01-11-2020, 01:49 AM
CHAPITRE 58 Suite:
******
Une fois entrés dans le chalet des superviseurs, Hugo se dirige vers nous avec un grand sourire.
-Hugo: Salut les gars, vous allez bien ?
-moi: ouais très bien…
Antoine se met à rire tout en essayant de se cacher.
-moi: pourquoi tu ris comme ça toi? Qu’est-ce que j’ai dit qui te fait rire?
Et je n’ai pas fini ma phrase que je me mets à rire aussi, sans pouvoir me controler.
Hugo n’est pas dupe et se rend compte que quelque chose ne tourne pas rond chez nous.
-Hugo: Hey! Vous deux vous me paraissez pas très normaux. Qu’est-ce qui se passe?
Il s’approche plus près de nous et observe nos visages
-Hugo: Vous avez pris quelque chose tous les deux ! Je trouve que vos yeux sont un peu rouges…
-Antoine: Non…nous sommes ce qu’il y a de plus normal.
-Hugo: J’ai déjà vu ça et je vous soupçonne d’avoir pris quelque chose récemment. Il y a des signes qui ne trompent pas! Videz vos poches sur la table!
Je m’exécute et sors de mes poches les choses qui vont nous accuser d’avoir fumé. En voyant ça il va comprendre tout de suite et il aura la preuve que nous avons fumé. Je crois qu’il vaut mieux que je ne nie pas davantage car je ne ferais que nous enfoncer.
-moi: Désolé Hugo de t’avoir menti… On venait dans le chalet simplement pour prendre une bouteille d’eau.
-Hugo: Et toi Antoine tu ne dis rien?
-Antoine: Ben…Nico vient de te dire qu’on s’excuse de ne pas avoir répondu honnêtement à ta question. Oui on s’est fait une …fumette tout à l’heure…
-Hugo: Ok! J’entends ce que vous dites et je suis pas du tout content d’apprendre ça. Moi je vais pas vous disputer mais je vais rapporter à Sébastien ce que vous avez fait et on décidera de la suite à donner. En tout cas, pour l’instant, je vous confisque tout ce qui vous reste. Je vais maintenant vous demander de vous isoler dans votre tente et de ne pas en sortir jusqu’à ce qu’on vous y autorise. Il faut que personne ne vous voie dans cet état.
-moi: Je comprends… Mais est-ce qu’on peut avoir une bouteille d’eau stp?
Et Hugo nous tend une bouteille à chacun sans rajouter un mot. On sent qu’il est déçu de ce qui s’est passé et que nous le mettons dans une situation embarassante.
Nous le remercions et nous dirigeons vers notre tente. De mon côté j’ai la même sensation que celle que je resssentais lorsque mes parents me punissaient. Quoique… mes parents seraient allés plus loin … ils m’auraient frappé férocement… ils sont totalement opposés à ce qui touche à la drogue.
-moi: On est cons quand même! Pourquoi on est allé directement au chalet?
-Antoine: Ben c’est simple, on avait soif et on n’a pas réfléchi…
Les effets de notre fumette de tout à l’heure commencent à s’estomper, on retrouve notre lucidité.
Sous la tente nous décidons de nous reposer puisqu’il n’y a pas grand chose d’autre à faire . Je prends Antoine dans mes bras et nous nous couchons l’un à côté de l’autre.
Nous sommes assoupis depuis environ deux heures quand nous sommes réveillés par quelqu’un qui rentre dans notre tente.
-Sébastien: Allez les gars, réveillez-vous!
Nous ouvrons les yeux, surpris par ce réveil brutal.
Sébastien se tient devant nous, un regard sévère marque son visage.
-Sébastien: Je pense que maintenant les effets de votre fumette sont passés alors on va pouvoir parler sérieusement.
-Antoine: oui on est complètement lucide.
-Sébastien : Alors les gars je peux déjà vous dire que vous m’avez beaucoup déçu! Jamais j’aurai pensé que vous feriez ça!
Moi: On est désolé Sébastien, on te demande pardon.
-Sébastien: Depuis quand vous prenez cette saloperie ?
