28-10-2020, 06:34 PM
(Modification du message : 28-10-2020, 11:22 PM par laurentdu51100.)
CHAPITRE 107 : « Complexe De Bierne » « Raphaël »
Depuis le départ de Florian, départ constaté par son absence de la chambre du père Antoine alors que Raphaël et ses deux amis n’avaient pas encore quitté la porte des yeux, les choses ont très visiblement changé au complexe.
En effet une sérénité inhabituelle règne depuis son départ, celui de son fils reparti pour l’université et bien entendu d’Alexandre qui n’a toujours pas fait sa réapparition.
Éric est allongé au côté de son rouquin chéri à le fixer sans en avoir l’air, ce dernier visiblement soucieux de rester aussi longtemps sans nouvelles d’Alexandre et de Florian.
- Tu te fais de la bile pour rien, tu le sais ?
- Peut-être mais je n’y peux rien, Alexandre m’obnubile à un point que tu ne peux même pas imaginer !!
- Ha !! Parce que tu crois que ce n’est pas pareil pour moi peut-être ?
Raphaël se tourne vers son chéri l’air contrit.
- Excuse-moi mais j’ai les nerfs à fleur de peau en ce moment !!
- Ce n’est rien mais tu devrais juste faire plus confiance à Florian.
Le grand rouquin va pour répondre quand plusieurs coups se font entendre à la porte, ils se regardent avec une certaine surprise du fait qu’ils n’attendaient pas vraiment quelqu’un à cette heure-ci de la journée.
Raphaël se lève alors d’un bond en pensant que c’est peut-être Florian qui ramène Alexandre, ou au pire pour donner des nouvelles sur ce qui lui est finalement arrivé.
Éric a pour sa part reconnu le visiteur tout simplement à cause de l’espacement inhabituel entre chaque coup, aussi prend-il tout son temps pour se lever.
Raphaël a à peine ouvert la porte qu’il comprend qu’il y a un problème, oubliant de ce fait l’esquisse de grimace de désillusion qui commençait à se dessiner sur ses traits.
- « Math » ?? Mais qu’est-ce qui t’arrive ? Tu en fais une tête ?
Mathieu en effet a le visage bouffi visiblement d’avoir trop pleuré, ce qui est loin d’être dans ses habitudes et c’est ce qui incite Raphaël à ne rien rajouter pour l’instant et le laisser s’exprimer de lui-même sur la raison de sa visite.
- Entre mon grand, je vois bien que quelque chose ne va pas.
Mathieu ne se fait pas prier d’entrer, lâchant un misérable sourire de reconnaissance au passage tandis que le grand rouquin jette un coup œil au-dehors pour voir si quelqu’un ne l’aurait pas suivi, sachant pertinemment l’attachement que nombre de personnes portent à ce grand gaillard d’une gentillesse sans égale.
Il capte un mouvement sur sa droite et sourit d’avoir vu juste en reconnaissant « super-girl », cette dernière lui faisant un signe de tête avant de repartir, visiblement rassurée de savoir son Mathieu entre de bonnes mains.
La carrure de Marie Josée tout comme les médailles qu’elle collectionne depuis toute petite dans les sports de combat où elle excelle, sont déjà à eux seuls un puissant dissuasif à venir la titiller de trop près.
Éric a eu le temps de rejoindre Mathieu sur le canapé du salon, lui aussi se fait du souci à le voir aussi désespéré et se retient avec peine de lui en demander la raison.
Le silence commence à se faire pesant, aussi Raphaël après avoir pris également place contre son ami sur le canapé se décide à lui entourer les épaules d’un bras se voulant rassurant, avant de lui poser la question qui lui brûle les lèvres.
- Si tu nous expliquais ce qui a bien pu te mettre dans un tel état ?
Comme il n’attendait pas de réponses dès sa première question, Raphaël le secoue légèrement avant de reformuler sa phrase d’une autre façon du fait qu’il se doute un peu de ce qui a pu en être la cause.
- C’est ton coming out qui te fait honte ?
- Pourquoi donc, je devrais ?
