01-11-2020, 02:10 AM
CHAPITRE 70 Suite:
****
Le film est pratiquement fini et c’est à ce moment qu’Antoine descend les escaliers et vient s’asseoir à côté de moi sur le divan. Samuel s’est écarté pour lui laisser de la place.
-moi : tu t’es bien reposé ?
-Antoine : Oui très bien. Tu es resté combien de temps avec moi ?
-moi : pas très longtemps parce que je n’étais pas fatigué. Et comme Samuel était seul en bas je suis allé lui tenir compagnie. On a vu un film ensemble.
-Antoine : Je suis prêt pour terminer maintenant notre discussion si tu veux.
-moi : d’accord, retournons dans ma chambre.
Et nous abandonnons Samuel pour rejoindre ma chambre tous les deux. Avant de quitter la pièce je lui propose de choisir un autre film mais qu’il verra seul maintenant parce que je dois parler avec mon chéri, ce qu’il comprend sans problème.
-Antoine : Sérieux, Nico je suis vraiment désolé pour ce que je t’ai fais tout à l’heure. Sur ce coup là j’ai été un peu con.
-moi : Bon oublions ça Antoine mais dis moi tout ce que je veux savoir sur notre avenir. Qu’est-ce qu’il se passe exactement pour que tu partes ?
-Antoine : Comme je t’ai déjà dit, depuis que je suis ici, dans cette ville, je savais qu’à un moment ou un autre nous allions déménager. Mon père a un boulot qui l’oblige à déménager régulièrement depuis que nous sommes au Canada.
-moi : Mais pourquoi tu me l’as jamais dit ?
-Antoine : ça aurait changé quoi ? Tu n’aurais pas voulu qu’on devienne ami de peur de devoir être séparés ?
-moi : Non bien sûr mais j’aurais aimé savoir quand même…
-Antoine : J’allais pas m’empêcher de vivre une belle histoire sous prétexte que je savais que j’allais partir un jour !
-moi : Mais qu’est-ce qu’il fait ton père comme boulot ?
-Antoine : Mon père aide les entreprises qui sont liées de près ou de loin à l’entreprise principale qui se trouve en Europe. Il aide à organiser l’intégration d’applications utiles pour leur bon fonctionnement et une fois que l’entreprise est autonome il est muté pour aider une autre entreprise.
-moi : Alors tu savais depuis le début que tu ne resterais pas indéfiniment ici ?
-Antoine : Oui et non. J’avais l’espoir que cette fois-ci mon père reste plus longtemps ici, il y croyait lui aussi et c’est pour ça que j’en ai pas parlé.
-moi : Et vous partez quand exactement ?
-Antoine : Nous partons dans 10 jours. Je suis vraiment désolé de te le dire que maintenant mais j’ai tellement de mal à vivre cette situation. Depuis que je le sais je suis différent et tu as pu le constater…
-moi : Exactement et tu es devenu plus distant aussi.
-Antoine : Et maintenant tu comprends mieux pourquoi…
-moi : Et tu pars où dans 10 jours ?
-Antoine : J’aime mieux ne rien te dire pour l’instant. Je ne veux pas que tu me suives ou autre. Tu dois rester ici pour terminer ta scolarité et on envisagera quelque chose ensuite.
-moi : mai tu te rends compte qu’il nous reste seulement 10 jours à passer ensemble ?
10 jours, putain, 10 jours… Et il ne veut pas me dire où il part. J’aimerais faire tant de choses avec mon Antoine mais il me quitte bientôt. J’essaie de rester fort devant lui et lui aussi je pense, je le vois trembler devant moi et moi aussi je sens que je tremble. Je sens mes jambes faiblir, mes yeux commencent à se remplir de larmes, je me sens pas capable de résister… je me précipite dans la chambre de bain, je referme la porte derrière moi et je m’effondre contre la paroi vitrée de la douche.
Toc toc…
-Antoine : Nico, ouvre moi la porte stp… c’est tellement dur pour moi aussi… Nico tu es la personne que j’aime le plus au monde… j’ai tellement mal de savoir qu’on va être séparés…
Sa voix est tremblante et je sens que son émotion est intense.
