01-11-2020, 01:20 AM
CHAPITRE 42
******
Bip bip bip…
Il n’est que 6h30 et nous voilà réveillés. Pourtant on n’a pas classe aujourd’hui encore puisque c’est notre deuxième jour d’exclusion. Mais on a tout simplement oublié de déconnecter l’alarme du réveil ! On décide alors tous les deux de nous lever tout simplement.
Je ne sais pas trop ce qu’on va faire aujourd’hui. Peut-être un tour en ville et entrer dans certains magasins même si j’ai peu de sous ... Le temps semble s’annoncer agréable alors on pourrait en profiter?
Antoine et moi nous habillons et descendons à la cuisine.
-Oli : vous faites quoi de si bonne heure les gars ? Vous avez pas classe et vous êtes déjà debout ?
-moi : Ouais tu as raison, c’est un peu débile, mais j’ai oublié d’arrêter l’alarme de mon réveil hier soir…
-Oli : Tu étais trop perturbé après toutes les horreurs que papa à dites, c’est sûrement à cause de ça. Et vous allez faire quoi alors avec tout ce temps devant vous ?
-moi : On sait pas trop. Sans doute sortir en ville et nous ballader un peu…
-Oli : je viendrais bien avec vous mais j’ai cours. En tous cas il fait très froid dehors alors habillez vous chaudement !
-moi : merci maaaaman !
-Oli : Ok c’est bon, j’ai compris ! Désolé si tu as l’impression que je prends trop soin de toi, frérot !
-moi : non, je rigole, tu es toujours attentionné et c’est une de tes qualités. Alors merci du conseil.
Après un petit déjeuner au calme, nous remontons dans la chambre où nous allons passer la matinée allongés sur le lit à regarder la télé tout en nous faisant des bisous de temps en temps et quelques petites caresses pour nous rapprocher un peu.
Mais on ne va quand même pas y passer la journée dans ce lit ! Il faut sortir et changer d’air.
On s’emmitoufle chaudement et nous sortons affronter le froid très vif. Finalement Antoine se rend compte qu’il n’a pas de vêtements suffisamment chauds donc nous décidons de faire un crochet par sa maison pour qu’il s’équipe un peu mieux.
Et de là nous reprenons l’autobus en direction de la ville.
-moi : comment tu penses que ça va se passer demain à l’école ?
-Antoine : bien, sûrement, pourquoi ça irait mal ?
-moi : j’admire ton optimisme mon chéri… mais tu as pas oublié que j’ai frappé Alex et qu’il va sans doute vouloir se venger et il aura ameuté son gang en plus…
-Antoine : tu sais quoi ? Je pense qu’il va falloir régler le problème avec lui un jour . Je comprends absolument pas pourquoi il se comporte comme ça avec moi puis avec nous depuis le début ? On va devoir mettre un terme à ces agissements, tu es d’accord avec moi ?
-moi : complètement d’accord avec toi. On devrait aller lui parler dès qu’on le verra, quitte à nous faire insulter et plus, mais il faudrait que tout ça se termine.
-Antoine : ensemble on devrait y arriver, tous les deux on peut tout réussir. Nico … je dois te dire quelque chose…
-moi : tu veux me dire quoi ? je t’écoute.
-Antoine : Je t’aime mon Nico !
-moi : Juste ça ?
-Antoine : Comment ça « juste ça » ?... t’es pas content que je te le dise ? Alors je te le dirai plus ; c’est tout…
-moi : Mais bien sûr que j’aime t’entendre dire que tu m’aimes. Moi aussi je t’aime…
-Antoine : Non ne me parle plus…
Et en disant ces mots il se tourne sur le côté pour que je ne vois plus son visage. Je me sens très mal subitement. Comme j’ai été maladroit ! Alors je regarde autour de moi pour voir si nous sommes observés mais il y quasiment personne dans ce bus et je prononce son prénom à haute voix ; je le sens hésiter puis il se tourne en me demandant de me taire et de le laisser tranquille…. Et je profite de voir son visage devant moi pour m’emparer de sa bouche et l’embrasser passionnément pendant un très long moment au point de manquer d’air .
-moi : tu vois à quel point je t’aime ?
-Antoine : oui j’ai failli mourir asphyxié…
Et nous partons à rire tous les deux, un rire qui nous remet les idées en place et qui fait oublier ma maladresse de tout à l’heure.
