01-11-2020, 02:12 AM
CHAPITRE 73 :
****
Seul dans l’obscurité je me mets à pleurer une nouvelle fois… Plus de dix fois aujourd’hui j’ai pleuré mais c’est plus fort que moi. N’importe qui dans ma situation ferait pareil, j’en suis sûr…
Je marche, accablé par ma peine, et je pense à ce que je voudrais mettre dans cette lettre. Cette lettre que je veux lui écrire ce soir pour lui remettre demain. Cette lettre qui est la plus importante de ma vie.
Je sais… je suis plutôt vieux jeux, une lettre ! mais qui écrit encore des lettres de nos jours ? Mais je sais que si je n’écris pas cette lettre je vais oublier de dire des choses à Antoine avant son départ ce qui va me rendre triste plus tard. Mais avec cette lettre je suis pratiquement sûr de ne rien oublier et je vais aussi pouvoir dire tout ce que je ne serais pas capable dire de vive voix.
Au loin je vois ma maison je m’en rapproche de plus en plus, je regarde l’heure sur mon téléphone il est 22h30 l’heure du départ de mon Antoine se rapproche. Sous le porche de la maison je m’efforce d’essuyer mes larmes pour que personne ne les voit mais mes yeux rouges vont sans doute me trahir. Je rentre dans la maison, mon père et ma mère sont dans le salon.
-Maman : Bonsoir fiston, tu ne devais pas dormir pas chez Antoine ?
Je lui réponds non tout en montant les escaliers pour aller dans ma chambre. Je passe devant la chambre de mon frère, je jette un coup d’œil pour voir ce qu’il fait. Il est avec mon cousin et ils se parlent. Je ne m’arrête pas, je rentre dans ma chambre et je referme la porte derrière moi. Je m’installe ensuite derrière mon bureau, allume ma lampe de chevet et sort des feuilles de papier. Je suis prêt, c’est le moment, je dois lui écrire mes adieux et je suis tellement mal. Et voilà qu’avant de commencer je me remets une nouvelle fois à pleurer.
Toc toc toc…
-Moi : Entre.
Mon frère et mon cousin entrent dans la chambre, ils sont surpris quand ils me voient dans cet état.
-Olivier : Pourquoi tu es dans cet état Nico.
-Moi : Antoine part demain, ses parents ont avancé leur départ… Je ne suis pas prêt, je… je ne veux pas qu’ils partent. Je ne peux rien faire dans tout ça… Je me sens complètement anéanti par cette situation et tellement impuissant. Je ne sais plus quoi faire Oli… Je ne veux pas le voir partir.
-Olivier : Il n’était pas supposé rester encore 10 jours ? S’il part demain pourquoi tu n’es pas avec lui en ce moment?
-Moi : Oui mais ses parents ont décidé de partir plus tôt pour commencer à bien s’installer dans leur nouveau logement etc. Je sais Oli ça peut paraître bizarre mais je devais absolument revenir ici…Premièrement j’avais besoin de temps pour moi… A chaque fois que je croisais son regard aujourd’hui ça me faisait mal, je me disais à chaque fois que je rêverais plus bientôt. Et puis je voulais écrire quelque chose à Antoine avant qu’il parte et avec des mots je veux tout lui dire, je ne veux rien oublier. Je sais que quand je vais le voir demain je n’arriverais pas à parler tellement j’aurais la gorge serrée mais au moins dans cette lettre tout sera écrit.
-Olivier : Je comprends ce que tu veux dire même si je n’ai jamais vécu cette situation. Si tu as besoin de quelqu’un pour te réconforter je suis là. Je suis là pour écouter tout ce que tu veux. Si tu as besoin de quelqu’un pour dormir avec toi je suis là aussi comme la dernière fois. N’hésite pas à venir me voir.
-Samuel : Je suis là aussi Nico si des fois tu as besoin d’une présence. Est-ce que tu veux rester seul dans ta chambre cette nuit ?
-Moi : Non tu peux rester dormir dans ma chambre et même dans mon lit je ne pense pas dormir cette nuit je n’y arriverai sûrement pas. Par contre il risque d’y avoir un peu de lumière avec la lampe allumée. Un peu de compagnie va me faire du bien même si tu dors .
-Olivier : Tu es sûr Nico ? Il peut venir dormir dans ma chambre sinon.
-Moi : Non c’est bon il peut rester ici. C’est à toi de décider maintenant Sam.
-Samuel : Je vais rester dans la chambre de Nico.