-Antoine: première fois pour tous les deux.
-Sébastien: Et pourquoi ici pour une première fois ?
-moi: Je sais pas trop… On nous a donné ces joints en nous disant que ça allait nous faire du bien surtout à Antoine qui souffre de sa jambe.
-Sébastien: C’est quoi cette excuse stupide? Et toi tu n’as pas de problème de santé alors tu es encore moins crédible. Désolé d’utiliser ce mot mais je me dis que vous avez joué aux cons.
-Antoine: On le reconnait, on a été cons, tu as raison.
-Sébastien: Vous comprenez que je peux pas laisser ça impuni. Je pense que je vais appeler vos parents pour qu’ils viennent vous chercher dès aujourd’hui.
-moi: Non ! Stp tout mais pas ça. Tu sais comment est mon père et il va me tuer s’il apprend ce qui s’est passé. Je te fais la promesse de ne plus reprendre de cette saleté.
-Sébastien: Oui je sais de quelle violence est capable ton père. C’est pour ça que je n’avertirai pas tes parents.
-moi: Merci, merci Séb tu es super compréhensif.
-Antoine: Oui c’est vrai tu es super sympa de ne pas prévenir nos parents. On te promet de ne jamais recommencer.
-Sébastien: Je peux vous dire que vous avez de la chance que Hugo soit le seul à vous avoir vu dans votre état ce matin. Si d’autres avaient assisté à une scène comme celle de ce matin je ne suis pas sûr qu’on aurait pu la tenir cachée. Et les conséquences n’auraient pas été les mêmes!
-moi: On reconnaît qu’on a eu beaucoup de chance!
-Sébastien: Bon, alors nous allons en rester là pour cette fois mais si je vous surprends à recommencer ça ne se passera pas du tout de la même façon, vous pouvez me croire. Sachez que je ne vous couvrirai pas une deuxième fois…
-moi: Merci beaucoup Séb on te promet pas de te mettre une nouvelle fois dans une situation comme celle d’aujourd’hui.
-Antoine: Promis.
Sébastien quitte la tente sans rien ajouter, on sent qu’il a été déçu par notre comportement mais par amitié il en restera là et n’engagera pas d’action pour nous écarter de ce séjour.
-Antoine: Il a été sympa avec nous! Comme il a dit c’est une chance que seul Hugo nous ait vu ce matin! Mais ce qui est étonnant c’est qu’il n’a pas cherché à savoir comment on s’était procuré ces joints.
-moi: je pense qu’il doit bien avoir son idée… mais bon oublions tout ça.
Nous sommes seuls encore quelques minutes puis Julien pointe le bout de son nez devant la tente
-Julien: Salut les amoureux, vous allez bien ?
-moi: Heee! Bien et toi?
-Sarah: Euh… les gars… vous avez l’air un peu bizarre… Comme si vous aviez pris quelque chose… est-ce que je me trompe ?
-Antoine: Non tu te trompes pas. Alex nous a filé des joints avant de partir et nous avons un peu fumé tout à l’heure.
-Quentin: Ne nous dites pas que c’est pour ça que Sébastien est venu vous voir?
-moi: Ouais t’as tout compris… On a été plutôt cons sur ce coup. On avait soif et on est allé au chalet pour prendre une bouteille… mais Hugo était là et il nous a vus…
-Quentin: Vous vous êtes bien fait chicaner je suppose ?
-moi: pas vraiment… on a eu droit à un simple avertissement. Mais heureusement que c’était lui et qu’il était seul… Avec quelqu’un d’autre ça se serait pas passé comme ça.
-Quentin: pourquoi tu dis ça ?
-moi: Ben, on connait bien Hugo et Sébastien donc ils sont un peu plus cools avec nous. Ils nous aident quand ils peuvent et là on eu vraiment de la chance.
-Quentin : Ah je comprends, vous êtes privilégiés, ils sont indulgents avec vous!
-Antoine: Bon oublions ça. Pour vous comment s’est passé cette matinée?
-Sarah: Super bien sauf que Julien gagnait pratiquement toutes les courses. Il est trop fort ce magnifique jeune homme!