-moi : je…
Mais je ne suis pas capable d’aller plus loin dans ce que je voudrais lui dire…j’essaie de me reprendre le plus vite possible.
-Antoine : Allez Nico, ouvre la porte stp !
Soudain j’entends la porte d’entrée qui s’ouvre et se referme… je pense que c’est Oli qui rentre.
Il grimpe les escaliers et se met à parler avec Antoine.
-Oli : Salut Antoine, il se passe quoi ? Qu’est-ce que tu fais devant cette porte ?
-Antoine : J’ai appris une mauvaise nouvelle à Nico et depuis il n’est pas très bien. Il vient de s’enfermer dans la chambre de bain et il ne veut pas m’ouvrir. Mais bon je m’occupe de la situation.
-Oli : Ok tu me demandes de ne pas m’en occuper, c’est ça ?
-Antoine : oui je veux être seul avec lui pour ces moments difficiles.
Et j’entends Oli qui redescend l’escalier.
-Antoine : Mon amour ouvre-moi la porte, je veux être à côté de toi pour ces moments difficiles qu’on vit tous les deux ! Et je sais que c’est à cause de moi. Mais je veux être là pour toi.
Je vais lui ouvrir enfin la porte et lui demande de rentrer.
Antoine me prends directement dans ses bras et nous restons un long moment dans cette position qui arrive à me calmer. Je sens mon chéri collé à moi et ça va tout de suite beaucoup mieux.
-Antoine : Tu sais Nico il nous reste quelques jours et nous devrions en profiter ensemble au maximum et ne pas nous fâcher l’un contre l’autre. Je t’aime tellement mon Nico et je t’aimerai toujours, même quand je serai loin de toi. Je ne pensais jamais trouver ici quelqu’un comme toi ! Je ne pensais pas trouver le bonheur comme tu me le donnes ! J’ais vécu tant de choses difficiles avant et tu le sais parce que je t’ai tout raconté ! J’aurais tellement aimé pouvoir rester avec toi tout le temps mais tu comprends que je suis obligé de suivre mes parents. Tu le comprends, hein ?
Il nous reste 10 jours à passer ensemble…
- moi : Alors nous allons profiter au maximum de ces quelques jours pour passer le plus de temps ensemble. Mais dis-moi au moins où tu vas déménager.
-Antoine : Je risque de déménager plusieurs fois en peu de temps. Les prochains contrats de mon père seront un peu plus courts. En tout cas dans un premier temps je vais habiter dans l’ouest canadien.
-moi : Mais ça parle anglais dans ce coin là ! Tu vas te débrouiller ?
-Antoine : Je serai pas trop à l’aise au début mais j’ai quand même suivi des cours d’anglais depuis quelques temps. Et je serai complètement immergé au milieu de personnes qui ne parlent qu’anglais donc je devrais vite bien me débrouiller…
-moi : tu m’avais caché que tu suivais des cours d’anglais ! Est-ce qu’il y a autre chose que tu m’as caché ?
-Antoine : Mais non ! Pourquoi veux-tu que je te cache autre chose ?
-moi : Tu me parles plus de ton équipe de soccer depuis longtemps. Qu’est-ce qu’elle devient ?
-Antoine : Alors toi ! Tu changes de sujet de façon étonnante ! Bon alors pour l’équipe je l’ai quittée après le voyage. Avec ma blessure et mon départ annoncé il valait mieux que je la laisse puisque je savais que je ne finirais pas la saison avec elle.
-moi : Tu savais depuis assez longtemps que tu partirais et j’apprends tout ça maintenant !
-Antoine : Mais je savais que si je t’en parlais trop tôt tu aurais été encore plus malheureux… J’ai voulu te protéger pour qu’on passe le plus longtemps possible des moments supers tous les deux.
-moi : Ouais je peux comprendre mais… j’aurais quand même préféré tout savoir avant…
On tombe dans les bras l’un de l’autre et nous nous embrassons longuement en sentant l’émotion nous envahir.
Nous passons le reste de la journée dans ma chambre, proches l’un de l’autre mais sans aller plus loin. Je me sens épuisé moralement et trop triste ! Jamais j’aurais pensé vivre un moment aussi difficile. Je croyais qu’entre nous c’était pour toujours, nos sentiments sont tellement forts l’un pour l’autre… mais je comprends bien sûr que ce n’est pas son choix de partir et je dois accepter qu’il suive ses parents !
