CHAPITRE XCV
''Dulcis memorias''
''Dulcis memorias''
Rhonin se réveilla plusieurs heures plus tard. Épuisé émotionnellement il s'était endormi comme une masse. Il mit quelques secondes à se rappeler les événements de la matinée.
Il était toujours couché contre le corps chaud de Burydan. Celui-ci avait refermé ses bras sur lui et le tenait fermement. Et Rhonin se sentait bien dans ses bras musclés.
Rhonin n'aimait pas être baisé par d'autres hommes. La plupart des clients qu'il avait eu chez dame Alduine étaient des bourgeois ventripotents. Il détestait sucer leurs bites parfois sales, il détestait sentir leurs mains sur lui, il détestait sentir leurs queues ramoner son petit cul, il détestait leurs cris, leurs beuglements, il détestait leur sueur, et il détestait plus que tout ceux qui se montraient brutaux avec lui, le giflant et le fouettant même. Il détestait tout ça, et n’avait jamais pris le moindre plaisir...
Et puis il y avait eu Burydan. Il l'avait repéré dés qu'il était arrivé. Il était beau... très beau. Sa mâchoire carrée, ses cheveux bruns, ses yeux gris, sa carrure imposante... alors il s'était dit ''quitte à se faire baiser de toute façon, autant que ça soit par un bel homme''.
Quand Burydan l'avait choisit pour passer toute la nuit avec lui, Rhonin était presque soulagé. Ne pas se faire mettre par un homme gras et peu ragoûtant... Mais quand son maître s'était déshabillé, il eut une petite appréhension. Il était d'une beauté peu commune, certes, mais son corps musclé fit penser à Rhonin qu'il allait être comme tous les autres, dur et brutal. Et d'ailleurs, lorsqu'il l'attacha à la croix en X et le menaça de le cravacher, Rhonin se dit qu'il avait vu juste.
Mais c'est là que tout changea. A lieu de sentir la morsure du cuir sur sa peau, il avait senti les mains chaudes de Burydan, ses lèvres douces et sa langue fouineuse. Jamais aucun de ses clients ne l'avait caresser avec une telle sensualité. Jamais aucun de ses clients n'avait couvert son dos et ses fesses de tant de baisers brûlants. Jamais aucun de ses clients n'avait explorer son intimité de sa langue. Et jamais il n'aurait penser que sentir une langue baveuse lécher avec application cette partie de son corps pourrait lui procurer tant de plaisir.
Et quand Burydan l'avait libéré de ses liens et l'avait embrassé, Rhonin avait fondu entre ses bras. Aucun de ses clients ne l'avait embrassé. Du moins, pas comme ça. Un baiser profond et langoureux. Pour la première fois de sa vie, Rhonin avait ressenti du plaisir à être collé au corps d'un autre homme. Du plaisir à sentir la langue d'un autre homme s'emmêler à la sienne. Les mains d'un autre homme caresser sa peau.
Et quand Burydan l'amena jusqu'au lit, il espéra qu'il ne se montre pas trop brutal. Et il ne fut pas déçu. Jamais aucun de se clients ne l'avait léché comme ça. Ne l'avait léché tout court en fait. Son maître avait exploré chaque pouce carré de sa peau, insistant sur les endroits les plus sensibles en de longues caresses humides et délicieuses, et Rhonin s'était surpris à bander... et pas qu'un peu...
C'est alors que son beau mâle si viril lui prodigua cette caresse qu'il ne connaissait pas. Aucun de ses clients ne l'avait jamais sucé. Mais Burydan lui, si... il avait pris sa bite dans sa bouche chaude et lui avait donné un plaisir inconnu et indicible... il l'avait sucé avec... gourmandise... c'est peut-être pour ça qu'il lui avait dit qu'il était sa friandise.
