08-10-2020, 05:20 PM
CHAPITRE XC
''Fiat voluntas tua''
''Fiat voluntas tua''
La bite d'Alix explosa dans la bouche chaude de Burydan, pendant que la sienne explosait dans la bouche moite de son petit minet.
Burydan venait de passer une nuit intense avec le petit valet aux cheveux roux. Il lui avait fait l'amour avec douceur et tendresse deux fois et, avant qu'Alix ne parte au travail, il venait de se faire un sublime 69.
Burydan avait adoré faire l'amour avec Joachim. Autant le baiser comme la dernière des traînées que lui faire l'amour tendrement. Et il avait aimé son petit corps finement musclé. Mais Alix...
Le petit valet aux cheveux de cuivre et aux grands yeux verts lui rappelait beaucoup Raven. Du haut de ses vingt ans, il avait un corps sculptural. Des muscles compacts et gonflés. Des biceps énormes, un ventre bosselé, des cuisses épaisses, un dos bien charpenté, un sublime petit cul ferme et bien rebondi, et des pectoraux... Burydan adorait les mecs avec des gros pectoraux. Il aimait autant les peloter qu'il aimait qu'on les lui pelote. Et Burydan aurait pu passer des heures à caresser le corps d'Alix, de ses doigts, de ses mains, de ses lèvres et de sa langue. Entendre son minet gémir quand il dessinait lentement le contour de ses courbes était un pur ravissement.
Après de lentes caresses sensuelles et de longs baisers brûlants, Alix se rhabilla et partit travailler. Burydan se tendit comme un chat, se débarbouilla et alla courir une petite heure. Petit déjeuner copieux et il partit jusqu'aux bains publics. Il était tôt et l'eau était encore propre et à une température idéale. Il était en train de choisir ses vêtements du jour quand on frappa à sa porte. Il entoura ses reins d'un linge et ouvrit.
- Bonjour monsieur, dit Joachim.
- Bonjour.
- Monsieur a-t-il passé une bonne nuit avec Alix dans ses bras?
- Excellente. Tu... tu m'en veux ? Je veux dire, d'avoir choisit Alix pour cette nuit ?
- Oh non monsieur. J'ai adoré faire l'amour avec vous, mais si vous préférez les garçons bien musclés, je comprends que vous ayez choisi Alix.
- T'es plutôt pal mal foutu aussi, tu sais...
- Merci pour le compliment, monsieur. Et mon petit corps sera à vous dés que vous le souhaiterez...
- Est-ce pour me proposer ton joli petit cul que tu as frappé à ma porte ?
- Non monsieur... un homme désire vous parler.
- Un homme ?
- Oui monsieur, un messager royal.
- Diantre.
- Il vous attend dans la salle commune.
- Très bien, je m'habille et j'arrive.
- Monsieur veut-il de l'aide pour se vêtir ?
- Je croyais que tu étais plus dextre pour dévêtir que pour vêtir...
- J'habille le jour et je déshabille la nuit, dit Joachim en souriant.
- Fais patienter le messager, petit minet lubrique.
Joachim partit en riant. Burydan, habillé, descendit. Un homme de haute taille, vêtu d'une livrée chatoyante, patientait, la mine haute.
- Bonjour monsieur, avez vous à faire à moi ? demanda Burydan.
- Ai-je l'honneur de parler à monsieur Burydan de Malkchour ?
- Oui, c'est je...
- Dans ce cas ce pli est de la part du chambellan de Son Altesse Royale et doit vous être remis en main propre.
Le messager remit le poulet à Burydan et lui fit un petit salut.
- Eh bien merci. Laissez moi vous offrir un godet...
- La grand merci à vous, mais, hélas, je ne peux. J'ai d'autres missives à porter, et le temps m'éperonne. Monsieur, je suis votre humble serviteur.
Nouveau salut et le messager partit.
Burydan retourna dans sa chambre et ouvrit le pli.
Monsieur Burydan de Malkchour,
ayant reçu par le sieur Lothar Anduin la lettre de recommandation de son Altesse le Duc Galbatorix, et l’ayant présentée au roi, sa majesté vous convie à vous présenter au palais demain à 11 heures du matin.
