Chapitre II
Miha s’étire de tout son long en baillant aux corneilles. Annie et Chloé viennent de rentrer du marché et la maisonnette s’anime. Elles s’affairent dans la cuisine. Entre la fille et la mère, il y a beaucoup de complicité. Les produits frais achetés aux différents producteurs locaux sont déposés soit à la cave soit dans le réfrigérateur. Annie est partisane de l’économie locale. Elle n’aime pas les supermarchés. Elle les trouve trop grands, trop achalandés avec trop de gaspillage et bien souvent une piètre qualité. Elle a conscience que tout se paye, les invendus, les aliments redistribués aux associations, ceux dont la date de consommation est dépassée. Toutes ces pertes sont rééquilibrées sur le prix de vente et au final, c’est bien le consommateur qui assume les écarts de gestion en toute hypocrisie.
Chloé est resplendissante. Sa minijupe blanche souligne à la perfection ses jambes halées. Sous son chandail relativement ample, les seins libres suivent le mouvement de son buste, effleurant nonchalamment le tissu de ses pointes ardentes. Chloé descend les escaliers de la cave, les remonte quatre à quatre et chaque voyage l’essouffle un peu plus. Sa respiration profonde agite sa poitrine exacerbée par le frottement du tissu sur les mamelons. Chloé reprend son souffle et les conversations vont bon train. Chloé aime bien discuter avec sa mère de tout et de rien, de la mode, des petits plats cuisinés, des personnes qu’elles ont croisées, de ses petits copains, de ses copines. Tous les potins de la région y passent. Elle est inépuisable.
Eric, le nez plongé dans le journal local observe les deux femmes. Rien ne lui échappe ; la poitrine libérée de Chloé, les fesses qu’Annie a cachées dans un jean qui souligne agréablement ses formes arrondies et les rend ainsi plus appétissantes. Si Eric trouve Chloé très jolie, très sexy, il n’en demeure pas moins qu’il n’a aucunement l’intention de dériver sur des rapports plus ambigus et ce qui vaut pour Chloé, le vaut aussi pour Charlotte. Ainsi, aussi surprenamment qu’il soit, Eric est un homme de principe. Et ses principes prennent le pas sur sa perversité. Depuis qu’il vit avec Annie, il n’y a jamais eu le moindre geste déplacé envers les deux filles. Et pourtant, ce n’était pas les occasions qui manquaient, surtout avec Charlotte qui aimait et aime toujours d’ailleurs, provoquer Eric de toute la hauteur de son impudeur.
En première page du quotidien, les nouvelles sont plutôt préoccupantes avec, en gestation, la deuxième vague du coronavirus. Les médias annoncent une déferlante, et déjà, dans la ville la contamination va bon train. Les deux hôpitaux de la région sont au bord de l’asphyxie. Le couvre-feu est décrété à compter de ce soir minuit et la jeunesse est pointée du doigt. Eric suit de loin les conversations des deux femmes sans pour autant participer.
Dehors, dans l’allée qui borde les thuyas, une voiture freine bruyamment sur le gravier. Un coup de klaxon, une portière claque, des bruits de pas sur les cailloux.
- Hello tout le monde.
- Bonjour Lucas. Tu pourrais être un peu plus modéré sur la pédale de frein. Tu vas encore me défoncer l’allée s’écrie Annie résignée.
- Ne t’en fait pas m’man, je donnerai un coup de râteau en partant.
Le jeune homme est grand, un visage souriant parsemé de taches de rousseur, les oreilles décollées, les cheveux roux, avec un peu d’embonpoint.
- Charlotte m’a dit qu’il y avait une fête ce soir chez Lisa. Tu y vas toi aussi Chloé ?
- Je ne sais pas encore. Avec le couvre-feu, il faudra dormir sur place et ça ne me réjouit pas plus que ça. Lisa est gentille mais beaucoup trop aimable, trop collante, trop attentionnée avec moi. Ça me gêne et elle me rase au bout d’un moment avec ses petites manières. Pour l’instant, j’hésite.
- Prévient si tu te décides. Je peux passer te prendre juste avant le couvre-feu. Jade se fait une joie d’y aller et il est hors de question qu’elle rate la soirée.
S’adressant à Eric à mi-voix.
- Viens avec moi dans le salon. Je vais te montrer quelque chose sur l’ordinateur.