- Ce n’est pas ce que je voulais dire, mais plutôt sur les circonstances qui l’ont provoqué. Nous avons tous dit ou fait dernièrement des choses qu’il ne nous serait jamais venu à l’esprit d’exprimer devant tout le monde sans la présence très certainement cumulative de nos trois zigotos, d’ailleurs tout semble être rentré dans l’ordre depuis qu’ils ne sont plus là.
Éric lui caresse à son tour le dos pour l’inciter à s’expliquer.
- Tu nous as tous surpris je dois bien le reconnaître, je n’aurais jamais imaginé que toi aussi tu flashes à ce point sur « Xiao ».
- Pourquoi tu dis ça ? Je ne suis pas autrement que les autres !
- Ne le prends pas mal, je voulais juste dire que nous ne nous serions jamais une seule minute imaginé que tu t’intéresses d’une quelconque façon à un garçon. Il n’y a aucun reproche à voir dans mes paroles, seulement…
Devant le mutisme soudain d’Éric, Mathieu se tourne vers lui en fronçant les sourcils et en approchant son visage du sien, curieux d’entendre l’explication qui va suivre.
- Seulement… ?
- Seulement je ne vois pas ce qui a pu te mettre dans un état pareil.
- J’ai peur que Xiao m’en veuille, tu comprends ?
- Heu non, à vrai dire pas vraiment !!
- Vous l’avez dit vous-même, tout semble revenu à la normale.
- Oui et alors ??
- Xiao ne m’aime pas j’en suis sûr !!
- De quoi !!!
L’interjection vient aussi bien d’Éric que de Raphaël, tous deux visiblement surpris d’entendre une telle affirmation alors que ce qu’ils ont vu et entendu démontre juste le contraire.
Raphaël prend alors la parole d’une voix se voulant à la fois objective et rassurante.
- Ce n’est pas ce que nous avons pu constater, qu’est-ce qui te fait penser une chose pareille ?
- Parce qu’il a Hoshio et aussi Tom et Nicolas, sans compter d’autres dont nous n’avons même pas idées.
- Et donc ??
- Vous vous êtes bien rendu compte qu’il se passait des choses anormales qui nous ont fait faire ou dire des choses que nous n’aurions jamais osé dire ou faire en temps normal ?
- Oui… et ??
- Maintenant que tout est rentré dans l’ordre, toutes ces choses sont sans doute oubliées, soit par honte de les avoir faites, dites ou pensées, soit parce qu’elles n’étaient qu’un fantasme et non pas la réalité.
- C’est donc comme ça que tu le vois ?? Mais alors si c’est le cas pourquoi es-tu aussi triste ??
- Parce que pour moi c’était vrai, je n’ai même pas l’excuse de me dire que j’étais poussé par l’excès de libido que tous semblaient ressentir.
- Mais il n’y a pas que ça pas vrai, ce n’est pas juste une idée que tu te fais et il s’est passé quelque chose d’autre ?
Les yeux de Mathieu se ferment en essayant de retenir les larmes qui lui viennent, il sort son IPhone de sa poche en reniflant bruyamment.
- Il ne m’appelle même pas pour me parler.
- Tu pourrais attendre qu’ils soient arrivés au campus, tu sais en plus comment est Xiao, cela n’a jamais été son fort de donner des nouvelles.
C’est juste après l’explication de Raphaël que l’IPhone de Mathieu s’éclaire et que la sonnerie retentit, figeant le jeune homme alors que son visage s’éclaire enfin d’un sourire qui lui redonne toute cette beauté virile qui le caractérise.
Raphaël s’en retrouve tout ému, lui donnant cette fois un léger coup d’épaule pour qu’il décroche.
- Tu vois bien qu’il ne t’a pas déjà oublié.
Mathieu écoute alors sans rien dire d’autre que des « oui » « mais » « moi aussi » à chaque fin de phrase de son interlocuteur.
Seul pourtant son visage reflète toute la joie qu’il éprouve à cette conversation dont il n’est guère difficile d’en imaginer la teneur pour les deux hommes heureux à leur tour de voir que les choses s’arrangent semble-t-il pour le mieux.