Julien rougit un peu sous les compliments de Sarah.
-Julien: Merci, merci! Pas besoin de me dire ce que sait déjà : je suis le meilleur.
-Sarah: Pas tout à fait… Il te manque un petit quelque chose pour être vraiment le meilleur.
-Julien: Oh! Mais qu’est ce qu’il me manque d’après toi?
-Sarah: Ca tu le sauras pas… ou du moins pas tout de suite…
-Julien: Sarah, là tu m’intrigues beaucoup! D’après toi qu’est-ce qu’il me manque ?
-Sarah: Je dirais rien maintenant peut-être plus tard… tu vas trouver sans doute tout seul avant…
Antoine et moi nous regardons d’un air de questionnement. Il se passe quoi exactement? C’est
assez bizarre, on dirait presque qu’il se passe quelque chose entre ces deux-là…un petit quelque chose d’étonnant… Mais je pense que je me trompe et que ce n’est pas ce qui me vient à l’esprit… J’oublie pas que Julien est déjà en couple et je suis certain que c’est quelqu’un de fidèle.
Nous passons le reste de l’après-midi ensemble à discuter comme nous aimons le faire dès que l’occasion nous en est donnée.
Quand l’heure du souper arrive nous allons chercher nos repas pour nous installer ensuite autour de la table de pic nic proche de notre tente. Des petits groupes se constituent autour des autres tables et il règne une ambiance assez bruyante dans cet environnement si agréable.
La soirée se passe autour du feu de camps comme nous en avons l’habitude maintenant. Des jeux sont organisés, des histoires sont racontées par les organisateurs et ils font participer certains d’entre nous pour les rendre plus vivantes, ils jouent de la musique pour nous faire participer en chantant plusieurs chants classiques québecois… une ambiance super sympa règne dans ce groupe…on n’a pas besoin de choses extraordinaires pour passer une bonne soirée finalement.
Il est tard maintenant et on nous propose de rejoindre nos tentes pour passer la nuit avant de nous retrouver demain pour une nouvelle journée d’activités.
Quentin arrive avec son matelas sous le bras et un grand sourire éclaire son visage… On sent qu’il est heureux de nous retrouver dans cette tente qu’il partage avec nous.
-Quentin: Je suis de retour… j’espère que vous vous êtes pas ennuyés en mon absence?
-Antoine: ah ah ah! C’est quoi cette blague? Je te rappelle qu’on t’a demandé de nous laisser seuls hier soir hein? Tu te doutes que notre nuit a été magique …sans toi…
-Quentin: Quoi? Tu m’accueilles comme ça toi? Je repars d’où je viens, salut les gars.
Et il fait mine de repartir.
-moi: Mais Quentin, fais pas la gueule, c’était une plaisanterie! On est super contents de te retrouver.
-Antoine: Mais oui Quentin, nous te recevons avec plaisir!
-Quentin: ok ok ! Alors je veux bien vous honorer de ma présence puisque vous me suppliez.
Et nous éclatons de rire tous les trois devant cette plaisanterie qui nous a amusés.
-moi: et dis moi l’ami, tu t’es pas un peu ennuyé de nous?
-Quentin: Disons que c’était pas la même chose que dormir avec vous.
-moi: Pourquoi? Ici ou là-bas tu ne fais que dormir et rien de plus, non? Tu as un matelas et une
toile au dessus de la tête dans les deux cas ?
-Quentin: Je sais pas comment dire. Je me sens quand même mieux de dormir à côté de vous.
Je me sens plus en confiance.
-Antoine: En confiance de quoi ?
-Quentin: Honnêtement je sais pas trop l’expliquer. Mais j’aime être ici avec vous c’est clair.
-Antoine: Eh bien merci, ça fait plaisir d’entendre des choses agréables comme ça.
-Quentin: Je sais une chose, c’est que je dors mieux quand je suis ici. Vous savez, au début du
camps j’avais l’angoisse de savoir avec qui j’allais me retrouver pour dormir mais maintenant je
sais que je pouvais pas mieux tomber qu’avec vous! J’ai eu la chance de rencontrer deux garçons
super sympas et grâce à vous je passe de magnifiques vacances…merci de m’avoir si bien accueilli.