Mais son maître ne s'était pas arrêté là. Il lui avait ordonné de se retourner et s'était de nouveau occupé de son œillet Chaque lapement déclenchait d'adorables vagues de plaisir dans tout son corps, et il commença à gémir. Burydan prit son temps, l'ouvrant de la pointe de sa langue. Et la sensation quand il l'avait enfoncée en lui était... divine. Sa langue avait été remplacée par ses doigts. Un, puis deux, puis trois. Il le sentit aller et venir et tournoyer pour l'ouvrir au maximum. Il frémit quand le doigts se retirèrent et qu'il entendit Burydan cracher dans sa main. Il savait qu'il était en train de se lubrifier la queue. Burydan était plutôt bien monté, et il eut peur de la douleur que cette grosse colonne de chair allait lui infliger. Et Rhonin n'aimait pas la sodomie. Ça faisait mal... à chaque fois... mais son maître était doux et tendre... et puis, il était là pour ça... pour se faire baiser... il serra les dents et attendit...
Burydan avait appuyé son gland joufflu contre sa rosette et avait appuyé tout doucement. Son cul s'était ouvert et l'avait laissé le pénétrer. Il ne pu retenir un petit hoquet de douleur. Mais, contrairement à ses autres clients, Burydan ne força pas le passage. Il se figea. Rhonin sentit ses mains chaudes caresser son corps, ses hanches, ses reins, son dos, ses flancs, ses fesses. Son maître attendit patiemment que son fourreau s'habitue à son calibre. Rhonin se concentra sur le ballet des mains douces sur sa peau et prit de longues inspirations par le nez. Son fourreau se détendit et Burydan progressa en lui. Lentement. Très lentement. Et, au bout d'un long moment, il sentit le bas ventre de son étalon s’écraser contre ses petites fesses rebondies.
Burydan attendit ainsi un petit moment, jusqu'à ce qu'il sente le canal de son minet épouser intimement le contour de sa bite. Et il commença ses aller-retour tout doucement. Rhonin sentit de nouveau cette sensation d'inconfort et de gêne qu'il ressentait à chaque fois. La douleur aussi. Mais pas aussi intense que d’habitude. Son maître était doux et précautionneux et ne le ramonait pas comme un furieux. Du moins pour l'instant. Mais, le plaisir montant...
Burydan allait et venait en lui en des mouvements de plus en plus amples et se pencha vers lui. Il lui susurra des petits mots tendres à l'oreille. Ça changeait des insultes. Et la sensation changea. La gêne et l’inconfort étaient toujours là, mais il commença à sentir des picotements au plus profond de ses entrailles. D'abord diffus puis de plus en plus intenses. Ce devenait... bon. Et, à son plus grand étonnement, il se mit à gémir. Et de plaisir cette fois.
- Oui, c'est ça, bébé, laisse toi aller...
Et Rhonin se laissa aller. Les caresses de cette grosse queue contre les parois de son fourreau étaient de plus en plus agréables. La douceur de Burydan intensifiait encore cette sensation de plaisir Et les gémissements de Rhonin se changèrent en petits cris.
Burydan, sans crier gare, lui retira sa queue. Rhonin fut surpris d'entendre un petit gémissement de frustration, et encore plus surpris de se rendre compte que c'était lui qui l'avait poussé. Il pensa un moment que son maître avait atteint le plaisir et se masturbait pour couvrir ses petites fesses de foutre chaud, comme certains de ses clients aimaient le faire, mais non. Il lui dit de se retourner et de s'allonger sur le dos.
Docile et obéissant il s’exécuta et le spectacle était plutôt plaisant. Son maître le regardait avec des yeux enfiévrés de désir. Son torse, ruisselant de sueur, rendait ses muscle encore plus massifs. Et Rhonin eut une furieuse envie de les caresser. Burydan lubrifia de nouveau copieusement sa bite gonflée, et le pénétra tout doucement. Son petit cul ne se rebiffa même pas. Il reprit ses va et vient et Rhonin se mit à le peloter comme un dingue, en particulier ses énormes pectoraux. Il les prenait à pleine main et faisait glisser les tétons entre ses doigts. Et son beau mâle semblait adorer ça.
Rhonin criait comme un dingue au fur et à mesure que le plaisir montait. Burydan poussait des gémissements rauques. Il lui fit prendre plusieurs positions pour faire refluer le plaisir ultime le plus longtemps possible, mais revenait toujours en face à face pour l'étouffer de baisers torrides.
- Branle toi, esclave, branle toi !
Rhonin saisit sa bite. Jamais il n'avait bandé aussi fort. Il commença à se masturber frénétiquement. Il était tellement excité que quelques mouvements de poignet suffirent à le faire jouir dans un râle d'agonie, plusieurs traits de foute chaud s'écrasant sur son corps.
