08-11-2020, 05:24 PM
Chapitre VI (Fin du chapitre)
Eric quitte le port. L’île de Bagaud est une réserve naturelle interdite d’accès qui est située entre l’île du Levant et celle de Port-Cros. Dans l’enfilade des îles d’or, c’est la plus petite. Le jalonnement prend tout au plus une petite heure. Une fois terminé, Eric décide de contacter Mathilde.
- Je suis à proximité de Bagaud, je peux être sur le Levant d’ici une demi-heure. Si tu es disponible, on peut se faire un restaurant ce midi. C’est moi qui t’invite.
- Pas possible aujourd’hui Eric. Je suis sur le continent, à Toulon plus exactement.
- Ah mince. Pas de chance.
- Une autre fois peut-être ?
- Ok, ça marche. Passe une bonne journée Mathilde.
Dépité, Eric décide de jeter l’ancre dans une crique et de lézarder sur le pont devant une bonne bière bien fraîche. Il en profite pour se baigner dans les eaux claires de la méditerranée.
Après la saison estivale, la mer est transformée en véritable poubelle. Nombre de plaisanciers n’hésitent pas à se débarrasser de leurs déchets en les jetant par dessus bord plutôt que de s’embêter à les ramener à terre dans les conteneurs prévus à cet effet. Eric est furieux contre cette incivilité volontaire, insouciante de conséquence et irresponsable qui met un peu plus à mal la faune et la flore de la région. Lorsqu’il a le temps, il récupère les déchets flottants à l’aide d’une petite épuisette pour les ramener à terre.
Après la baignade, il aime se dessaler la peau ; le sel s’accroche aux cheveux et il se dépose partout sur la peau et les poils, ce qui est plutôt désagréable. Dans la cabine de douche exiguë, suspendue au porte manteau, Chloé a laissé traîner sa petite culotte du matin. Le bout de tissu rose vient narguer Eric et ce qui l’excite encore plus, c’est qu’il est là juste à porté de son visage.
Charlotte descend de sa chambre, masque sur la figure. Elle embrasse Jade d’un baisé distant sur la main. Les deux femmes s’éloignent un peu et prennent place dans les bains de soleil à bonne distance l’une de l’autre.
- Tu vas bien Charlotte ?
- Ça pourrait aller mieux si je n’avais pas chopé ce foutu virus. Je ne peux plus rien faire. Les gens à l’extérieur me regardent maintenant comme une pestiférée. C’est ni plus ni moins qu’insupportable. Sinon, ça va. Je ne sens absolument rien, juste un peu moins de souffle qu’avant mais vraiment rien de bien grave.
- J’ai dit à ta mère que j’allais quitter Lucas.
- Ah ! Et qu’est-ce qu’elle a dit ?
- Rien. Je lui raconté les soirées particulières qu’il me fait endurer. Hier encore avec deux de ses copains. Je ne les supporte plus, ils vont de plus en plus loin, trop loin pour moi. J’en ai assez.
- Tu aurais déjà dû le quitter bien avant.
- Oui mais je n’ai pas eu le courage. J’avais pas spécialement envie de me retrouver toute seule et financièrement avec mon salaire de caissière, j'ai peur de ne pas arriver à joindre les deux bouts. Et puis, là il n’y a plus aucun plaisir, juste de l’humiliation gratuite, de la souffrance. Je n’arrive pas à comprendre comment des hommes peuvent se complaire dans les supplices qu’ils peuvent infliger aux femmes, juste pour leur plaisir. Plus j’ai mal, plus je pleure, plus je hurle et plus ça les amuse, plus ils se marrent et plus ils sont excités. C’est un véritable effet de meute. Je ne comprends pas Lucas, pourquoi il fait ça ?
- Je ne sais Jade. Je pense qu’il a été marqué par une de ses anciennes petites amies qui s‘est jouée de lui. Et depuis, on a le sentiment qu’il se venge. Tu sais que depuis qu’il est avec toi, il me laisse tranquille. Si tu le quittes, je sens qu’il ne va pas tarder à revenir à la charge.
- Je pense qu’il faut que tu en parles à ta mère. C’est la seule solution sinon il continuera à te faire chanter tout comme il l’a fait avec moi au début.
- C’est compliqué et ce n’est pas si simple à avouer. Je vais y réfléchir.
- Ta mère sait pour nous deux.
- C’est toi qui lui a dit ?
- Non, je crois qu’elle a deviné. C’est ce qu’elle m’a laissé comprendre.
- Pourtant elle ne m’en a jamais parlé. Pas un mot.
- Tu me manques Charlotte.
- Toi aussi Jade mais on n’a pas d’avenir toutes les deux. Enfin, ce n’est pas comme ça que je conçois mon avenir.
- Ah ! Mais moi je t’aime.
- Oui je sais. Moi aussi Jade mais là encore je sens que ça va être compliqué alors autant ne pas se prendre la tête.
- Tu as peut-être raison. Ça va durer encore combien de temps ton virus ?
- Avec un peu de chance, jusqu’à mardi. Je dois subir un autre test pour savoir si je ne suis plus contaminante.
- Je repasse demain pour poser pour ta mère. On pourra se voir après si tu veux.
- Avec plaisir Jade.
- Bonne après-midi ma charlotte. Je t’embrasse.
