01-11-2020, 02:13 AM
CHAPITRE 74:
****
Difficile de dormir…
Je n’arrête pas de penser que je vais voir Antoine tout à l’heure pour la dernière fois. J’espère pouvoir le revoir plus tard mais je ne suis pas très optimiste… il va faire sa vie dans sa nouvelle ville et moi la recommencer ici. Je sais que notre couple va durer encore quelques semaines ou même peut-être quelques mois mais à distance cela ne veut pas dire grand-chose… Pourtant je l’aime Antoine je ne veux pas le perdre… mais je suis réaliste.
Mais bon ce n’est pas à moi de décider pour lui ce qu’il doit faire, de plus nous n’avons pas encore l’âge pour faire nos propres choix. Peut-être, je dis bien peut être, que nous allons nous retrouver quand serons majeurs ?
Dans mon petit monde de bisounours nos retrouvailles seraient parfaites à nos 18 ans… Peut-être que je vais le revoir un jour et il qu’il sera alors avec quelqu’un d’autre ?
Je suis malheureusement plus près de croire que nous allons désormais faire notre vie chacun de notre côté et je souhaite le meilleur pour nos deux.
Je regarde le cadran une nouvelle fois… putain 7 heures du matin et j’ai toujours pas fermé l’oeil. Pourquoi ??? Pourquoi… je n’ai pas réussi à dormir de la nuit… et Antoine devrait arriver d’une minute à l’autre. Du moins d’après ce qu’il m’a dit hier.
Je finis par m’endormir après ces longues heures à tourner et retourner mes tristes pensées.
……..
Je sens quelqu’un me donner des caresses appuyées sur le bras. J’ouvre les yeux tranquillement et je vois Antoine au-dessus de moi, il me donne un délicat baiser sur la bouche.
-Antoine : Salut mon amour.
Moi encore dans les vapes…
-Moi : Antoine c’est toi ?
-Antoine : Bien sûr que c’est moi! Qui voudrais-tu qui t’embrasse comme ça?
-Moi : Ha! Désolé mon amour je suis fatigué ça fait à peine une heure que j’ai fermé les yeux.
-Samuel : Hmmm!
Mon cousin vient de se réveiller à cause de nous.
-Moi : Désolé Sam… Mais vu que tu es réveillé est-ce que tu peux aller dans la chambre de mon frère ou aller dans la cuisine j’aimerais être seul avec Antoine pour un petit moment.
-Samuel : D’accord Nico.
Il sort de mon lit en boxer et torse nu… J’étais tellement dans un autre monde que je n’ai même pas remarqué qu’il était comme ça quand je suis rentré dans mon lit que j’ai partagé avec lui cette nuit. Antoine me regarde un peu bizarrement il doit se demander pourquoi il est dans mon lit comme ça. Samuel se rhabille et sort de ma chambre.
-Moi : Je vois ton regard Antoine mais c’est moi qui lui avais dit qu’il pouvait dormir dans mon lit parce que je ne pensais pas me coucher cette nuit. Pour répondre à ta question regarde sur mon bureau, il y a une enveloppe. Elle est pour toi mais je te demande de l’ouvrir seulement quand tu seras dans la voiture. Dans cette lettre j’ai écris plusieurs choses… Des bons moments qu’on a passés ensemble, le début de notre relation, comment je me sens, etc...
-Antoine : D’accord je vais la lire tout a l’heure… Mais pourquoi tu étais couché avec ton cousin ?
-Moi : Tu es jaloux de mon cousin ? Tu ne devrais pas. Je pense seulement à toi en ce moment… Tu sais je pensais passer la nuit à écrire cette lettre et donc pas me coucher mais il m’a fallu moins de temps que je croyais alors je me suis dit que mon lit était bien assez grand pour deux. En plus je ne savais même pas qu’il était dans cette tenue. Il te reste combien de temps avec moi avant de partir ?
-Antoine : Nous avons une heure avant que mes parents viennent me chercher.
Puisque nous avons un peu de temps je dis donc à mon Toinou de venir me retrouver dans mon lit. Je le prends dans mes bras, je l’embrasse passionnément.