Depuis le départ de Florian, départ constaté par son absence de la chambre du père Antoine alors que Raphaël et ses deux amis n’avaient pas encore quitté la porte des yeux, les choses ont très visiblement changé au complexe.
En effet une sérénité inhabituelle règne depuis son départ, celui de son fils reparti pour l’université et bien entendu d’Alexandre qui n’a toujours pas fait sa réapparition.
Éric est allongé au côté de son rouquin chéri à le fixer sans en avoir l’air, ce dernier visiblement soucieux de rester aussi longtemps sans nouvelles d’Alexandre et de Florian.
- Tu te fais de la bile pour rien, tu le sais ?
- Peut-être mais je n’y peux rien, Alexandre m’obnubile à un point que tu ne peux même pas imaginer !!
- Ha !! Parce que tu crois que ce n’est pas pareil pour moi peut-être ?
Raphaël se tourne vers son chéri l’air contrit.
- Excuse-moi mais j’ai les nerfs à fleur de peau en ce moment !!
- Ce n’est rien mais tu devrais juste faire plus confiance à Florian.
Le grand rouquin va pour répondre quand plusieurs coups se font entendre à la porte, ils se regardent avec une certaine surprise du fait qu’ils n’attendaient pas vraiment quelqu’un à cette heure-ci de la journée.
Raphaël se lève alors d’un bond en pensant que c’est peut-être Florian qui ramène Alexandre, ou au pire pour donner des nouvelles sur ce qui lui est finalement arrivé.
Éric a pour sa part reconnu le visiteur tout simplement à cause de l’espacement inhabituel entre chaque coup, aussi prend-il tout son temps pour se lever.
Raphaël a à peine ouvert la porte qu’il comprend qu’il y a un problème, oubliant de ce fait l’esquisse de grimace de désillusion qui commençait à se dessiner sur ses traits.
- « Math » ?? Mais qu’est-ce qui t’arrive ? Tu en fais une tête ?
Mathieu en effet a le visage bouffi visiblement d’avoir trop pleuré, ce qui est loin d’être dans ses habitudes et c’est ce qui incite Raphaël à ne rien rajouter pour l’instant et le laisser s’exprimer de lui-même sur la raison de sa visite.
- Entre mon grand, je vois bien que quelque chose ne va pas.
Mathieu ne se fait pas prier d’entrer, lâchant un misérable sourire de reconnaissance au passage tandis que le grand rouquin jette un coup œil au-dehors pour voir si quelqu’un ne l’aurait pas suivi, sachant pertinemment l’attachement que nombre de personnes portent à ce grand gaillard d’une gentillesse sans égale.
Il capte un mouvement sur sa droite et sourit d’avoir vu juste en reconnaissant « super-girl », cette dernière lui faisant un signe de tête avant de repartir, visiblement rassurée de savoir son Mathieu entre de bonnes mains.
La carrure de Marie Josée tout comme les médailles qu’elle collectionne depuis toute petite dans les sports de combat où elle excelle, sont déjà à eux seuls un puissant dissuasif à venir la titiller de trop près.
Éric a eu le temps de rejoindre Mathieu sur le canapé du salon, lui aussi se fait du souci à le voir aussi désespéré et se retient avec peine de lui en demander la raison.
Le silence commence à se faire pesant, aussi Raphaël après avoir pris également place contre son ami sur le canapé se décide à lui entourer les épaules d’un bras se voulant rassurant, avant de lui poser la question qui lui brûle les lèvres.
- Si tu nous expliquais ce qui a bien pu te mettre dans un tel état ?
Comme il n’attendait pas de réponses dès sa première question, Raphaël le secoue légèrement avant de reformuler sa phrase d’une autre façon du fait qu’il se doute un peu de ce qui a pu en être la cause.
- C’est ton coming out qui te fait honte ?
- Pourquoi donc, je devrais ?
