10-10-2020, 06:38 PM
(Modification du message : 18-10-2022, 03:49 PM par fablelionsilencieux.)
Un petit retardataires,
diner's
Louis-Nicolas de La Tartouille n’était pas de ces grands seigneurs arrogants dont la morgue s’étend sur tout ce qui respire (tiens ! Un alexandrin ! Ça commence bien !).
Non, c’était le jeune homme le mieux policé du monde, et il tenait de ses ancêtres normands la classe inébranlable des lieutenants de Guillaume, comme on disait chez lui, en souvenir de l’amusante excursion de 1066.
Là, ce jeune homme avait été sommé par ses parents (de tout aussi bonne noblesse, bien évidemment) de con-voyer Alexandre-Robert de Toutemuche dans un improbable canton où il devait séjourner chez ses grands parents… indiens.
Car l’avant-dernier des Toutemuche avait cédé aux charmes d’une jolie, magnifique même Amérindienne, et… Et ceci avait donné à Alexandre-Robert une étrange et envoûtante beauté, oui-da ! Un bizarre mélange de blancheur normande, et d’yeux en amande… Et curieusement, Louis-Nicolas ne l’avait jamais regardé sous l’angle de la beauté pure.
Al-Bob de Toutemuche, donc, que tout le monde ici appelait « Too much », avait dû obtempérer aux oukases de ses parents. C’est qu’on ne rigole pas dans la noblesse française acclimatée chez l’ennemi (les Anglais, dont comme vous savez, les colons sont devenus indépendants depuis… grâce à Louis XVI, d’ailleurs !).
On arriva en pleine nuit dans un trou encore plus troueux que les autres… Seul signe de vie : les lumières d’une gargote apparemment vide de tout : « TONY’S TORTORE ».
— Ciel ! s’exclama in petto Louis-Nicolas, dont le français classique était aussi parfait que celui de Racine, tortore… ça veut bien dire bouffe, en français ?
Mais nulle vie ne se manifestait céans, fors les néons pétulants, voire… un peu vulgaires, peut-être ?
Louis-Nicolas se gara devant le comptoir et alla s’enquérir du possible… qui se résuma à cette toute petite chose : dans l’immensité du vide et du silence, il ouït comme un genre de petit ronflement, tout petit mais… réel.
Il se pencha alors par-dessus le comptoir, et put apercevoir une longue forme étendue là, un grand garçon noir et mince qui dormait de bon cœur… en souriant aux anges.
Il sourit aussi, Louis-Nicolas : ce jeune homme était de la meilleure composition du monde, on l’a dit. Mais il osa cependant toquer sur le comptoir. Le mec sursauta et se redressa :
— Oh ! Oh ! Mais…
— Excusez-moi, Monsieur… Est-il encore possible de manger quelque chose, ici ?
— Ben… Ben… articula l’autre, en ayant un peu de mal à se relever — c’est si peu confortable, le pavé d’une taule à hamburgers !
— Mais si vous pouvez pas, on vous laisse dormir !
— Non, non… Si, si !... Je vais… vous faire à bouffer, pas de problème ! fit le grand garçon, dont la stature étonna Louis-Nicolas. Mais… juste un hamburger sans frites… Des chips ?
— Ce que vous avez ira.
— Alors j’ai ! Ah ! Ah ! Ah ! éclata le grand et fin mec, sans que Louis-Nicolas comprît pourquoi.
À ce moment, le grand noir relevé, Louis-Nicolas vit que la quéquette du garçon sortait largement de sa braguette… Molle, mais si épatante ! Comme sur la fameuse photo de Robert Mapplethorpe, vraiment. Et curieusement non mutilée non plus… Oh ! Par tous les dieux de l’Europe et des nations indiennes réunis !
Et il comprit aussi que le mec n’en n’avait pas conscience… Ô rare moment ! Il avala sa salive et reprit :
— Vous pouvez en faire deux ?… J’ai un pote, aussi. Et puis… y a moyen de dormir, ici ? J’en peux plus de conduire, moi !
— Oh, ça non !... Y a personne ni rien, ici ! fit le mec en posant les steaks hachés sur le feu.
