01-11-2020, 02:06 AM
CHAPITRE 69 Suite:
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La soirée est avancée et il ne reste maintenant que six personnes : nous quatre et deux jeunes de la famille, des cousins, qui vont passer la nuit ici : Samuel et Rosalie. Rosalie a 16 ans et son frère un peu plus jeune a 14 ans. Il manifeste très vite une certaine curiosité à propos d’Antoine et moi. A sa façon de parler il ressemble presque au petit cousin de Noémie, vous vous souvenez sans doute de lui, celui qui m’a sucé pendant mon sommeil…Espérons que la ressemblance n’aille pas jusque là !
Nous nous regroupons dans le spa qui se trouve dans la cour arrière. Nous parlons un peu de tout. Mais nous constatons vite que Samuel est mal à l’aise quand on l’interroge sur son école et ses amis. Nous avons l’impression qu’il nous cache des choses. Je me dis que lorsque j’en aurai l’occasion je l’interrogerai seul à seul car je suis sûr qu’il a un problème. C’est vrai que dans la mesure où nous ne nous voyons qu’une ou deux fois par an nous nous connaissons peu. Ce que je sais c’est qu’ils habitent Montréal et curieusement le hasard fait que c’est là-bas que Noémie part pour poursuivre ses études.
Le spa n’est pas le lieu préféré de Noémie Rosalie et Oli et très vite ils s’esquivent pour se jeter dans la piscine. Hum… ils sont curieux ces trois là ! C’est pas souvent qu’on peut se prélasser dans un spa entre amis! Bon, en tous cas voilà l’occasion que j’attendais pour en savoir plus sur Samuel.
Samuel et l’école… Maintenant que nous voilà Antoine et moi seuls avec le cousin on va pouvoir lui poser des questions pour en savoir plus sur ce problème que je pressens. Après tout nous avons eu aussi des problèmes scolaires Antoine et moi alors si on peut aider Samuel on fera notre possible, même si notre situation était sans doute différente de la sienne… mais on ne sait jamais.
-moi : Samuel, tantôt tu as pas donné de détails quand on t’a demandé si tout se passait bien à l’école. J’ai l’impression que tu veux pas en parler ou je me fais des idées ? Mais tu sais tu peux nous parler si tu as des soucis ou des problèmes.
-Samuel : Non c’est vrai, je n’aime pas trop en parler. Je garde ça pour moi…même ma famille et ma sœur ne savent rien. C’est bien la première fois que j’en parle un peu. J’avoue avoir eu des problèmes avec quelqu’un…
-moi : Je me doutais qu’il se passait quelque chose. Mais quand tu dis « avoir eu des problèmes » est-ce que ça veut dire qu’il sont réglés maintenant ?
-Samuel : Oui je peux dire qu’ils sont réglés aujourd’hui mais j’en ai eu pendant presque toute l’année scolaire…
-Antoine : Ah ! C’est une bonne nouvelle parce que je croyais que tu étais encore dans une situation difficile.
-Samuel : Les choses se sont calmées et je crois que ce que j’ai vécu ne se reproduira plus… Mais Nicolas tu m’as dit que pour vous aussi ça a été compliqué à l’école ?
-moi : oui c’est vrai, nous avons eu beaucoup de problèmes … et pas juste à l’école…
-Salut : est-ce que vous pouvez m’en parler pour que ça m’aide ensuite à vous donner les détails de ce que j’ai vécu ?
Antoine et moi parlons en détail de nos mésaventures à l’école, sans parler de ce qui s’est passé à l’extérieur de l’école puisque ce n’est pas le sujet. Et d’en parler me fait prendre conscience que cette année a été vraiment mouvementée et que nous avons utilisé la violence plus d’une fois, ce qui pourtant n’est pas dans ma nature… comme quoi on peut changer quand les circonstances l’imposent !
-moi : voilà tu as un aperçu des problèmes qu’on a rencontrés et ce n’est peut-être pas fini d’ailleurs… Mais je pense que notre dernière année de secondaire va être beaucoup plus calme.
Pendant que je prononce ces mots je remarque qu’Antoine ne semble pas très à l’aise et que son visage se ferme, comme s’il n’était pas d’accord avec moi. Je me demande vraiment ce qu’il se passe et surtout ce qu’il me cache. Je voudrais maintenant savoir ce que signifie son comportement bizarre depuis quelque temps, même si ça doit mettre notre couple en péril. Ca me tanne de plus en plus de le voir comme ça à chaque fois que je parle de l’avenir !