-Antoine : Désolé Nico mais je dois rentrer chez moi maintenant parce que j’ai encore des cartons à faire.
-moi : tu me quittes déjà ?
-Antoine : Oui mais je te promets que demain je viendrai dès la première heure.
-moi : d’accord mon amour, je t’aime tellement tu sais ! Je veux faire des provisions de bonheur avec toi… même si je sais que c’est pas possible car le bonheur on le vit au quotidien et on peut pas en faire des provisions.
Antoine se lève et sort de la chambre pour reprendre le chemin de sa maison.
Me voilà seul ! Et le fait de savoir que dans quelques jours ce sera mon quotidien m’arrache des larmes que je ne peux plus contenir. J’ai une boule énorme à l’estomac, je n’ai jamais ressenti ça …
Quelqu’un cogne à la porte. Je ne réponds pas. Mon frère entre même si je ne l’ai pas autorisé, mais avec lui c’est une habitude.
-Olivier : Salut Nico… Samuel m’a dit pour Antoine, ça va ?
-moi : T’es con ou quoi ? Tu vois bien que ça va pas…
-Olivier : Parle-moi pas comme ça, je sais que c’était pas une question à poser mais je ne sais pas trop quoi te dire… Tu sais Nico ça m’a fait un choc d’apprendre cette nouvelle. Je peux pas me mettre à ta place mais je peux au moins te dire que je suis là pour toi frérot.
-moi : Je sais que tu es toujours là quand j’en ai besoin… mais tu vois c’est très dur pour moi et tu sais quoi ? Il part dans 10 jours…Il me reste 10 jours seulement à passer avec la personne que j’aime.
Mon frère s’allonge à côté de moi et me prend dans ses bras. On reste longtemps dans cette position tous les deux… qu’est-ce que je ferais sans mon frère ?
-Olivier : Je ne suis pas devin mais je sais que ce soir tu vas vraiment mal dormir alors si tu as besoin de quelqu’un pour t’aider et rester avec toi tu peux compter sur moi. Tu me demanderas et je resterai avec toi, comme à chaque fois qu’on a eu besoin l’un de l’autre. Je veux pas te voir malheureux mon frérot !
-moi : merci, je sais qu’on se comprends bien tous les deux.
Mon frère quitte la chambre et éteint la lumière. J’essaie de m’endormir mais je n’y parviens pas… tout se bouscule dans ma tête.
Plus tard quelqu’un rentre dans ma chambre. Il commence à se faire tard alors ça doit être mon cousin qui s’installe silencieusement dans son lit.
Décidément je ne peux pas m’endormir. Des sanglots me prennent la gorge, mes larmes ne tarissent pas.
J’entends du bruit dans le lit à côté du mien, je pense que j’ai réveillé mon cousin.
-Samuel : Nico, je t’entends beaucoup renifler, est-ce que ça va ?
-moi : Non je ne vais pas bien, j’arrive pas à dormir, je pense tout le temps à ce qu’Antoine m’a dit…
-Samuel : Est-ce que tu as besoin de quelqu’un…je ne sais pas … pour te réconforter et que tu arrives à t’endormir ?
-moi : Je vais aller voir mon frère, il m’a dit d’aller le voir si j’arrive pas à dormir.
-Samuel : Oui, d’accord.
Je me lève, met un pantalon de pyjama et me dirige vers la chambre de mon frère. Je le trouve déjà endormi mais j’ai trop besoin de lui alors je le réveille doucement.
- moi : Oli…Oli…
-Olivier : euh…oui ?
-moi : Est-ce que tu peux venir dormir avec moi parce que j’arrive pas tout seul ?
-Olivier : Bien sûr , je t’ai dit que si tu avais besoin de moi j’étais là.
Il se lève, enfile un pantalon de pyjama et me suit dans ma chambre.
Je m’installe dans mon lit, mon frère s’allonge à mes côtés. Il pose une main sur mon dos et la promène de haut en bas en me disant des choses gentilles pour m’aider à me calmer et à m’endormir. Sa présence et ses paroles parviennent à m’apaiser et petit à petit le sommeil me gagne.