Miha s’étire de tout son long en baillant aux corneilles. Annie et Chloé viennent de rentrer du marché et la maisonnette s’anime. Elles s’affairent dans la cuisine. Entre la fille et la mère, il y a beaucoup de complicité. Les produits frais achetés aux différents producteurs locaux sont déposés soit à la cave soit dans le réfrigérateur. Annie est partisane de l’économie locale. Elle n’aime pas les supermarchés. Elle les trouve trop grands, trop achalandés avec trop de gaspillage et bien souvent une piètre qualité. Elle a conscience que tout se paye, les invendus, les aliments redistribués aux associations, ceux dont la date de consommation est dépassée. Toutes ces pertes sont rééquilibrées sur le prix de vente et au final, c’est bien le consommateur qui assume les écarts de gestion en toute hypocrisie.
Chloé est resplendissante. Sa minijupe blanche souligne à la perfection ses jambes halées. Sous son chandail relativement ample, les seins libres suivent le mouvement de son buste, effleurant nonchalamment le tissu de ses pointes ardentes. Chloé descend les escaliers de la cave, les remonte quatre à quatre et chaque voyage l’essouffle un peu plus. Sa respiration profonde agite sa poitrine exacerbée par le frottement du tissu sur les mamelons. Chloé reprend son souffle et les conversations vont bon train. Chloé aime bien discuter avec sa mère de tout et de rien, de la mode, des petits plats cuisinés, des personnes qu’elles ont croisées, de ses petits copains, de ses copines. Tous les potins de la région y passent. Elle est inépuisable.
Eric, le nez plongé dans le journal local observe les deux femmes. Rien ne lui échappe ; la poitrine libérée de Chloé, les fesses qu’Annie a cachées dans un jean qui souligne agréablement ses formes arrondies et les rend ainsi plus appétissantes. Si Eric trouve Chloé très jolie, très sexy, il n’en demeure pas moins qu’il n’a aucunement l’intention de dériver sur des rapports plus ambigus et ce qui vaut pour Chloé, le vaut aussi pour Charlotte. Ainsi, aussi surprenamment qu’il soit, Eric est un homme de principe. Et ses principes prennent le pas sur sa perversité. Depuis qu’il vit avec Annie, il n’y a jamais eu le moindre geste déplacé envers les deux filles. Et pourtant, ce n’était pas les occasions qui manquaient, surtout avec Charlotte qui aimait et aime toujours d’ailleurs, provoquer Eric de toute la hauteur de son impudeur.
En première page du quotidien, les nouvelles sont plutôt préoccupantes avec, en gestation, la deuxième vague du coronavirus. Les médias annoncent une déferlante, et déjà, dans la ville la contamination va bon train. Les deux hôpitaux de la région sont au bord de l’asphyxie. Le couvre-feu est décrété à compter de ce soir minuit et la jeunesse est pointée du doigt. Eric suit de loin les conversations des deux femmes sans pour autant participer.
Dehors, dans l’allée qui borde les thuyas, une voiture freine bruyamment sur le gravier. Un coup de klaxon, une portière claque, des bruits de pas sur les cailloux.
- Hello tout le monde.
- Bonjour Lucas. Tu pourrais être un peu plus modéré sur la pédale de frein. Tu vas encore me défoncer l’allée s’écrie Annie résignée.
- Ne t’en fait pas m’man, je donnerai un coup de râteau en partant.
Le jeune homme est grand, un visage souriant parsemé de taches de rousseur, les oreilles décollées, les cheveux roux, avec un peu d’embonpoint.
- Charlotte m’a dit qu’il y avait une fête ce soir chez Lisa. Tu y vas toi aussi Chloé ?
- Je ne sais pas encore. Avec le couvre-feu, il faudra dormir sur place et ça ne me réjouit pas plus que ça. Lisa est gentille mais beaucoup trop aimable, trop collante, trop attentionnée avec moi. Ça me gêne et elle me rase au bout d’un moment avec ses petites manières. Pour l’instant, j’hésite.
- Prévient si tu te décides. Je peux passer te prendre juste avant le couvre-feu. Jade se fait une joie d’y aller et il est hors de question qu’elle rate la soirée.
S’adressant à Eric à mi-voix.
- Viens avec moi dans le salon. Je vais te montrer quelque chose sur l’ordinateur.
- °° -