-Moi : J’ai peur Antoine…
-Antoine : Moi aussi Nico, je ne sais pas comment va être mon nouveau chez moi, ma nouvelle école… De plus je ne sais pas comment je vais faire, je vais me retrouver loin de toi. On ne sera plus ensemble à l’école, le soir à la maison, les fins de semaine… Toutes les sorties qu’on faisait ensemble vont tellement me manquer. Tous nos amis que je vais quitter, sans même leur annoncer mon départ. Nico… tu ne peux pas savoir à quel point je ne veux absolument pas partir d’ici… Je suis bien ici avec toi. Tout commençait à devenir parfait, on s’était fait accepter par tout le monde à l’école. Maintenant je m’en vais pour l’inconnu une nouvelle fois et j’aime pas du tout ça.
-Moi : C’est vrai… Pour toi tu dois tout recommencer à nouveau. Te refaire accepter, te faire des amis. Une nouvelle fois ça va être dur pour toi mon amour, mais je sais que tu es l’homme le plus fort que je connaisse et tu vas être capable de passer à travers tous les problèmes. Mais moi… Mais moi…
-Antoine : Toi aussi tu es fort Nico.
-Moi : Non Antoine vraiment pas… Avant de te connaitre j’étais quelqu’un de perdu dans un monde trop compliqué pour moi. Je ne savais pas ce que je voulais, je ne savais pas quoi faire… J’avais quelques amis dont une de qui j’étais amoureux mais je manquais de confiance en moi pour lui avouer. Ta rencontre a changé beaucoup de choses, être avec toi me donnait confiance en moi. Tu as fait surgir une force inconnue que j’avais pourtant en moi.
-Antoine : On a tous des ressources qu’on ne soupçonne pas et je suis content d’avoir révélées les tiennes alors!
-moi : Avec toi je me suis rendu compte que quelqu’un pouvait m’aimer tel que je suis et non comme ce que j’essayais d’être. Ta présence m’a fait découvrir un nouveau moi… je dois te dire qu’au début j’ai eu peur de ce nouveau moi. Je voulais qu’il disparaisse mais cette personne ne voulait pas partir, je suis donc devenu celui que je suis maintenant grâce à toi. Maintenant je crois que je suis devenu une meilleure personne. Depuis que je t’ai rencontré je me suis rendu compte que celui que j’étais avant n’était pas nécessairement quelqu’un de bien.
-Antoine : Moi j’ai vite compris que tu étais quelqu’un de bien!
-moi : L’année avant que tu me connaisses je n’aurais pas imaginé que quelqu’un comme toi pourrait me parler. Disons qu’en un an j’ai beaucoup beaucoup changé. Maintenant j’ai peur de redevenir celui que j’étais avant, sans toi… Tu sais Antoine tu es la meilleure personne que j’ai rencontrée de toutes les années scolaires précédentes. Tu es la personne qui m’a fait le plus changer et en bien. Tu vas extrêmement me manquer.
Une fois que j’ai terminé de parler je le regarde dans les yeux, je vois des larmes couler sur ses joues. Il m’ouvre les bras pour que je vienne le rejoindre.
-Antoine : J’ai confiance en toi mon Nico, tu ne deviendras plus ce que tu étais avant, j’en suis sûr. Comme tu dis mon amour tu as changé. Maintenant, tu es devenu plus fort et tu as désormais confiance en toi. Crois-moi tu ne deviendras pas moins fort parce que je ne serai plus avec toi, au contraire… En sortant d’une épreuve nous sommes toujours gagnants. Au début tu vas te sentir mal, même très mal tu ne sauras pas quoi faire. Tu voudras même peut être plus rien faire de ta vie, mais ne te renferme pas sur toi-même. Sors de chez toi, appelle des amis, sors dehors avec ton frère mais surtout ne reste pas seul chez toi avec tes pensées négatives… Crois- moi, rester seul n’est pas ce qu’il te faut. Tu sais quoi Nico? Si tu te sens seul et que tu penses à moi il y a toujours ton téléphone alors n’hésite pas, appelle moi. Si tu veux me voir il y a toujours des applications comme Skype qu’on pourra utiliser. Je n’ai pas l’intention de t’oublier du jour au lendemain moi, nous sommes toujours ensemble même s’il va y avoir plus de 800 kms entre nous.
-Moi : Tu sais où tu déménages ?