Nous sortons ensuite du jaccuzzi pour nous approcher de la piscine où se trouvent déjà le « trio ».
-Antoine : Samuel tu dois maintenant nous dire les problèmes que tu as eus dans ton école…
-Samuel : Alors tout a commencé parce que je ne voulais pas me déshabiller devant tout le monde dans les vestiaires. Je me changeais dans les douches individuelles ou alors je gardais mon boxer quand j’allais dans les douches communes et je le retirais au dernier moment. Mais les gars de ma classe ne comprenaient pas ma pudeur et ils ont décidé de me pourrir la vie.
-Antoine : J’ai peur de comprendre ce qui a dû se passer.
-Moi : Oui et moi aussi ! Je sais trop combien un comportement différent peut être critiqué par les autres… et souvent ça va plus loin que des mots.
-Samuel : C’est ça, vous êtes bien placés pour comprendre après ce que vous m’avez dits. Eh bien au début ils criaient par exemple que j’aimais mater les pénis des mecs dans les vestiaires…
-moi : Et c’était vrai ?
-Samuel : pas du tout !! Je voulais simplement faire ce que j’avais à faire tranquillement c’est-à-dire me laver et quitter le vesitaire.
-Antoine : Ils comprenaient pas que tu étais pudique, simplement !
-Samuel : En plus cette année j’étais en couple avec une fille qui m’a quitté après tout ce qu’elle a entendu sur moi. Elle pensait vraiment que j’étais attiré par les garçons. J’ai eu beaucoup de mal à lui faire comprendre que c’était pas vrai mais … le mal était fait.
-moi : Et tu as fait quoi pour régler tout ça ?
-Samuel : Oh mais ça a été long parce que la rumeur s’est propagée dans toute l’école. Je me faisais insulter par tout le monde, même des personnes que je ne connaissais pas . Dans les couloirs je me faisais bousculer, mon casier était toujours tagué avec des insultes homophobes. Dans les vestiaires ils sont même allés jusqu’à voler mes vêtements et boxers propres pour que je me retrouve nu
devant eux. Et vous savez quoi ? Mes parents m’achetaient régulièrement des boxers neufs parce que je ne retrouvais jamais les miens.
-Antoine : Putain que les jeunes peuvent être cons… c’est vraiment décourageant de voir cette bêtise !
-Samuel : La première fois Ils ont poussé le vice jusqu’à me coincer à plusieurs dans un coin du vestiaire pour m’arracher mes vêtements de sport. Il ont utilisé une paire de ciseau parce que je me débattais et ils ont découpé mes vêtements. Ils m’ont donné des coups de poing au ventre et je me suis retrouvé au sol à quatre pattes, le souffle coupé.
Samuel a du mal à continuer, les larmes commencent à couler … puis il continue avec difficulté : Mes vêtements sont en lambeaux, jetés sur le sol du vestiaire et je me retrouve nu devant eux pour la première fois de mon secondaire… quelqu’un, je ne sais pas pourquoi, me donne un violent coup de pied dans les côtes ce qui me fait m’aplatir en hurlant sur mes lambeaux de vêtements. Et à ce moment là un autre gars passe son bras entre mes jambes.
-Rosalie : STOOOP !
La sœur de Samuel, en pleurs, lui demande de s’arrêter, elle ne supporte pas d’en entendre davantage sur ce qu’il a subit et qu’elle apprend aujourd’hui seulement !
Rosalie vient de crier un « stop Samuel ! » qui nous a surpris tellement elle semblait dégoûté par ce qu’elle entendait...
-Rosalie : Je ne veux pas en entendre plus !!! Pourquoi tu nous en as jamais parlé avant ? Putain frérot on aurait pu t’aider…j’aurai pu t’aider ! Stp arrête de donner ces détails, ça me fait trop mal !
-Samuel : Mais qu’est-ce que tu aurais pu faire ? Tu n’es pas dans mon école… Bon je vais passer sur les détails et je vais raconter le moment où tout s’est pratiquement réglé.
-Rosalie : Oui merci de m’épargner ces détails sordides.
-Samuel : Alors voilà, un jour j’étais en train de me faire persécuter une fois de plus quand une fille est arrivée dans le groupe et… surtout vous devez me croire parce que ça s’est passé exactement comme je vais vous le raconter même si ça peut paraitre bizarre…
-moi : Samuel pourquoi on ne te croirait pas ? On est avec toi, dis nous tout.