-Olivier : Bon frérot nous allons te laisser tout seul, Sam va revenir tout à l’heure quand il voudra se coucher.
Ils sortent tous les deux de ma chambre, je me retourne face à mes feuilles blanches. Je prends un crayon , il est maintenant temps d’écrire cette lettre si importante que je vais remettre à la personne que j’aime . Mon Antoine que j’aime depuis pratiquement un an.
****
A la personne que j’aime, A toi mon Antoine chéri,
Antoine… Antoine tu es la personne que j’ai le plus aimé dans ce monde. Je ne sais pas comment notre histoire va se poursuivre mais je ne vais pas me faire de faux espoir, en me disant que je vais te retrouver d’ici deux ans, à notre majorité. Ça serait tellement bien mais je suis très lucide et je sais que vivre une relation à distance n’est vraiment pas facile.
Avant de te rencontrer j’étais un peu perdu je ne savais pas trop ce que je voulais. J’avais perdu la plupart de mes supposés amis, je ressentais quelque chose pour quelqu’un mais ,comme tu le sais, pour moi c’était un amour impossible.
J’avais peur du fait que je ne connaissais personne dans cette classe, le premier jour d’école était pour moi le début d’un nouveau cauchemar. Mais en fin de compte ce premier jour de cours fut le début d’une magnifique histoire.
Je ne sais pas comment tu m’avais perçu la première fois que tu m’as vu mais moi mon regard s’est tout suite tourné vers toi. Quand tu t’es présenté devant la classe je t’ai tellement trouvé mignon ! Et j’étais vraiment fâché quand les autres se sont moqués de ton accent que je trouvais carrément craquant. Après toi ce fut à mon tour de me présenter et tout le monde sait comment cela s’est passé. Ce croche pied, cette chute, puis je me suis précipité aux toilettes… et tu es venu m’y retrouver pour m’aider ; j’étais vraiment content que ça soit toi qui vienne même si je ne te connaissais pas du tout. Je me sentais déjà bien en ta présence. Tu me disais que tu allais régler le compte à Alex, ce qui m’a fait vraiment plaisir. Une fois la porte des toilettes ouverte, je me suis directement collé à toi, j’avais besoin de réconfort … ce moment a déclenché quelque chose en moi. Avec cette proximité mon cœur battait la chamade, je ne savais pas pourquoi.
Une fois réconforté tu m’as laissé avec Sébastien, le surveillant que je ne connaissais pas mais je lui ai parlé de ce garçon qui est venu me consoler. Je lui ai expliqué ce que je ressentais quand j’étais collé à lui ou même quand j’ai entendu sa voix. Ce garçon c’était toi, bien sûr. Séb m’a dit de t’en parler et que cela pouvait pouvait ressembler à de l’amour… Mais à ce moment je ne voulais pas le croire. J’ai décidé alors de t’éviter pour t’oublier je ne voulais vraiment pas sortir avec un garçon. Mais malgré tous mes efforts pour t’éviter il y avait toujours quelque chose qui nous réunissait comme ce cours de science où tu t’es rendu compte de mes efforts pour ne pas te croiser. Nous avons commencé à parler d’un certain sujet auquel je n’avais jamais été confronté et cela m’a fait beaucoup, beaucoup réfléchir ! Quelque chose en moi se réveillait et j’avais peur de mes réactions…
Le premier cours de sport que nous avons eu ensemble, je dois t’avouer que je suis un peu gêné de dire ça Haha. J’ai regardé tout ton corps je ne pouvais pas m’en empêcher, je pensais à des choses un peu étonnantes en te regardant. C’est aussi lors de ce cours que j’ai pris mon courage à deux mains et je t’ai avoué mes sentiments. C’est aussi le moment que tu m’as confié que ce que je ressentais pour toi était réciproque et qu’on s’est alors échangé notre premier baiser, mais il y avait un mais... tu avais besoin de temps pour te remettre de tes anciens problèmes. Tu sais que ce que tu m’avais demandé ce jour-là m’avait un peu troublé… je ressentais quelque chose de puissant pour toi mais tu me demandais de cacher tout ça pour le moment… mais pour toi j’étais prêt à tout.
Je me souviens du jour où tu t’es battu contre Alex parce qu’il m’avait mal parlé, ce jour-là tu m’as fait un peu peur, tu ne t’arrêtais plus de le frapper. J’ai été obligé de te sauter dessus pour te séparer de lui. Pendant cette journée je t’ai également invité à passer la fin de semaine chez moi pour la première fois. Pendant cette fin de semaine magnifique il y a eu beaucoup de premières fois. La première fois qu’on s’est vus nus, la première fois qu’on a dormis tous les deux dans le même lit. Te sentir aussi prêt de moi m’a comblé de bonheur, pour la première fois de ma vie je dormais avec une personne que j’aimais et c’était fabuleux.
