13-11-2020, 10:05 PM
10 - Laurent : Rien n'est gratuit
Je reste seul avec Yann.
J'aurais préféré éviter... Je suis encore gêné de ce qui s'est passé hier. Je n'ai toujours pas compris ce qui m'a pris, d'ailleurs.
Ou... je refuse de le comprendre...
Non ! Ce n'est pas ça du tout ! C'est juste que... que...
Dégoûté par ma logique implacable qui ne peut que me mener à une unique réponse, je m'avance dans la cour en quête d'une quelconque distraction qui m'empêchera de penser. Quitte à rejoindre une partie de f...
Un choc dans le dos, d'une grande violence, me projette à terre.
J'ai le souffle coupé, et la douleur qui irradie du point d'impact me fait grimacer. Je me tourne de côté, tentant vainement tant de me relever que de respirer, et vois Steve planté devant moi, qui me balance un nouveau coup de pied.
La douleur explose dans mon bas-ventre, et mon cri vide mes poumons de l'air qui leur restait. Je me recroqueville sur moi-même, tandis qu'un nouveau coup m'atteint à la cuisse. Je regarde mon agresseur préparer une nouvelle attaque... Qui ne m'atteint pas.
Yann
Resté sur place, plongé dans mes pensées, j'ai laissé Laurent s'éloigner avec soulagement. Mes réflexions ne menant à rien de neuf, je relève la tête pour voir...
Eh là !
Je fonce sur Steve. Autant je suis désagréablement troublé par mes sentiments envers Laurent, autant je trouve absolument inadmissible qu'on touche à un seul cheveu d'un de mes rares amis.
Absolument inacceptable.
C'est fou de rage que je tombe sur Steve et que je lui fais comprendre son erreur.
Laurent
Je vois Yann frapper Steve à coups redoublés, et profite de ce répit pour tenter de persuader mes poumons de faire rentrer de l'air, mais c'est peine perdue. Mes douleurs sont devenues le cadet de mes soucis. Je commence à sérieusement paniquer. Il me faut de l'oxygène !
Yann
Steve est costaud, et il a bien encaissé les premiers coups que j'ai pu lui donner en profitant de l'effet de surprise. Il m'envoie un coup de poing que j'esquive aisément... S'il téléphone tous ses coups comme ça, il ne me touchera pas.
Je profite de l'ouverture pour cogner de toutes mes forces sur son plexus solaire - J'aurais préféré une autre cible plus sensible mais il ne m'offre pas beaucoup de possibilités... Pour le moment.
Laurent
Je regarde désespérément autour de moi, en quête d'une aide quelconque, mais les élèves alentour se contentent d'apprécier le spectacle, et Yann est trop occupé à frapper Steve. Je commence à penser que je vais mourir, et force un maximum. Soudain, mes poumons se débloquent enfin, et j'aspire l'air à grandes goulées.
La panique refluant, la souffrance qui irradie de divers points de mon corps se rappelle à moi avec insistance. Je ne suis pas en état de me lever.
Je regarde Steve et Yann échanger des coups... Enfin, c'est plutôt à sens unique, car Yann est une véritable anguille, à croire qu'il sait exactement où son adversaire va frapper. Personnellement, je n'aurais pas pu éviter des coups pareils.
Yann finit par envoyer son poing dans le nez de Steve, et il y a été de bon cœur, à voir comment l'autre recule sous le choc. Il a compris qu'il n'était pas de taille, et tente de rompre le combat, mais mon sauveur est bien décidé à lui donner une leçon. Steve finit par prendre la fuite en courant. Yann fait mine de le poursuivre, mais revient rapidement vers moi.
Je le vois soudain ciller, et regarder autour de lui. Il se rembrunit un court instant, puis reprend une expression inquiète en s'agenouillant près de moi. Je me demande à quoi il vient de penser.
- Ça va ?
- Non, putain j'ai mal !
- Rien de cassé ?
- Je crois pas... Pour le reste, je verrai plus tard.
- Tu peux te lever ?
