01-11-2020, 02:11 AM
CHAPITRE 72:
Nouveau levé de soleil, nouveau jour.
Aujourd’hui je me retrouve nu dans le lit de mon chéri… qu’est qui c’est passé hier ? Rien. Nous sommes simplement restés éveillés dans le lit évoquant la conversation que nous avons eu avec Séb durant l’après-midi. Également nous sommes restés longtemps pensifs dans le lit, proches l’un de l’autre, sans nous parler. Je me demande vraiment ce que nous allons devenir, déjà que je trouve que nous nous éloignons de plus en plus même si depuis quelques jours on se retrouve plus souvent ensemble.
Antoine se retourne vers moi les yeux grands ouverts et me prend dans ses bras… Bizarre …mais finalement normal moi qui disait qu’on s’éloignait.
-Antoine : Bon matin mon amour comment ça va ?
-Moi : On peut dire que je vais bien, du moins j’ai bien dormi.
-Antoine : Pareil pour moi. On fait quoi aujourd’hui ?
-Moi : Hmm… On pourrait…
-Mère d’Antoine : Les enfants venez nous devons vous parler.
Je n’ai pas eu le temps de terminer ma phrase que la mère d’Antoine nous appelle. Nous décidons donc de nous habiller et d’aller retrouver le reste de la famille dans le salon. Une fois arrivés dans la pièce je remarque que les parents de mon amour ont un regard triste. Je m’attendais au pire et c’est bien ce qui est arrive.
-Mère d’Antoine : Bon matin les enfants, j’ai une mauvaise nouvelle à vous annoncer… Le patron de papa a appelé aujourd’hui et il attend votre père plus tôt ; en fin de compte nous devons terminer nos cartons de déménagement aujourd’hui et nous partons demain après-midi. Les autres meubles vont être transportés au cours de la semaine par des déménageurs.
Mes yeux se remplissent de larmes immédiatement… putain… pourquoi si vite… Je ne veux pas que tout le monde me voie pleurer je vais donc rapidement vers la porte pour sortir à l’extérieur. De là où je suis j’entends Antoine crier après ses parents.
-Antoine : Pourquoi si vite ?… c’était pas supposé être dans 8 jours… Je voulais passer plus de moments avec Nico avant de partir.
Et il continue à parler et à manifester sa tristesse mêlée de colère
sans laisser ses parents parler. Une fois son monologue achevé j’entends la porte s’ouvrir derrière moi. Je regarde qui se trouve derrière moi.
-Moi : Ant…Antoine.
Le seul mot qui est capable sortir de ma bouche. Je suis en pleurs je ne peux plus m’arrêter. Je ne pensais pas qu’être si proche du départ de la personne que j’aime le plus au monde pourrait faire aussi mal.
Il se rapproche de moi et me prend dans ses bras.
-Antoine : Nico, mon amour je sais ce que tu ressens en ce moment.
Il prend une pause, c’est à ce moment que je sens que mon chandail devient de plus en plus mouillé. Je décide donc de m’écarter de mon chéri et je remarque qu’il pleure, silencieusement. J’essuie ses larmes avec ma main.
Antoine prend une grande respiration.
-Antoine : Savoir que je pars demain… me fait mal il y a tellement de choses que j’aurais aimé faire avec toi. J’aurais aimé terminer le secondaire avec toi. Déménager ensemble, vivre ensemble, pouvoir faire ce que nous voulons. Avoir l’âge de choisir pour rester ici avec toi, mais en ce moment je ne peux pas. Je ne veux pas qu’on nous sépare, mais pour le moment je dois suivre mes parents.
-Moi : Toinou, moi aussi je t’aime, tu m’as fait découvrir des choses que je n’aurais jamais connues sans toi. Un amour incompris pour certain mais pour moi c’était les plus beaux moments que j’ai passés de ma vie… Je ne veux pas te voir partir mon amour, si je pouvais je te suivrais jusqu’au bout du monde. Mais comme toi pour le moment je ne peux pas. Tu sais Antoine grâce à toi j’ai réussi à m’ouvrir à quelqu’un ce que je n’ai pratiquement jamais été capable de faire avant à part avec mon frère.
C’est au tour d’Antoine d’essuyer mes larmes.
-Antoine : Profitons de nos tous derniers moments ensemble… Ce n’est pas encore le temps pour les adieux. Viens m’aider à faire mes valises pour le départ.