— Rien, absolument rien ? insista Louis-Nicolas.
— C’est encore au-delà du trou du cul du monde, ici, M’sieur ! Après nous, c’est l’univers… sans les étoiles !
Louis-Nicolas soupira, désespéré, ou presque. Et l’autre reprit :
— Je fais pas motel, mais… si vous voulez vraiment dormir…
On causa donc, vite fait : et ces jeunes gens purent faire étape ici, dans le studio de Tony. Moyennant… petites finances… ce qui était naturellement certes en les idées de Louis-Nicolas.
On mangea donc dans le gourbi, et Louis-Nicolas, qui n’avait de sa vie regardé un noir, ne tarda pas à être troublé par les charmes délicats d’iceluy… qui avait cependant rangé discrètement son joli membre.
— Pourquoi t’es là, toi ? demanda-t-il, alors que Al-Bob regardait la télé, à l’autre bout de la pièce.
— Chuis un p’tit nègre qui est pas doué pour l’athlétisme, et qu’a pas non plus une bite olympique ! Alors… je sers de la bouffe de merde à des clients de merde, c’est tout.
Louis-Nicolas prit cette déclaration en pleine gueule. Et même… il sentit les larmes lui venir aux yeux.
— P’tit nègre… T’as d'jà au moins déjà un ami : moi.
— Oh ! Dis pas ça ! Tu vas partir, avec ton amoureux, et… je resterai tout seul.
— Al-Bob n’est pas mon amoureux : seulement un ami. Toi…
— Chut ! Tu vas… Tu vas dire des bêtises, oui !
Alors… Alors Louis-Nicolas murmura :
— Prends-moi dans tes bras, Tony.
— Et pourquoi ? Moi, le marchand de burgers ?
— Serre-moi, s’te plaît ! Fort ! Fort, oui !
Le fin Tony s’exécuta, et l’étreinte vit ces jeunes gens grandir, en leurs chausses.
— S’cuse-moi, je… je bande, souffla enfin Tony. T’affole pas : j’te viole pas, bien sûr !
— Moi aussi, je bande et… Oh ! Tony ! Tony !
Où l’on se lâcha soudain. Les jeunes gens se prirent alors vivement la bouche, et partagèrent le plus vif et le plus bavouilleux des baisers Et le plus long, aussi !
Et puis… Et puis on commença à faire l’amour, presque maladroitement : Louis-Nicolas était puceau jusqu’au trognon.
— T’es sûr que tu veux ? demanda enfin le joli Tony.
— Oui. Oui… et toi aussi, je veux, Tony !
Alors, et tandis qu’Al-Bob s’était endormi en regardant une vague série, ces jeunes gens entreprirent les choses sérieuses.
— Tu sais, toi ? demanda Louis-Nicolas.
— Ah oui, un peu !
Mais Louis-Nicolas ne comprit pas le sens exact de la réponse du joli noir. Ès bras duquel il était ivre de tout !
Pour la première fois, il sentit entrer un gland en sa bouche. Il était fin et allongé, celui-ci et… combien il plut au débutant !
Tony ne manqua pas de lui rendre la pareille, ô combien ! Et ma foi, quand le joli tenancier le pria de l’enfiler, ce fut avec grâce et entrain, même, que le noble puceau s’y appliqua.
Les petites fesses carrées de Tony étaient sublimes… et assez serrées pour que le fin mais vigoureux vit de Louis-Nicolas y trouvât tout le plaisir du monde…
Oui, elle fut de première bourre, cette chevauchée-là !
Cependant, après qu’on se fut douché dans l’étroit réduit qu’était la salle d’eau du garçon, Louis-Nicolas n’eut pas envie de se faire tirer à son tour.
— Excuse-moi, Tony…
— Chut ! T’es là pour un seul soir de ta vie, et bien sûr que tu vas pas tout faire, et tout apprendre ! Tu le feras avec ton p’tit mec, là…
— Non ! Non, c’est pas mon p’tit mec, non !
— Il est beau, non ?
— Tu t’es pas regardé, toi ! lâcha vivement Louis-Nicolas. Tony !... Tony !