-Antoine : Oui mais je ne voulais pas trop te le dire… Je sais que ça fait bizarre mais j’avais peur de voir ta réaction parce que tu as déjà ta meilleure amie qui a déménagé là-bas. Et j’avais peur aussi que tu quittes tout pour me rejoindre.
-Moi : Alors tu vas aussi à Montréal ? Mais c’est une grande ville tu m’avais dit une petite ville.
-Antoine : Ouais je sais, je t’ai menti.
-Moi : Tu sais que j’ai de la famille là-bas! Peut-être que je pourrais me débrouiller pour passer quelque temps là-bas.
-Antoine : C’est bientôt la rentrée tu sais.
-Moi : J’ai une question qui peut te paraitre un peu bizarre. Personnellement je me demande si une relation à distance est possible et toi tu en penses quoi ? … Désolé de te dire ça comme ça.
-Antoine : Je n’ai pas de réponse mais je veux y croire.
Je commence à pleurer et pas qu’un peu…
-Moi : Je t’aime Antoine, tu es la personne que j’aime le plus au monde et je pense que tu le sais je te l’ai dit des dizaines de fois au cours de cette dernière semaine. Tu crois que notre relation peut durer combien de temps à distance ?
-Antoine : Je ne sais pas Nico mais pourquoi pas essayer, je ne me fais pas de faux espoirs je sais que ça ne sera jamais pareil qu’avant, ça c’est vrai, mais se parler etc peut toujours faire du bien.
Moi : Tu as raison mon amour.
Je regarde une nouvelle fois l’heure… Putain c’est déjà l’heure; Antoine devrait partir d’ici quelques minutes… Je sors de mon lit et je m’habille.
-Moi : Il est l’heure Antoine…
Je continue toujours de pleurer.
-Moi : Est-ce que tu veux faire tes adieux à ma famille avant de partir ?
-Antoine : Oui.
Je sens l’émotion d’Antoine qui monte également. Je le suis dans le salon : il commence par mon frère qu’il serre dans ses bras pour lui dire au revoir. Ensuite mes parents, ma mère le serre très fort dans ses bras en lui disant combien elle a aimé le recevoir et échanger avec lui, mon père se contente de lui serrer la main mais je sens qu’il est triste de le voir partir. C’est au tour de mon cousin il le prend également dans ses bras.
Nous sortons maintenant tous les deux de la maison. La voiture des parents d’Antoine est déjà dans la cour… C’est vrai… Maintenant je prends vraiment conscience que ce n’est pas un cauchemar, Antoine va vraiment partir.
Une fois dehors je vois un petit garçon sortir de la voiture et il me saute dans les bras.
-Mathis : Nicolas je vais m’ennuyer de toi.
-Moi : Moi aussi Mathis, prend soin de toi.
Mathis quitte mes bras et retourne dans la voiture, il ne reste maintenant que moi et Antoine. Je prends Antoine dans mes bras.
-Moi : Antoine… Antoine, je vais m’ennuyer de toi. Prends soin de toi mon amour. Ne m’oublie surtout pas…
-Antoine : Ne t’inquiète pas mon amour ça n’arrivera pas. Tu es la première personne que j’aime comme ça. Je vais tellement m’ennuyer de toi moi aussi. Fait attention à toi et souviens toi de tout ce qu’on s’est dit tout à l’heure. Tu es la personne la plus forte que je connaisse donc n’ai pas peur du passé il ne te rattrapera pas. Je t’aime.
-Moi : Merci Antoine… Toi aussi soit fort même si je suis sûr que tu vas l’être. Je t’aime tellement Antoine, mon lit va tellement être vide sans toi et pas seulement mon lit. Tout va être vide sans toi.
Antoine m’embrasse pour la dernière fois, se retourne et marche vers la voiture.
-Moi : Antoine, tu as pris la lettre dans ma chambre ?
-Antoine : Oui elle est là et il me montre sa poche.
-Moi : Je t’aime fais un bon voyage.
-Antoine : Moi aussi je t’aime mon amour.
Je regarde Antoine entrer dans la voiture…
Mes yeux se remplissent de larmes.
Je fais un dernier signe de main pour leur dire au revoir…
Je vois la voiture manœuvrer et prendre la route…
je regarde jusqu’au moment où je ne vois plus la voiture.
Je m’effondre maintenant en pleurs sur les marches de la galerie.
Une question m’obsède, qu’est-ce que je vais faire maintenant ?