Je reprends mon souffle et je fais un oui de la tête ; je n’ai pas trop l’esprit à faire ça mais bon, pour aider mon amoureux… pour passer plus de temps avec lui je ferais n’importe quoi. Dans sa chambre nous ramassons tout ce qui peut être utile rapidement pour Antoine dans son nouveau chez lui. Pour le moment, selon ce qu’il m’a dit, ils vont dormir à l’hôtel quelques jours le temps que son père revienne ici avec des déménageurs pour aller chercher leurs meubles, etc. Ensuite tout installer dans leur nouvelle maison.
Je reviens à moi-même peu à peu… Je me rends maintenant vraiment compte que ce sont les derniers moments que je vais passer avec Antoine. Je m’approche de la porte de la chambre et je la ferme à clef. Je m’approche lui, je le pousse sur le lit. Je m’installe sur lui ses jambes entre les miennes, je me penche sur lui pour l’embrasser passionnément.
-Moi : Tu sais Antoine il faut profiter de nos derniers moments ensemble… Je veux te faire passer du bon temps avant que tu partes.
Il ne répond pas mais il me laisse faire. Je dépose donc une main directement sur son sexe par-dessus son pantalon ce qui le fait réagir, de l’autre je commence à déboutonner son pantalon. Je le lui retire peu à peu et il se retrouve donc simplement en sous-vêtements devant moi. Comme tout a l’heure je recommence, je mets une main sur son paquet et je commence à mouler la forme de son sexe de ma main. Son sexe devient rapidement bien dur, je le retire alors de son boxer. Je commence à branler la verge qui se trouve devant moi, après deux ou trois minutes de vas et viens je m’apprête à le sucer mais Antoine m’arrête.
-Antoine : Désolé Nico de t’arrêter comme ça mais on devrait attendre ce soir, si on commence ça maintenant on va être fatigués après et je voudrais plus ranger faire mes valises etc… Je ne dis pas que je n’apprécies pas. Hahaha… Si ça tenait juste à moi on continuerait et on y passerait la nuit.
-Moi : Je comprends mon bel Antoine, mais tu sais que ces compliqué d’arrêter maintenant… te voir comme ça devant moi me donne juste envie de… Bon ok on va continuer tes valises. Mais ce soir ce sera à moi de te faire plaisir.
-Antoine : Moi aussi je veux.
Je le regarde sévèrement.
-Antoine : Ok ok… Tu feras comme tu veux mon amour.
Tout continue normalement, mais mes pensées sont ailleurs… Entre ce qu’on va faire ce soir pour la dernière fois et « l’après » Antoine… L’après Antoine, oui c’est vrai il va partir, je ne sais pas ce que je vais faire. Pour le moment essayons de ne pas y penser mais c’est tellement dur. Comme j’ai dit plusieurs fois PROFITONS DES DERNIERS MOMENTS ENSEMBLE.
Tout se passe plutôt bien. La chambre d’ Antoine devient de plus en plus vide… La plupart de ses meubles se retrouvent sans rien puisque tout est maintenant dans des boites ou des sacs. Je me rends de plus en plus compte qu’Antoine va vraiment partir demain. Ce que je voudrais faire en ce moment ? eh bien… Je voudrais tout quitter… partir avec Antoine et ne plus revenir ici. Vivre notre vie simplement tous les deux, comme deux garçons qui s’aiment très fort et qui veulent rester ensemble… mais bon pour des personnes de notre âge c’est trop demander. Nous n’avons que 16 ans…
-Antoine : Et bien je pense que nous avons finis.
-Moi : tu sais… ça fait vraiment vide une fois terminé.
-Antoine : Ça te fait quoi de voir ça comme ça ?
-Moi : Je me rends vraiment compte maintenant que tu vas partir demain… Ça me fait vraiment bizarre je me sens… je me sens… comment dire… déprimé peut être. En tous cas j’ai le moral à zéro. Je ne veux pas te voir partir Antoine.
-Antoine : Je sais Nico, je sais. Moi non plus je ne me sens pas bien… Mais nous ne pouvons rien faire.
-Moi : J’ai une solution…
-Antoine : Quoi ?
-Moi : Nous partons… Tous les deux sans le dire à personne.
-Antoine : On ne peut pas faire ça…
-Moi : Et pourquoi pas ?
-Antoine : Bah… J’ai également du monde à qui je tiens ici mes parents, mon frère, ma sœur…
-Moi : Je sais Antoine, je disais sa comme ça.