- Ce n’est pas ce que je voulais dire, mais plutôt sur les circonstances qui l’ont provoqué. Nous avons tous dit ou fait dernièrement des choses qu’il ne nous serait jamais venu à l’esprit d’exprimer devant tout le monde sans la présence très certainement cumulative de nos trois zigotos, d’ailleurs tout semble être rentré dans l’ordre depuis qu’ils ne sont plus là.
Éric lui caresse à son tour le dos pour l’inciter à s’expliquer.
- Tu nous as tous surpris je dois bien le reconnaître, je n’aurais jamais imaginé que toi aussi tu flashes à ce point sur « Xiao ».
- Pourquoi tu dis ça ? Je ne suis pas autrement que les autres !
- Ne le prends pas mal, je voulais juste dire que nous ne nous serions jamais une seule minute imaginé que tu t’intéresses d’une quelconque façon à un garçon. Il n’y a aucun reproche à voir dans mes paroles, seulement…
Devant le mutisme soudain d’Éric, Mathieu se tourne vers lui en fronçant les sourcils et en approchant son visage du sien, curieux d’entendre l’explication qui va suivre.
- Seulement… ?
- Seulement je ne vois pas ce qui a pu te mettre dans un état pareil.
- J’ai peur que Xiao m’en veuille, tu comprends ?
- Heu non, à vrai dire pas vraiment !!
- Vous l’avez dit vous-même, tout semble revenu à la normale.
- Oui et alors ??
- Xiao ne m’aime pas j’en suis sûr !!
- De quoi !!!
L’interjection vient aussi bien d’Éric que de Raphaël, tous deux visiblement surpris d’entendre une telle affirmation alors que ce qu’ils ont vu et entendu démontre juste le contraire.
Raphaël prend alors la parole d’une voix se voulant à la fois objective et rassurante.
- Ce n’est pas ce que nous avons pu constater, qu’est-ce qui te fait penser une chose pareille ?
- Parce qu’il a Hoshio et aussi Tom et Nicolas, sans compter d’autres dont nous n’avons même pas idées.
- Et donc ??
- Vous vous êtes bien rendu compte qu’il se passait des choses anormales qui nous ont fait faire ou dire des choses que nous n’aurions jamais osé dire ou faire en temps normal ?
- Oui… et ??
- Maintenant que tout est rentré dans l’ordre, toutes ces choses sont sans doute oubliées, soit par honte de les avoir faites, dites ou pensées, soit parce qu’elles n’étaient qu’un fantasme et non pas la réalité.
- C’est donc comme ça que tu le vois ?? Mais alors si c’est le cas pourquoi es-tu aussi triste ??
- Parce que pour moi c’était vrai, je n’ai même pas l’excuse de me dire que j’étais poussé par l’excès de libido que tous semblaient ressentir.
- Mais il n’y a pas que ça pas vrai, ce n’est pas juste une idée que tu te fais et il s’est passé quelque chose d’autre ?
Les yeux de Mathieu se ferment en essayant de retenir les larmes qui lui viennent, il sort son IPhone de sa poche en reniflant bruyamment.
- Il ne m’appelle même pas pour me parler.
- Tu pourrais attendre qu’ils soient arrivés au campus, tu sais en plus comment est Xiao, cela n’a jamais été son fort de donner des nouvelles.
C’est juste après l’explication de Raphaël que l’IPhone de Mathieu s’éclaire et que la sonnerie retentit, figeant le jeune homme alors que son visage s’éclaire enfin d’un sourire qui lui redonne toute cette beauté virile qui le caractérise.
Raphaël s’en retrouve tout ému, lui donnant cette fois un léger coup d’épaule pour qu’il décroche.
- Tu vois bien qu’il ne t’a pas déjà oublié.
Mathieu écoute alors sans rien dire d’autre que des « oui » « mais » « moi aussi » à chaque fin de phrase de son interlocuteur.
Seul pourtant son visage reflète toute la joie qu’il éprouve à cette conversation dont il n’est guère difficile d’en imaginer la teneur pour les deux hommes heureux à leur tour de voir que les choses s’arrangent semble-t-il pour le mieux.
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