-Antoine: C’est vrai que tu stressais beaucoup au départ. On est très contents d’avoir su te rassurer
et te mettre en confiance. Mais tu sais que nous sommes à ton écoute et que tu peux tout nous
dire si tu ressens le besoin de parler et de nous dire si tu as des choses qui te pèsent.
-Quentin: Je sais. Et je vous ai déjà confié des choses très personnelles… C’est bien parce que je
vous fais confiance que je vous ai parlé de ce qu’il s’est passé avec mon petit frère…
-moi: On te connaît un peu mieux maintenant et on sait ce qui te fait souffrir… Mais nous sommes toujours là pour t’aider si tu en éprouves le besoin.
-Quentin: Merci à tous les deux, je suis bien ici!
Nous nous installons pour la nuit. Comme à mon habitude je me colle contre mon amoureux et Quentin s’allonge de son côté.
Après une demie heure environ je suis réveillé par des reniflements discrets et des bruits proches de ceux produits par quelqu’un qui essaye de reprendre son souffle. Je me retourne le plus délicatement possible et je distingue alors Quentin allongé sur le côté. Je crois voir qu’il pleure aussi silencieusement qu’il peut pour ne pas attirer notre attention. Je suis démuni… que dois-je faire? Le laisser pleurer ou lui parler pour essayer de savoir ce qu’il se passe?
Je reste un petit moment dans cette réflexion alors qu’il sanglote vraiment. Peu à peu il retrouve son calme, je décide de ne pas intervenir. Je me dis qu’il me parlera tout seul quand il se sentira prêt, moi je dois seulement l’aider à se libérer de ce poids qui semble peser sur lui sans être trop direct.
Quentin est un garçon qui souffre et Antoine et moi avons peut être un rôle à jouer pour l’aider à le soulager? Il nous reste quelques jours à passer ensemble alors nous allons faire tout ce que nous pouvons pour l’aider avant de nous séparer…
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Une fois entrés dans le chalet des superviseurs, Hugo se dirige vers nous avec un grand sourire.
-Hugo: Salut les gars, vous allez bien ?
-moi: ouais très bien…
Antoine se met à rire tout en essayant de se cacher.
-moi: pourquoi tu ris comme ça toi? Qu’est-ce que j’ai dit qui te fait rire?
Et je n’ai pas fini ma phrase que je me mets à rire aussi, sans pouvoir me controler.
Hugo n’est pas dupe et se rend compte que quelque chose ne tourne pas rond chez nous.
-Hugo: Hey! Vous deux vous me paraissez pas très normaux. Qu’est-ce qui se passe?
Il s’approche plus près de nous et observe nos visages
-Hugo: Vous avez pris quelque chose tous les deux ! Je trouve que vos yeux sont un peu rouges…
-Antoine: Non…nous sommes ce qu’il y a de plus normal.
-Hugo: J’ai déjà vu ça et je vous soupçonne d’avoir pris quelque chose récemment. Il y a des signes qui ne trompent pas! Videz vos poches sur la table!
Je m’exécute et sors de mes poches les choses qui vont nous accuser d’avoir fumé. En voyant ça il va comprendre tout de suite et il aura la preuve que nous avons fumé. Je crois qu’il vaut mieux que je ne nie pas davantage car je ne ferais que nous enfoncer.
-moi: Désolé Hugo de t’avoir menti… On venait dans le chalet simplement pour prendre une bouteille d’eau.
-Hugo: Et toi Antoine tu ne dis rien?
-Antoine: Ben…Nico vient de te dire qu’on s’excuse de ne pas avoir répondu honnêtement à ta question. Oui on s’est fait une …fumette tout à l’heure…
-Hugo: Ok! J’entends ce que vous dites et je suis pas du tout content d’apprendre ça. Moi je vais pas vous disputer mais je vais rapporter à Sébastien ce que vous avez fait et on décidera de la suite à donner. En tout cas, pour l’instant, je vous confisque tout ce qui vous reste. Je vais maintenant vous demander de vous isoler dans votre tente et de ne pas en sortir jusqu’à ce qu’on vous y autorise. Il faut que personne ne vous voie dans cet état.