Nous arrivons en vue de notre arrêt, j’actionne la cloche pour que le chauffeur s’arrête et une fois descendu nous choisissons de partir sans but précis, main dans la main puisque nous avons décidé de ne plus nous cacher, même si en ville il n’y a pas que des ados de notre âge…
Au bout d’un moment je demande à Antoine s’il ne voudrait pas qu’on rentre quelque part pour nous réchauffer un peu.
Je lui propose un restaurant où l’on peut manger d’excellentes poutines…
-Antoine : Sérieux, de la poutine ? depuis que je suis arrivé ici je n’en ai pas encore mangé. J’entends beaucoup de personnes en parler mais je ne connais toujours pas !
-moi : Alors aujourd’hui c’est une excellente occasion de découvrir . Et je vais t’offrir ce plaisir.
Je n’ai pas beaucoup d’argent mais je veux absolument lui faire découvrir pour la première fois ce plat si apprécié chez nous, au Québec.
Nous entrons dans le restaurant ; il est pratiquement plein mais la serveuse qui nous accueille nous déniche une table pour deux personnes qui vient de se libérer. Et nous serons même devant une fenêtre, quelle chance !
La serveuse nous apporte nos verres d'eau et la carte. Je conseille à Antoine de prendre une poutine traditionnelle pour commencer. De mon côté je vais la jouer plus fantaisiste : je choisis une poutine au porc effiloché, un vrai délice dans ce restaurant !
La serveuse revient au bout de quelques minutes pour prendre notre commande.
Je lui dis notre choix ( Antoine me fait confiance et a accepté ma suggestion de goûter la poutine traditionnelle).
Elle nous remercie et nous laisse.
Nous continuons à parler de tout et de rien tout en nous tenant la main. A un certain moment je remarque que 3 jeunes qui passent devant la fenêtre s'arrêtent et nous observent. J'attire l'attention d'Antoine en lui demandant de tourner la tête dans leur direction. Ils nous font alors des signes que nous ne comprenons pas mais peu importe nous sommes à l'abri dans ce restaurant. Ils se lasseront du « spectacle » .
Finalement ils disparaissent comme ils sont apparus et nous oublions cet incident.
Le repas nous est servi assez vite, nous remercions la serveuse qui nous souhaite bon appétit avec un grand sourire.
Nous commençons à déguster ce qui se trouve dans nos assiettes. Je regarde Antoine qui prend une bouchée, puis une autre et encore une autre puis il lève la tête pour s'interrompre de manger et me dire à quel point il se régale... « mais pourquoi j'ai attendu tant de temps avant de goûter ce plat si délicieux ? »
Je lui répond que je savais qu'il apprécierait et qu'en venant ici, dans ce restaurant, il mangerait les meilleures poutines que je connaisse.
-Antoine : sérieux c'est pas la dernière fois que je vais en manger ! C'est vraiment succulent !Et la tienne elle est comment ? »
-moi : vas-y, goûte, ne te gêne pas.
Il ne se fait pas prier et se sert une portion dans mon assiette qu'il porte à sa bouche. Et il prend le temps de mâcher avant de se prononcer :
-Antoine : Ouais elle est bonne mais je pense que j'aime mieux la mienne.
Et nous passons un long moment à savourer ce repas, dans cette ambiance agréable.
Une fois payée la note nous sortons pour continuer notre ballade. Et c'est là qu'Antoine me pose la question de savoir où je me suis procuré les livres et les mangas qu'il a vus dans ma chambre. Je lui propose de lui faire découvrir cette boutique que je fréquente régulièrement puisqu'elle est toute proche de l'endroit où nous nous trouvons.
Nous commençons à marcher en direction de mon magasin préféré.
Nous prenons un petit raccourcis que j'emprunte systématiquement, une petite ruelle que je connais très bien pour l'avoir empruntée des centaines de fois. Mais aujourd'hui, curieusement, je remarque des personnes qui se trouvent au bout de la ruelle et qui semble figées, comme si elles attendaient quelque chose...
Je commence à me demander si nous ne sommes pas visés... Est-ce qu'elles nous attendent , c'est curieux cette sensation que j'éprouve de sentir qu'on nous observe . J'ai bien l'impression que nous ne sommes pas étrangers à ce qui se passe.
