Chapitre V (Suite)
Treize heures. Les amarres sont jetées. Eric laisse avec plaisir Chloé prendre la barre. Elle est fière comme un paon la petite lycéenne, un sourire magnifique sous ses lunettes de soleil qui lui vont à ravir et qui lui donne un air encore plus affirmé dans toute sa magnificence.
Eric regarde admiratif ce petit bout de femme en bikini, plein d’audace qui se complaît à merveille dans son rôle de chef de bord.
La gamine qui dompte le montre, c’est elle. La jeune fille qui dirige les opérations, c’est encore elle. La femme accomplie dans toute sa féminité, c’est toujours elle, celle qu’on appelle au lycée la petite Chloé et qui devant l’immensité des éléments se sent grandie, femme parmi les femmes et plus que tout, femme parmi les hommes.
La mer, c’est le terrain de jeux de son bonheur ; le bateau, c’est l’objet qui permet de l’instrumentaliser. C’est lui qui procure la vitesse, le plaisir, l’excitation, l’ivresse. Et en ce moment, à la sortie du port, une magnifique jeune femme, debout à la timonerie de l’Antarès, sûre d’elle, met le cap sur la réserve de Port-Cros. Un coup de klaxon pour saluer le personnel de la capitainerie. Un geste de la main en signe de respect envers les navigateurs qu’elle croise dans le chenal du port et Chloé met les gaz. Manette à fond. Elle rit, emportée par la puissance du moteur en se retournant heureuse vers Eric. Il connaît la gamine, son amour pour la vitesse et les sensations qu’elle procure. Il s’y était préparé même si d’un geste de la main il simule une fessée magistrale en espérant calmer les ardeurs de la capitaine. En réponse à la menace, il obtient un magnifique déhanché du postérieur et l’ingénue rit de plus belle.
Le bateau tape fort sur la houle qui s’est formée. Chloé réduit la vitesse pour un meilleur confort et passe en pilotage automatique.
- Tu n’y vas pas de main morte, toi ?
- J’adore trop... Le pied... C’est génial. La-dessus, toutes mes copines sont jalouses de moi. Souvent, c’est leurs parents qui ne leurs font pas confiance. Toi tu m’as appris. Tu m’as poussée pour que je passe le permis, tu me laisses piloter et même que tu me le prêtes lorsque je suis toute seule. Quand je vais leur raconter ça, elle seront sur le cul. C’est la vengeance de la vierge.
- Il faut avouer qu’il n’a pas fallu te pousser beaucoup, voire même que j’ai plutôt dû te retenir contrairement à ta sœur qui n’en avait rien à faire.
- C’est vrai qu’on est très différente l’une de l’autre. Je ne la comprends pas. Elle est mignonne, elle a tout pour plaire et …
- Et quoi ?
- Et … elle fait plein de conneries. Enfin, je trouve.
- Elle est majeure. Elle mène sa vie comme bon lui semble.
- Moi aussi je suis majeure et j’en fais pas autant.
- Pas encore mais tu as toujours le temps de te rattraper.
- Non. Je rêve d’une petite vie tranquille, exaltante certes mais tranquille quand même. C’est ma ligne de conduite générale et je ne pense pas qu’elle changera beaucoup.
- Tu veux boire quelque chose ?
- Oui une bière. J’ai vu qu’il y en a dans le frigo.
- Du jus d’orange pour la demoiselle, ça ne serait pas mieux ?
- Tu plaisantes j’espère ?
- Tu es un vrai bourricot toi. Je vais réduire la vitesse. La houle s’est encore renforcée. On ne rentrera pas ce soir. On passera la nuit à Porquerroles.
- Au port ?
- Ben évidemment.
- Oh non ! Au port, j’ai pas envie. On pourrait pas plutôt poser l’ancre dans une crique tranquille et protégée de la houle. J’en connais plusieurs.
- Ça, ça veut dire pas de restaurant ce soir et dîner aux chandelles.
- J’ai tout prévu et avec la batterie on va s’en sortir, on aura même un peu d’électricité si on veut. Alors ?
- J’aurai préféré être au port, on avait plus de confort.
- Cool ! Donc c’est oui.
