CHAPITRE XCVII
''Iterum atque iterum''
''Iterum atque iterum''
La bite de Burydan sortit d'elle-même des confins du corps de Rhonin, lui arrachant un petit couinement. Le petit esclave s'allongea sur le dos. Les beaux yeux gris brillants de son maître plongèrent dans ses yeux bleus.
- Oh maître, c'était... c'était...
Son maître le fit taire en emmêlant sa langue à la sienne. Personne ne l'avait jamais tellement embrassé. Et il devait bien reconnaître qu'il adorait ça. Les baisers de son maître étaient tellement... sensuels. Tellement doux... tellement tendres... tellement... tellement quoi...
Burydan sourit et regarda le sperme qui maculait le corps de son minet. Il avait éjaculé une quantité impressionnante, comme s'il n'avait pas jouit depuis des lustres. Burydan hésita à peine et lécha lentement toutes les longues traînées de foutre sur le corps de son petit esclave. Rhonin, un peu surpris, apprécia finalement le ballet de la langue de son beau mâle sur sa peau.
Une fois bien nettoyé, Burydan se lécha les lèvres et emballa Rhonin à pleine bouche.
- Tu as aimé, bébé ?
- Oh maître, pouvez-vous en douter ? Jamais personne ne m'a fait crier à ce point, jamais personne ne m'a fait jouir à ce point...
- Oui mais tu as l'habitude de simuler le plaisir non ?
- Oui maître. C'était dans mon rôlet de faire croire à mes clients qu'ils me donnaient du plaisir. Mais aucun ne m'en a jamais donné.
- Aucun ?
- Enfin si, un... vous, maître... vous avez été le premier et le dernier à me donner du plaisir... beaucoup de plaisir... énormément de plaisir... et je vous jure que mes gémissements et cris n'étaient point surfaits... j'ai adoré et n'ai point simulé... et que Hodin me foudroie si je mens...
Le blondinet ne fut pas réduit en cendres. Burydan sourit, lui caressa doucement la joue et lui piqua un petit poutoune tout tendre sur les lèvres.
- Je ne te promets pas que ce sera toujours comme ça... je veux dire, aussi tendre...
- Ah...
- En fait. Tu m'excites tellement qu'il y a de grandes chances que je te saute dessus à l'improviste pour te besogner tout mon saoul...
- Si c'est votre bon plaisir, maître...
- Ça l'est. Et tu es mon petit plaisir quotidien. Faire l'amour avec toi, bébé, est une véritable drogue. Et je compte bien en prendre une dose tous les jours. Ou même plusieurs fois par jour.
Rhonin sourit. Burydan lui rendit son sourire et se pencha lentement vers lui. Il écrasa ses lèvres sur celles du blondinet. Les langues se cherchèrent et se caressèrent lentement. Burydan approfondit encore le baiser et se coucha de tout son long sur son petit esclave. Il se cala confortablement entre ses cuisses et, sans cesser de l'emballer à pleine bouche, il commença à faire onduler son bassin, frottant sa bite contre le petit ventre tout doux et tout chaud. Son érection devint encore plus forte quand il sentit la queue dure de Rhonin contre la sienne.
- Prêt pour un deuxième assaut, esclave ?
- Oh oui maître...
Burydan et Rhonin passèrent deux jours et deux nuits à faire l'amour comme des dingues. Ne s'arrêtant que pour reprendre leur souffle et manger un morcel. Quand Joachim vint leur servir leurs repas dans la chambre, il comprit que Burydan avait à présent tout ce qu'il lui fallait sous la main. Il tenta tout de même sa chance :
- Si vous voulez un ou deux garçons en plus, vous n'avez qu'un mot à dire, murmura-t-il. Alix et moi nous ferons un plaisir de nous occuper de vous et de votre drôlissou... il est à croquer...
Burydan se contenta de sourire. Mais c'était vrai, Rhonin était à croquer...
Burydan s'amusa avec son petit esclave, lui faisant adopter plusieurs positions, certaines même très acrobatiques. Mais, mis à part le plaisir qu'il prenait à le voir si docile et obéissant, il y avait une autre raison, il voulait découvrir quelle position préférait le garçon. Il aurait pu lui demander, certes, mais ça aurait été beaucoup moins drôle... et beaucoup moins plaisant.
Rhonin aimait deux positions en particulier : il aimait chevaucher son étalon. Il se levait et se baissait sur la colonne de chair de son maître, en prenant appui sur ses énormes pectoraux tant fermes, qu'il pelotait comme un malade, et caressait du bout des doigts ses abdominaux, adorant les voir se contracter sous son passage. De plus sentir les mains de son mâle caresser son petit corps fragile était divin. Et quand Burydan prenait sa bite dans son poing et le masturbait en calant son rythme sur celui de ses lever-baisser c'était incroyablement bon.