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Le film est pratiquement fini et c’est à ce moment qu’Antoine descend les escaliers et vient s’asseoir à côté de moi sur le divan. Samuel s’est écarté pour lui laisser de la place.
-moi : tu t’es bien reposé ?
-Antoine : Oui très bien. Tu es resté combien de temps avec moi ?
-moi : pas très longtemps parce que je n’étais pas fatigué. Et comme Samuel était seul en bas je suis allé lui tenir compagnie. On a vu un film ensemble.
-Antoine : Je suis prêt pour terminer maintenant notre discussion si tu veux.
-moi : d’accord, retournons dans ma chambre.
Et nous abandonnons Samuel pour rejoindre ma chambre tous les deux. Avant de quitter la pièce je lui propose de choisir un autre film mais qu’il verra seul maintenant parce que je dois parler avec mon chéri, ce qu’il comprend sans problème.
-Antoine : Sérieux, Nico je suis vraiment désolé pour ce que je t’ai fais tout à l’heure. Sur ce coup là j’ai été un peu con.
-moi : Bon oublions ça Antoine mais dis moi tout ce que je veux savoir sur notre avenir. Qu’est-ce qu’il se passe exactement pour que tu partes ?
-Antoine : Comme je t’ai déjà dit, depuis que je suis ici, dans cette ville, je savais qu’à un moment ou un autre nous allions déménager. Mon père a un boulot qui l’oblige à déménager régulièrement depuis que nous sommes au Canada.
-moi : Mais pourquoi tu me l’as jamais dit ?
-Antoine : ça aurait changé quoi ? Tu n’aurais pas voulu qu’on devienne ami de peur de devoir être séparés ?
-moi : Non bien sûr mais j’aurais aimé savoir quand même…
-Antoine : J’allais pas m’empêcher de vivre une belle histoire sous prétexte que je savais que j’allais partir un jour !
-moi : Mais qu’est-ce qu’il fait ton père comme boulot ?
-Antoine : Mon père aide les entreprises qui sont liées de près ou de loin à l’entreprise principale qui se trouve en Europe. Il aide à organiser l’intégration d’applications utiles pour leur bon fonctionnement et une fois que l’entreprise est autonome il est muté pour aider une autre entreprise.
-moi : Alors tu savais depuis le début que tu ne resterais pas indéfiniment ici ?
-Antoine : Oui et non. J’avais l’espoir que cette fois-ci mon père reste plus longtemps ici, il y croyait lui aussi et c’est pour ça que j’en ai pas parlé.
-moi : Et vous partez quand exactement ?
-Antoine : Nous partons dans 10 jours. Je suis vraiment désolé de te le dire que maintenant mais j’ai tellement de mal à vivre cette situation. Depuis que je le sais je suis différent et tu as pu le constater…
-moi : Exactement et tu es devenu plus distant aussi.
-Antoine : Et maintenant tu comprends mieux pourquoi…
-moi : Et tu pars où dans 10 jours ?
-Antoine : J’aime mieux ne rien te dire pour l’instant. Je ne veux pas que tu me suives ou autre. Tu dois rester ici pour terminer ta scolarité et on envisagera quelque chose ensuite.
-moi : mai tu te rends compte qu’il nous reste seulement 10 jours à passer ensemble ?
10 jours, putain, 10 jours… Et il ne veut pas me dire où il part. J’aimerais faire tant de choses avec mon Antoine mais il me quitte bientôt. J’essaie de rester fort devant lui et lui aussi je pense, je le vois trembler devant moi et moi aussi je sens que je tremble. Je sens mes jambes faiblir, mes yeux commencent à se remplir de larmes, je me sens pas capable de résister… je me précipite dans la chambre de bain, je referme la porte derrière moi et je m’effondre contre la paroi vitrée de la douche.
Toc toc…
-Antoine : Nico, ouvre moi la porte stp… c’est tellement dur pour moi aussi… Nico tu es la personne que j’aime le plus au monde… j’ai tellement mal de savoir qu’on va être séparés…
Sa voix est tremblante et je sens que son émotion est intense.
-moi : je…
Mais je ne suis pas capable d’aller plus loin dans ce que je voudrais lui dire…j’essaie de me reprendre le plus vite possible.
