Chapitre IV (Fin de chapitre)
A 16h30, Eric reçois un SMS.
« Je suis au port dans 15 minutes. C’est possible que tu passes me prendre ? »
« Tu as de la chance, je suis à proximité. Je t’attendrai à l’embarcadère ».
« Super ».
Eric s’est rapproché à pieds de son anneau d’amarrage. Il attend Chloé assis sur une bitte. Il ne tarde pas à repérer en approche, la silhouette imposante de son bateau. Avec une paire de jumelles, il distingue nettement Chloé à la barre. La jeune femme, même de loin, est magnifique. Sa peau dorée, son visage puéril et décidé, ses lunettes de soleil aux verres tout ronds qui lui donne un charme fou, ses épaules dénudées, bien droites sur lesquelles reposent les lanières du haut de son maillot de bain, son ventre admirablement plat, ses fesses si délicatement recouvertes d’un mini slip de bain qui moule à la perfection ses formes majestueuses.
Eric chasse de sa vision la petite culotte blanche qui est revenue s’intercaler insidieusement entre la lentille de la jumelle et sa rétine, pour se concentrer sur l’arrivée de Chloé.
La jeune femme est souriante. Le bonheur se lit sur son visage, un bonheur limpide qui enveloppe son corps buriné d’un halo de sérénité. Chloé est à la manœuvre, concentrée sur le pilotage du bateau. Elle est sérieuse, prudente, incisive. Ses gestes sont précis, appropriés et opportuns. Eric sourit en la regardant positionner l’embarcation à son emplacement d'une main de maître. Elle est douée la petite. Il le sait. D’ailleurs, il n’en a jamais douté une seule seconde.
- Et voilà le travail. Je suis fière de moi. Tu en penses quoi ?
- Pas mal. C’est pas mal mais tu aurais pu faire mieux.
- Ah ? Tu es sûr ? C’était parfait pourtant !
- Oui, c’est vrai. Je disais ça pour te faire marcher et toi tu coures.
- N’importe quoi. Tu m’offrirais pas un verre plutôt que de me taquiner ? Je meurs de soif.
Eric prend place avec Chloé à la terrasse du café du port.
- Alors ?
- C’était génial. Je suis allée du côté de Porquerolles. Derrière l'île, il y a toute une enfilade de criques sauvages. J’en ai choisi une minuscule avec pas mal de fond. J’ai jeté l’ancre et j’ai fais un peu de plongée. J’adore.
Chloé a les yeux brillants d’excitation. Le soleil vient se perdre dans ses cheveux bouclés. Elle est resplendissante.
- Après j’ai fais un peu de bronzette... toute nue. J’ai honte mais j’avais envie et de toute façon, il n’y avait personne. Tu penses que c’est mal ?
- Pourquoi se serait mal Chloé ?
- Je sais pas. L’envie de se déshabiller, d’être nue dans la nature, je trouve que c’est plaisant mais je me demande si c’est normal. Parfois, ça me prend comme ça. J’aime bien mais je m'interroge. Est-ce que ce n’est pas dégradant, pervers ?
- La nature, c’est la nature. Certains diront que c’est mal, d’autre que c’est bien. En fait c’est toi qui doit te mettre en phase avec toi même. Si tu estimes que c’est bien alors, il n’y a aucune raison que se soit mal. C’est simple non ?
- Avec toi tout est toujours simple. Et personnellement, tu en penses quoi ? Tu trouves que je suis une perverse, une dévergondée, une moins que rien ?
- Non. Je pense que tu es en train de te chercher et que tu ne t’es pas encore réellement trouvée mais ça va venir.
- Ce que je te dis, t’en parles à personne, pas même à Maman. D’accord ?
- Ok. Pas de soucis Chloé. Tu peux me faire confiance.
- Et ... si je te dis que je suis allée ... plus loin ?
- Plus loin, c’est à dire.
- J’ose pas te le dire.
- Tu as fait l’amour ?