***FIN***
****
Difficile de dormir…
Je n’arrête pas de penser que je vais voir Antoine tout à l’heure pour la dernière fois. J’espère pouvoir le revoir plus tard mais je ne suis pas très optimiste… il va faire sa vie dans sa nouvelle ville et moi la recommencer ici. Je sais que notre couple va durer encore quelques semaines ou même peut-être quelques mois mais à distance cela ne veut pas dire grand-chose… Pourtant je l’aime Antoine je ne veux pas le perdre… mais je suis réaliste.
Mais bon ce n’est pas à moi de décider pour lui ce qu’il doit faire, de plus nous n’avons pas encore l’âge pour faire nos propres choix. Peut-être, je dis bien peut être, que nous allons nous retrouver quand serons majeurs ?
Dans mon petit monde de bisounours nos retrouvailles seraient parfaites à nos 18 ans… Peut-être que je vais le revoir un jour et il qu’il sera alors avec quelqu’un d’autre ?
Je suis malheureusement plus près de croire que nous allons désormais faire notre vie chacun de notre côté et je souhaite le meilleur pour nos deux.
Je regarde le cadran une nouvelle fois… putain 7 heures du matin et j’ai toujours pas fermé l’oeil. Pourquoi ??? Pourquoi… je n’ai pas réussi à dormir de la nuit… et Antoine devrait arriver d’une minute à l’autre. Du moins d’après ce qu’il m’a dit hier.
Je finis par m’endormir après ces longues heures à tourner et retourner mes tristes pensées.
……..
Je sens quelqu’un me donner des caresses appuyées sur le bras. J’ouvre les yeux tranquillement et je vois Antoine au-dessus de moi, il me donne un délicat baiser sur la bouche.
-Antoine : Salut mon amour.
Moi encore dans les vapes…
-Moi : Antoine c’est toi ?
-Antoine : Bien sûr que c’est moi! Qui voudrais-tu qui t’embrasse comme ça?
-Moi : Ha! Désolé mon amour je suis fatigué ça fait à peine une heure que j’ai fermé les yeux.
-Samuel : Hmmm!
Mon cousin vient de se réveiller à cause de nous.
-Moi : Désolé Sam… Mais vu que tu es réveillé est-ce que tu peux aller dans la chambre de mon frère ou aller dans la cuisine j’aimerais être seul avec Antoine pour un petit moment.
-Samuel : D’accord Nico.
Il sort de mon lit en boxer et torse nu… J’étais tellement dans un autre monde que je n’ai même pas remarqué qu’il était comme ça quand je suis rentré dans mon lit que j’ai partagé avec lui cette nuit. Antoine me regarde un peu bizarrement il doit se demander pourquoi il est dans mon lit comme ça. Samuel se rhabille et sort de ma chambre.
-Moi : Je vois ton regard Antoine mais c’est moi qui lui avais dit qu’il pouvait dormir dans mon lit parce que je ne pensais pas me coucher cette nuit. Pour répondre à ta question regarde sur mon bureau, il y a une enveloppe. Elle est pour toi mais je te demande de l’ouvrir seulement quand tu seras dans la voiture. Dans cette lettre j’ai écris plusieurs choses… Des bons moments qu’on a passés ensemble, le début de notre relation, comment je me sens, etc...
-Antoine : D’accord je vais la lire tout a l’heure… Mais pourquoi tu étais couché avec ton cousin ?
-Moi : Tu es jaloux de mon cousin ? Tu ne devrais pas. Je pense seulement à toi en ce moment… Tu sais je pensais passer la nuit à écrire cette lettre et donc pas me coucher mais il m’a fallu moins de temps que je croyais alors je me suis dit que mon lit était bien assez grand pour deux. En plus je ne savais même pas qu’il était dans cette tenue. Il te reste combien de temps avec moi avant de partir ?
-Antoine : Nous avons une heure avant que mes parents viennent me chercher.
Puisque nous avons un peu de temps je dis donc à mon Toinou de venir me retrouver dans mon lit. Je le prends dans mes bras, je l’embrasse passionnément.