Duramedame D'Anlandernot, Chambellan du Roi.
ayant reçu par le sieur Lothar Anduin la lettre de recommandation de son Altesse le Duc Galbatorix, et l’ayant présentée au roi, sa majesté vous convie à vous présenter au palais demain à 11 heures du matin.
Duramedame D'Anlandernot, Chambellan du Roi.
Le messager n'avait pas attendu la réponse. Évidemment, une invitation du roi ne se refusait pas.
Burydan resta sage cette nuit là. Inutile de se fatiguer avant son duel face au maître d'arme du roi.
Lavé, rasé, paré des ses plus beaux habits et monté sur un Arion brossé, il se dirigea vers le palais.
Arrivé aux portes, un soldat s'approcha de lui.
- Monsieur, puis-je vous aider ?
- Oui. Je suis attendu par le roi.
- Avez-vous un laisser passer ?
- Euh... j'ai ça... dit Burydan en tendant la lettre au garde.
Le garde lu la lettre, hocha la tête et dit :
- Veuillez patienter un petit, monsieur.
Deux minutes plus tard un capitaine arriva.
- Bonjour monsieur. Veuillez entrer dans la cour.
Burydan passa la porte monumentale et démonta. Un palefrenier prit Arion. Le cheval renâcla un peu.
- Allons mon grand, suis le. Enbaku et eau fraîche royales, ça ne se refuse pas...
Le mot ''enbaku'' eut un effet apaisant sur Arion, et il suivit le palefrenier.
- Monsieur, dit le capitaine, vous devez laisser vos armes ici.
Burydan acquiesça et donna à un garde son épée et sa dague.
- Si vous voulez bien me suivre, dit le capitaine.
Ils cheminèrent jusqu'au palais, puis un valet en livrée le mena à travers un dédale de couloirs jusqu'à une grande porte blanche rehaussée d'astrium.
- Si monsieur veut bien attendre un petit...
Le valet en livrée disparu par la porte et Burydan patienta. La porte se rouvrit et un homme apparu. Il devait avoir dans les 40 ans et était habillé comme un courtisan.
- Monsieur Burydan de Malkchour, soyez le bienvenu. Je suis Duramedame d'Anlandernot, chambellan de sa majesté.
- Je suis très honoré de vous rencontrez, messire, dit Burydan avec un petit salut.
- Suivez moi, le roi est très impatient de vous voir...
Ils entrèrent dans la salle du trône. Elle était immense, éclairée par de grandes fenêtres. Les murs et le plafond étaient décorés de peintures de scènes mythologiques. Une foule de courtisans encombrait la pièce. Toutes les conversations cessèrent et tous les yeux se braquèrent sur Burydan. La marée humaine s'écarta pour laisser passer les deux hommes vers le trône.
Le roi Bilgaitz devait avoir la petite cinquantaine. Il était assis sur un trône imposant, et portait un pourpoint blanc immaculé, constellé de perles et de pierreries. A côté de lui, sur un trône à peine plus petit, une jeune femme, d'à peine trente ans, trônait également. Et la reine était très belle.
Burydan fit un profond salut, avança un peu, fit un deuxième salut, et monta les trois marches qui le séparait du trône. Il se génuflexa, embrassa l'anneau sur la main que le roi lui tendit, embrassa le bas de la robe de la reine, se releva, descendit à reculons et fit un nouveau salut.
- Monsieur de Malkchour, dit le roi d'une voix grave, que je suis aise de vous rencontrer.
- C'est un très grand honneur pour moi, sire.
- Le Duc Galbatorix dit que vous êtes le meilleur épéiste du monde connu, est-ce vrai ?
- Son Altesse le Duc a peut-être quelque peu exagéré. J'ai battu son maître d'arme, qui passe pour être le meilleur bretteur de tout Utopia.
- Et vous désirez vous mesurer à tous ceux de Genesia pour confirmer cette réputation ?
- Oui sire.
- Qui a été votre maître ?
- Gershaw de Bélothie.
- Maître Arthas ?
- Oui sire ?
Un homme grand et élancé, aux épaules larges se mit à côté du trône. Il devait avoir une trentaine d'années, de longs cheveux bruns lui tombaient jusqu'aux épaules. Il avait des yeux noisettes et était très beau.