- Non. J’étais toute seule.
- Tu t’es caressée ?
- Euh … Tu répètes pas. Promis ?
- Promis mam’selle, Motus et bouche cousue, telle est ma devise.
- Bon. Je te fais confiance. Je ...J’ai … J’ai eu un orgasme sur ton bateau. C’était violent. Je n’ai jamais ressenti ça avant. D’habitude, c’est dans mon lit que je me caresse. Mais là, c’était vraiment différent. Après, j’étais bien, très bien, dans un état de béatitude avancé mais un peu honteuse quand même et en même temps, je ne sais pas pourquoi, j’étais fière de moi. C’est bizarre comme sensation, ça se télescope dans ma tête. Des fois aussi je me demande si je ne cherche pas à m’avilir volontairement ou inconsciemment, peut-être même par rapport à la soirée de samedi dernier. Possible que j’avais envie au fond de moi tout compte fait et que je me suis interdite. Je ne sais pas. Je ne sais plus. Je suis un peu perdu avec tout ce qui se passe dans mon corps en ce moment.
- Je vois ça.
- Je sais pas pourquoi je t’embête avec tout ça. J’ai personne à qui parler et j’avais besoin que ça sorte. Maman, elle comprend rien. Charlotte elle se foutrait de ma tronche, Jade elle est bizarre comme fille, je ne lui fais pas confiance et Lucas, n’en parlons pas.
- Tu ne m'embêtes pas Chloé. Si je peux t'aider à y voir plus clair, c'est normal. Il ne faut surtout pas t’inquiéter. Laisse faire les choses. Écoute ton corps. Ce qu’il faut éviter, c’est de te sentir coupable, frustré ou pire encore sale. Tout ce que tu vis, c’est normal qu’on soit un homme ou une femme, on passe par les mêmes phases, les mêmes doutes et les mêmes interrogations.
- Merci Eric. Tu es toujours là quand j’ai besoin. Tu as constamment le mot pour rassurer. Je ne sais pas ce que je ferais sans toi.
- °°° -
A 16h30, Eric reçois un SMS.
« Je suis au port dans 15 minutes. C’est possible que tu passes me prendre ? »
« Tu as de la chance, je suis à proximité. Je t’attendrai à l’embarcadère ».
« Super ».
Eric s’est rapproché à pieds de son anneau d’amarrage. Il attend Chloé assis sur une bitte. Il ne tarde pas à repérer en approche, la silhouette imposante de son bateau. Avec une paire de jumelles, il distingue nettement Chloé à la barre. La jeune femme, même de loin, est magnifique. Sa peau dorée, son visage puéril et décidé, ses lunettes de soleil aux verres tout ronds qui lui donne un charme fou, ses épaules dénudées, bien droites sur lesquelles reposent les lanières du haut de son maillot de bain, son ventre admirablement plat, ses fesses si délicatement recouvertes d’un mini slip de bain qui moule à la perfection ses formes majestueuses.
Eric chasse de sa vision la petite culotte blanche qui est revenue s’intercaler insidieusement entre la lentille de la jumelle et sa rétine, pour se concentrer sur l’arrivée de Chloé.
La jeune femme est souriante. Le bonheur se lit sur son visage, un bonheur limpide qui enveloppe son corps buriné d’un halo de sérénité. Chloé est à la manœuvre, concentrée sur le pilotage du bateau. Elle est sérieuse, prudente, incisive. Ses gestes sont précis, appropriés et opportuns. Eric sourit en la regardant positionner l’embarcation à son emplacement d'une main de maître. Elle est douée la petite. Il le sait. D’ailleurs, il n’en a jamais douté une seule seconde.
- Et voilà le travail. Je suis fière de moi. Tu en penses quoi ?
- Pas mal. C’est pas mal mais tu aurais pu faire mieux.
- Ah ? Tu es sûr ? C’était parfait pourtant !
- Oui, c’est vrai. Je disais ça pour te faire marcher et toi tu coures.