C’est à ce moment-là que la mère d’Antoine nous dit que le repas du soir est prêt. Le repas se passe dans le plus grand calme je sens ses parents tristes de la situation. Ils savent tous ce qu’on a vécu ensemble et ils se rendent compte que la séparation va être difficile pour nous deux. Une fois le repas terminé j’aide la maman de mon amour avec la vaisselle. Je me retrouve donc seul avec elle.
-Mère d’Antoine : Ça va Nicolas ?
dit-elle sur un ton triste…
-Moi : Pas vraiment… Disons que ces prochains jours vont être difficiles.
-Mère d’Antoine : Je comprends… Tu sais Nicolas tu as été la seule personne qu’Antoine nous a ramené à la maison. Quand je dis la seule personne je veux dire « petit ami ». Nous avons appris à te connaître et nous t’avons apprécié grandement. Pas juste moi… mais toute la famille aussi . Je sais que ça va être difficile de vivre ça pour vous deux, séparés l’un de l’autre . Je voulais te dire que nous sommes désolés de vous faire vivre ça, mais le devoir appelle le père d’Antoine et il ne peut pas refuser.
-Moi : Vous savez… Antoine m’a fait découvrir des choses merveilleuses. Il m’a ouvert l’esprit sur plein de choses que je ne connaissais pas avant ou que je ne voulais pas connaitre. Grace à lui j’ai pu m’ouvrir à d’autres personnes, me faire des amis et plusieurs autres choses …ça serait trop long de tout énumérer. Merci pour ce que vous avez dit, moi aussi je vous apprécie et j’ai compris la raison de votre déménagement Antoine m’a tout expliqué et je peux en vouloir à personne.
-Mère d’Antoine : Ça été dur pour moi de voir Antoine sortir avec quelqu’un ici… Après tout ce qui s’est passé où on habitait avant ; j’ai eu peur que tout recommence ici. Et je n’étais pas la seule… je dois t’avouer qu’au début de votre relation Antoine m’a confié avoir peur également ; mais plus vos liens se resserraient plus mon fils recommençait à s’épanouir …malgré les problèmes que vous avez rencontrés. Je suis sûr que tout ce que vous avez eu comme difficultés sur votre route vous a aidé à vous surpasser et maintenant vous êtes de meilleures personnes… Vous avez évolué… j’espère que tu vas continuer sur le droit chemin malgré le départ de mon fils. Je ne souhaite que ton bonheur.
Pendant qu’elle me parle je me mets à pleurer sans le vouloir… Elle m’a vraiment touché par ses paroles. Nous ne nous sommes pas beaucoup parlé jusqu’à maintenant mais je comprends qu’elle m’a apprécié et elle a apprécié ce que j’ai apporté à son fils. J’espère vraiment pouvoir les revoir un jour…
-Moi : Je ne sais pas vraiment quoi dire mais… Merci.
Une fois la vaisselle lavée et rangée je décide donc de retourner voir Toinou dans sa chambre.
-Antoine : Ça ne va pas Nico ?
-Moi : Oui oui pourquoi tu dis ça ?
-Antoine : Je sais pas moi… Tu as les yeux tout rouges et tu as pratiquement encore les joues mouillées.
-Moi : Ouais… J’ai eu une discussion avec ta mère, elle m’a dit beaucoup de choses et ça m’a fait pleurer.
-Antoine : Comme quoi ? Rien de méchant j’espère ?
-Moi : Tout le contraire elle a été vraiment gentille, elle a dit qu’elle m’avait apprécié. Qu’elle avait peur pour toi au début mais qu’elle s’est rendu compte que j’étais quelqu’un de bien et qu’on était heureux ensemble et encore plus. c’était la première fois qu’on parlait seul à seul tous les deux. Elle m’a également parlé de… de votre départ.
Et je recommence à pleurer… Putain je suis beaucoup trop sensible.
-Antoine : Calme-toi mon amour.
Il se lève de son lit et me prend dans ses bras. Il me sert fort peut être un peu trop fort, je sens son souffle contre mon cou. Je lui souffle à l’oreille un « je t’aime » , il me répond « moi aussi je t’aime tellement ».
-Antoine : Ça te dit Nico d’aller prendre un bain tous les deux. Comme ça on va pouvoir se relaxer tous les deux.
Je lui réponds avec un oui de la tête. Il prend des vêtements propres pour lui, moi je vais garder les mêmes sauf pour les vêtements qu’il me donne. Je n’avais rien apporté de chez moi.