-Samuel : Oui merci de me soutenir. Cette fille que je ne connaissais pas s’est approchée de moi et…incroyable je vous dis… elle se met à m’embrasser ! Je le redis, on ne se connaissait pas ! Elle annonce ensuite au gars qui me bousculait que je n’étais pas gay et qu’elle est en couple avec moi. Elle a ajouté qu’elle était écoeurée que des gars comme ça persécutent un garçon sympa et gentil!
-moi : Waouh ! Impressionnante ton histoire ! Voilà une fille qui a des c… ! Et qu’est-ce qu’il s’est passé alors ?
-Samuel : Il s’est passé que son attitude et sa fermeté dans ce qu’elle venait de dire les a fait partir sans rien rajouter. Et je me suis retrouvé seul avec elle. J’étais sans voix devant ce que je venais de vivre ! Une fille inconnue qui se fait passer pour ma copine pour que me libérer de mes agresseurs.
-Antoine : Super ! Il y a des personnes qui méritent d’être rencontrées sur cette terre ! Est-ce que tu as gardé des liens avec cette fille ?
-Samuel : Ouais, bien sûr ! Elle est devenue une très bonne amie, elle a un an de plus que moi.
-Rosalie : Et comment elle a expliqué son attitude vis-à-vis de toi ? Pourquoi elle a agit comme ça ? Qu’est-ce qu’elle cherchait exactement ?
-Samuel : Elle m’a expliqué que son frère était dans ma classe mais qu’il restait spectateur à chaque fois qu’on m’agressait. Il participait pas avec les autres mais il faisait rien non plus pour m’aider…Et un jour il a parlé de ça à sa sœur qui arrivait pas à croire que ça puisse exister des jeunes aussi violents avec un autre jeune de leur âge !
-Moi : Elle vit dans un monde de bisounours non ? On sait tous que la violence est partout, ,même à l’école…
-Samuel : En tout cas c’est la seule personne qui s’est dit que c’était assez et qu’elle devait faire quelque chose pour m’aider. C’est elle qui a mis fin à cette maltraitance quotidienne basée sur des fausses rumeurs lancées par des imbéciles.
-Rosalie : Je suis tellement soulagée maintenant ! Il faudra que tu me présente cette fille et je suis sûr qu’on va bien s’entendre.
Une fois l’histoire terminée nous sortons de la piscine. Il commence à se faire tard. Noémie et Rosalie nous disent qu’elles sont fatiguées alors Olivier va leur montrer la chambre qui leur est réservée. Pendant ce temps nous allons nous installer à nouveau dans le jacuzzi en attendant Olivier.
Olivier revient et Samuel prend la parole et nous demande si ça nous dérange qu’il raconte la fin de son histoire.
On lui répond que s’il en éprouve le besoin et si ça peut l’aider nous sommes d’accord, bien sûr !
Et Samuel reprend là où il en était resté.
-Samuel : J’étais étendu par terre sur mes vêtements déchirés. Un mec passe son bras entre mes jambes et se fait un chemin sous mon corps. Je sens son bras qui appuie fortement sur mes testicules et mon sexe et vraiment ça me fait mal. Avec l’aide d’un autre garçon il me retourne sur le dos pour que mon sexe soit bien exhibé. Je remarque que tous ou presque sont nus. Ils me regardent avec un sourire en coin puis il s’esclaffant en me disant « c’est pour ça que tu veux jamais te déshabiller dans le vestiaire ? » et ils se mettent à rire en prétextant que mon sexe est petit.
-moi : dégueulasse ! Tu as bien fait de ne pas raconter ça devant ta sœur.
-Samuel : C’est vrai qu’elle aurait été encore plus choquée…
-Antoine : Et ça s’est fini comment ?
-Samuel : Euh, alors ils ont commencé à jouer avec mon sexe en utilisant leurs pieds et certains appuyaient très fort ce qui me faisait vraiment mal. Malheureusement je ne pouvais pas arrêter mon érection incontrôlable provoquée par leurs vas et viens sur mon sexe, contre ma volonté. Et bien sûr ils se sont encore plus acharnés et m’ont filé des coups de pieds dans les côtes. Après de longues minutes le professeur est arrivé mais il y avait un garçon qui surveillait la porte et qui les a avertis. Ils ont eu le temps de ramasser mes vêtements et de me transporter dans les douches. Le prof du cours suivant ne s’est pas aperçu tout de suite qu’il manquait quelqu’un et je suis resté presqu’un quart d’heure seul, étendu dans la douche et sans réactions.