Treize heures. Les amarres sont jetées. Eric laisse avec plaisir Chloé prendre la barre. Elle est fière comme un paon la petite lycéenne, un sourire magnifique sous ses lunettes de soleil qui lui vont à ravir et qui lui donne un air encore plus affirmé dans toute sa magnificence.
Eric regarde admiratif ce petit bout de femme en bikini, plein d’audace qui se complaît à merveille dans son rôle de chef de bord.
La gamine qui dompte le montre, c’est elle. La jeune fille qui dirige les opérations, c’est encore elle. La femme accomplie dans toute sa féminité, c’est toujours elle, celle qu’on appelle au lycée la petite Chloé et qui devant l’immensité des éléments se sent grandie, femme parmi les femmes et plus que tout, femme parmi les hommes.
La mer, c’est le terrain de jeux de son bonheur ; le bateau, c’est l’objet qui permet de l’instrumentaliser. C’est lui qui procure la vitesse, le plaisir, l’excitation, l’ivresse. Et en ce moment, à la sortie du port, une magnifique jeune femme, debout à la timonerie de l’Antarès, sûre d’elle, met le cap sur la réserve de Port-Cros. Un coup de klaxon pour saluer le personnel de la capitainerie. Un geste de la main en signe de respect envers les navigateurs qu’elle croise dans le chenal du port et Chloé met les gaz. Manette à fond. Elle rit, emportée par la puissance du moteur en se retournant heureuse vers Eric. Il connaît la gamine, son amour pour la vitesse et les sensations qu’elle procure. Il s’y était préparé même si d’un geste de la main il simule une fessée magistrale en espérant calmer les ardeurs de la capitaine. En réponse à la menace, il obtient un magnifique déhanché du postérieur et l’ingénue rit de plus belle.
Le bateau tape fort sur la houle qui s’est formée. Chloé réduit la vitesse pour un meilleur confort et passe en pilotage automatique.
- Tu n’y vas pas de main morte, toi ?
- J’adore trop... Le pied... C’est génial. La-dessus, toutes mes copines sont jalouses de moi. Souvent, c’est leurs parents qui ne leurs font pas confiance. Toi tu m’as appris. Tu m’as poussée pour que je passe le permis, tu me laisses piloter et même que tu me le prêtes lorsque je suis toute seule. Quand je vais leur raconter ça, elle seront sur le cul. C’est la vengeance de la vierge.
- Il faut avouer qu’il n’a pas fallu te pousser beaucoup, voire même que j’ai plutôt dû te retenir contrairement à ta sœur qui n’en avait rien à faire.
- C’est vrai qu’on est très différente l’une de l’autre. Je ne la comprends pas. Elle est mignonne, elle a tout pour plaire et …
- Et quoi ?
- Et … elle fait plein de conneries. Enfin, je trouve.
- Elle est majeure. Elle mène sa vie comme bon lui semble.
- Moi aussi je suis majeure et j’en fais pas autant.
- Pas encore mais tu as toujours le temps de te rattraper.
- Non. Je rêve d’une petite vie tranquille, exaltante certes mais tranquille quand même. C’est ma ligne de conduite générale et je ne pense pas qu’elle changera beaucoup.
- Tu veux boire quelque chose ?
- Oui une bière. J’ai vu qu’il y en a dans le frigo.
- Du jus d’orange pour la demoiselle, ça ne serait pas mieux ?
- Tu plaisantes j’espère ?
- Tu es un vrai bourricot toi. Je vais réduire la vitesse. La houle s’est encore renforcée. On ne rentrera pas ce soir. On passera la nuit à Porquerroles.
- Au port ?
- Ben évidemment.
- Oh non ! Au port, j’ai pas envie. On pourrait pas plutôt poser l’ancre dans une crique tranquille et protégée de la houle. J’en connais plusieurs.
- Ça, ça veut dire pas de restaurant ce soir et dîner aux chandelles.
- J’ai tout prévu et avec la batterie on va s’en sortir, on aura même un peu d’électricité si on veut. Alors ?
- J’aurai préféré être au port, on avait plus de confort.
- Cool ! Donc c’est oui.
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