- Maître Arthas, avez-vous entendu parler de Gershaw de Bélothie ?
- Oui sire, tous les épéistes de Genesia connaissent ce nom. Mon maître, Thrall de Versatis, en parlait avec le plus grand respect, Gershaw de Bélothie étant le seul à avoir réussit à le battre.
- Diantre. Battre Thrall...
- Oui sire, Gershaw de Bélothie était considéré par tous les bretteurs comme le plus grand épéiste de Genesia.
Le roi hocha la tête.
- Vous plairait-il, maître Arthas, de faire un duel avec monsieur de Malkchour ?
- Ce serait un honneur pour moi, sire, de combattre un élève du grand Gershaw.
- Et vous, monsieur de Malkchour, vous plairait-il de combattre Arthas de Menethil en duel ?
- Ce serait un honneur pour moi, sire.
- Très bien, dit le roi, nous vous regardons...
Arthas fit un profond salut au roi et rejoignit Burydan au pied du trône. Il lui fit un petit salut et un immense sourire. Il frappa dans ses mains et un petit page apporta une grande boite rectangulaire. Il chancelait un peu, la boite étant presque plus grande et plus lourde que lui. Arthas ouvrit la boite qui contenait deux épées mouchetées. Burydan en prit une et Arthas l'autre. Le petit page posa la boite, se saisit d'un petit cube en bois et déposa sur les pointes mouchetées un peu de teinture rouge. Il soupira, reprit tant bien que mal la boite et repartit, cahin-caha.
Les deux épéistes se firent face, se saluèrent d'un coup d'épée et les fers se croisèrent.
Quelques passes classiques, les deux épéistes se jaugeant. Burydan paraît habilement et contre-attaquait. Mais Arthas était bon. Très bon même. Il repéra deux failles. Une minime, et une autre évidente. Tellement évidente que Burydan resta dubitatif. Aucun épéiste, surtout de la dextérité de Arthas, ne ferait une faute pareille. Il se rappela son maître.
Alors qu'ils croisaient le fer, Burydan décela un énorme défaut de garde de Gershaw. Il sourit et saisit sa chance. Mais Gershaw para sa lame comme s'il s'attendait à ce coup, et le toucha en pleine poitrine.
- Kohai, si, chez un grand épéiste, tu vois une faute évidente, c'est qu'elle est feinte. Tu te jettes sur cette erreur, qui n'en est pas une, et tu meurs...
Et Arthas voulait pousser Burydan à exploiter ce défaut de garde pour le vaincre.
Il continuèrent le duel pour plaire au roi, puis Burydan commença à fatiguer. Arthas lui même avait le font en sueur. Burydan décida de porter le coup fatal. Il attaqua, repéra le minime défaut de garde, et frappa. Il se recula, salua Arthas, et abaissa son épée.
Flottement dans l’assistance.
- Qu'y a-t-il ? demanda le roi.
- Le combat est fini, sire, dit Arthas, monsieur de Malkchour m'a tué...
Et il montra une tache rouge sur sa chemise, juste au niveau de son cœur.
Le roi écarquilla les yeux, sourit et applaudit. Suivi, avec un temps de retard, par la reine et par les courtisans.
- Bravo à vous, messire de Malkchour.
Murmures parmi les courtisans. Mais, contrairement à Galbatorix, le messire du roi Bilgaitz ne comportait aucune note de dérision.
Burydan fit un profond salut au roi. Le petit page revint, et les bretteurs rangèrent leurs épées.
- Mes amis, je vous propose une petite collation après ce beau duel. J'espère que messire de Malkchour se joindra à nous.
Le roi se leva, proposa son poing à la reine et se dirigea, suivit par les courtisans et Burydan vers une grande salle.
La ''petite collation'' se composait de cinq grandes tables garnie d'une profusion de mets et de boissons suffisante pour nourrir cent personnes pendant une semaine.
Burydan prit quelques casse-gueule et un verre de picrate.
- Bien joué, épéiste, dit Arthas en venant à ses côtés. Tu es le premier à me battre...
- Coup de chance, dit Burydan.
- C'est ça... et tu n'as même pas marché à ma petite chatonnie...
- Eh non... mon maître m'a fait le même coup. Mais tu es un excellent bretteur...