-Antoine : Allez Nico, ouvre la porte stp !
Soudain j’entends la porte d’entrée qui s’ouvre et se referme… je pense que c’est Oli qui rentre.
Il grimpe les escaliers et se met à parler avec Antoine.
-Oli : Salut Antoine, il se passe quoi ? Qu’est-ce que tu fais devant cette porte ?
-Antoine : J’ai appris une mauvaise nouvelle à Nico et depuis il n’est pas très bien. Il vient de s’enfermer dans la chambre de bain et il ne veut pas m’ouvrir. Mais bon je m’occupe de la situation.
-Oli : Ok tu me demandes de ne pas m’en occuper, c’est ça ?
-Antoine : oui je veux être seul avec lui pour ces moments difficiles.
Et j’entends Oli qui redescend l’escalier.
-Antoine : Mon amour ouvre-moi la porte, je veux être à côté de toi pour ces moments difficiles qu’on vit tous les deux ! Et je sais que c’est à cause de moi. Mais je veux être là pour toi.
Je vais lui ouvrir enfin la porte et lui demande de rentrer.
Antoine me prends directement dans ses bras et nous restons un long moment dans cette position qui arrive à me calmer. Je sens mon chéri collé à moi et ça va tout de suite beaucoup mieux.
-Antoine : Tu sais Nico il nous reste quelques jours et nous devrions en profiter ensemble au maximum et ne pas nous fâcher l’un contre l’autre. Je t’aime tellement mon Nico et je t’aimerai toujours, même quand je serai loin de toi. Je ne pensais jamais trouver ici quelqu’un comme toi ! Je ne pensais pas trouver le bonheur comme tu me le donnes ! J’ais vécu tant de choses difficiles avant et tu le sais parce que je t’ai tout raconté ! J’aurais tellement aimé pouvoir rester avec toi tout le temps mais tu comprends que je suis obligé de suivre mes parents. Tu le comprends, hein ?
Il nous reste 10 jours à passer ensemble…
- moi : Alors nous allons profiter au maximum de ces quelques jours pour passer le plus de temps ensemble. Mais dis-moi au moins où tu vas déménager.
-Antoine : Je risque de déménager plusieurs fois en peu de temps. Les prochains contrats de mon père seront un peu plus courts. En tout cas dans un premier temps je vais habiter dans l’ouest canadien.
-moi : Mais ça parle anglais dans ce coin là ! Tu vas te débrouiller ?
-Antoine : Je serai pas trop à l’aise au début mais j’ai quand même suivi des cours d’anglais depuis quelques temps. Et je serai complètement immergé au milieu de personnes qui ne parlent qu’anglais donc je devrais vite bien me débrouiller…
-moi : tu m’avais caché que tu suivais des cours d’anglais ! Est-ce qu’il y a autre chose que tu m’as caché ?
-Antoine : Mais non ! Pourquoi veux-tu que je te cache autre chose ?
-moi : Tu me parles plus de ton équipe de soccer depuis longtemps. Qu’est-ce qu’elle devient ?
-Antoine : Alors toi ! Tu changes de sujet de façon étonnante ! Bon alors pour l’équipe je l’ai quittée après le voyage. Avec ma blessure et mon départ annoncé il valait mieux que je la laisse puisque je savais que je ne finirais pas la saison avec elle.
-moi : Tu savais depuis assez longtemps que tu partirais et j’apprends tout ça maintenant !
-Antoine : Mais je savais que si je t’en parlais trop tôt tu aurais été encore plus malheureux… J’ai voulu te protéger pour qu’on passe le plus longtemps possible des moments supers tous les deux.
-moi : Ouais je peux comprendre mais… j’aurais quand même préféré tout savoir avant…
On tombe dans les bras l’un de l’autre et nous nous embrassons longuement en sentant l’émotion nous envahir.
Nous passons le reste de la journée dans ma chambre, proches l’un de l’autre mais sans aller plus loin. Je me sens épuisé moralement et trop triste ! Jamais j’aurais pensé vivre un moment aussi difficile. Je croyais qu’entre nous c’était pour toujours, nos sentiments sont tellement forts l’un pour l’autre… mais je comprends bien sûr que ce n’est pas son choix de partir et je dois accepter qu’il suive ses parents !