-moi: Je comprends… Mais est-ce qu’on peut avoir une bouteille d’eau stp?
Et Hugo nous tend une bouteille à chacun sans rajouter un mot. On sent qu’il est déçu de ce qui s’est passé et que nous le mettons dans une situation embarassante.
Nous le remercions et nous dirigeons vers notre tente. De mon côté j’ai la même sensation que celle que je resssentais lorsque mes parents me punissaient. Quoique… mes parents seraient allés plus loin … ils m’auraient frappé férocement… ils sont totalement opposés à ce qui touche à la drogue.
-moi: On est cons quand même! Pourquoi on est allé directement au chalet?
-Antoine: Ben c’est simple, on avait soif et on n’a pas réfléchi…
Les effets de notre fumette de tout à l’heure commencent à s’estomper, on retrouve notre lucidité.
Sous la tente nous décidons de nous reposer puisqu’il n’y a pas grand chose d’autre à faire . Je prends Antoine dans mes bras et nous nous couchons l’un à côté de l’autre.
Nous sommes assoupis depuis environ deux heures quand nous sommes réveillés par quelqu’un qui rentre dans notre tente.
-Sébastien: Allez les gars, réveillez-vous!
Nous ouvrons les yeux, surpris par ce réveil brutal.
Sébastien se tient devant nous, un regard sévère marque son visage.
-Sébastien: Je pense que maintenant les effets de votre fumette sont passés alors on va pouvoir parler sérieusement.
-Antoine: oui on est complètement lucide.
-Sébastien : Alors les gars je peux déjà vous dire que vous m’avez beaucoup déçu! Jamais j’aurai pensé que vous feriez ça!
Moi: On est désolé Sébastien, on te demande pardon.
-Sébastien: Depuis quand vous prenez cette saloperie ?
-Antoine: première fois pour tous les deux.
-Sébastien: Et pourquoi ici pour une première fois ?
-moi: Je sais pas trop… On nous a donné ces joints en nous disant que ça allait nous faire du bien surtout à Antoine qui souffre de sa jambe.
-Sébastien: C’est quoi cette excuse stupide? Et toi tu n’as pas de problème de santé alors tu es encore moins crédible. Désolé d’utiliser ce mot mais je me dis que vous avez joué aux cons.
-Antoine: On le reconnait, on a été cons, tu as raison.
-Sébastien: Vous comprenez que je peux pas laisser ça impuni. Je pense que je vais appeler vos parents pour qu’ils viennent vous chercher dès aujourd’hui.
-moi: Non ! Stp tout mais pas ça. Tu sais comment est mon père et il va me tuer s’il apprend ce qui s’est passé. Je te fais la promesse de ne plus reprendre de cette saleté.
-Sébastien: Oui je sais de quelle violence est capable ton père. C’est pour ça que je n’avertirai pas tes parents.
-moi: Merci, merci Séb tu es super compréhensif.
-Antoine: Oui c’est vrai tu es super sympa de ne pas prévenir nos parents. On te promet de ne jamais recommencer.
-Sébastien: Je peux vous dire que vous avez de la chance que Hugo soit le seul à vous avoir vu dans votre état ce matin. Si d’autres avaient assisté à une scène comme celle de ce matin je ne suis pas sûr qu’on aurait pu la tenir cachée. Et les conséquences n’auraient pas été les mêmes!
-moi: On reconnaît qu’on a eu beaucoup de chance!
-Sébastien: Bon, alors nous allons en rester là pour cette fois mais si je vous surprends à recommencer ça ne se passera pas du tout de la même façon, vous pouvez me croire. Sachez que je ne vous couvrirai pas une deuxième fois…
-moi: Merci beaucoup Séb on te promet pas de te mettre une nouvelle fois dans une situation comme celle d’aujourd’hui.
-Antoine: Promis.