Je me retrouve donc avec Antoine dans la salle de bain, nous commençons à nous déshabiller. Je regarde particulièrement le corps d’Antoine pendant qu’il se met nu devant moi. C’est l’une des dernières fois que je le voie comme ça. J’admire son corps toujours aussi magnifique… je me retrouve également nu devant lui et il fait pareil. Antoine fait couler l’eau du bain, nous attendons que tout soit prêt et nous nous installons chacun de notre côté de la baignoire. Je m’installe confortablement dans mon coin. Je ferme les yeux et je commence à penser à de bon moment qu’on a passés tous les deux…
Le jour où on s’est avoué nos sentiments, la première fois qu’on s’est embrassé… Le nombre de fois que je l’ai regardé dans le vestiaire quand on essayait de cacher notre relation et tant d’autres choses….
-Antoine : Nico… Nico, pourquoi tu as des larmes qui coulent ?
Je m’essuie les yeux rapidement.
-Moi : Je pensais à des bons moments qu’on a passés ensemble.
Il me sourit et s’approche de moi et m’embrasse.
-Antoine : Nico je sais… Ça va être difficile pour toi comme pour moi mon amour. Je… je me retiens… je n’aime pas montrer mes sentiments. J’aime me montrer fort même si je t’avoue qu’en dedans de moi je suis brisé. Je sais plus quoi faire Nicolas vraiment… Je … je ne veux pas partir, je veux rester ici avec toi.
-Moi : Je sais Antoine, tu as toujours été comme ça, mais tu devrais faire sortir tes émotions ça te ferait du bien. Moi aussi j’aimerais qu’on reste ensemble mais tu le sais… on ne peut pas…c’est impossible.
Nous continuons à nous laver et une fois fini nous nous essuyons, mettons nos sous-vêtements et nous allons dans la chambre d’ Antoine. Nous nous couchons tous les deux dans le lit. Antoine se colle contre moi et m’encercle avec ces bras. Il me retourne et m’embrasse une nouvelles fois. Nous passons quelques minutes à nous regarder. A un moment Antoine prend la parole.
-Antoine : Hee.. Nico tu n’avais pas quelque chose que tu voulais faire ?
Je sors de son lit…
-Moi : Désolé Antoine je n’ai vraiment plus la tête pour faire ce que je voulais faire. Ce n’est pas trop le bon moment.
Je commence à me rhabiller.
Je vois dans le visage d’Antoine qu’il est un peu déçu.
-Moi : J’espère que tu comprends ?
-Antoine : Oui, oui mon amour je sais que c’est pas trop le bon moment pour ça mais… pourquoi tu te rhabilles ?
-Moi : Je dois partir… Premièrement je ne veux pas voir le départ de votre maison ça va me faire trop de peine mais passe demain chez moi nous allons nous faire nos adieux à ce moment-là Je dois faire une petite chose cette nuit…
-Antoine : Tu pars maintenant pour de vrai ? Mais c’est notre dernière nuit ensemble tu peux pas partir maintenant, reviens j’ai besoin de te sentir contre moi!
-Moi : Non Antoine… fait pas ça… Je peux te comprendre. Je voudrais vraiment être avec toi cette nuit mais je ne peux pas j’ai quelque chose à faire de très, très important.
-Antoine : Quoi ?
-Moi : Je ne peux pas te le dire, pas maintenant, tu vas le voir quand tu viendras demain matin. Mais saches que je t’aime plus que tout au monde et que même si ce que j’ai à faire est très important pour moi, te laisser seul cette nuit est très compliqué pour moi et ce n’est pas une décision facile à prendre.
-Antoine : D’accord viens par là.
Il ouvre ses bras pour me serrer à nouveau contre lui. J’avance vers lui il me prend et me fait tomber sur lui.
-Antoine : Je t’aime mon beau Nico… Sache que cette nuit va être vraiment triste sans toi. Mais je comprends si tu as quelque chose à faire d’important… Tu as été la personne que j’ai le plus aimé de toute mon existence.
-Moi : Je t’aime Toinou… Viens à l’heure que tu veux demain. Ma mère va me réveiller si je dors encore. Bye mon amour a demain.
Je sors donc de la chambre d’Antoine et je referme la porte derrière moi. Aussitôt refermée j’entends Antoine éclater en sanglots. Il attendait que je sois parti pour pleurer à son tour. Toutes les lumières de la maison sont éteintes. Je ne fais donc aucun bruit , je chausse mes espadrilles et sort de la maison.
Je me retrouve donc seul dans le noir pratiquement total. Je marche donc, direction maison.