Burydan se coucha sur lui et lui donna quelques coups de reins puissants et jouit à son tour, dans un grand cri rauque. Et Rhonin sentit sa bite pulser en lui. Ils restèrent ainsi un long moment, collés l'un à l'autre par leur sueur et le sperme de Rhonin et il lécha lentement l'épaule de Burydan, se rendant compte que sa sueur à lui, il l'aimait. Il aimait sa saveurpiquante sur le bout de sa langue.
Remit à la parfin de cet orgasme incroyable, Burydan s’allongea sur le dos. Rhonin le regarda et fila jusqu'à la salle d'eau. Il humidifia un linge et allait débarbouiller son maître quand celui-ci lui dit :
- Lèche d'abord...
De la part de tout autre, il aurait trouver ça dégoûtant. Il l'aurait fait, évidemment, en esclave docile et obéissant qu'il était, mais avec réticence. Mais là, ça l'amusa. Son maître avait-il encore envie de sentir sa langue sur sa peau ? Il se pencha et lécha lentement les traces de son propre foutre, mélangé à la saveur piquante de la sueur de son mâle. Il prit son temps, mit un grand coup de langue dans le profond sillon entre les énormes pectoraux, avant de les lécher lentement en insistant sur les tétons. Burydan poussa plusieurs profonds soupirs de plaisir.
Son maître débarbouillé, Rhonin attendit qu'on lui ordonne quoi faire. Et il était de nouveau inquiet. Seuls deux clients l'avaient loué pour la nuit. Le premier l'avait, après s'être fait sucer, attaché à la croix en X et l'avait laissé ainsi toute la nuit, venant le baiser trois fois. Rhonin avait eu les marques des bracelets de cuir pendant deux semaines et avait souffert le martyr, ses petits muscles tétanisés.
Le second... ce fut pire. C'était un gros bourgeois bedondainant, avec une bite minuscule et sale. Après avoir jouit en grognant et en beuglant, il avait ordonné à Rhonin de se doigter et de se masturber devant lui. Mais Rhonin n'avait pas réussit à bander. Ses clients ne l'excitaient pas, et lui encore moins que les autres. Le gros bourgeois l'avait insulté giflé et fouetté, mais rien n'y fit, et ça encore moins. Il partit, frustré, et se plaint à dame Alduine. Et la punition n'avait pas tarder. Deux des hommes de la maquerelle, grand et musculeux, avaient fait irruption dans sa chambre, pour lui rappeler quelle était sa place. Ils l'avaient giflé, attaché à la croix en X et fouetté jusqu'au sang, puis l'avait violé durement, l'un après l'autre puis tous les deux en même temps. Rhonin fut enfermé dans sa chambre pendant une semaine pour se remettre de cette correction, nourrit d'une tranche de pain moisi par jour. Dame Alduine le prévint qu si un autre de ses clients se plaignait de nouveau, la punition serait encore pire.
Alors Rhonin attendait, inquiet. Mais Burydan le rassura. Il écarta les bars et lui dit :
- Viens là bébé.
Et Rhonin se pelotonna contre son corps chaud, une tête sur ses énormes pecs, une main caressant son ventre. Il sentit les bras de Burydan se refermer sur lui et le serrer. Et il s'était endormi.
Ils avaient refait l'amour au petit matin et Burydan était parti. Et Rhonin repensa souvent à lui, surtout après avoir eu un client particulièrement violent. Et il se disait que Burydan ne reviendrait jamais, mais qu'il avait au moins connu, une fois, le plaisir dans les bras d'un homme.
Et il était là à présent, de nouveau dans les bras de ce mâle musclé. Il l'avait choisit lui comme cadeau. Il n'aurait plus à retourner chez dame Alduine. Il n'aurait plus à craindre les clients violents, les coups et les punitions. Il était à lui. Il était son petit esclave. Son petit esclave sexuel.
''Pourquoi pas, après tout, se dit Rhonin. C'est toujours mieux qu'être une petite pute d'un bordel de marins... espérons juste qu'il se montrera aussi doux et tendre que la première fois...''
Rhonin commença à déposer de gros baisers mouillés sur les énormes pectoraux de son maître et à caresser doucement son ventre bosselé.