- Aide-moi, s'il te plaît.
Yann m'aide à me relever, et passe la tête sous mon bras pour me soutenir.
- Je t'emmène à l'infirmerie.
- Non, ça va aller, je te remercie.
- T'es pas en état d'aller en cours, là.
- La douleur va se calmer, ça va passer.
- On a maths.
- J'ai trop mal !
- Je me disais bien.
- Merci, Yann. Sans toi...
- C'est normal, voyons. Les amis c'est fait pour ça, non ?
- Oui... Et je te dois la vie.
- N'exagère pas, il ne t'aurais pas tué.
- Je ne pouvais plus respirer. Son premier coup avait bloqué ma respiration, et le deuxième a vidé mes poumons. Si tu n'étais pas intervenu, je n'aurais peut-être pas pu...
- Mais si, voyons.
- Je sais ce que je dis, dis-je en serrant un moment son bras. Merci, Yann.
Le visage de mon ami est écarlate.
- Bien, montre-moi ça, me dit l'infirmière.
- Euuuh... Ça va aller, je vous jure.
- Ah, ces hommes ! Tu n'as qu'à te dire que je suis une infirmière, et non une femme.
- Hein ? Dis-je en la regardant. Pas une femme ? Elle en a de bonnes, elle.
- Allez ! Ou tu n'auras aucune excuse à présenter à ton professeur.
- Ça, c'est une menace cruelle. J'ai Dalierne, là.
- Ah, cette chère Dalierne, redoutée de tous. Raison de plus, dit-elle en souriant. Allez, enlève tout.
- Pardon ?
Je me rhabille un peu plus tard, aussi rouge que l'était Yann tout à l'heure.
- Tu as des amis qui pourront te faire une copie du cours ?
- Oui, sans problème.
- Alors allonge-toi un moment. T'infliger Dalierne dans ton état serait cruel, non ?
- Oui ! Merci beaucoup.
Elle me fait un chaleureux sourire.
Finalement, je l'aime bien, cette infirmière.
Je reste seul avec Yann.
J'aurais préféré éviter... Je suis encore gêné de ce qui s'est passé hier. Je n'ai toujours pas compris ce qui m'a pris, d'ailleurs.
Ou... je refuse de le comprendre...
Non ! Ce n'est pas ça du tout ! C'est juste que... que...
Dégoûté par ma logique implacable qui ne peut que me mener à une unique réponse, je m'avance dans la cour en quête d'une quelconque distraction qui m'empêchera de penser. Quitte à rejoindre une partie de f...
Un choc dans le dos, d'une grande violence, me projette à terre.
J'ai le souffle coupé, et la douleur qui irradie du point d'impact me fait grimacer. Je me tourne de côté, tentant vainement tant de me relever que de respirer, et vois Steve planté devant moi, qui me balance un nouveau coup de pied.
La douleur explose dans mon bas-ventre, et mon cri vide mes poumons de l'air qui leur restait. Je me recroqueville sur moi-même, tandis qu'un nouveau coup m'atteint à la cuisse. Je regarde mon agresseur préparer une nouvelle attaque... Qui ne m'atteint pas.
Yann
Resté sur place, plongé dans mes pensées, j'ai laissé Laurent s'éloigner avec soulagement. Mes réflexions ne menant à rien de neuf, je relève la tête pour voir...
Eh là !
Je fonce sur Steve. Autant je suis désagréablement troublé par mes sentiments envers Laurent, autant je trouve absolument inadmissible qu'on touche à un seul cheveu d'un de mes rares amis.
Absolument inacceptable.
C'est fou de rage que je tombe sur Steve et que je lui fais comprendre son erreur.
Laurent
Je vois Yann frapper Steve à coups redoublés, et profite de ce répit pour tenter de persuader mes poumons de faire rentrer de l'air, mais c'est peine perdue. Mes douleurs sont devenues le cadet de mes soucis. Je commence à sérieusement paniquer. Il me faut de l'oxygène !