Nouveau levé de soleil, nouveau jour.
Aujourd’hui je me retrouve nu dans le lit de mon chéri… qu’est qui c’est passé hier ? Rien. Nous sommes simplement restés éveillés dans le lit évoquant la conversation que nous avons eu avec Séb durant l’après-midi. Également nous sommes restés longtemps pensifs dans le lit, proches l’un de l’autre, sans nous parler. Je me demande vraiment ce que nous allons devenir, déjà que je trouve que nous nous éloignons de plus en plus même si depuis quelques jours on se retrouve plus souvent ensemble.
Antoine se retourne vers moi les yeux grands ouverts et me prend dans ses bras… Bizarre …mais finalement normal moi qui disait qu’on s’éloignait.
-Antoine : Bon matin mon amour comment ça va ?
-Moi : On peut dire que je vais bien, du moins j’ai bien dormi.
-Antoine : Pareil pour moi. On fait quoi aujourd’hui ?
-Moi : Hmm… On pourrait…
-Mère d’Antoine : Les enfants venez nous devons vous parler.
Je n’ai pas eu le temps de terminer ma phrase que la mère d’Antoine nous appelle. Nous décidons donc de nous habiller et d’aller retrouver le reste de la famille dans le salon. Une fois arrivés dans la pièce je remarque que les parents de mon amour ont un regard triste. Je m’attendais au pire et c’est bien ce qui est arrive.
-Mère d’Antoine : Bon matin les enfants, j’ai une mauvaise nouvelle à vous annoncer… Le patron de papa a appelé aujourd’hui et il attend votre père plus tôt ; en fin de compte nous devons terminer nos cartons de déménagement aujourd’hui et nous partons demain après-midi. Les autres meubles vont être transportés au cours de la semaine par des déménageurs.
Mes yeux se remplissent de larmes immédiatement… putain… pourquoi si vite… Je ne veux pas que tout le monde me voie pleurer je vais donc rapidement vers la porte pour sortir à l’extérieur. De là où je suis j’entends Antoine crier après ses parents.
-Antoine : Pourquoi si vite ?… c’était pas supposé être dans 8 jours… Je voulais passer plus de moments avec Nico avant de partir.
Et il continue à parler et à manifester sa tristesse mêlée de colère
sans laisser ses parents parler. Une fois son monologue achevé j’entends la porte s’ouvrir derrière moi. Je regarde qui se trouve derrière moi.
-Moi : Ant…Antoine.
Le seul mot qui est capable sortir de ma bouche. Je suis en pleurs je ne peux plus m’arrêter. Je ne pensais pas qu’être si proche du départ de la personne que j’aime le plus au monde pourrait faire aussi mal.
Il se rapproche de moi et me prend dans ses bras.
-Antoine : Nico, mon amour je sais ce que tu ressens en ce moment.
Il prend une pause, c’est à ce moment que je sens que mon chandail devient de plus en plus mouillé. Je décide donc de m’écarter de mon chéri et je remarque qu’il pleure, silencieusement. J’essuie ses larmes avec ma main.
Antoine prend une grande respiration.
-Antoine : Savoir que je pars demain… me fait mal il y a tellement de choses que j’aurais aimé faire avec toi. J’aurais aimé terminer le secondaire avec toi. Déménager ensemble, vivre ensemble, pouvoir faire ce que nous voulons. Avoir l’âge de choisir pour rester ici avec toi, mais en ce moment je ne peux pas. Je ne veux pas qu’on nous sépare, mais pour le moment je dois suivre mes parents.
-Moi : Toinou, moi aussi je t’aime, tu m’as fait découvrir des choses que je n’aurais jamais connues sans toi. Un amour incompris pour certain mais pour moi c’était les plus beaux moments que j’ai passés de ma vie… Je ne veux pas te voir partir mon amour, si je pouvais je te suivrais jusqu’au bout du monde. Mais comme toi pour le moment je ne peux pas. Tu sais Antoine grâce à toi j’ai réussi à m’ouvrir à quelqu’un ce que je n’ai pratiquement jamais été capable de faire avant à part avec mon frère.
C’est au tour d’Antoine d’essuyer mes larmes.
-Antoine : Profitons de nos tous derniers moments ensemble… Ce n’est pas encore le temps pour les adieux. Viens m’aider à faire mes valises pour le départ.