-Moi : J’ai peur Antoine…
-Antoine : Moi aussi Nico, je ne sais pas comment va être mon nouveau chez moi, ma nouvelle école… De plus je ne sais pas comment je vais faire, je vais me retrouver loin de toi. On ne sera plus ensemble à l’école, le soir à la maison, les fins de semaine… Toutes les sorties qu’on faisait ensemble vont tellement me manquer. Tous nos amis que je vais quitter, sans même leur annoncer mon départ. Nico… tu ne peux pas savoir à quel point je ne veux absolument pas partir d’ici… Je suis bien ici avec toi. Tout commençait à devenir parfait, on s’était fait accepter par tout le monde à l’école. Maintenant je m’en vais pour l’inconnu une nouvelle fois et j’aime pas du tout ça.
-Moi : C’est vrai… Pour toi tu dois tout recommencer à nouveau. Te refaire accepter, te faire des amis. Une nouvelle fois ça va être dur pour toi mon amour, mais je sais que tu es l’homme le plus fort que je connaisse et tu vas être capable de passer à travers tous les problèmes. Mais moi… Mais moi…
-Antoine : Toi aussi tu es fort Nico.
-Moi : Non Antoine vraiment pas… Avant de te connaitre j’étais quelqu’un de perdu dans un monde trop compliqué pour moi. Je ne savais pas ce que je voulais, je ne savais pas quoi faire… J’avais quelques amis dont une de qui j’étais amoureux mais je manquais de confiance en moi pour lui avouer. Ta rencontre a changé beaucoup de choses, être avec toi me donnait confiance en moi. Tu as fait surgir une force inconnue que j’avais pourtant en moi.
-Antoine : On a tous des ressources qu’on ne soupçonne pas et je suis content d’avoir révélées les tiennes alors!
-moi : Avec toi je me suis rendu compte que quelqu’un pouvait m’aimer tel que je suis et non comme ce que j’essayais d’être. Ta présence m’a fait découvrir un nouveau moi… je dois te dire qu’au début j’ai eu peur de ce nouveau moi. Je voulais qu’il disparaisse mais cette personne ne voulait pas partir, je suis donc devenu celui que je suis maintenant grâce à toi. Maintenant je crois que je suis devenu une meilleure personne. Depuis que je t’ai rencontré je me suis rendu compte que celui que j’étais avant n’était pas nécessairement quelqu’un de bien.
-Antoine : Moi j’ai vite compris que tu étais quelqu’un de bien!
-moi : L’année avant que tu me connaisses je n’aurais pas imaginé que quelqu’un comme toi pourrait me parler. Disons qu’en un an j’ai beaucoup beaucoup changé. Maintenant j’ai peur de redevenir celui que j’étais avant, sans toi… Tu sais Antoine tu es la meilleure personne que j’ai rencontrée de toutes les années scolaires précédentes. Tu es la personne qui m’a fait le plus changer et en bien. Tu vas extrêmement me manquer.
Une fois que j’ai terminé de parler je le regarde dans les yeux, je vois des larmes couler sur ses joues. Il m’ouvre les bras pour que je vienne le rejoindre.
-Antoine : J’ai confiance en toi mon Nico, tu ne deviendras plus ce que tu étais avant, j’en suis sûr. Comme tu dis mon amour tu as changé. Maintenant, tu es devenu plus fort et tu as désormais confiance en toi. Crois-moi tu ne deviendras pas moins fort parce que je ne serai plus avec toi, au contraire… En sortant d’une épreuve nous sommes toujours gagnants. Au début tu vas te sentir mal, même très mal tu ne sauras pas quoi faire. Tu voudras même peut être plus rien faire de ta vie, mais ne te renferme pas sur toi-même. Sors de chez toi, appelle des amis, sors dehors avec ton frère mais surtout ne reste pas seul chez toi avec tes pensées négatives… Crois- moi, rester seul n’est pas ce qu’il te faut. Tu sais quoi Nico? Si tu te sens seul et que tu penses à moi il y a toujours ton téléphone alors n’hésite pas, appelle moi. Si tu veux me voir il y a toujours des applications comme Skype qu’on pourra utiliser. Je n’ai pas l’intention de t’oublier du jour au lendemain moi, nous sommes toujours ensemble même s’il va y avoir plus de 800 kms entre nous.
-Moi : Tu sais où tu déménages ?
-Antoine : Oui mais je ne voulais pas trop te le dire… Je sais que ça fait bizarre mais j’avais peur de voir ta réaction parce que tu as déjà ta meilleure amie qui a déménagé là-bas. Et j’avais peur aussi que tu quittes tout pour me rejoindre.