Yann
Steve est costaud, et il a bien encaissé les premiers coups que j'ai pu lui donner en profitant de l'effet de surprise. Il m'envoie un coup de poing que j'esquive aisément... S'il téléphone tous ses coups comme ça, il ne me touchera pas.
Je profite de l'ouverture pour cogner de toutes mes forces sur son plexus solaire - J'aurais préféré une autre cible plus sensible mais il ne m'offre pas beaucoup de possibilités... Pour le moment.
Laurent
Je regarde désespérément autour de moi, en quête d'une aide quelconque, mais les élèves alentour se contentent d'apprécier le spectacle, et Yann est trop occupé à frapper Steve. Je commence à penser que je vais mourir, et force un maximum. Soudain, mes poumons se débloquent enfin, et j'aspire l'air à grandes goulées.
La panique refluant, la souffrance qui irradie de divers points de mon corps se rappelle à moi avec insistance. Je ne suis pas en état de me lever.
Je regarde Steve et Yann échanger des coups... Enfin, c'est plutôt à sens unique, car Yann est une véritable anguille, à croire qu'il sait exactement où son adversaire va frapper. Personnellement, je n'aurais pas pu éviter des coups pareils.
Yann finit par envoyer son poing dans le nez de Steve, et il y a été de bon cœur, à voir comment l'autre recule sous le choc. Il a compris qu'il n'était pas de taille, et tente de rompre le combat, mais mon sauveur est bien décidé à lui donner une leçon. Steve finit par prendre la fuite en courant. Yann fait mine de le poursuivre, mais revient rapidement vers moi.
Je le vois soudain ciller, et regarder autour de lui. Il se rembrunit un court instant, puis reprend une expression inquiète en s'agenouillant près de moi. Je me demande à quoi il vient de penser.
- Ça va ?
- Non, putain j'ai mal !
- Rien de cassé ?
- Je crois pas... Pour le reste, je verrai plus tard.
- Tu peux te lever ?
- Aide-moi, s'il te plaît.
Yann m'aide à me relever, et passe la tête sous mon bras pour me soutenir.
- Je t'emmène à l'infirmerie.
- Non, ça va aller, je te remercie.
- T'es pas en état d'aller en cours, là.
- La douleur va se calmer, ça va passer.
- On a maths.
- J'ai trop mal !
- Je me disais bien.
- Merci, Yann. Sans toi...
- C'est normal, voyons. Les amis c'est fait pour ça, non ?
- Oui... Et je te dois la vie.
- N'exagère pas, il ne t'aurais pas tué.
- Je ne pouvais plus respirer. Son premier coup avait bloqué ma respiration, et le deuxième a vidé mes poumons. Si tu n'étais pas intervenu, je n'aurais peut-être pas pu...
- Mais si, voyons.
- Je sais ce que je dis, dis-je en serrant un moment son bras. Merci, Yann.
Le visage de mon ami est écarlate.
- Bien, montre-moi ça, me dit l'infirmière.
- Euuuh... Ça va aller, je vous jure.
- Ah, ces hommes ! Tu n'as qu'à te dire que je suis une infirmière, et non une femme.
- Hein ? Dis-je en la regardant. Pas une femme ? Elle en a de bonnes, elle.
- Allez ! Ou tu n'auras aucune excuse à présenter à ton professeur.
- Ça, c'est une menace cruelle. J'ai Dalierne, là.
- Ah, cette chère Dalierne, redoutée de tous. Raison de plus, dit-elle en souriant. Allez, enlève tout.
- Pardon ?
Je me rhabille un peu plus tard, aussi rouge que l'était Yann tout à l'heure.
- Tu as des amis qui pourront te faire une copie du cours ?
- Oui, sans problème.
- Alors allonge-toi un moment. T'infliger Dalierne dans ton état serait cruel, non ?
- Oui ! Merci beaucoup.
Elle me fait un chaleureux sourire.
Finalement, je l'aime bien, cette infirmière.
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Série des secrets : One shots La saga d'outremonde (fantastique avec des personnages gays)
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