-Antoine : Et quand il s’est enfin aperçu que tu manquais qu’est-ce qu’il a fait ?
-Samuel : Il l’a signalé et quelqu’un est venu dans le vestiaire. Ce quelqu’un n’en croyait pas ses yeux parce qu’il a compris qu’il s’était passé quelque chose d’anormal. Il m’a pris délicatement dans ses bras, il m’a aidé à me rhabiller avec mes vêtements propre et m’a conduit à l’infirmerie de l’école. Le médecin m’a examiné et m’a appliqué de la glace pour me soulager. Il m’a examiné longuement et a conclu qu’il s’agissait d’ecchymoses mais rien de cassé. Il a essayé de savoir comment cela m’était arrivé car selon lui tout cela était dû à une bagarre . Il voulait en savoir plus. Je n’ai rien voulu lui raconter malgré le fait qu’il pensait que c’était grave et qu’il soupçonnait une agression et que je pouvais donc porter plainte.
-moi : Il avait raison. Ces brutalités doivent être dénoncées !
-Samuel : Mais je ne voulais pas que mes parents apprennent ces choses. Il a insisté mais je suis resté muet. Je suis simplement reparti tant bien que mal pour arriver à la maison en essayant de ne rien laisser paraître. Heureusement qu’ils n’avaient pas touché mon visage car ça aurait été difficile à cacher…
-Olivier : Putain Samuel, comment tu as pu garder ça pour toi seul et continuer à vivre normalement ?
-Samuel : Je voulais absolument pas que mes parents apprennent tout ça ! Je voulais pas qu’ils s’inquiètent pour moi ! Mais maintenant j’ai un poids en moins !
-Antoine : Et désormais comment ça se passe dans les vestiaires ? Tu enlèves tes vêtements ?
-Samuel : Au début j’étais super gêné mais maintenant j’arrive à me mettre nu sans trop de difficultés. Et personne ne me regarde… Ils ont arrêté du jour au lendemain depuis que cette fille s’est comportée comme elle l’a fait. Même si tout ça peut paraitre bizarre, moi en tout cas je suis content parce qu’ils m’ont enfin lâché !
-Olivier : Mais qu’est-ce qu’il a ton sexe d’anormal pour que tout le monde se soit moqué de toi ? Après tout, vu ton âge, c’est un peu normal qu’il soit encore de taille modeste et peut-être que ça prendra plus de temps pour toi mais il va continuer à grandir ! Ta puberté n’est pas fini alors je suis sûr que tu as pas trop de poils non plus, mais c’est pas grâce, ça viendra !
-Samuel : Hahaha, tu pourrais être surpris, j’ai plus de poils que tu pourrais croire…Si vous voulez je vous montre, ça me gêne pas !
-Antoine : Non non c’est bon pas besoin de nous montrer ! Tu deviens exhibitionniste maintenant ?
-Samuel : Ok pas de problème, mais j’ai proposé parce que je vous fais confiance.
-moi : Bon il est vraiment tard maintenant alors il est temps de prendre une bonne douche et d’aller au lit.
Antoine et moi prenons la douche en premier. Nous avons un invité ce soir dans la chambre. Samuel nous rejoint donc après nous avoir succédé dans la douche. Je commence à m’endormir quand je suis réveillé par son arrivée pas trop discrète. J’ouvre les yeux et m’aperçois qu’il a la lumière de son téléphone pour le guider. Et, quoi ? il est totalement nu. Je laisse mes yeux traîner pour le détailler de bas en haut, malgré le peu de lumière. Il s’allonge sur le matelas ce qui me donne une vue idéale sur son sexe que je trouve normal pour son âge… Je ne vois pas pourquoi ces garçons disaient que son sexe est petit ! Il s’aperçoit que je le fixe et il me fait un petit sourire et il ne paraît pas gêné du tout. Il enfile un sous vêtement et se prépare à dormir, apaisé. Peut-être va-t’il me demander demain pourquoi je l’ai examiné comme je l’ai fait… Et alors ? Ce n’est pas un problème…
Je m’endors très vite à côté de mon Antoine qui n’as rien vu de tout ça.