-Antoine : Désolé Nico mais je dois rentrer chez moi maintenant parce que j’ai encore des cartons à faire.
-moi : tu me quittes déjà ?
-Antoine : Oui mais je te promets que demain je viendrai dès la première heure.
-moi : d’accord mon amour, je t’aime tellement tu sais ! Je veux faire des provisions de bonheur avec toi… même si je sais que c’est pas possible car le bonheur on le vit au quotidien et on peut pas en faire des provisions.
Antoine se lève et sort de la chambre pour reprendre le chemin de sa maison.
Me voilà seul ! Et le fait de savoir que dans quelques jours ce sera mon quotidien m’arrache des larmes que je ne peux plus contenir. J’ai une boule énorme à l’estomac, je n’ai jamais ressenti ça …
Quelqu’un cogne à la porte. Je ne réponds pas. Mon frère entre même si je ne l’ai pas autorisé, mais avec lui c’est une habitude.
-Olivier : Salut Nico… Samuel m’a dit pour Antoine, ça va ?
-moi : T’es con ou quoi ? Tu vois bien que ça va pas…
-Olivier : Parle-moi pas comme ça, je sais que c’était pas une question à poser mais je ne sais pas trop quoi te dire… Tu sais Nico ça m’a fait un choc d’apprendre cette nouvelle. Je peux pas me mettre à ta place mais je peux au moins te dire que je suis là pour toi frérot.
-moi : Je sais que tu es toujours là quand j’en ai besoin… mais tu vois c’est très dur pour moi et tu sais quoi ? Il part dans 10 jours…Il me reste 10 jours seulement à passer avec la personne que j’aime.
Mon frère s’allonge à côté de moi et me prend dans ses bras. On reste longtemps dans cette position tous les deux… qu’est-ce que je ferais sans mon frère ?
-Olivier : Je ne suis pas devin mais je sais que ce soir tu vas vraiment mal dormir alors si tu as besoin de quelqu’un pour t’aider et rester avec toi tu peux compter sur moi. Tu me demanderas et je resterai avec toi, comme à chaque fois qu’on a eu besoin l’un de l’autre. Je veux pas te voir malheureux mon frérot !
-moi : merci, je sais qu’on se comprends bien tous les deux.
Mon frère quitte la chambre et éteint la lumière. J’essaie de m’endormir mais je n’y parviens pas… tout se bouscule dans ma tête.
Plus tard quelqu’un rentre dans ma chambre. Il commence à se faire tard alors ça doit être mon cousin qui s’installe silencieusement dans son lit.
Décidément je ne peux pas m’endormir. Des sanglots me prennent la gorge, mes larmes ne tarissent pas.
J’entends du bruit dans le lit à côté du mien, je pense que j’ai réveillé mon cousin.
-Samuel : Nico, je t’entends beaucoup renifler, est-ce que ça va ?
-moi : Non je ne vais pas bien, j’arrive pas à dormir, je pense tout le temps à ce qu’Antoine m’a dit…
-Samuel : Est-ce que tu as besoin de quelqu’un…je ne sais pas … pour te réconforter et que tu arrives à t’endormir ?
-moi : Je vais aller voir mon frère, il m’a dit d’aller le voir si j’arrive pas à dormir.
-Samuel : Oui, d’accord.
Je me lève, met un pantalon de pyjama et me dirige vers la chambre de mon frère. Je le trouve déjà endormi mais j’ai trop besoin de lui alors je le réveille doucement.
- moi : Oli…Oli…
-Olivier : euh…oui ?
-moi : Est-ce que tu peux venir dormir avec moi parce que j’arrive pas tout seul ?
-Olivier : Bien sûr , je t’ai dit que si tu avais besoin de moi j’étais là.
Il se lève, enfile un pantalon de pyjama et me suit dans ma chambre.
Je m’installe dans mon lit, mon frère s’allonge à mes côtés. Il pose une main sur mon dos et la promène de haut en bas en me disant des choses gentilles pour m’aider à me calmer et à m’endormir. Sa présence et ses paroles parviennent à m’apaiser et petit à petit le sommeil me gagne.