— Te trompe pas, gentil garçon…
Il y eut un drôle de silence, là ; il semblait qu’on se mentît l’un à l’autre… tout en ayant la plus violente envie du contraire.
— Je suis juste un p’tit nègre qui vend des pizzas et des burgers… tu le sais, ça ? fit enfin Tony.
— Ce que je sais, c’est que tu vas pas les vendre longtemps ici, tes pizzas ! Mon père est plein de sous et… tu peux pas rester ici !
Louis-Nicolas était tout rouge d’impatience : ça lui semblait si injuste qu’un gentil mec comme Tony restât à végéter dans ce nulle part absolu !
Bien sûr, même si sa famille connaissait son goût pour les garçons — mais il avait un p’tit frère fortement hétéro qui assurerait la suite du nom et du titre —, il ne doutait pas que l’apparition d’un noir dans sa vie ferait un peu froncer les sourcils… car dès cet instant, il était amoureux, il en était sûr !
Même s’il ne s’était pas demandé si le fin Tony partageait semblable incandescence…
On réveilla Al-Bob… qui malgré son patent coma, eut l’œil précis :
— Ho ! Vous êtes à poil, les mecs ?
— Fait chaud ! fit Louis-Nicolas, vire tout aussi et prends le canapé ! Je dors avec Tony.
— Ah… fit le minet, toujours vaseux.
On ne s’occupa plus de lui, et l’on alla se pieuter dans le lit, pas trop large, de Tony… après une nouvelle douche serrée, mais mignonne, ô combien !
Mais on avait fini lorsque Al-Bob se présenta, incertain du pied… On lui céda la place… non sans que Tony lui palpât les fesses.
— Il est pourtant mignon, ton visage pâle, tu sais ? fit ce garçon, dans le lit.
— Oui, oui… mais…
— J’adore sa peau super blanche, et ses taches de rousseur sur les épaules !
Un peu refroidi, Louis-Nicolas murmura :
— Demain matin, tu y vas, s’tu veux… Là, tu me parles d’autre chose ?
Certes, l’endroit n’était pas des plus confortables, puisque le lit de Tony était dans une chambrette minuscule… sans porte sur le petit salon-cuisine.
Mais Louis-Nicolas était aux anges, en les bras fins, délicats et doux du beau Tony. Qui ne lui ménagea pas ses caresses, ni ses baisers.
Et l’on refit l’amour au mitan de la nuit, tout aussi gracieusement que la première fois. Oh ! Qu’il était heureux, Louis-Nicolas !
Au matin, on avait repris ces réjouissantes activités quand parut Al-Bob… dont la pâle maigreur s’ornait d’un chibre parmi les plus étonnants.
Tony regarda alors Louis-Nicolas, qui opina. Et le grand blond vint se mélanger aux deux autres. En vérité, Louis-Nicolas n’avait jamais vu son ami bander… et là, il dut s’avouer qu’il était servi ! Fort plaisant moment qu’iceluy, où la tendresse s’accompagna de moult sourires.
Et où Louis-Nicolas apprécia de sucer le somptueux Al-Bob… puis de voir son ami pénétrer le grand Tony… dans le foutre qu’il y avait laissé. Et pour la première fois, il regarda vraiment le grand pâlichon. Qui baisait avec ardeur et souplesse, et en souriant.
Mais cette émotion ne l’empêcha pas de penser à son projet de reclassement du gentil Tony.
D’abord, il alla déposer Al-Bob dans sa tribu, non loin de là. Puis il avait goupillé avec Tony, et ses propres parents, de rester là le temps que son ami eut fini de réconcilier les peuples… ce qui devait durer trois semaines.
De fait, c’était un trou que ce trou-là, et Tony avait de quoi s’ennuyer ferme entre deux routiers… Où Louis-Nicolas découvrit que ce garçon savait monnayer certains « services annexes », comme il disait…
S’ouvrit alors une chaude période pour un Louis-Nicolas qui apprit là beaucoup plus qu’en ses vingt-deux ans de vie ! Au terme d’une petite mais réaliste discussion, il fut décidé que ce jeune homme assisterait aux ébats de Tony avec les routiers intéressés… s’il le voulait cependant, au vu de la tronche d’iceux.