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La soirée est avancée et il ne reste maintenant que six personnes : nous quatre et deux jeunes de la famille, des cousins, qui vont passer la nuit ici : Samuel et Rosalie. Rosalie a 16 ans et son frère un peu plus jeune a 14 ans. Il manifeste très vite une certaine curiosité à propos d’Antoine et moi. A sa façon de parler il ressemble presque au petit cousin de Noémie, vous vous souvenez sans doute de lui, celui qui m’a sucé pendant mon sommeil…Espérons que la ressemblance n’aille pas jusque là !
Nous nous regroupons dans le spa qui se trouve dans la cour arrière. Nous parlons un peu de tout. Mais nous constatons vite que Samuel est mal à l’aise quand on l’interroge sur son école et ses amis. Nous avons l’impression qu’il nous cache des choses. Je me dis que lorsque j’en aurai l’occasion je l’interrogerai seul à seul car je suis sûr qu’il a un problème. C’est vrai que dans la mesure où nous ne nous voyons qu’une ou deux fois par an nous nous connaissons peu. Ce que je sais c’est qu’ils habitent Montréal et curieusement le hasard fait que c’est là-bas que Noémie part pour poursuivre ses études.
Le spa n’est pas le lieu préféré de Noémie Rosalie et Oli et très vite ils s’esquivent pour se jeter dans la piscine. Hum… ils sont curieux ces trois là ! C’est pas souvent qu’on peut se prélasser dans un spa entre amis! Bon, en tous cas voilà l’occasion que j’attendais pour en savoir plus sur Samuel.
Samuel et l’école… Maintenant que nous voilà Antoine et moi seuls avec le cousin on va pouvoir lui poser des questions pour en savoir plus sur ce problème que je pressens. Après tout nous avons eu aussi des problèmes scolaires Antoine et moi alors si on peut aider Samuel on fera notre possible, même si notre situation était sans doute différente de la sienne… mais on ne sait jamais.
-moi : Samuel, tantôt tu as pas donné de détails quand on t’a demandé si tout se passait bien à l’école. J’ai l’impression que tu veux pas en parler ou je me fais des idées ? Mais tu sais tu peux nous parler si tu as des soucis ou des problèmes.
-Samuel : Non c’est vrai, je n’aime pas trop en parler. Je garde ça pour moi…même ma famille et ma sœur ne savent rien. C’est bien la première fois que j’en parle un peu. J’avoue avoir eu des problèmes avec quelqu’un…
-moi : Je me doutais qu’il se passait quelque chose. Mais quand tu dis « avoir eu des problèmes » est-ce que ça veut dire qu’il sont réglés maintenant ?
-Samuel : Oui je peux dire qu’ils sont réglés aujourd’hui mais j’en ai eu pendant presque toute l’année scolaire…
-Antoine : Ah ! C’est une bonne nouvelle parce que je croyais que tu étais encore dans une situation difficile.
-Samuel : Les choses se sont calmées et je crois que ce que j’ai vécu ne se reproduira plus… Mais Nicolas tu m’as dit que pour vous aussi ça a été compliqué à l’école ?
-moi : oui c’est vrai, nous avons eu beaucoup de problèmes … et pas juste à l’école…
-Salut : est-ce que vous pouvez m’en parler pour que ça m’aide ensuite à vous donner les détails de ce que j’ai vécu ?
Antoine et moi parlons en détail de nos mésaventures à l’école, sans parler de ce qui s’est passé à l’extérieur de l’école puisque ce n’est pas le sujet. Et d’en parler me fait prendre conscience que cette année a été vraiment mouvementée et que nous avons utilisé la violence plus d’une fois, ce qui pourtant n’est pas dans ma nature… comme quoi on peut changer quand les circonstances l’imposent !
-moi : voilà tu as un aperçu des problèmes qu’on a rencontrés et ce n’est peut-être pas fini d’ailleurs… Mais je pense que notre dernière année de secondaire va être beaucoup plus calme.
Pendant que je prononce ces mots je remarque qu’Antoine ne semble pas très à l’aise et que son visage se ferme, comme s’il n’était pas d’accord avec moi. Je me demande vraiment ce qu’il se passe et surtout ce qu’il me cache. Je voudrais maintenant savoir ce que signifie son comportement bizarre depuis quelque temps, même si ça doit mettre notre couple en péril. Ca me tanne de plus en plus de le voir comme ça à chaque fois que je parle de l’avenir !