Nous continuons d'avancer calmement, même si de mon côté je ressens un sentiment de panique grandissant. J'essaye de rester calme tout en demandant à Antoine ce qu'il pense de ce qu'il voit. Ne connaissant pas les lieux il me fait confiance et me dit que ce sont sans doute des jeunes désœuvrés qui passent le temps à regarder le passants tout simplement. J'aimerais avoir son optimisme, je n'insiste pas et je me tais.
Nous approchons de ce trio de jeunes dont un d'entre eux se détache des autres par sa taille et son âge que j'évaluerais à au moins 18 ans.
-inconnu 1 : Tu vois je t'avais dit qu'ils allaient passer par ici.
-inconnu 2 : Ouais, pour une fois tu as eu raison.
-inconnu 3 : vous vous rappelez de nous les gars ?
-moi : euh... on se connait? Je me rappelle pas de vous...
-inconnu 1 : nous oui ! Vous êtes les 2 petits pédés qui se tenaient la main dans le restau tout à l'heure... on vous reconnait bien …
Tout en échangeant ces paroles ils s'approchent encore plus près de nous et nous contraignent à reculer pour nous engager dans une ruelle perpendiculaire ; une ruelle qui n'en est pas une réellement, je le sais parce que je connais bien cet endroit... ce que je comprend très vite c'est qu'ils nous acculent à pénétrer dans une impasse de laquelle on ne pourra pas s'échapper ! Je sens la panique atteindre son summum, je sais qu'on va se trouver bloquer.
L'un des inconnus met la main dans sa poche et en ressort un objet scintillant que je ne peux totalement identifier même si je pense reconnaître une arme de poing.
Un des inconnus nous lance une menace : « je vous garantis que vous allez pas apprécier ce qui va se passer maintenant et ça va vous enlever l'envie définitive de vous montrer main dans la main... vous n'avez rien à faire ici, vous allez le comprendre ...
Qu'est-ce qu'on peut bien faire dans ces moments là ? Ils sont trois contre deux et ils sont plus vieux et armés. Une fois de plus on nous en veut d'être ce qu'on est … mais qu'est-ce qu'on leur a fait à eux aussi pour qu'ils nous détestent et veuillent nous faire du mal ?
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Bip bip bip…
Il n’est que 6h30 et nous voilà réveillés. Pourtant on n’a pas classe aujourd’hui encore puisque c’est notre deuxième jour d’exclusion. Mais on a tout simplement oublié de déconnecter l’alarme du réveil ! On décide alors tous les deux de nous lever tout simplement.
Je ne sais pas trop ce qu’on va faire aujourd’hui. Peut-être un tour en ville et entrer dans certains magasins même si j’ai peu de sous ... Le temps semble s’annoncer agréable alors on pourrait en profiter?
Antoine et moi nous habillons et descendons à la cuisine.
-Oli : vous faites quoi de si bonne heure les gars ? Vous avez pas classe et vous êtes déjà debout ?
-moi : Ouais tu as raison, c’est un peu débile, mais j’ai oublié d’arrêter l’alarme de mon réveil hier soir…
-Oli : Tu étais trop perturbé après toutes les horreurs que papa à dites, c’est sûrement à cause de ça. Et vous allez faire quoi alors avec tout ce temps devant vous ?
-moi : On sait pas trop. Sans doute sortir en ville et nous ballader un peu…
-Oli : je viendrais bien avec vous mais j’ai cours. En tous cas il fait très froid dehors alors habillez vous chaudement !
-moi : merci maaaaman !
-Oli : Ok c’est bon, j’ai compris ! Désolé si tu as l’impression que je prends trop soin de toi, frérot !
-moi : non, je rigole, tu es toujours attentionné et c’est une de tes qualités. Alors merci du conseil.
Après un petit déjeuner au calme, nous remontons dans la chambre où nous allons passer la matinée allongés sur le lit à regarder la télé tout en nous faisant des bisous de temps en temps et quelques petites caresses pour nous rapprocher un peu.
Mais on ne va quand même pas y passer la journée dans ce lit ! Il faut sortir et changer d’air.
On s’emmitoufle chaudement et nous sortons affronter le froid très vif. Finalement Antoine se rend compte qu’il n’a pas de vêtements suffisamment chauds donc nous décidons de faire un crochet par sa maison pour qu’il s’équipe un peu mieux.