- N’importe quoi. Tu m’offrirais pas un verre plutôt que de me taquiner ? Je meurs de soif.
Eric prend place avec Chloé à la terrasse du café du port.
- Alors ?
- C’était génial. Je suis allée du côté de Porquerolles. Derrière l'île, il y a toute une enfilade de criques sauvages. J’en ai choisi une minuscule avec pas mal de fond. J’ai jeté l’ancre et j’ai fais un peu de plongée. J’adore.
Chloé a les yeux brillants d’excitation. Le soleil vient se perdre dans ses cheveux bouclés. Elle est resplendissante.
- Après j’ai fais un peu de bronzette... toute nue. J’ai honte mais j’avais envie et de toute façon, il n’y avait personne. Tu penses que c’est mal ?
- Pourquoi se serait mal Chloé ?
- Je sais pas. L’envie de se déshabiller, d’être nue dans la nature, je trouve que c’est plaisant mais je me demande si c’est normal. Parfois, ça me prend comme ça. J’aime bien mais je m'interroge. Est-ce que ce n’est pas dégradant, pervers ?
- La nature, c’est la nature. Certains diront que c’est mal, d’autre que c’est bien. En fait c’est toi qui doit te mettre en phase avec toi même. Si tu estimes que c’est bien alors, il n’y a aucune raison que se soit mal. C’est simple non ?
- Avec toi tout est toujours simple. Et personnellement, tu en penses quoi ? Tu trouves que je suis une perverse, une dévergondée, une moins que rien ?
- Non. Je pense que tu es en train de te chercher et que tu ne t’es pas encore réellement trouvée mais ça va venir.
- Ce que je te dis, t’en parles à personne, pas même à Maman. D’accord ?
- Ok. Pas de soucis Chloé. Tu peux me faire confiance.
- Et ... si je te dis que je suis allée ... plus loin ?
- Plus loin, c’est à dire.
- J’ose pas te le dire.
- Tu as fait l’amour ?
- Non. J’étais toute seule.
- Tu t’es caressée ?
- Euh … Tu répètes pas. Promis ?
- Promis mam’selle, Motus et bouche cousue, telle est ma devise.
- Bon. Je te fais confiance. Je ...J’ai … J’ai eu un orgasme sur ton bateau. C’était violent. Je n’ai jamais ressenti ça avant. D’habitude, c’est dans mon lit que je me caresse. Mais là, c’était vraiment différent. Après, j’étais bien, très bien, dans un état de béatitude avancé mais un peu honteuse quand même et en même temps, je ne sais pas pourquoi, j’étais fière de moi. C’est bizarre comme sensation, ça se télescope dans ma tête. Des fois aussi je me demande si je ne cherche pas à m’avilir volontairement ou inconsciemment, peut-être même par rapport à la soirée de samedi dernier. Possible que j’avais envie au fond de moi tout compte fait et que je me suis interdite. Je ne sais pas. Je ne sais plus. Je suis un peu perdu avec tout ce qui se passe dans mon corps en ce moment.
- Je vois ça.
- Je sais pas pourquoi je t’embête avec tout ça. J’ai personne à qui parler et j’avais besoin que ça sorte. Maman, elle comprend rien. Charlotte elle se foutrait de ma tronche, Jade elle est bizarre comme fille, je ne lui fais pas confiance et Lucas, n’en parlons pas.
- Tu ne m'embêtes pas Chloé. Si je peux t'aider à y voir plus clair, c'est normal. Il ne faut surtout pas t’inquiéter. Laisse faire les choses. Écoute ton corps. Ce qu’il faut éviter, c’est de te sentir coupable, frustré ou pire encore sale. Tout ce que tu vis, c’est normal qu’on soit un homme ou une femme, on passe par les mêmes phases, les mêmes doutes et les mêmes interrogations.
- Merci Eric. Tu es toujours là quand j’ai besoin. Tu as constamment le mot pour rassurer. Je ne sais pas ce que je ferais sans toi.
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