En réalité, Tony ne leur offrait qu’une soupape à leurs engorgements, mais pas le grand jeu… qui restait pour Louis-Nicolas. Lequel gambergeait à haute vitesse !
Et il y eut, une dizaine plus tard, le grand moment : Tony dépucela le bel aristocrate. Encore qu’il s’en défendît constamment, Tony semblait, aux yeux de Louis-Nicolas, avoir pour lui une tendresse qui contrastait furieusement avec les froids services qu’il vendait aux routiers…
Et la dizaine suivante, Louis-Nicolas profita pleinement du chibre fin et droit de son nouvel ami. Entre-temps, et pendant que Tony travaillait, il avait, lui, travaillé son père afin de trouver une place pour ce garçon en l’une de ses entreprises.
Entre deux coups de queue aussi tendres que vifs, il avait fait dire à Tony tout ce qu’il pouvait en tirer, afin de se faire une idée du poste qui lui conviendrait : c’est qu’il était à bonne école, Louis-Nicolas !
Il dut rapatrier Al-Bob ; on s’octroya encore deux jours de folies à trois avant de rentrer. Mais la séparation ne se fit pas sans larmes, ni promesses. Les relations des deux amis gens avaient fortement changé : il parut qu’on était adultes, maintenant.
Al-Bob avait rencontré un joli cousin indien avec qu’il il ne s’était pas ennuyé… et qui l’avait défloré. On parla donc beaucoup de ces choses tandis qu’on revenait vers la civilisation. Cependant… le regard de Louis-Nicolas sur Al-Bob avait changé, lui aussi… et il décida d’une halte d’une nuit où… l’on se déchaîna.
Son premier devoir en rentrant fut d’attaquer le dossier de Tony, qu’il défendit avec tant d’éloquence que Papa chargea l’un de ses recruteurs de s’en occuper… avec succès et en moins d’un mois.
Les retrouvailles furent chaudes, mais Tony comprit vite que les relations des deux blancs avaient changé. Leur vive tendresse cependant lui permit de voir venir la vie… qui se présente plutôt bien pour lui.
diner's
Louis-Nicolas de La Tartouille n’était pas de ces grands seigneurs arrogants dont la morgue s’étend sur tout ce qui respire (tiens ! Un alexandrin ! Ça commence bien !).
Non, c’était le jeune homme le mieux policé du monde, et il tenait de ses ancêtres normands la classe inébranlable des lieutenants de Guillaume, comme on disait chez lui, en souvenir de l’amusante excursion de 1066.
Là, ce jeune homme avait été sommé par ses parents (de tout aussi bonne noblesse, bien évidemment) de con-voyer Alexandre-Robert de Toutemuche dans un improbable canton où il devait séjourner chez ses grands parents… indiens.
Car l’avant-dernier des Toutemuche avait cédé aux charmes d’une jolie, magnifique même Amérindienne, et… Et ceci avait donné à Alexandre-Robert une étrange et envoûtante beauté, oui-da ! Un bizarre mélange de blancheur normande, et d’yeux en amande… Et curieusement, Louis-Nicolas ne l’avait jamais regardé sous l’angle de la beauté pure.
Al-Bob de Toutemuche, donc, que tout le monde ici appelait « Too much », avait dû obtempérer aux oukases de ses parents. C’est qu’on ne rigole pas dans la noblesse française acclimatée chez l’ennemi (les Anglais, dont comme vous savez, les colons sont devenus indépendants depuis… grâce à Louis XVI, d’ailleurs !).
On arriva en pleine nuit dans un trou encore plus troueux que les autres… Seul signe de vie : les lumières d’une gargote apparemment vide de tout : « TONY’S TORTORE ».
— Ciel ! s’exclama in petto Louis-Nicolas, dont le français classique était aussi parfait que celui de Racine, tortore… ça veut bien dire bouffe, en français ?
Mais nulle vie ne se manifestait céans, fors les néons pétulants, voire… un peu vulgaires, peut-être ?