Pendant cette fin de semaine tu t’es également jeté sur moi pendant une partie de strip poker un peu arrosée et cela devant mon frère. Je ne sais pas comment tu te sens par rapport à ce moment qui est maintenant loin mais moi je me souviens du regard que tu m’as jeté une fois que tu as repris conscience, tu avais l’air fâché après toi… Pour moi c’était un soulagement et le bon moment pour dire à mon frère que j’étais en couple avec toi.
Il s’est passé tellement de choses incroyables en un an vécu ensemble mon amour mais également des moments plus sombres comme quand tu t’es fait tabasser par les amis d’Alex… C’est également le même jour que j’ai perdu Noémie pendant un moment et que j’ai eu des problèmes avec mon père… C’est également pendant cette semaine que tu étais à l’hôpital que je me suis fait pratiquement violer par l’infirmier… Mais bon cette lettre n’est pas là pour se remémorer des mauvais souvenirs, je veux simplement me remémorer le début de notre relation, des bon souvenirs, des supers moments, des moments inoubliables qu’on a passés ensemble.
A ta sortie d’hôpital ce fut nos premières expériences, pour moi c’était vraiment la toute première, on ressentait mon manque d’expérience mais tu m’a mis tout suite en confiance. Je t’ai fait un massage, ensuite je t’ai complètement déshabillé, pris ton sexe en main, je l’ai caressé et délicatement masturbé. Je l’ai ensuite pris en bouche… pour tout avouer cela m’a parut vraiment bizarre et je n’étais pas sûr d’aimer sucer quelqu’un mais avec le temps je me suis habitué et te faire plaisir me faisait également prendre du plaisir. Ensuite tu as fait la même chose avec moi, putain mon chéri c’était une sensation fabuleuse. Déjà se faire branler par quelqu’un d’autre que soi-même c’est génial mais se faire sucer hum… c’était fabuleux. Surtout par la personne qui t’aime et que tu aimes.
Nous avons vécu plusieurs très bons moments comme d’autres moins bons. Nous avons également eu quelques petites, mais brèves, séparations dans notre couple, mais tous ces moments nous ont rendu plus forts. Après tout ce qu’on a traversé j’espère que tu ne m’oublieras pas.
Tout ça pour te dire que tu as été la personne la plus formidable que j’ai rencontrée dans ma vie. Ta présence m’a tellement fait du bien, elle m’a fait comprendre que dans cette vie on peut vivre le bonheur même quand on se sent différent. Sans toi je ne sais pas ce que je serais aujourd’hui. Tu m’as fait découvrir plusieurs choses qui vont maintenant être importantes dans ma vie. Tu m’as fait ouvrir les yeux sur un nouveau monde qui est maintenant à ma disposition. Grâce a tout ce qu’on a vécu ma famille et moi sommes maintenant plus soudés que jamais. Tu ne peux tout simplement pas savoir tout ce que tu as apporté à ma vie. Ta présence va me manquer, tu vas me manquer. Ton départ va faire un vide énorme en moi, je ne sais vraiment pas ce que je vais faire sans toi. Pendant un an tu as été la personne qui comptait le plus à mes yeux et vivre sans toi à mes côtés va être quelque chose de difficile et peut-être insurmontable. Mais je peux te promettre une chose, c’est que chaque jour sans toi je vais m’efforcer de rester fort en pensant à toit et que je vais faire tout mon possible pour rester la personne que je suis maintenant.
Toinou, j’espère rester en contact avec toi encore longtemps. Je te souhaite bon courage dans ton nouveau chez toi. Bonne chance dans tout ce que tu vas entreprendre. Je souhaite te revoir.
Je ne t’oublierai jamais.
Je t’aime Nicolas.
****
Je regarde mon cadran, 5h du mat… Putain ça m’a pris du temps écrire cette lettre. Je regarde également autour de moi et je vois Samuel couché dans mon lit ; je ne me suis même pas rendu compte de son retour dans ma chambre. Maintenant il faut que je me repose moi aussi, je décide de mettre un pyjama et de m’installer également dans mon lit sans réveiller mon cousin. Mon lit est bien assez grand pour nous deux. Plus que trois ou quatre heures avant l’arrivée d’Antoine.
