Chapitre VIII
Le jour se lève lorsque le bateau d’Eric est en approche du port, dans le chenal d’entrée. Jade coupe les gaz.
- Je te laisse la place. C’était vraiment super. J’ai adoré. On se sens maître des éléments, plus fort que tout, plus fort que la mer, plus fort que le vent. Trop bien.
- Oula, On était sur une mer d’huile et dès que ça commence à bouger un peu, ce n’est plus du tout la même histoire.
- Peut-être mais moi qui regardait les bateaux entrer et sortir en rêvassant assise sur un des bancs du port, lorsque j’étais une petite fille, j’avoue que je suis conquise. Je pouvais rester des heures comme ça.
- Jade, je vais te demander de me laisser une heure ou deux. J’ai invité Chloé tout à l’heure. Elle m’a dit qu’elle viendrait à la seule condition que tu ne sois pas là.
- Pas de soucis Eric. Je comprends très bien.
- Profites en pour acheter un peu de victuailles, des choses simples qu’on pourra cuisiner sur le bateau.
- Euh ! Je suis gênée Eric. Ça va pas être possible.
- Gênées pour quoi ?
- Je n’ai pas assez d’argent pour tout ça. J’ai à peine de quoi finir le mois.
- Tiens prend ça, ça devrait suffire. Arrange toi aussi pour avoir un rendez-vous avec un serrurier cette après-midi. On fera changer les serrures de ton appartement. Il faut que tu puisses réinvestir ton chez-toi.
- Tu me mets déjà dehors ?
- Non ! Pas du tout Jade. Évidemment que tu peux rester ici. Mais ce n’est pas normal que Lucas prenne ses aises chez toi. D’accord ?
- D’accord Eric. Mais je ne veux pas t’embêter avec mes problèmes. Je te remercie. Je ne serai pas très rassurée de retourner chez moi toute seule.
- Pas de soucis. On se retrouve ici après les courses, un fois que j’aurai terminé avec Chloé.
- Super ! j’y vais.
A 9h00, Chloé arrive. Elle monte sur le bateau d’Eric.
- Alors, qu’est ce que tu as à me dire ?
Chloé toise Eric avec mépris, du haut de ses dix-huit ans. Elle est hautaine et son regard ne masque ni la colère qu’elle chercher pourtant à réfréner, ni même un profond dédain.
- Je t’ai demandé de venir parce que je veux simplement que tu saches ce qui s’est réellement passé. Après tu feras ce que tu veux en ton âme et conscience.
- C’est tout vu. Tu n’es qu’un énorme salaud. Tu n’as même pas attendu que maman s’en aille. Il a fallu que tu couches avec cette traînée pendant que ma mère était en train d’agoniser. Je savais bien que ça n’allait pas fort entre vous deux mais maman avait pour toi une énorme estime, un grande amitié et beaucoup de respect. Et toi tu as profité qu’elle était hospitalisée loin d’ici pour salir sa mémoire en allant même jusqu’à sauter la copine de mon frère à la première occasion. Je trouve ça trop dégueulasse, écœurant de ta part. Tu me déçois mais plus que tout, tu me dégoûtes. Tu n’es qu’un porc, un gros porc Eric et tu ne mérites même pas que je perde mon temps avec toi. Mais comme je suis venue pour entendre ce que tu as à dire alors va s’y. Je t’écoute. Mais soit bref. Dans un quart d’heure je m’en vais.
- Ok Chloé. Je prends le quart d’heure que tu me donnes. Ça devrait suffire. Je te demande de ne pas m’interrompre, de me laisser aller jusqu’au bout.
- Dépêche toi s’il te plaît. Tu perds du temps.