Je reprends mon souffle et je fais un oui de la tête ; je n’ai pas trop l’esprit à faire ça mais bon, pour aider mon amoureux… pour passer plus de temps avec lui je ferais n’importe quoi. Dans sa chambre nous ramassons tout ce qui peut être utile rapidement pour Antoine dans son nouveau chez lui. Pour le moment, selon ce qu’il m’a dit, ils vont dormir à l’hôtel quelques jours le temps que son père revienne ici avec des déménageurs pour aller chercher leurs meubles, etc. Ensuite tout installer dans leur nouvelle maison.
Je reviens à moi-même peu à peu… Je me rends maintenant vraiment compte que ce sont les derniers moments que je vais passer avec Antoine. Je m’approche de la porte de la chambre et je la ferme à clef. Je m’approche lui, je le pousse sur le lit. Je m’installe sur lui ses jambes entre les miennes, je me penche sur lui pour l’embrasser passionnément.
-Moi : Tu sais Antoine il faut profiter de nos derniers moments ensemble… Je veux te faire passer du bon temps avant que tu partes.
Il ne répond pas mais il me laisse faire. Je dépose donc une main directement sur son sexe par-dessus son pantalon ce qui le fait réagir, de l’autre je commence à déboutonner son pantalon. Je le lui retire peu à peu et il se retrouve donc simplement en sous-vêtements devant moi. Comme tout a l’heure je recommence, je mets une main sur son paquet et je commence à mouler la forme de son sexe de ma main. Son sexe devient rapidement bien dur, je le retire alors de son boxer. Je commence à branler la verge qui se trouve devant moi, après deux ou trois minutes de vas et viens je m’apprête à le sucer mais Antoine m’arrête.
-Antoine : Désolé Nico de t’arrêter comme ça mais on devrait attendre ce soir, si on commence ça maintenant on va être fatigués après et je voudrais plus ranger faire mes valises etc… Je ne dis pas que je n’apprécies pas. Hahaha… Si ça tenait juste à moi on continuerait et on y passerait la nuit.
-Moi : Je comprends mon bel Antoine, mais tu sais que ces compliqué d’arrêter maintenant… te voir comme ça devant moi me donne juste envie de… Bon ok on va continuer tes valises. Mais ce soir ce sera à moi de te faire plaisir.
-Antoine : Moi aussi je veux.
Je le regarde sévèrement.
-Antoine : Ok ok… Tu feras comme tu veux mon amour.
Tout continue normalement, mais mes pensées sont ailleurs… Entre ce qu’on va faire ce soir pour la dernière fois et « l’après » Antoine… L’après Antoine, oui c’est vrai il va partir, je ne sais pas ce que je vais faire. Pour le moment essayons de ne pas y penser mais c’est tellement dur. Comme j’ai dit plusieurs fois PROFITONS DES DERNIERS MOMENTS ENSEMBLE.
Tout se passe plutôt bien. La chambre d’ Antoine devient de plus en plus vide… La plupart de ses meubles se retrouvent sans rien puisque tout est maintenant dans des boites ou des sacs. Je me rends de plus en plus compte qu’Antoine va vraiment partir demain. Ce que je voudrais faire en ce moment ? eh bien… Je voudrais tout quitter… partir avec Antoine et ne plus revenir ici. Vivre notre vie simplement tous les deux, comme deux garçons qui s’aiment très fort et qui veulent rester ensemble… mais bon pour des personnes de notre âge c’est trop demander. Nous n’avons que 16 ans…
-Antoine : Et bien je pense que nous avons finis.
-Moi : tu sais… ça fait vraiment vide une fois terminé.
-Antoine : Ça te fait quoi de voir ça comme ça ?
-Moi : Je me rends vraiment compte maintenant que tu vas partir demain… Ça me fait vraiment bizarre je me sens… je me sens… comment dire… déprimé peut être. En tous cas j’ai le moral à zéro. Je ne veux pas te voir partir Antoine.
-Antoine : Je sais Nico, je sais. Moi non plus je ne me sens pas bien… Mais nous ne pouvons rien faire.
-Moi : J’ai une solution…
-Antoine : Quoi ?
-Moi : Nous partons… Tous les deux sans le dire à personne.
-Antoine : On ne peut pas faire ça…
-Moi : Et pourquoi pas ?
-Antoine : Bah… J’ai également du monde à qui je tiens ici mes parents, mon frère, ma sœur…
-Moi : Je sais Antoine, je disais sa comme ça.