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Seul dans l’obscurité je me mets à pleurer une nouvelle fois… Plus de dix fois aujourd’hui j’ai pleuré mais c’est plus fort que moi. N’importe qui dans ma situation ferait pareil, j’en suis sûr…
Je marche, accablé par ma peine, et je pense à ce que je voudrais mettre dans cette lettre. Cette lettre que je veux lui écrire ce soir pour lui remettre demain. Cette lettre qui est la plus importante de ma vie.
Je sais… je suis plutôt vieux jeux, une lettre ! mais qui écrit encore des lettres de nos jours ? Mais je sais que si je n’écris pas cette lettre je vais oublier de dire des choses à Antoine avant son départ ce qui va me rendre triste plus tard. Mais avec cette lettre je suis pratiquement sûr de ne rien oublier et je vais aussi pouvoir dire tout ce que je ne serais pas capable dire de vive voix.
Au loin je vois ma maison je m’en rapproche de plus en plus, je regarde l’heure sur mon téléphone il est 22h30 l’heure du départ de mon Antoine se rapproche. Sous le porche de la maison je m’efforce d’essuyer mes larmes pour que personne ne les voit mais mes yeux rouges vont sans doute me trahir. Je rentre dans la maison, mon père et ma mère sont dans le salon.
-Maman : Bonsoir fiston, tu ne devais pas dormir pas chez Antoine ?
Je lui réponds non tout en montant les escaliers pour aller dans ma chambre. Je passe devant la chambre de mon frère, je jette un coup d’œil pour voir ce qu’il fait. Il est avec mon cousin et ils se parlent. Je ne m’arrête pas, je rentre dans ma chambre et je referme la porte derrière moi. Je m’installe ensuite derrière mon bureau, allume ma lampe de chevet et sort des feuilles de papier. Je suis prêt, c’est le moment, je dois lui écrire mes adieux et je suis tellement mal. Et voilà qu’avant de commencer je me remets une nouvelle fois à pleurer.
Toc toc toc…
-Moi : Entre.
Mon frère et mon cousin entrent dans la chambre, ils sont surpris quand ils me voient dans cet état.
-Olivier : Pourquoi tu es dans cet état Nico.
-Moi : Antoine part demain, ses parents ont avancé leur départ… Je ne suis pas prêt, je… je ne veux pas qu’ils partent. Je ne peux rien faire dans tout ça… Je me sens complètement anéanti par cette situation et tellement impuissant. Je ne sais plus quoi faire Oli… Je ne veux pas le voir partir.
-Olivier : Il n’était pas supposé rester encore 10 jours ? S’il part demain pourquoi tu n’es pas avec lui en ce moment?
-Moi : Oui mais ses parents ont décidé de partir plus tôt pour commencer à bien s’installer dans leur nouveau logement etc. Je sais Oli ça peut paraître bizarre mais je devais absolument revenir ici…Premièrement j’avais besoin de temps pour moi… A chaque fois que je croisais son regard aujourd’hui ça me faisait mal, je me disais à chaque fois que je rêverais plus bientôt. Et puis je voulais écrire quelque chose à Antoine avant qu’il parte et avec des mots je veux tout lui dire, je ne veux rien oublier. Je sais que quand je vais le voir demain je n’arriverais pas à parler tellement j’aurais la gorge serrée mais au moins dans cette lettre tout sera écrit.
-Olivier : Je comprends ce que tu veux dire même si je n’ai jamais vécu cette situation. Si tu as besoin de quelqu’un pour te réconforter je suis là. Je suis là pour écouter tout ce que tu veux. Si tu as besoin de quelqu’un pour dormir avec toi je suis là aussi comme la dernière fois. N’hésite pas à venir me voir.
-Samuel : Je suis là aussi Nico si des fois tu as besoin d’une présence. Est-ce que tu veux rester seul dans ta chambre cette nuit ?
-Moi : Non tu peux rester dormir dans ma chambre et même dans mon lit je ne pense pas dormir cette nuit je n’y arriverai sûrement pas. Par contre il risque d’y avoir un peu de lumière avec la lampe allumée. Un peu de compagnie va me faire du bien même si tu dors .
-Olivier : Tu es sûr Nico ? Il peut venir dormir dans ma chambre sinon.
-Moi : Non c’est bon il peut rester ici. C’est à toi de décider maintenant Sam.
-Samuel : Je vais rester dans la chambre de Nico.