- Alors voilà. Il y a trois jours, Lucas a organisé une soirée avec des copains chez Jade. Ils étaient trois. Tu les connais probablement. C’est eux sur la photo. Au cours de cette soirée, Jade a été frappée, violentée et violée devant ton frère qui prenait les photos. Les photos les voici. J’ai sélectionné les moins pires pour qu’elles soient regardables. Il y en a bien d’autres qui baignent dans la pornographie. La plus terrible de toutes, c’est celle de la fin, là où Jade est recroquevillée, nue, sans aucune défense, terrorisée. Ses violeurs l’ont reléguée dans un coin de sa cuisine, à côté de la poubelle, comme un vulgaire amas d’os et de chair. Regarde l’expression de son visage. Il est absolument terrible. Sur cette photo, il n’y a plus rien d’humain. Toi aussi tu as été photographiée lorsque tu prenais l’air sur un bain de soleil chez toi. Et ce que le photographe a cherché à mettre en évidence, ce ne sont que tes formes féminines, tes fesses, ton pubis, tes seins en gros plan cachés sous ton maillot de bain. Ces photos ont été prises de la chambre de Lucas. Je pense que c’était à ton insu Chloé. Il y a une certaine perversité dans les prises de vue. Sur celle là, on devine la forme de ton sexe sous le tissus. Charlotte y a eut droit elle aussi mais avec des posture autrement plus compromettantes. Je ne sais pas jusqu’où c’est allé mais ce que j’ai vu est déjà très perturbant. Pour en revenir à Jade, lorsqu’ils ont eu terminé, elle a fuit son appartement. Je l’ai récupérée désespérée chez Charlotte. Je l’ai emmenée chez un médecin. Le rapport médical, le voila. Il est édifiant. A partir de là, j’ai invité Jade à venir se réfugier sur mon bateau. Je ne pouvais pas la laisser retourner chez ses bourreaux. Je suis persuadé que tu en aurais fait autant même si tu ne la portes pas dans ton cœur. Dans l’après-midi, elle a fugué lorsque je lui ai parlé des photos. Elle s’est sentie si mal qu’elle a voulu mettre fin à ses jours. Et heureusement, elle n’en a pas trouvé le courage et elle revenue ici.
Lorsque je suis rentré, je l’ai trouvée accroupie la-bas, par terre. Elle s’est senti tellement dégradée si rabaissée qu’elle avait besoin d’être humiliée encore une fois. Et elle m’a suppliée de l’humilier.
- Et tu l’as baisée !
- Non.
- Je suis arrivé trop tôt c’est cela ?
- Non. Je n’ai pas voulu parce que ce n’est pas dans ma nature. Je respecte trop les femmes pour les utiliser en tant qu’objet sexuel. Tu le sais bien. Voilà, J’ai fini Chloé. Tu penses de moi ce que tu veux. Moi je te demande juste de me laisser prendre en charge les funérailles d’Annie pour qu’elle puisse être enterrée dignement. Après je partirai.
- Pour aller où ?
- Je n’y ai pas encore réfléchi.
- Je ne sais pas si je peux te croire. Tu sembles sincère et puis il y les photos. Je savais que Lucas prenait des photos osées. Chez lui, c’est une obsession. Et ses photos, tu les tiens de où ?
- Il les publie sur un site pornographique, sur des liens privés.
- Tu me montres ?
- Il m’a désabonné. J’ai juste eu le temps d’en faire une copie.
- Ça fait longtemps ?
- Les photos y sont depuis un petit moment. Il m'a communiqué les liens depuis une dizaine de jours environ. Des photos, il y en a des centaines, Jade, Lisa, Charlotte, et d’autres que je ne connais pas.
- Et tu n’as rien dit, même pas à Maman ?
- Non. C’est pas évident. Comment veux-tu que je dise à une mère que son fils et l’une de ses filles ont couché ensemble ?
- Charlotte avec Lucas ?
- Oui. J’ai trouvé ça. Regarde. Il y en a d'autres encore plus crades.
- Oh Putain, mais c’est dégueulasse. Pourquoi Charlotte s’est laissée faire ?
- A priori, il la faisait chanter d'après Jade. Mais je ne sais exactement. Ce que je sais, c’est qu’il n’embête plus Charlotte depuis qu’il a Jade sous la main.
- Merde alors. J’en reviens pas. Tous les bruits qui courraient, c’était donc vrai. Et tu insinues qu’il va se rabattre sur Charlotte maintenant que Chloé est partie ?
- Probablement.
- C’est compliqué tout ça. Il faut que je réfléchisse, que j’en parle à Charlotte. Ça fait trop de choses d’un coup. Je suis atterrée. Si je m’attendais à ça.
- Et toi, tu vas bien ?
- Oui. Guillaume est très gentil. Il devait repartir hier mais il a décidé de rester un peu plus longtemps. Je l’aime beaucoup. Je crois que je suis vraiment amoureuse.
- Tant mieux. Je suis content pour toi.
- Le corps de maman doit être rapatrié demain. Ils vont le déposer au funérarium. Après, on ne sait pas et on n’est pas d’accord entre nous. Et avec ce que tu viens de me dire, ça va compliquer encore plus les choses.
- Je te laisse Eric. Je vais essayé de me débrouiller pour maman. Si j’ai des soucis, je peux t’appeler ?
- Évidemment Chloé.
- Je… Je suis confuse… Je suis désolée pour tout ce que je t’ai dit tout à l’heure.
- C’est pas grave, c’est déjà oublié. Va retrouver Guillaume.