Sébastien quitte la tente sans rien ajouter, on sent qu’il a été déçu par notre comportement mais par amitié il en restera là et n’engagera pas d’action pour nous écarter de ce séjour.
-Antoine: Il a été sympa avec nous! Comme il a dit c’est une chance que seul Hugo nous ait vu ce matin! Mais ce qui est étonnant c’est qu’il n’a pas cherché à savoir comment on s’était procuré ces joints.
-moi: je pense qu’il doit bien avoir son idée… mais bon oublions tout ça.
Nous sommes seuls encore quelques minutes puis Julien pointe le bout de son nez devant la tente
-Julien: Salut les amoureux, vous allez bien ?
-moi: Heee! Bien et toi?
-Sarah: Euh… les gars… vous avez l’air un peu bizarre… Comme si vous aviez pris quelque chose… est-ce que je me trompe ?
-Antoine: Non tu te trompes pas. Alex nous a filé des joints avant de partir et nous avons un peu fumé tout à l’heure.
-Quentin: Ne nous dites pas que c’est pour ça que Sébastien est venu vous voir?
-moi: Ouais t’as tout compris… On a été plutôt cons sur ce coup. On avait soif et on est allé au chalet pour prendre une bouteille… mais Hugo était là et il nous a vus…
-Quentin: Vous vous êtes bien fait chicaner je suppose ?
-moi: pas vraiment… on a eu droit à un simple avertissement. Mais heureusement que c’était lui et qu’il était seul… Avec quelqu’un d’autre ça se serait pas passé comme ça.
-Quentin: pourquoi tu dis ça ?
-moi: Ben, on connait bien Hugo et Sébastien donc ils sont un peu plus cools avec nous. Ils nous aident quand ils peuvent et là on eu vraiment de la chance.
-Quentin : Ah je comprends, vous êtes privilégiés, ils sont indulgents avec vous!
-Antoine: Bon oublions ça. Pour vous comment s’est passé cette matinée?
-Sarah: Super bien sauf que Julien gagnait pratiquement toutes les courses. Il est trop fort ce magnifique jeune homme!
Julien rougit un peu sous les compliments de Sarah.
-Julien: Merci, merci! Pas besoin de me dire ce que sait déjà : je suis le meilleur.
-Sarah: Pas tout à fait… Il te manque un petit quelque chose pour être vraiment le meilleur.
-Julien: Oh! Mais qu’est ce qu’il me manque d’après toi?
-Sarah: Ca tu le sauras pas… ou du moins pas tout de suite…
-Julien: Sarah, là tu m’intrigues beaucoup! D’après toi qu’est-ce qu’il me manque ?
-Sarah: Je dirais rien maintenant peut-être plus tard… tu vas trouver sans doute tout seul avant…
Antoine et moi nous regardons d’un air de questionnement. Il se passe quoi exactement? C’est
assez bizarre, on dirait presque qu’il se passe quelque chose entre ces deux-là…un petit quelque chose d’étonnant… Mais je pense que je me trompe et que ce n’est pas ce qui me vient à l’esprit… J’oublie pas que Julien est déjà en couple et je suis certain que c’est quelqu’un de fidèle.
Nous passons le reste de l’après-midi ensemble à discuter comme nous aimons le faire dès que l’occasion nous en est donnée.
Quand l’heure du souper arrive nous allons chercher nos repas pour nous installer ensuite autour de la table de pic nic proche de notre tente. Des petits groupes se constituent autour des autres tables et il règne une ambiance assez bruyante dans cet environnement si agréable.
La soirée se passe autour du feu de camps comme nous en avons l’habitude maintenant. Des jeux sont organisés, des histoires sont racontées par les organisateurs et ils font participer certains d’entre nous pour les rendre plus vivantes, ils jouent de la musique pour nous faire participer en chantant plusieurs chants classiques québecois… une ambiance super sympa règne dans ce groupe…on n’a pas besoin de choses extraordinaires pour passer une bonne soirée finalement.
Il est tard maintenant et on nous propose de rejoindre nos tentes pour passer la nuit avant de nous retrouver demain pour une nouvelle journée d’activités.