-Olivier : Bon frérot nous allons te laisser tout seul, Sam va revenir tout à l’heure quand il voudra se coucher.
Ils sortent tous les deux de ma chambre, je me retourne face à mes feuilles blanches. Je prends un crayon , il est maintenant temps d’écrire cette lettre si importante que je vais remettre à la personne que j’aime . Mon Antoine que j’aime depuis pratiquement un an.
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A la personne que j’aime, A toi mon Antoine chéri,
Antoine… Antoine tu es la personne que j’ai le plus aimé dans ce monde. Je ne sais pas comment notre histoire va se poursuivre mais je ne vais pas me faire de faux espoir, en me disant que je vais te retrouver d’ici deux ans, à notre majorité. Ça serait tellement bien mais je suis très lucide et je sais que vivre une relation à distance n’est vraiment pas facile.
Avant de te rencontrer j’étais un peu perdu je ne savais pas trop ce que je voulais. J’avais perdu la plupart de mes supposés amis, je ressentais quelque chose pour quelqu’un mais ,comme tu le sais, pour moi c’était un amour impossible.
J’avais peur du fait que je ne connaissais personne dans cette classe, le premier jour d’école était pour moi le début d’un nouveau cauchemar. Mais en fin de compte ce premier jour de cours fut le début d’une magnifique histoire.
Je ne sais pas comment tu m’avais perçu la première fois que tu m’as vu mais moi mon regard s’est tout suite tourné vers toi. Quand tu t’es présenté devant la classe je t’ai tellement trouvé mignon ! Et j’étais vraiment fâché quand les autres se sont moqués de ton accent que je trouvais carrément craquant. Après toi ce fut à mon tour de me présenter et tout le monde sait comment cela s’est passé. Ce croche pied, cette chute, puis je me suis précipité aux toilettes… et tu es venu m’y retrouver pour m’aider ; j’étais vraiment content que ça soit toi qui vienne même si je ne te connaissais pas du tout. Je me sentais déjà bien en ta présence. Tu me disais que tu allais régler le compte à Alex, ce qui m’a fait vraiment plaisir. Une fois la porte des toilettes ouverte, je me suis directement collé à toi, j’avais besoin de réconfort … ce moment a déclenché quelque chose en moi. Avec cette proximité mon cœur battait la chamade, je ne savais pas pourquoi.
Une fois réconforté tu m’as laissé avec Sébastien, le surveillant que je ne connaissais pas mais je lui ai parlé de ce garçon qui est venu me consoler. Je lui ai expliqué ce que je ressentais quand j’étais collé à lui ou même quand j’ai entendu sa voix. Ce garçon c’était toi, bien sûr. Séb m’a dit de t’en parler et que cela pouvait pouvait ressembler à de l’amour… Mais à ce moment je ne voulais pas le croire. J’ai décidé alors de t’éviter pour t’oublier je ne voulais vraiment pas sortir avec un garçon. Mais malgré tous mes efforts pour t’éviter il y avait toujours quelque chose qui nous réunissait comme ce cours de science où tu t’es rendu compte de mes efforts pour ne pas te croiser. Nous avons commencé à parler d’un certain sujet auquel je n’avais jamais été confronté et cela m’a fait beaucoup, beaucoup réfléchir ! Quelque chose en moi se réveillait et j’avais peur de mes réactions…
Le premier cours de sport que nous avons eu ensemble, je dois t’avouer que je suis un peu gêné de dire ça Haha. J’ai regardé tout ton corps je ne pouvais pas m’en empêcher, je pensais à des choses un peu étonnantes en te regardant. C’est aussi lors de ce cours que j’ai pris mon courage à deux mains et je t’ai avoué mes sentiments. C’est aussi le moment que tu m’as confié que ce que je ressentais pour toi était réciproque et qu’on s’est alors échangé notre premier baiser, mais il y avait un mais... tu avais besoin de temps pour te remettre de tes anciens problèmes. Tu sais que ce que tu m’avais demandé ce jour-là m’avait un peu troublé… je ressentais quelque chose de puissant pour toi mais tu me demandais de cacher tout ça pour le moment… mais pour toi j’étais prêt à tout.
Je me souviens du jour où tu t’es battu contre Alex parce qu’il m’avait mal parlé, ce jour-là tu m’as fait un peu peur, tu ne t’arrêtais plus de le frapper. J’ai été obligé de te sauter dessus pour te séparer de lui. Pendant cette journée je t’ai également invité à passer la fin de semaine chez moi pour la première fois. Pendant cette fin de semaine magnifique il y a eu beaucoup de premières fois. La première fois qu’on s’est vus nus, la première fois qu’on a dormis tous les deux dans le même lit. Te sentir aussi prêt de moi m’a comblé de bonheur, pour la première fois de ma vie je dormais avec une personne que j’aimais et c’était fabuleux.