Louis-Nicolas se gara devant le comptoir et alla s’enquérir du possible… qui se résuma à cette toute petite chose : dans l’immensité du vide et du silence, il ouït comme un genre de petit ronflement, tout petit mais… réel.
Il se pencha alors par-dessus le comptoir, et put apercevoir une longue forme étendue là, un grand garçon noir et mince qui dormait de bon cœur… en souriant aux anges.
Il sourit aussi, Louis-Nicolas : ce jeune homme était de la meilleure composition du monde, on l’a dit. Mais il osa cependant toquer sur le comptoir. Le mec sursauta et se redressa :
— Oh ! Oh ! Mais…
— Excusez-moi, Monsieur… Est-il encore possible de manger quelque chose, ici ?
— Ben… Ben… articula l’autre, en ayant un peu de mal à se relever — c’est si peu confortable, le pavé d’une taule à hamburgers !
— Mais si vous pouvez pas, on vous laisse dormir !
— Non, non… Si, si !... Je vais… vous faire à bouffer, pas de problème ! fit le grand garçon, dont la stature étonna Louis-Nicolas. Mais… juste un hamburger sans frites… Des chips ?
— Ce que vous avez ira.
— Alors j’ai ! Ah ! Ah ! Ah ! éclata le grand et fin mec, sans que Louis-Nicolas comprît pourquoi.
À ce moment, le grand noir relevé, Louis-Nicolas vit que la quéquette du garçon sortait largement de sa braguette… Molle, mais si épatante ! Comme sur la fameuse photo de Robert Mapplethorpe, vraiment. Et curieusement non mutilée non plus… Oh ! Par tous les dieux de l’Europe et des nations indiennes réunis !
Et il comprit aussi que le mec n’en n’avait pas conscience… Ô rare moment ! Il avala sa salive et reprit :
— Vous pouvez en faire deux ?… J’ai un pote, aussi. Et puis… y a moyen de dormir, ici ? J’en peux plus de conduire, moi !
— Oh, ça non !... Y a personne ni rien, ici ! fit le mec en posant les steaks hachés sur le feu.
— Rien, absolument rien ? insista Louis-Nicolas.
— C’est encore au-delà du trou du cul du monde, ici, M’sieur ! Après nous, c’est l’univers… sans les étoiles !
Louis-Nicolas soupira, désespéré, ou presque. Et l’autre reprit :
— Je fais pas motel, mais… si vous voulez vraiment dormir…
On causa donc, vite fait : et ces jeunes gens purent faire étape ici, dans le studio de Tony. Moyennant… petites finances… ce qui était naturellement certes en les idées de Louis-Nicolas.
On mangea donc dans le gourbi, et Louis-Nicolas, qui n’avait de sa vie regardé un noir, ne tarda pas à être troublé par les charmes délicats d’iceluy… qui avait cependant rangé discrètement son joli membre.
— Pourquoi t’es là, toi ? demanda-t-il, alors que Al-Bob regardait la télé, à l’autre bout de la pièce.
— Chuis un p’tit nègre qui est pas doué pour l’athlétisme, et qu’a pas non plus une bite olympique ! Alors… je sers de la bouffe de merde à des clients de merde, c’est tout.
Louis-Nicolas prit cette déclaration en pleine gueule. Et même… il sentit les larmes lui venir aux yeux.
— P’tit nègre… T’as d'jà au moins déjà un ami : moi.
— Oh ! Dis pas ça ! Tu vas partir, avec ton amoureux, et… je resterai tout seul.
— Al-Bob n’est pas mon amoureux : seulement un ami. Toi…
— Chut ! Tu vas… Tu vas dire des bêtises, oui !
Alors… Alors Louis-Nicolas murmura :
— Prends-moi dans tes bras, Tony.
— Et pourquoi ? Moi, le marchand de burgers ?
— Serre-moi, s’te plaît ! Fort ! Fort, oui !
Le fin Tony s’exécuta, et l’étreinte vit ces jeunes gens grandir, en leurs chausses.
— S’cuse-moi, je… je bande, souffla enfin Tony. T’affole pas : j’te viole pas, bien sûr !