Et de là nous reprenons l’autobus en direction de la ville.
-moi : comment tu penses que ça va se passer demain à l’école ?
-Antoine : bien, sûrement, pourquoi ça irait mal ?
-moi : j’admire ton optimisme mon chéri… mais tu as pas oublié que j’ai frappé Alex et qu’il va sans doute vouloir se venger et il aura ameuté son gang en plus…
-Antoine : tu sais quoi ? Je pense qu’il va falloir régler le problème avec lui un jour . Je comprends absolument pas pourquoi il se comporte comme ça avec moi puis avec nous depuis le début ? On va devoir mettre un terme à ces agissements, tu es d’accord avec moi ?
-moi : complètement d’accord avec toi. On devrait aller lui parler dès qu’on le verra, quitte à nous faire insulter et plus, mais il faudrait que tout ça se termine.
-Antoine : ensemble on devrait y arriver, tous les deux on peut tout réussir. Nico … je dois te dire quelque chose…
-moi : tu veux me dire quoi ? je t’écoute.
-Antoine : Je t’aime mon Nico !
-moi : Juste ça ?
-Antoine : Comment ça « juste ça » ?... t’es pas content que je te le dise ? Alors je te le dirai plus ; c’est tout…
-moi : Mais bien sûr que j’aime t’entendre dire que tu m’aimes. Moi aussi je t’aime…
-Antoine : Non ne me parle plus…
Et en disant ces mots il se tourne sur le côté pour que je ne vois plus son visage. Je me sens très mal subitement. Comme j’ai été maladroit ! Alors je regarde autour de moi pour voir si nous sommes observés mais il y quasiment personne dans ce bus et je prononce son prénom à haute voix ; je le sens hésiter puis il se tourne en me demandant de me taire et de le laisser tranquille…. Et je profite de voir son visage devant moi pour m’emparer de sa bouche et l’embrasser passionnément pendant un très long moment au point de manquer d’air .
-moi : tu vois à quel point je t’aime ?
-Antoine : oui j’ai failli mourir asphyxié…
Et nous partons à rire tous les deux, un rire qui nous remet les idées en place et qui fait oublier ma maladresse de tout à l’heure.
Nous arrivons en vue de notre arrêt, j’actionne la cloche pour que le chauffeur s’arrête et une fois descendu nous choisissons de partir sans but précis, main dans la main puisque nous avons décidé de ne plus nous cacher, même si en ville il n’y a pas que des ados de notre âge…
Au bout d’un moment je demande à Antoine s’il ne voudrait pas qu’on rentre quelque part pour nous réchauffer un peu.
Je lui propose un restaurant où l’on peut manger d’excellentes poutines…
-Antoine : Sérieux, de la poutine ? depuis que je suis arrivé ici je n’en ai pas encore mangé. J’entends beaucoup de personnes en parler mais je ne connais toujours pas !
-moi : Alors aujourd’hui c’est une excellente occasion de découvrir . Et je vais t’offrir ce plaisir.
Je n’ai pas beaucoup d’argent mais je veux absolument lui faire découvrir pour la première fois ce plat si apprécié chez nous, au Québec.
Nous entrons dans le restaurant ; il est pratiquement plein mais la serveuse qui nous accueille nous déniche une table pour deux personnes qui vient de se libérer. Et nous serons même devant une fenêtre, quelle chance !
La serveuse nous apporte nos verres d'eau et la carte. Je conseille à Antoine de prendre une poutine traditionnelle pour commencer. De mon côté je vais la jouer plus fantaisiste : je choisis une poutine au porc effiloché, un vrai délice dans ce restaurant !
La serveuse revient au bout de quelques minutes pour prendre notre commande.
Je lui dis notre choix ( Antoine me fait confiance et a accepté ma suggestion de goûter la poutine traditionnelle).
Elle nous remercie et nous laisse.
Nous continuons à parler de tout et de rien tout en nous tenant la main. A un certain moment je remarque que 3 jeunes qui passent devant la fenêtre s'arrêtent et nous observent. J'attire l'attention d'Antoine en lui demandant de tourner la tête dans leur direction. Ils nous font alors des signes que nous ne comprenons pas mais peu importe nous sommes à l'abri dans ce restaurant. Ils se lasseront du « spectacle » .
Finalement ils disparaissent comme ils sont apparus et nous oublions cet incident.