Le jour se lève lorsque le bateau d’Eric est en approche du port, dans le chenal d’entrée. Jade coupe les gaz.
- Je te laisse la place. C’était vraiment super. J’ai adoré. On se sens maître des éléments, plus fort que tout, plus fort que la mer, plus fort que le vent. Trop bien.
- Oula, On était sur une mer d’huile et dès que ça commence à bouger un peu, ce n’est plus du tout la même histoire.
- Peut-être mais moi qui regardait les bateaux entrer et sortir en rêvassant assise sur un des bancs du port, lorsque j’étais une petite fille, j’avoue que je suis conquise. Je pouvais rester des heures comme ça.
- Jade, je vais te demander de me laisser une heure ou deux. J’ai invité Chloé tout à l’heure. Elle m’a dit qu’elle viendrait à la seule condition que tu ne sois pas là.
- Pas de soucis Eric. Je comprends très bien.
- Profites en pour acheter un peu de victuailles, des choses simples qu’on pourra cuisiner sur le bateau.
- Euh ! Je suis gênée Eric. Ça va pas être possible.
- Gênées pour quoi ?
- Je n’ai pas assez d’argent pour tout ça. J’ai à peine de quoi finir le mois.
- Tiens prend ça, ça devrait suffire. Arrange toi aussi pour avoir un rendez-vous avec un serrurier cette après-midi. On fera changer les serrures de ton appartement. Il faut que tu puisses réinvestir ton chez-toi.
- Tu me mets déjà dehors ?
- Non ! Pas du tout Jade. Évidemment que tu peux rester ici. Mais ce n’est pas normal que Lucas prenne ses aises chez toi. D’accord ?
- D’accord Eric. Mais je ne veux pas t’embêter avec mes problèmes. Je te remercie. Je ne serai pas très rassurée de retourner chez moi toute seule.
- Pas de soucis. On se retrouve ici après les courses, un fois que j’aurai terminé avec Chloé.
- Super ! j’y vais.
- °° -
A 9h00, Chloé arrive. Elle monte sur le bateau d’Eric.
- Alors, qu’est ce que tu as à me dire ?
Chloé toise Eric avec mépris, du haut de ses dix-huit ans. Elle est hautaine et son regard ne masque ni la colère qu’elle chercher pourtant à réfréner, ni même un profond dédain.
- Je t’ai demandé de venir parce que je veux simplement que tu saches ce qui s’est réellement passé. Après tu feras ce que tu veux en ton âme et conscience.
- C’est tout vu. Tu n’es qu’un énorme salaud. Tu n’as même pas attendu que maman s’en aille. Il a fallu que tu couches avec cette traînée pendant que ma mère était en train d’agoniser. Je savais bien que ça n’allait pas fort entre vous deux mais maman avait pour toi une énorme estime, un grande amitié et beaucoup de respect. Et toi tu as profité qu’elle était hospitalisée loin d’ici pour salir sa mémoire en allant même jusqu’à sauter la copine de mon frère à la première occasion. Je trouve ça trop dégueulasse, écœurant de ta part. Tu me déçois mais plus que tout, tu me dégoûtes. Tu n’es qu’un porc, un gros porc Eric et tu ne mérites même pas que je perde mon temps avec toi. Mais comme je suis venue pour entendre ce que tu as à dire alors va s’y. Je t’écoute. Mais soit bref. Dans un quart d’heure je m’en vais.
- Ok Chloé. Je prends le quart d’heure que tu me donnes. Ça devrait suffire. Je te demande de ne pas m’interrompre, de me laisser aller jusqu’au bout.
- Dépêche toi s’il te plaît. Tu perds du temps.