Pendant cette fin de semaine tu t’es également jeté sur moi pendant une partie de strip poker un peu arrosée et cela devant mon frère. Je ne sais pas comment tu te sens par rapport à ce moment qui est maintenant loin mais moi je me souviens du regard que tu m’as jeté une fois que tu as repris conscience, tu avais l’air fâché après toi… Pour moi c’était un soulagement et le bon moment pour dire à mon frère que j’étais en couple avec toi.
Il s’est passé tellement de choses incroyables en un an vécu ensemble mon amour mais également des moments plus sombres comme quand tu t’es fait tabasser par les amis d’Alex… C’est également le même jour que j’ai perdu Noémie pendant un moment et que j’ai eu des problèmes avec mon père… C’est également pendant cette semaine que tu étais à l’hôpital que je me suis fait pratiquement violer par l’infirmier… Mais bon cette lettre n’est pas là pour se remémorer des mauvais souvenirs, je veux simplement me remémorer le début de notre relation, des bon souvenirs, des supers moments, des moments inoubliables qu’on a passés ensemble.
A ta sortie d’hôpital ce fut nos premières expériences, pour moi c’était vraiment la toute première, on ressentait mon manque d’expérience mais tu m’a mis tout suite en confiance. Je t’ai fait un massage, ensuite je t’ai complètement déshabillé, pris ton sexe en main, je l’ai caressé et délicatement masturbé. Je l’ai ensuite pris en bouche… pour tout avouer cela m’a parut vraiment bizarre et je n’étais pas sûr d’aimer sucer quelqu’un mais avec le temps je me suis habitué et te faire plaisir me faisait également prendre du plaisir. Ensuite tu as fait la même chose avec moi, putain mon chéri c’était une sensation fabuleuse. Déjà se faire branler par quelqu’un d’autre que soi-même c’est génial mais se faire sucer hum… c’était fabuleux. Surtout par la personne qui t’aime et que tu aimes.
Nous avons vécu plusieurs très bons moments comme d’autres moins bons. Nous avons également eu quelques petites, mais brèves, séparations dans notre couple, mais tous ces moments nous ont rendu plus forts. Après tout ce qu’on a traversé j’espère que tu ne m’oublieras pas.
Tout ça pour te dire que tu as été la personne la plus formidable que j’ai rencontrée dans ma vie. Ta présence m’a tellement fait du bien, elle m’a fait comprendre que dans cette vie on peut vivre le bonheur même quand on se sent différent. Sans toi je ne sais pas ce que je serais aujourd’hui. Tu m’as fait découvrir plusieurs choses qui vont maintenant être importantes dans ma vie. Tu m’as fait ouvrir les yeux sur un nouveau monde qui est maintenant à ma disposition. Grâce a tout ce qu’on a vécu ma famille et moi sommes maintenant plus soudés que jamais. Tu ne peux tout simplement pas savoir tout ce que tu as apporté à ma vie. Ta présence va me manquer, tu vas me manquer. Ton départ va faire un vide énorme en moi, je ne sais vraiment pas ce que je vais faire sans toi. Pendant un an tu as été la personne qui comptait le plus à mes yeux et vivre sans toi à mes côtés va être quelque chose de difficile et peut-être insurmontable. Mais je peux te promettre une chose, c’est que chaque jour sans toi je vais m’efforcer de rester fort en pensant à toit et que je vais faire tout mon possible pour rester la personne que je suis maintenant.
Toinou, j’espère rester en contact avec toi encore longtemps. Je te souhaite bon courage dans ton nouveau chez toi. Bonne chance dans tout ce que tu vas entreprendre. Je souhaite te revoir.
Je ne t’oublierai jamais.
Je t’aime Nicolas.
****
Je regarde mon cadran, 5h du mat… Putain ça m’a pris du temps écrire cette lettre. Je regarde également autour de moi et je vois Samuel couché dans mon lit ; je ne me suis même pas rendu compte de son retour dans ma chambre. Maintenant il faut que je me repose moi aussi, je décide de mettre un pyjama et de m’installer également dans mon lit sans réveiller mon cousin. Mon lit est bien assez grand pour nous deux. Plus que trois ou quatre heures avant l’arrivée d’Antoine.