Nous sortons ensuite du jaccuzzi pour nous approcher de la piscine où se trouvent déjà le « trio ».
-Antoine : Samuel tu dois maintenant nous dire les problèmes que tu as eus dans ton école…
-Samuel : Alors tout a commencé parce que je ne voulais pas me déshabiller devant tout le monde dans les vestiaires. Je me changeais dans les douches individuelles ou alors je gardais mon boxer quand j’allais dans les douches communes et je le retirais au dernier moment. Mais les gars de ma classe ne comprenaient pas ma pudeur et ils ont décidé de me pourrir la vie.
-Antoine : J’ai peur de comprendre ce qui a dû se passer.
-Moi : Oui et moi aussi ! Je sais trop combien un comportement différent peut être critiqué par les autres… et souvent ça va plus loin que des mots.
-Samuel : C’est ça, vous êtes bien placés pour comprendre après ce que vous m’avez dits. Eh bien au début ils criaient par exemple que j’aimais mater les pénis des mecs dans les vestiaires…
-moi : Et c’était vrai ?
-Samuel : pas du tout !! Je voulais simplement faire ce que j’avais à faire tranquillement c’est-à-dire me laver et quitter le vesitaire.
-Antoine : Ils comprenaient pas que tu étais pudique, simplement !
-Samuel : En plus cette année j’étais en couple avec une fille qui m’a quitté après tout ce qu’elle a entendu sur moi. Elle pensait vraiment que j’étais attiré par les garçons. J’ai eu beaucoup de mal à lui faire comprendre que c’était pas vrai mais … le mal était fait.
-moi : Et tu as fait quoi pour régler tout ça ?
-Samuel : Oh mais ça a été long parce que la rumeur s’est propagée dans toute l’école. Je me faisais insulter par tout le monde, même des personnes que je ne connaissais pas . Dans les couloirs je me faisais bousculer, mon casier était toujours tagué avec des insultes homophobes. Dans les vestiaires ils sont même allés jusqu’à voler mes vêtements et boxers propres pour que je me retrouve nu
devant eux. Et vous savez quoi ? Mes parents m’achetaient régulièrement des boxers neufs parce que je ne retrouvais jamais les miens.
-Antoine : Putain que les jeunes peuvent être cons… c’est vraiment décourageant de voir cette bêtise !
-Samuel : La première fois Ils ont poussé le vice jusqu’à me coincer à plusieurs dans un coin du vestiaire pour m’arracher mes vêtements de sport. Il ont utilisé une paire de ciseau parce que je me débattais et ils ont découpé mes vêtements. Ils m’ont donné des coups de poing au ventre et je me suis retrouvé au sol à quatre pattes, le souffle coupé.
Samuel a du mal à continuer, les larmes commencent à couler … puis il continue avec difficulté : Mes vêtements sont en lambeaux, jetés sur le sol du vestiaire et je me retrouve nu devant eux pour la première fois de mon secondaire… quelqu’un, je ne sais pas pourquoi, me donne un violent coup de pied dans les côtes ce qui me fait m’aplatir en hurlant sur mes lambeaux de vêtements. Et à ce moment là un autre gars passe son bras entre mes jambes.
-Rosalie : STOOOP !
La sœur de Samuel, en pleurs, lui demande de s’arrêter, elle ne supporte pas d’en entendre davantage sur ce qu’il a subit et qu’elle apprend aujourd’hui seulement !
Rosalie vient de crier un « stop Samuel ! » qui nous a surpris tellement elle semblait dégoûté par ce qu’elle entendait...
-Rosalie : Je ne veux pas en entendre plus !!! Pourquoi tu nous en as jamais parlé avant ? Putain frérot on aurait pu t’aider…j’aurai pu t’aider ! Stp arrête de donner ces détails, ça me fait trop mal !
-Samuel : Mais qu’est-ce que tu aurais pu faire ? Tu n’es pas dans mon école… Bon je vais passer sur les détails et je vais raconter le moment où tout s’est pratiquement réglé.
-Rosalie : Oui merci de m’épargner ces détails sordides.
-Samuel : Alors voilà, un jour j’étais en train de me faire persécuter une fois de plus quand une fille est arrivée dans le groupe et… surtout vous devez me croire parce que ça s’est passé exactement comme je vais vous le raconter même si ça peut paraitre bizarre…
-moi : Samuel pourquoi on ne te croirait pas ? On est avec toi, dis nous tout.