-Moi : Alors tu vas aussi à Montréal ? Mais c’est une grande ville tu m’avais dit une petite ville.
-Antoine : Ouais je sais, je t’ai menti.
-Moi : Tu sais que j’ai de la famille là-bas! Peut-être que je pourrais me débrouiller pour passer quelque temps là-bas.
-Antoine : C’est bientôt la rentrée tu sais.
-Moi : J’ai une question qui peut te paraitre un peu bizarre. Personnellement je me demande si une relation à distance est possible et toi tu en penses quoi ? … Désolé de te dire ça comme ça.
-Antoine : Je n’ai pas de réponse mais je veux y croire.
Je commence à pleurer et pas qu’un peu…
-Moi : Je t’aime Antoine, tu es la personne que j’aime le plus au monde et je pense que tu le sais je te l’ai dit des dizaines de fois au cours de cette dernière semaine. Tu crois que notre relation peut durer combien de temps à distance ?
-Antoine : Je ne sais pas Nico mais pourquoi pas essayer, je ne me fais pas de faux espoirs je sais que ça ne sera jamais pareil qu’avant, ça c’est vrai, mais se parler etc peut toujours faire du bien.
Moi : Tu as raison mon amour.
Je regarde une nouvelle fois l’heure… Putain c’est déjà l’heure; Antoine devrait partir d’ici quelques minutes… Je sors de mon lit et je m’habille.
-Moi : Il est l’heure Antoine…
Je continue toujours de pleurer.
-Moi : Est-ce que tu veux faire tes adieux à ma famille avant de partir ?
-Antoine : Oui.
Je sens l’émotion d’Antoine qui monte également. Je le suis dans le salon : il commence par mon frère qu’il serre dans ses bras pour lui dire au revoir. Ensuite mes parents, ma mère le serre très fort dans ses bras en lui disant combien elle a aimé le recevoir et échanger avec lui, mon père se contente de lui serrer la main mais je sens qu’il est triste de le voir partir. C’est au tour de mon cousin il le prend également dans ses bras.
Nous sortons maintenant tous les deux de la maison. La voiture des parents d’Antoine est déjà dans la cour… C’est vrai… Maintenant je prends vraiment conscience que ce n’est pas un cauchemar, Antoine va vraiment partir.
Une fois dehors je vois un petit garçon sortir de la voiture et il me saute dans les bras.
-Mathis : Nicolas je vais m’ennuyer de toi.
-Moi : Moi aussi Mathis, prend soin de toi.
Mathis quitte mes bras et retourne dans la voiture, il ne reste maintenant que moi et Antoine. Je prends Antoine dans mes bras.
-Moi : Antoine… Antoine, je vais m’ennuyer de toi. Prends soin de toi mon amour. Ne m’oublie surtout pas…
-Antoine : Ne t’inquiète pas mon amour ça n’arrivera pas. Tu es la première personne que j’aime comme ça. Je vais tellement m’ennuyer de toi moi aussi. Fait attention à toi et souviens toi de tout ce qu’on s’est dit tout à l’heure. Tu es la personne la plus forte que je connaisse donc n’ai pas peur du passé il ne te rattrapera pas. Je t’aime.
-Moi : Merci Antoine… Toi aussi soit fort même si je suis sûr que tu vas l’être. Je t’aime tellement Antoine, mon lit va tellement être vide sans toi et pas seulement mon lit. Tout va être vide sans toi.
Antoine m’embrasse pour la dernière fois, se retourne et marche vers la voiture.
-Moi : Antoine, tu as pris la lettre dans ma chambre ?
-Antoine : Oui elle est là et il me montre sa poche.
-Moi : Je t’aime fais un bon voyage.
-Antoine : Moi aussi je t’aime mon amour.
Je regarde Antoine entrer dans la voiture…
Mes yeux se remplissent de larmes.
Je fais un dernier signe de main pour leur dire au revoir…
Je vois la voiture manœuvrer et prendre la route…
je regarde jusqu’au moment où je ne vois plus la voiture.
Je m’effondre maintenant en pleurs sur les marches de la galerie.
Une question m’obsède, qu’est-ce que je vais faire maintenant ?
***FIN***