Quentin arrive avec son matelas sous le bras et un grand sourire éclaire son visage… On sent qu’il est heureux de nous retrouver dans cette tente qu’il partage avec nous.
-Quentin: Je suis de retour… j’espère que vous vous êtes pas ennuyés en mon absence?
-Antoine: ah ah ah! C’est quoi cette blague? Je te rappelle qu’on t’a demandé de nous laisser seuls hier soir hein? Tu te doutes que notre nuit a été magique …sans toi…
-Quentin: Quoi? Tu m’accueilles comme ça toi? Je repars d’où je viens, salut les gars.
Et il fait mine de repartir.
-moi: Mais Quentin, fais pas la gueule, c’était une plaisanterie! On est super contents de te retrouver.
-Antoine: Mais oui Quentin, nous te recevons avec plaisir!
-Quentin: ok ok ! Alors je veux bien vous honorer de ma présence puisque vous me suppliez.
Et nous éclatons de rire tous les trois devant cette plaisanterie qui nous a amusés.
-moi: et dis moi l’ami, tu t’es pas un peu ennuyé de nous?
-Quentin: Disons que c’était pas la même chose que dormir avec vous.
-moi: Pourquoi? Ici ou là-bas tu ne fais que dormir et rien de plus, non? Tu as un matelas et une
toile au dessus de la tête dans les deux cas ?
-Quentin: Je sais pas comment dire. Je me sens quand même mieux de dormir à côté de vous.
Je me sens plus en confiance.
-Antoine: En confiance de quoi ?
-Quentin: Honnêtement je sais pas trop l’expliquer. Mais j’aime être ici avec vous c’est clair.
-Antoine: Eh bien merci, ça fait plaisir d’entendre des choses agréables comme ça.
-Quentin: Je sais une chose, c’est que je dors mieux quand je suis ici. Vous savez, au début du
camps j’avais l’angoisse de savoir avec qui j’allais me retrouver pour dormir mais maintenant je
sais que je pouvais pas mieux tomber qu’avec vous! J’ai eu la chance de rencontrer deux garçons
super sympas et grâce à vous je passe de magnifiques vacances…merci de m’avoir si bien accueilli.
-Antoine: C’est vrai que tu stressais beaucoup au départ. On est très contents d’avoir su te rassurer
et te mettre en confiance. Mais tu sais que nous sommes à ton écoute et que tu peux tout nous
dire si tu ressens le besoin de parler et de nous dire si tu as des choses qui te pèsent.
-Quentin: Je sais. Et je vous ai déjà confié des choses très personnelles… C’est bien parce que je
vous fais confiance que je vous ai parlé de ce qu’il s’est passé avec mon petit frère…
-moi: On te connaît un peu mieux maintenant et on sait ce qui te fait souffrir… Mais nous sommes toujours là pour t’aider si tu en éprouves le besoin.
-Quentin: Merci à tous les deux, je suis bien ici!
Nous nous installons pour la nuit. Comme à mon habitude je me colle contre mon amoureux et Quentin s’allonge de son côté.
Après une demie heure environ je suis réveillé par des reniflements discrets et des bruits proches de ceux produits par quelqu’un qui essaye de reprendre son souffle. Je me retourne le plus délicatement possible et je distingue alors Quentin allongé sur le côté. Je crois voir qu’il pleure aussi silencieusement qu’il peut pour ne pas attirer notre attention. Je suis démuni… que dois-je faire? Le laisser pleurer ou lui parler pour essayer de savoir ce qu’il se passe?
Je reste un petit moment dans cette réflexion alors qu’il sanglote vraiment. Peu à peu il retrouve son calme, je décide de ne pas intervenir. Je me dis qu’il me parlera tout seul quand il se sentira prêt, moi je dois seulement l’aider à se libérer de ce poids qui semble peser sur lui sans être trop direct.
Quentin est un garçon qui souffre et Antoine et moi avons peut être un rôle à jouer pour l’aider à le soulager? Il nous reste quelques jours à passer ensemble alors nous allons faire tout ce que nous pouvons pour l’aider avant de nous séparer…