-Samuel : Oui merci de me soutenir. Cette fille que je ne connaissais pas s’est approchée de moi et…incroyable je vous dis… elle se met à m’embrasser ! Je le redis, on ne se connaissait pas ! Elle annonce ensuite au gars qui me bousculait que je n’étais pas gay et qu’elle est en couple avec moi. Elle a ajouté qu’elle était écoeurée que des gars comme ça persécutent un garçon sympa et gentil!
-moi : Waouh ! Impressionnante ton histoire ! Voilà une fille qui a des c… ! Et qu’est-ce qu’il s’est passé alors ?
-Samuel : Il s’est passé que son attitude et sa fermeté dans ce qu’elle venait de dire les a fait partir sans rien rajouter. Et je me suis retrouvé seul avec elle. J’étais sans voix devant ce que je venais de vivre ! Une fille inconnue qui se fait passer pour ma copine pour que me libérer de mes agresseurs.
-Antoine : Super ! Il y a des personnes qui méritent d’être rencontrées sur cette terre ! Est-ce que tu as gardé des liens avec cette fille ?
-Samuel : Ouais, bien sûr ! Elle est devenue une très bonne amie, elle a un an de plus que moi.
-Rosalie : Et comment elle a expliqué son attitude vis-à-vis de toi ? Pourquoi elle a agit comme ça ? Qu’est-ce qu’elle cherchait exactement ?
-Samuel : Elle m’a expliqué que son frère était dans ma classe mais qu’il restait spectateur à chaque fois qu’on m’agressait. Il participait pas avec les autres mais il faisait rien non plus pour m’aider…Et un jour il a parlé de ça à sa sœur qui arrivait pas à croire que ça puisse exister des jeunes aussi violents avec un autre jeune de leur âge !
-Moi : Elle vit dans un monde de bisounours non ? On sait tous que la violence est partout, ,même à l’école…
-Samuel : En tout cas c’est la seule personne qui s’est dit que c’était assez et qu’elle devait faire quelque chose pour m’aider. C’est elle qui a mis fin à cette maltraitance quotidienne basée sur des fausses rumeurs lancées par des imbéciles.
-Rosalie : Je suis tellement soulagée maintenant ! Il faudra que tu me présente cette fille et je suis sûr qu’on va bien s’entendre.
Une fois l’histoire terminée nous sortons de la piscine. Il commence à se faire tard. Noémie et Rosalie nous disent qu’elles sont fatiguées alors Olivier va leur montrer la chambre qui leur est réservée. Pendant ce temps nous allons nous installer à nouveau dans le jacuzzi en attendant Olivier.
Olivier revient et Samuel prend la parole et nous demande si ça nous dérange qu’il raconte la fin de son histoire.
On lui répond que s’il en éprouve le besoin et si ça peut l’aider nous sommes d’accord, bien sûr !
Et Samuel reprend là où il en était resté.
-Samuel : J’étais étendu par terre sur mes vêtements déchirés. Un mec passe son bras entre mes jambes et se fait un chemin sous mon corps. Je sens son bras qui appuie fortement sur mes testicules et mon sexe et vraiment ça me fait mal. Avec l’aide d’un autre garçon il me retourne sur le dos pour que mon sexe soit bien exhibé. Je remarque que tous ou presque sont nus. Ils me regardent avec un sourire en coin puis il s’esclaffant en me disant « c’est pour ça que tu veux jamais te déshabiller dans le vestiaire ? » et ils se mettent à rire en prétextant que mon sexe est petit.
-moi : dégueulasse ! Tu as bien fait de ne pas raconter ça devant ta sœur.
-Samuel : C’est vrai qu’elle aurait été encore plus choquée…
-Antoine : Et ça s’est fini comment ?
-Samuel : Euh, alors ils ont commencé à jouer avec mon sexe en utilisant leurs pieds et certains appuyaient très fort ce qui me faisait vraiment mal. Malheureusement je ne pouvais pas arrêter mon érection incontrôlable provoquée par leurs vas et viens sur mon sexe, contre ma volonté. Et bien sûr ils se sont encore plus acharnés et m’ont filé des coups de pieds dans les côtes. Après de longues minutes le professeur est arrivé mais il y avait un garçon qui surveillait la porte et qui les a avertis. Ils ont eu le temps de ramasser mes vêtements et de me transporter dans les douches. Le prof du cours suivant ne s’est pas aperçu tout de suite qu’il manquait quelqu’un et je suis resté presqu’un quart d’heure seul, étendu dans la douche et sans réactions.