- Alors voilà. Il y a trois jours, Lucas a organisé une soirée avec des copains chez Jade. Ils étaient trois. Tu les connais probablement. C’est eux sur la photo. Au cours de cette soirée, Jade a été frappée, violentée et violée devant ton frère qui prenait les photos. Les photos les voici. J’ai sélectionné les moins pires pour qu’elles soient regardables. Il y en a bien d’autres qui baignent dans la pornographie. La plus terrible de toutes, c’est celle de la fin, là où Jade est recroquevillée, nue, sans aucune défense, terrorisée. Ses violeurs l’ont reléguée dans un coin de sa cuisine, à côté de la poubelle, comme un vulgaire amas d’os et de chair. Regarde l’expression de son visage. Il est absolument terrible. Sur cette photo, il n’y a plus rien d’humain. Toi aussi tu as été photographiée lorsque tu prenais l’air sur un bain de soleil chez toi. Et ce que le photographe a cherché à mettre en évidence, ce ne sont que tes formes féminines, tes fesses, ton pubis, tes seins en gros plan cachés sous ton maillot de bain. Ces photos ont été prises de la chambre de Lucas. Je pense que c’était à ton insu Chloé. Il y a une certaine perversité dans les prises de vue. Sur celle là, on devine la forme de ton sexe sous le tissus. Charlotte y a eut droit elle aussi mais avec des posture autrement plus compromettantes. Je ne sais pas jusqu’où c’est allé mais ce que j’ai vu est déjà très perturbant. Pour en revenir à Jade, lorsqu’ils ont eu terminé, elle a fuit son appartement. Je l’ai récupérée désespérée chez Charlotte. Je l’ai emmenée chez un médecin. Le rapport médical, le voila. Il est édifiant. A partir de là, j’ai invité Jade à venir se réfugier sur mon bateau. Je ne pouvais pas la laisser retourner chez ses bourreaux. Je suis persuadé que tu en aurais fait autant même si tu ne la portes pas dans ton cœur. Dans l’après-midi, elle a fugué lorsque je lui ai parlé des photos. Elle s’est sentie si mal qu’elle a voulu mettre fin à ses jours. Et heureusement, elle n’en a pas trouvé le courage et elle revenue ici.
Lorsque je suis rentré, je l’ai trouvée accroupie la-bas, par terre. Elle s’est senti tellement dégradée si rabaissée qu’elle avait besoin d’être humiliée encore une fois. Et elle m’a suppliée de l’humilier.
- Et tu l’as baisée !
- Non.
- Je suis arrivé trop tôt c’est cela ?
- Non. Je n’ai pas voulu parce que ce n’est pas dans ma nature. Je respecte trop les femmes pour les utiliser en tant qu’objet sexuel. Tu le sais bien. Voilà, J’ai fini Chloé. Tu penses de moi ce que tu veux. Moi je te demande juste de me laisser prendre en charge les funérailles d’Annie pour qu’elle puisse être enterrée dignement. Après je partirai.
- Pour aller où ?
- Je n’y ai pas encore réfléchi.
- Je ne sais pas si je peux te croire. Tu sembles sincère et puis il y les photos. Je savais que Lucas prenait des photos osées. Chez lui, c’est une obsession. Et ses photos, tu les tiens de où ?
- Il les publie sur un site pornographique, sur des liens privés.
- Tu me montres ?
- Il m’a désabonné. J’ai juste eu le temps d’en faire une copie.
- Ça fait longtemps ?
- Les photos y sont depuis un petit moment. Il m'a communiqué les liens depuis une dizaine de jours environ. Des photos, il y en a des centaines, Jade, Lisa, Charlotte, et d’autres que je ne connais pas.
- Et tu n’as rien dit, même pas à Maman ?
- Non. C’est pas évident. Comment veux-tu que je dise à une mère que son fils et l’une de ses filles ont couché ensemble ?
- Charlotte avec Lucas ?
- Oui. J’ai trouvé ça. Regarde. Il y en a d'autres encore plus crades.
- Oh Putain, mais c’est dégueulasse. Pourquoi Charlotte s’est laissée faire ?
- A priori, il la faisait chanter d'après Jade. Mais je ne sais exactement. Ce que je sais, c’est qu’il n’embête plus Charlotte depuis qu’il a Jade sous la main.
- Merde alors. J’en reviens pas. Tous les bruits qui courraient, c’était donc vrai. Et tu insinues qu’il va se rabattre sur Charlotte maintenant que Chloé est partie ?
- Probablement.
- C’est compliqué tout ça. Il faut que je réfléchisse, que j’en parle à Charlotte. Ça fait trop de choses d’un coup. Je suis atterrée. Si je m’attendais à ça.
- Et toi, tu vas bien ?
- Oui. Guillaume est très gentil. Il devait repartir hier mais il a décidé de rester un peu plus longtemps. Je l’aime beaucoup. Je crois que je suis vraiment amoureuse.
- Tant mieux. Je suis content pour toi.
- Le corps de maman doit être rapatrié demain. Ils vont le déposer au funérarium. Après, on ne sait pas et on n’est pas d’accord entre nous. Et avec ce que tu viens de me dire, ça va compliquer encore plus les choses.
- Je te laisse Eric. Je vais essayé de me débrouiller pour maman. Si j’ai des soucis, je peux t’appeler ?
- Évidemment Chloé.
- Je… Je suis confuse… Je suis désolée pour tout ce que je t’ai dit tout à l’heure.
- C’est pas grave, c’est déjà oublié. Va retrouver Guillaume.
- °° -