C’est à ce moment-là que la mère d’Antoine nous dit que le repas du soir est prêt. Le repas se passe dans le plus grand calme je sens ses parents tristes de la situation. Ils savent tous ce qu’on a vécu ensemble et ils se rendent compte que la séparation va être difficile pour nous deux. Une fois le repas terminé j’aide la maman de mon amour avec la vaisselle. Je me retrouve donc seul avec elle.
-Mère d’Antoine : Ça va Nicolas ?
dit-elle sur un ton triste…
-Moi : Pas vraiment… Disons que ces prochains jours vont être difficiles.
-Mère d’Antoine : Je comprends… Tu sais Nicolas tu as été la seule personne qu’Antoine nous a ramené à la maison. Quand je dis la seule personne je veux dire « petit ami ». Nous avons appris à te connaître et nous t’avons apprécié grandement. Pas juste moi… mais toute la famille aussi . Je sais que ça va être difficile de vivre ça pour vous deux, séparés l’un de l’autre . Je voulais te dire que nous sommes désolés de vous faire vivre ça, mais le devoir appelle le père d’Antoine et il ne peut pas refuser.
-Moi : Vous savez… Antoine m’a fait découvrir des choses merveilleuses. Il m’a ouvert l’esprit sur plein de choses que je ne connaissais pas avant ou que je ne voulais pas connaitre. Grace à lui j’ai pu m’ouvrir à d’autres personnes, me faire des amis et plusieurs autres choses …ça serait trop long de tout énumérer. Merci pour ce que vous avez dit, moi aussi je vous apprécie et j’ai compris la raison de votre déménagement Antoine m’a tout expliqué et je peux en vouloir à personne.
-Mère d’Antoine : Ça été dur pour moi de voir Antoine sortir avec quelqu’un ici… Après tout ce qui s’est passé où on habitait avant ; j’ai eu peur que tout recommence ici. Et je n’étais pas la seule… je dois t’avouer qu’au début de votre relation Antoine m’a confié avoir peur également ; mais plus vos liens se resserraient plus mon fils recommençait à s’épanouir …malgré les problèmes que vous avez rencontrés. Je suis sûr que tout ce que vous avez eu comme difficultés sur votre route vous a aidé à vous surpasser et maintenant vous êtes de meilleures personnes… Vous avez évolué… j’espère que tu vas continuer sur le droit chemin malgré le départ de mon fils. Je ne souhaite que ton bonheur.
Pendant qu’elle me parle je me mets à pleurer sans le vouloir… Elle m’a vraiment touché par ses paroles. Nous ne nous sommes pas beaucoup parlé jusqu’à maintenant mais je comprends qu’elle m’a apprécié et elle a apprécié ce que j’ai apporté à son fils. J’espère vraiment pouvoir les revoir un jour…
-Moi : Je ne sais pas vraiment quoi dire mais… Merci.
Une fois la vaisselle lavée et rangée je décide donc de retourner voir Toinou dans sa chambre.
-Antoine : Ça ne va pas Nico ?
-Moi : Oui oui pourquoi tu dis ça ?
-Antoine : Je sais pas moi… Tu as les yeux tout rouges et tu as pratiquement encore les joues mouillées.
-Moi : Ouais… J’ai eu une discussion avec ta mère, elle m’a dit beaucoup de choses et ça m’a fait pleurer.
-Antoine : Comme quoi ? Rien de méchant j’espère ?
-Moi : Tout le contraire elle a été vraiment gentille, elle a dit qu’elle m’avait apprécié. Qu’elle avait peur pour toi au début mais qu’elle s’est rendu compte que j’étais quelqu’un de bien et qu’on était heureux ensemble et encore plus. c’était la première fois qu’on parlait seul à seul tous les deux. Elle m’a également parlé de… de votre départ.
Et je recommence à pleurer… Putain je suis beaucoup trop sensible.
-Antoine : Calme-toi mon amour.
Il se lève de son lit et me prend dans ses bras. Il me sert fort peut être un peu trop fort, je sens son souffle contre mon cou. Je lui souffle à l’oreille un « je t’aime » , il me répond « moi aussi je t’aime tellement ».
-Antoine : Ça te dit Nico d’aller prendre un bain tous les deux. Comme ça on va pouvoir se relaxer tous les deux.
Je lui réponds avec un oui de la tête. Il prend des vêtements propres pour lui, moi je vais garder les mêmes sauf pour les vêtements qu’il me donne. Je n’avais rien apporté de chez moi.