Le repas nous est servi assez vite, nous remercions la serveuse qui nous souhaite bon appétit avec un grand sourire.
Nous commençons à déguster ce qui se trouve dans nos assiettes. Je regarde Antoine qui prend une bouchée, puis une autre et encore une autre puis il lève la tête pour s'interrompre de manger et me dire à quel point il se régale... « mais pourquoi j'ai attendu tant de temps avant de goûter ce plat si délicieux ? »
Je lui répond que je savais qu'il apprécierait et qu'en venant ici, dans ce restaurant, il mangerait les meilleures poutines que je connaisse.
-Antoine : sérieux c'est pas la dernière fois que je vais en manger ! C'est vraiment succulent !Et la tienne elle est comment ? »
-moi : vas-y, goûte, ne te gêne pas.
Il ne se fait pas prier et se sert une portion dans mon assiette qu'il porte à sa bouche. Et il prend le temps de mâcher avant de se prononcer :
-Antoine : Ouais elle est bonne mais je pense que j'aime mieux la mienne.
Et nous passons un long moment à savourer ce repas, dans cette ambiance agréable.
Une fois payée la note nous sortons pour continuer notre ballade. Et c'est là qu'Antoine me pose la question de savoir où je me suis procuré les livres et les mangas qu'il a vus dans ma chambre. Je lui propose de lui faire découvrir cette boutique que je fréquente régulièrement puisqu'elle est toute proche de l'endroit où nous nous trouvons.
Nous commençons à marcher en direction de mon magasin préféré.
Nous prenons un petit raccourcis que j'emprunte systématiquement, une petite ruelle que je connais très bien pour l'avoir empruntée des centaines de fois. Mais aujourd'hui, curieusement, je remarque des personnes qui se trouvent au bout de la ruelle et qui semble figées, comme si elles attendaient quelque chose...
Je commence à me demander si nous ne sommes pas visés... Est-ce qu'elles nous attendent , c'est curieux cette sensation que j'éprouve de sentir qu'on nous observe . J'ai bien l'impression que nous ne sommes pas étrangers à ce qui se passe.
Nous continuons d'avancer calmement, même si de mon côté je ressens un sentiment de panique grandissant. J'essaye de rester calme tout en demandant à Antoine ce qu'il pense de ce qu'il voit. Ne connaissant pas les lieux il me fait confiance et me dit que ce sont sans doute des jeunes désœuvrés qui passent le temps à regarder le passants tout simplement. J'aimerais avoir son optimisme, je n'insiste pas et je me tais.
Nous approchons de ce trio de jeunes dont un d'entre eux se détache des autres par sa taille et son âge que j'évaluerais à au moins 18 ans.
-inconnu 1 : Tu vois je t'avais dit qu'ils allaient passer par ici.
-inconnu 2 : Ouais, pour une fois tu as eu raison.
-inconnu 3 : vous vous rappelez de nous les gars ?
-moi : euh... on se connait? Je me rappelle pas de vous...
-inconnu 1 : nous oui ! Vous êtes les 2 petits pédés qui se tenaient la main dans le restau tout à l'heure... on vous reconnait bien …
Tout en échangeant ces paroles ils s'approchent encore plus près de nous et nous contraignent à reculer pour nous engager dans une ruelle perpendiculaire ; une ruelle qui n'en est pas une réellement, je le sais parce que je connais bien cet endroit... ce que je comprend très vite c'est qu'ils nous acculent à pénétrer dans une impasse de laquelle on ne pourra pas s'échapper ! Je sens la panique atteindre son summum, je sais qu'on va se trouver bloquer.
L'un des inconnus met la main dans sa poche et en ressort un objet scintillant que je ne peux totalement identifier même si je pense reconnaître une arme de poing.
Un des inconnus nous lance une menace : « je vous garantis que vous allez pas apprécier ce qui va se passer maintenant et ça va vous enlever l'envie définitive de vous montrer main dans la main... vous n'avez rien à faire ici, vous allez le comprendre ...
Qu'est-ce qu'on peut bien faire dans ces moments là ? Ils sont trois contre deux et ils sont plus vieux et armés. Une fois de plus on nous en veut d'être ce qu'on est … mais qu'est-ce qu'on leur a fait à eux aussi pour qu'ils nous détestent et veuillent nous faire du mal ?