— Moi aussi, je bande et… Oh ! Tony ! Tony !
Où l’on se lâcha soudain. Les jeunes gens se prirent alors vivement la bouche, et partagèrent le plus vif et le plus bavouilleux des baisers Et le plus long, aussi !
Et puis… Et puis on commença à faire l’amour, presque maladroitement : Louis-Nicolas était puceau jusqu’au trognon.
— T’es sûr que tu veux ? demanda enfin le joli Tony.
— Oui. Oui… et toi aussi, je veux, Tony !
Alors, et tandis qu’Al-Bob s’était endormi en regardant une vague série, ces jeunes gens entreprirent les choses sérieuses.
— Tu sais, toi ? demanda Louis-Nicolas.
— Ah oui, un peu !
Mais Louis-Nicolas ne comprit pas le sens exact de la réponse du joli noir. Ès bras duquel il était ivre de tout !
Pour la première fois, il sentit entrer un gland en sa bouche. Il était fin et allongé, celui-ci et… combien il plut au débutant !
Tony ne manqua pas de lui rendre la pareille, ô combien ! Et ma foi, quand le joli tenancier le pria de l’enfiler, ce fut avec grâce et entrain, même, que le noble puceau s’y appliqua.
Les petites fesses carrées de Tony étaient sublimes… et assez serrées pour que le fin mais vigoureux vit de Louis-Nicolas y trouvât tout le plaisir du monde…
Oui, elle fut de première bourre, cette chevauchée-là !
Cependant, après qu’on se fut douché dans l’étroit réduit qu’était la salle d’eau du garçon, Louis-Nicolas n’eut pas envie de se faire tirer à son tour.
— Excuse-moi, Tony…
— Chut ! T’es là pour un seul soir de ta vie, et bien sûr que tu vas pas tout faire, et tout apprendre ! Tu le feras avec ton p’tit mec, là…
— Non ! Non, c’est pas mon p’tit mec, non !
— Il est beau, non ?
— Tu t’es pas regardé, toi ! lâcha vivement Louis-Nicolas. Tony !... Tony !
— Te trompe pas, gentil garçon…
Il y eut un drôle de silence, là ; il semblait qu’on se mentît l’un à l’autre… tout en ayant la plus violente envie du contraire.
— Je suis juste un p’tit nègre qui vend des pizzas et des burgers… tu le sais, ça ? fit enfin Tony.
— Ce que je sais, c’est que tu vas pas les vendre longtemps ici, tes pizzas ! Mon père est plein de sous et… tu peux pas rester ici !
Louis-Nicolas était tout rouge d’impatience : ça lui semblait si injuste qu’un gentil mec comme Tony restât à végéter dans ce nulle part absolu !
Bien sûr, même si sa famille connaissait son goût pour les garçons — mais il avait un p’tit frère fortement hétéro qui assurerait la suite du nom et du titre —, il ne doutait pas que l’apparition d’un noir dans sa vie ferait un peu froncer les sourcils… car dès cet instant, il était amoureux, il en était sûr !
Même s’il ne s’était pas demandé si le fin Tony partageait semblable incandescence…
On réveilla Al-Bob… qui malgré son patent coma, eut l’œil précis :
— Ho ! Vous êtes à poil, les mecs ?
— Fait chaud ! fit Louis-Nicolas, vire tout aussi et prends le canapé ! Je dors avec Tony.
— Ah… fit le minet, toujours vaseux.
On ne s’occupa plus de lui, et l’on alla se pieuter dans le lit, pas trop large, de Tony… après une nouvelle douche serrée, mais mignonne, ô combien !
Mais on avait fini lorsque Al-Bob se présenta, incertain du pied… On lui céda la place… non sans que Tony lui palpât les fesses.
— Il est pourtant mignon, ton visage pâle, tu sais ? fit ce garçon, dans le lit.
— Oui, oui… mais…
— J’adore sa peau super blanche, et ses taches de rousseur sur les épaules !
Un peu refroidi, Louis-Nicolas murmura :
— Demain matin, tu y vas, s’tu veux… Là, tu me parles d’autre chose ?