Je me retrouve donc avec Antoine dans la salle de bain, nous commençons à nous déshabiller. Je regarde particulièrement le corps d’Antoine pendant qu’il se met nu devant moi. C’est l’une des dernières fois que je le voie comme ça. J’admire son corps toujours aussi magnifique… je me retrouve également nu devant lui et il fait pareil. Antoine fait couler l’eau du bain, nous attendons que tout soit prêt et nous nous installons chacun de notre côté de la baignoire. Je m’installe confortablement dans mon coin. Je ferme les yeux et je commence à penser à de bon moment qu’on a passés tous les deux…
Le jour où on s’est avoué nos sentiments, la première fois qu’on s’est embrassé… Le nombre de fois que je l’ai regardé dans le vestiaire quand on essayait de cacher notre relation et tant d’autres choses….
-Antoine : Nico… Nico, pourquoi tu as des larmes qui coulent ?
Je m’essuie les yeux rapidement.
-Moi : Je pensais à des bons moments qu’on a passés ensemble.
Il me sourit et s’approche de moi et m’embrasse.
-Antoine : Nico je sais… Ça va être difficile pour toi comme pour moi mon amour. Je… je me retiens… je n’aime pas montrer mes sentiments. J’aime me montrer fort même si je t’avoue qu’en dedans de moi je suis brisé. Je sais plus quoi faire Nicolas vraiment… Je … je ne veux pas partir, je veux rester ici avec toi.
-Moi : Je sais Antoine, tu as toujours été comme ça, mais tu devrais faire sortir tes émotions ça te ferait du bien. Moi aussi j’aimerais qu’on reste ensemble mais tu le sais… on ne peut pas…c’est impossible.
Nous continuons à nous laver et une fois fini nous nous essuyons, mettons nos sous-vêtements et nous allons dans la chambre d’ Antoine. Nous nous couchons tous les deux dans le lit. Antoine se colle contre moi et m’encercle avec ces bras. Il me retourne et m’embrasse une nouvelles fois. Nous passons quelques minutes à nous regarder. A un moment Antoine prend la parole.
-Antoine : Hee.. Nico tu n’avais pas quelque chose que tu voulais faire ?
Je sors de son lit…
-Moi : Désolé Antoine je n’ai vraiment plus la tête pour faire ce que je voulais faire. Ce n’est pas trop le bon moment.
Je commence à me rhabiller.
Je vois dans le visage d’Antoine qu’il est un peu déçu.
-Moi : J’espère que tu comprends ?
-Antoine : Oui, oui mon amour je sais que c’est pas trop le bon moment pour ça mais… pourquoi tu te rhabilles ?
-Moi : Je dois partir… Premièrement je ne veux pas voir le départ de votre maison ça va me faire trop de peine mais passe demain chez moi nous allons nous faire nos adieux à ce moment-là Je dois faire une petite chose cette nuit…
-Antoine : Tu pars maintenant pour de vrai ? Mais c’est notre dernière nuit ensemble tu peux pas partir maintenant, reviens j’ai besoin de te sentir contre moi!
-Moi : Non Antoine… fait pas ça… Je peux te comprendre. Je voudrais vraiment être avec toi cette nuit mais je ne peux pas j’ai quelque chose à faire de très, très important.
-Antoine : Quoi ?
-Moi : Je ne peux pas te le dire, pas maintenant, tu vas le voir quand tu viendras demain matin. Mais saches que je t’aime plus que tout au monde et que même si ce que j’ai à faire est très important pour moi, te laisser seul cette nuit est très compliqué pour moi et ce n’est pas une décision facile à prendre.
-Antoine : D’accord viens par là.
Il ouvre ses bras pour me serrer à nouveau contre lui. J’avance vers lui il me prend et me fait tomber sur lui.
-Antoine : Je t’aime mon beau Nico… Sache que cette nuit va être vraiment triste sans toi. Mais je comprends si tu as quelque chose à faire d’important… Tu as été la personne que j’ai le plus aimé de toute mon existence.
-Moi : Je t’aime Toinou… Viens à l’heure que tu veux demain. Ma mère va me réveiller si je dors encore. Bye mon amour a demain.
Je sors donc de la chambre d’Antoine et je referme la porte derrière moi. Aussitôt refermée j’entends Antoine éclater en sanglots. Il attendait que je sois parti pour pleurer à son tour. Toutes les lumières de la maison sont éteintes. Je ne fais donc aucun bruit , je chausse mes espadrilles et sort de la maison.
Je me retrouve donc seul dans le noir pratiquement total. Je marche donc, direction maison.