-Antoine : Et quand il s’est enfin aperçu que tu manquais qu’est-ce qu’il a fait ?
-Samuel : Il l’a signalé et quelqu’un est venu dans le vestiaire. Ce quelqu’un n’en croyait pas ses yeux parce qu’il a compris qu’il s’était passé quelque chose d’anormal. Il m’a pris délicatement dans ses bras, il m’a aidé à me rhabiller avec mes vêtements propre et m’a conduit à l’infirmerie de l’école. Le médecin m’a examiné et m’a appliqué de la glace pour me soulager. Il m’a examiné longuement et a conclu qu’il s’agissait d’ecchymoses mais rien de cassé. Il a essayé de savoir comment cela m’était arrivé car selon lui tout cela était dû à une bagarre . Il voulait en savoir plus. Je n’ai rien voulu lui raconter malgré le fait qu’il pensait que c’était grave et qu’il soupçonnait une agression et que je pouvais donc porter plainte.
-moi : Il avait raison. Ces brutalités doivent être dénoncées !
-Samuel : Mais je ne voulais pas que mes parents apprennent ces choses. Il a insisté mais je suis resté muet. Je suis simplement reparti tant bien que mal pour arriver à la maison en essayant de ne rien laisser paraître. Heureusement qu’ils n’avaient pas touché mon visage car ça aurait été difficile à cacher…
-Olivier : Putain Samuel, comment tu as pu garder ça pour toi seul et continuer à vivre normalement ?
-Samuel : Je voulais absolument pas que mes parents apprennent tout ça ! Je voulais pas qu’ils s’inquiètent pour moi ! Mais maintenant j’ai un poids en moins !
-Antoine : Et désormais comment ça se passe dans les vestiaires ? Tu enlèves tes vêtements ?
-Samuel : Au début j’étais super gêné mais maintenant j’arrive à me mettre nu sans trop de difficultés. Et personne ne me regarde… Ils ont arrêté du jour au lendemain depuis que cette fille s’est comportée comme elle l’a fait. Même si tout ça peut paraitre bizarre, moi en tout cas je suis content parce qu’ils m’ont enfin lâché !
-Olivier : Mais qu’est-ce qu’il a ton sexe d’anormal pour que tout le monde se soit moqué de toi ? Après tout, vu ton âge, c’est un peu normal qu’il soit encore de taille modeste et peut-être que ça prendra plus de temps pour toi mais il va continuer à grandir ! Ta puberté n’est pas fini alors je suis sûr que tu as pas trop de poils non plus, mais c’est pas grâce, ça viendra !
-Samuel : Hahaha, tu pourrais être surpris, j’ai plus de poils que tu pourrais croire…Si vous voulez je vous montre, ça me gêne pas !
-Antoine : Non non c’est bon pas besoin de nous montrer ! Tu deviens exhibitionniste maintenant ?
-Samuel : Ok pas de problème, mais j’ai proposé parce que je vous fais confiance.
-moi : Bon il est vraiment tard maintenant alors il est temps de prendre une bonne douche et d’aller au lit.
Antoine et moi prenons la douche en premier. Nous avons un invité ce soir dans la chambre. Samuel nous rejoint donc après nous avoir succédé dans la douche. Je commence à m’endormir quand je suis réveillé par son arrivée pas trop discrète. J’ouvre les yeux et m’aperçois qu’il a la lumière de son téléphone pour le guider. Et, quoi ? il est totalement nu. Je laisse mes yeux traîner pour le détailler de bas en haut, malgré le peu de lumière. Il s’allonge sur le matelas ce qui me donne une vue idéale sur son sexe que je trouve normal pour son âge… Je ne vois pas pourquoi ces garçons disaient que son sexe est petit ! Il s’aperçoit que je le fixe et il me fait un petit sourire et il ne paraît pas gêné du tout. Il enfile un sous vêtement et se prépare à dormir, apaisé. Peut-être va-t’il me demander demain pourquoi je l’ai examiné comme je l’ai fait… Et alors ? Ce n’est pas un problème…
Je m’endors très vite à côté de mon Antoine qui n’as rien vu de tout ça.