Certes, l’endroit n’était pas des plus confortables, puisque le lit de Tony était dans une chambrette minuscule… sans porte sur le petit salon-cuisine.
Mais Louis-Nicolas était aux anges, en les bras fins, délicats et doux du beau Tony. Qui ne lui ménagea pas ses caresses, ni ses baisers.
Et l’on refit l’amour au mitan de la nuit, tout aussi gracieusement que la première fois. Oh ! Qu’il était heureux, Louis-Nicolas !
Au matin, on avait repris ces réjouissantes activités quand parut Al-Bob… dont la pâle maigreur s’ornait d’un chibre parmi les plus étonnants.
Tony regarda alors Louis-Nicolas, qui opina. Et le grand blond vint se mélanger aux deux autres. En vérité, Louis-Nicolas n’avait jamais vu son ami bander… et là, il dut s’avouer qu’il était servi ! Fort plaisant moment qu’iceluy, où la tendresse s’accompagna de moult sourires.
Et où Louis-Nicolas apprécia de sucer le somptueux Al-Bob… puis de voir son ami pénétrer le grand Tony… dans le foutre qu’il y avait laissé. Et pour la première fois, il regarda vraiment le grand pâlichon. Qui baisait avec ardeur et souplesse, et en souriant.
Mais cette émotion ne l’empêcha pas de penser à son projet de reclassement du gentil Tony.
D’abord, il alla déposer Al-Bob dans sa tribu, non loin de là. Puis il avait goupillé avec Tony, et ses propres parents, de rester là le temps que son ami eut fini de réconcilier les peuples… ce qui devait durer trois semaines.
De fait, c’était un trou que ce trou-là, et Tony avait de quoi s’ennuyer ferme entre deux routiers… Où Louis-Nicolas découvrit que ce garçon savait monnayer certains « services annexes », comme il disait…
S’ouvrit alors une chaude période pour un Louis-Nicolas qui apprit là beaucoup plus qu’en ses vingt-deux ans de vie ! Au terme d’une petite mais réaliste discussion, il fut décidé que ce jeune homme assisterait aux ébats de Tony avec les routiers intéressés… s’il le voulait cependant, au vu de la tronche d’iceux.
En réalité, Tony ne leur offrait qu’une soupape à leurs engorgements, mais pas le grand jeu… qui restait pour Louis-Nicolas. Lequel gambergeait à haute vitesse !
Et il y eut, une dizaine plus tard, le grand moment : Tony dépucela le bel aristocrate. Encore qu’il s’en défendît constamment, Tony semblait, aux yeux de Louis-Nicolas, avoir pour lui une tendresse qui contrastait furieusement avec les froids services qu’il vendait aux routiers…
Et la dizaine suivante, Louis-Nicolas profita pleinement du chibre fin et droit de son nouvel ami. Entre-temps, et pendant que Tony travaillait, il avait, lui, travaillé son père afin de trouver une place pour ce garçon en l’une de ses entreprises.
Entre deux coups de queue aussi tendres que vifs, il avait fait dire à Tony tout ce qu’il pouvait en tirer, afin de se faire une idée du poste qui lui conviendrait : c’est qu’il était à bonne école, Louis-Nicolas !
Il dut rapatrier Al-Bob ; on s’octroya encore deux jours de folies à trois avant de rentrer. Mais la séparation ne se fit pas sans larmes, ni promesses. Les relations des deux amis gens avaient fortement changé : il parut qu’on était adultes, maintenant.
Al-Bob avait rencontré un joli cousin indien avec qu’il il ne s’était pas ennuyé… et qui l’avait défloré. On parla donc beaucoup de ces choses tandis qu’on revenait vers la civilisation. Cependant… le regard de Louis-Nicolas sur Al-Bob avait changé, lui aussi… et il décida d’une halte d’une nuit où… l’on se déchaîna.
Son premier devoir en rentrant fut d’attaquer le dossier de Tony, qu’il défendit avec tant d’éloquence que Papa chargea l’un de ses recruteurs de s’en occuper… avec succès et en moins d’un mois.
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