Il aimait aussi quand Burydan le prenait de face, bien calé entre ses cuisses. Il aimait voir les yeux de son maître enfiévrés de plaisir. Il aimait sentir son corps sculptural collé au sien. Il aimait enrouler ses cuisses autour de ses reins et presser ses talons contre ses fesses, pour l'inviter à venir encore plus profondément en lui. Et quand Burydan se remettait à genoux, il adorait voir la sueur ruisseler sur son corps massif, rendant ses muscles encore plus saillants. Il caressait ses bras, ses biceps durs comme la pierre, et ses pectoraux. Surtout ses pectoraux, à vrai dire. Il ne savait pas pourquoi mais il adorait ça.
Burydan se plia de bonne grâce aux préférences de son minet. Y ajoutant la levrette et les petites cuillères, deux positions qu'il aimait, trouvant que ça lui permettait de prendre encore plus profondément son petit esclave.
Il essayait de toujours faire l'amour à Rhonin avec douceur et tendresse, jamais avare de longs préliminaires, de sensuelles caresses, de baisers brûlants et de petits mots doux susurrés au creux de sa mignonne oreille.
Mais, de temps à autre, il s’emballait et martelait son esclave comme un furieux. Il devait se faire violence pour ralentir ses coups de reins et revenir à un rythme plus doux.
Généralement, Burydan réussissait à faire jouir son blondinet en premier. Soit en lui ordonnant de se branler, soit en le branlant lui même, soit juste par le frottement de sa bite entre leurs deux ventres humides de sueur.
Mais, lorsqu'il partait le premier, noyant les entrailles de Rhonin de son foutre chaud, il prenait à peine le temps de reprendre vent et haleine et se jetait sur la queue de son petit esclave, le suçant comme un dingue jusqu'à ce que sa jolie bite explose et remplisse sa gorge de sperme brûlant.
S'ensuivait ensuite une longue séance de câlins, de caresses et de baisers langoureux. Burydan attirait son minet à lui, pour qu'il se couche de tout son long sur son corps puissant, et faisait courir ses mains de ses fesses, ses reins, son dos à ses épaules, puis de ses épaules, son dos, ses reins à ses fesses. Rhonin ronronnait presque entre ses bras musclés pendant ces longues minutes de tendresse.
Burydan se leva à la pique du jour, la queue quelque peu endolorie par ces deux jours et deux nuits de sexe endiablé. Rhonin dormait du sommeil du juste. Bordel qu'il était trognon quand il dormait. Et quand il était éveillé aussi, d'ailleurs. Il dégagea quelques mèches blondes du front de son minet. Rhonin battit des paupières et ses deux magnifiques yeux bleus s'ouvrirent.
- Bonjour maître.
- Salut bébé. Bien dormi ?
- Oh oui. J'adore dormir contre votre corps chaud.
- Nous partons aujourd'hui.
- Pour où ?
- Le royaume de Faisse'Boucq, bébé, et la route est longue jusqu'à la capitale, Inst'Agramm. Lève toi, j'ai besoin de mon petit esclave pour me laver...
Rhonin se leva, le cul quelque peu endolori par ces deux jours et deux nuits de sexe endiablé, et lava avec application son maître dans la salle d'eau. Son savonnage se transforma bientôt en longues caresses sensuelles et, en moins de temps qu’il n'en faut pour l'écrire, il se retrouva à genoux en train de sucer son maître avec application.
Après avoir jouit intensément dans la bouche chaude de son petit minet, Burydan entreprit de laver Rhonin et le fit jouir à son tour dans sa bouche.
Libéré, du moins pour un temps, de leur désir mutuel, ils s'habillèrent et descendirent. Burydan régla sa note à l'alberguière, glissa un simeris dans la main de Joachim, qui n'en cru pas ses yeux et le remercia comme s'il venait de lui donner toutes les mines du Père Hoo (1) et glissa un autre simeris dans la main de Alix, qui le voua à la bénédiction de tous les dieux du panthéon utopien, et même ceux des autres, tant qu'à faire.
Burydan prit Rhonin en croupe d'Arion et se dirigea vers Grinn'Gotts. Il retira un peu d'astrium de son compte et acheta un cheval à Rhonin. Celui-ci montait passablement bien, même si son assiette était quelques fois approximative.
Arion renâcla un peu à l'arrivée de ce nouveau cheval.
- Oh, ça va, dit Burydan. Tu ne vas pas me faire une crise de jalousie.
- Pffrt...
- Oui, moi aussi je t'aime...
Arion se calma, du moins tant que le cheval de Rhonin restait à l'arrière.
Ils quittèrent Ween'Doz et prirent le chemin du Nord-Ouest.
(1) Père Hoo : mythologie utopienne. Roi légendaire qui devait sa puissance à de riches mines d'astrium qui affleuraient sur une plaine de son royaume, appelée Pak'Toll.