûre d'elle tout de même.
Hodin éclata de rire.
- Allez, je vois bien que je te plais...
- Mais pas du tout, mentit Zia.
- Très bien, dit le roi des dieux, faisons un marché. Si un jour tu me dis ''je t'aime'' alors tu devras m'épouser...
Drôle de marché, pensa Zia, elle savait assez se contrôler pour éviter de dire à Hodin qu'elle l'aimait.
- D'accord, dit-elle, mais tu risques d'attendre longtemps...
Hodin se contenta de sourire.
Zia flânait dans son palais sur l'Olympe (plus haut pic de Dun Morogh, considéré comme la demeure des dieux). Un oiseau, un coucou, passa par sa fenêtre et s'écrasa au sol. Zia le recueillit et vit qu'il avait une aile brisée et était quasiment mort de faim et d'épuisement.
- Mon pauvre petit... ne t'inquiète pas, je vais prendre soin de toi...
Zia soigna l'oiseau, le nourrit et il récupéra très vite. Elle voulut alors le relâcher, mais le coucou fit un petit tour et vint se reposer sur son épaule. Il frotta sa petite tête conte la joue de Zia. Ce geste si tendre émut la déesse.
- Oui, dit-elle, moi aussi je t'aime...
Le coucou s'envola et un grondement de tonnerre retentit. L'oiseau se transforma et Hodin apparut dans toute sa gloire, un sourire goguenard aux lèvres.
- Je t'avais bien dit que tu me le dirais un jour...
- Tu m'as trompée !
- Une promesse est une promesse... tu m'as dit que tu m'aimais, tu dois donc m'épouser...
Zia aurait pu protester, mais finalement Hodin était beau, avait été jusqu'à se transformer en oiseau pour la séduire, et il était le roi des dieux. Et le pouvoir...
Une immense fête fut donnée pour le mariage de Hodin et de Zia. Tous les dieux, demi-dieux et même certains mortels y assistèrent.
Mais l'amour n'est pas une science exacte. Hodin était un mari volage.
Zia, ne pouvant rien contre son divin époux, se vengea sur ses maîtresses ou sur les enfants qu'il eut avec elles.
Lycra, une belle mortelle dont Hodin s'était épris, tomba enceinte. Zia la transforma en mouche et Hodin l'avala par inadvertance. Quelque mois plus tard Métis, la fille de Zeus et de Lycra, sortit toute armée de la tête de son père. Je vous raconterai le comment et le pourquoi un peu plus tard.
Zeus engrossa la nymphe Cara. Zia la maudit et décréta qu'elle ne pourrait jamais enfanter sur la terre ferme. Cara trouva refuge à Délos, une île ''flottante'' qui bougeait au gré des courants et des marées. La plupart des déesses (sauf Zia, évidemment) vinrent aider la parturiente. Elles firent prévenir Zara, la déesse de l'enfantement, que Zia avait laissée sciemment dans l'ignorance. Cara donna naissance à un garçon et à une fille, Phébus et Diana. Nourris d'ambroisie et abreuver de nectar, ils devinrent immortels. Pour remercier Délos d'avoir accueillit sa mère, Phébus la fixa enfin au fond de l'océan. Arrivés sur l'Olympe, au plus grand dam de Zia, Phébus devint le dieu des arts, des prophéties et protecteur des jeunes garçons. Sa sœur, Diana, devint déesse de la chasse et de la faune et protectrice des jeunes filles.
De Camélia, une fille de l'ancien dieu du ciel Shama, il eut Kronop'Ost. Se rendant compte que sa femme poursuivait de sa vengeance toutes ses maîtresses, il cacha Camélia dans une grotte. Leur fils devint le messager des dieux, protecteur des voyageurs et des... voleurs.
Mais celui qu'elle poursuivit de toute sa haine fut Alcide, fils de son époux et de la mortelle Zita. C'est d'ailleurs par sa faute que Alcide dû accomplir ses treize travaux.
De son frère et époux, Zia eut trois enfants, Caittemosse, déesse de la beauté et de la jeunesse éternelle, Pattone, dieu de la guerre, et Zara, déesse de l'enfantement.
Après s'être querellé (encore une fois) avec son mari, elle décida de lui montrer qu'elle n'avait pas besoin de lui pour avoir des enfants. Ainsi naquit Kagutsuchi. L'enfant était tellement hideux à sa naissance qu'elle le précipita du haut de l'Olympe. Kagutsuchi ne mourut pas mais resta estropié à vie. Il devint le dieu du feu et des forges.
Une grande dispute éclata entre Hodin et Zia (eh oui, encore une), le dieu prétendant que c'était la femme qui prenait le plus de plaisir dans le sexe, Zia affirmant que c'était l'homme. Pour en avoir le cœur net, ils allèrent ensemble voir Tirésias, qui avait été homme, puis femme, puis de nouveau homme. Et celui-ci affirma que le plaisir de la femme était huit fois supérieur à celui de l'homme. Pour le punir d'avoir dévoilé le plus grand secret de toute l'humanité, Zia le frappa de cécité. Hodin, ne pouvant le guérir sous peine de mettre sa femme en colère, permit à Tirésias de pouvoir se déplacer sans problème grâce au chant des oiseaux et lui donna le don de prophétie, Tirésias devenant ainsi le plus grand voyant (mauvais jeu de mots, je suis un misérable...) de tout Genesia.
Zia décida même un jour, aidée par Poss, Idon et Phébus, de renverser Hodin. Mais ça, c'est une autre histoire.