- Idem Jade et à demain.
Eric quitte le port. L’île de Bagaud est une réserve naturelle interdite d’accès qui est située entre l’île du Levant et celle de Port-Cros. Dans l’enfilade des îles d’or, c’est la plus petite. Le jalonnement prend tout au plus une petite heure. Une fois terminé, Eric décide de contacter Mathilde.
- Je suis à proximité de Bagaud, je peux être sur le Levant d’ici une demi-heure. Si tu es disponible, on peut se faire un restaurant ce midi. C’est moi qui t’invite.
- Pas possible aujourd’hui Eric. Je suis sur le continent, à Toulon plus exactement.
- Ah mince. Pas de chance.
- Une autre fois peut-être ?
- Ok, ça marche. Passe une bonne journée Mathilde.
Dépité, Eric décide de jeter l’ancre dans une crique et de lézarder sur le pont devant une bonne bière bien fraîche. Il en profite pour se baigner dans les eaux claires de la méditerranée.
Après la saison estivale, la mer est transformée en véritable poubelle. Nombre de plaisanciers n’hésitent pas à se débarrasser de leurs déchets en les jetant par dessus bord plutôt que de s’embêter à les ramener à terre dans les conteneurs prévus à cet effet. Eric est furieux contre cette incivilité volontaire, insouciante de conséquence et irresponsable qui met un peu plus à mal la faune et la flore de la région. Lorsqu’il a le temps, il récupère les déchets flottants à l’aide d’une petite épuisette pour les ramener à terre.
Après la baignade, il aime se dessaler la peau ; le sel s’accroche aux cheveux et il se dépose partout sur la peau et les poils, ce qui est plutôt désagréable. Dans la cabine de douche exiguë, suspendue au porte manteau, Chloé a laissé traîner sa petite culotte du matin. Le bout de tissu rose vient narguer Eric et ce qui l’excite encore plus, c’est qu’il est là juste à porté de son visage.
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Charlotte descend de sa chambre, masque sur la figure. Elle embrasse Jade d’un baisé distant sur la main. Les deux femmes s’éloignent un peu et prennent place dans les bains de soleil à bonne distance l’une de l’autre.
- Tu vas bien Charlotte ?
- Ça pourrait aller mieux si je n’avais pas chopé ce foutu virus. Je ne peux plus rien faire. Les gens à l’extérieur me regardent maintenant comme une pestiférée. C’est ni plus ni moins qu’insupportable. Sinon, ça va. Je ne sens absolument rien, juste un peu moins de souffle qu’avant mais vraiment rien de bien grave.
- J’ai dit à ta mère que j’allais quitter Lucas.
- Ah ! Et qu’est-ce qu’elle a dit ?
- Rien. Je lui raconté les soirées particulières qu’il me fait endurer. Hier encore avec deux de ses copains. Je ne les supporte plus, ils vont de plus en plus loin, trop loin pour moi. J’en ai assez.
- Tu aurais déjà dû le quitter bien avant.
- Oui mais je n’ai pas eu le courage. J’avais pas spécialement envie de me retrouver toute seule et financièrement avec mon salaire de caissière, j'ai peur de ne pas arriver à joindre les deux bouts. Et puis, là il n’y a plus aucun plaisir, juste de l’humiliation gratuite, de la souffrance. Je n’arrive pas à comprendre comment des hommes peuvent se complaire dans les supplices qu’ils peuvent infliger aux femmes, juste pour leur plaisir. Plus j’ai mal, plus je pleure, plus je hurle et plus ça les amuse, plus ils se marrent et plus ils sont excités. C’est un véritable effet de meute. Je ne comprends pas Lucas, pourquoi il fait ça ?
- Je ne sais Jade. Je pense qu’il a été marqué par une de ses anciennes petites amies qui s‘est jouée de lui. Et depuis, on a le sentiment qu’il se venge. Tu sais que depuis qu’il est avec toi, il me laisse tranquille. Si tu le quittes, je sens qu’il ne va pas tarder à revenir à la charge.
- Je pense qu’il faut que tu en parles à ta mère. C’est la seule solution sinon il continuera à te faire chanter tout comme il l’a fait avec moi au début.
- C’est compliqué et ce n’est pas si simple à avouer. Je vais y réfléchir.
- Ta mère sait pour nous deux.
- C’est toi qui lui a dit ?
- Non, je crois qu’elle a deviné. C’est ce qu’elle m’a laissé comprendre.
- Pourtant elle ne m’en a jamais parlé. Pas un mot.
- Tu me manques Charlotte.
- Toi aussi Jade mais on n’a pas d’avenir toutes les deux. Enfin, ce n’est pas comme ça que je conçois mon avenir.
- Ah ! Mais moi je t’aime.
- Oui je sais. Moi aussi Jade mais là encore je sens que ça va être compliqué alors autant ne pas se prendre la tête.
- Tu as peut-être raison. Ça va durer encore combien de temps ton virus ?
- Avec un peu de chance, jusqu’à mardi. Je dois subir un autre test pour savoir si je ne suis plus contaminante.
- Je repasse demain pour poser pour ta mère. On pourra se voir après si tu veux.
- Avec plaisir Jade.
- Bonne après-midi ma charlotte. Je t’embrasse.
- Idem Jade et à demain.
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