- Oui, mais tu es encore meilleur que moi. Puis-je te demander quelque chose ?
- Bien sûr.
- Ton maître t'a-t-il enseigné sa fameuse botte de Nimsgern ?
- Évidemment.
- Et serais-tu d'accord pour me l'apprendre ? En échange, je t'enseignerai la botte de mon maître, la botte de Hexo...
- Désolé, Arthas, mais j'ai promis à mon maître de n'enseigner cette botte qu'à celui qui deviendra mon élève... et, de plus, je connais la botte de Hexo... et sa parade...
- Bon, dit Arthas, tant pis, ça ne coûtait rien d'essayer... Laisse moi t'inviter à dîner...
- Arthas, même si tu essaies de me saouler, je ne t'enseignerai pas la botte de...
- Ça n'a rien à voir, le coupa l'épéiste. Je t'invite par plaisir. Je suis sûr que tu n'es pas dextre qu'à l'épée...
Burydan resta interdit. ''Attends, il est en train de me draguer là ?''
Arthas le regardait avec un petit sourire aux lèvres. Un petit sourire lubrique et un brillement de ses beaux yeux noisettes. Il était beau et Burydan se dit ''pourquoi pas...''
- Dans ce cas ce sera avec plaisir. Quand ?
- Disons demain... vers midi... chez moi... 45 rue de la Fourche...
Arthas expliqua à Burydan où se trouvait son logis.
- Bon, à demain maitre d'arme.
- J'ai hâte, dit Arthas
Les deux hommes se sourirent et Burydan se dirigea vers le roi pour demander son congé.
- Merci beaucoup pour ce beau duel, messire de Malkchour.
- Je suis ravi d'avoir divertit Vos Majestés.
La reine regardait Burydan intensément, avec un petit sourire en coin. ''Fichtre, se dit Burydan, elle me déshabille littéralement du regard. Si le roi voit ça, je vais finir en geôle''.
- Je vais vous proposer quelque chose. Accepteriez vous de devenir le maître d'arme du dauphin mon fils ?
''Et merde'', se dit Burydan.
- Sire, je suis très honoré de votre proposition, mais je me dois de refuser.
Le roi se raidit.
- Et pourquoi cela ?
- Il se trouve que j'ai promis à mon maître, sur son lit de mort, de n'enseigner le maniement de l'épée qu'à celui qui deviendrait mon élève. Et monsieur votre fils est destiné à devenir roi, et non un simple épéiste...
Le roi se détendit, et sourit.
- Messire de Malkchour, c'est tout à votre honneur de respecter ainsi votre parole.
Burydan fit un nouveau profond salut et allait se génuflexer pour prendre congé du roi quand la reine dit :
- Sire, messire de Malkchour nous a offert un fort joli spectacle. C'était un pur ravissement de le voir ferrailler contre maître Arthas. Ne devrait-on pas lui offrir un présent pour le remercier ?
- Mais vous avez tout à fait raison, ma mie. Messire de Malkchour, demandez moi ce que vous voulez.
- Ce n'est pas nécessaire, sire, c'était un honneur et un plaisir pour moi de...
- Allons, allons, le coupa Bilgaitz, point de cérémonie. Qu'est-ce qui vous ferait plaisir ? Je vous accorde ce que vous désirez, du moment où il ne s'agit ni de mon royaume, ni de sa gracieuse majesté la reine...
La-dite reine fit la moue. Elle aurait sans doute préférée que son royal époux la fit passer avant son royaume. Ou alors regrettait-elle que Burydan ne puisse la choisir en cadeau...
Burydan réfléchit et ne vit qu'une seule ''chose'' qu'il désirait plus que tout.
- Il y a bien quelque chose qui me ferait énormément plaisir, sire, mais je ne sais si vous pouvez me l'offrir...
- Messire de Malkchour, je suis le roi, je peux beaucoup de chose... Alors, de quoi s'agit-il ?
- D'un garçon, sire...
- Un garçon ?
- Oui. Il s'appelle Rhonin, il travaille chez dame Alduine, une maison de complaisance à Rotter'Dam.
La reine fit une nouvelle moue, déçue que Burydan préfère les hommes, et le roi éclata de rire.
- Vous êtes quelqu'un d'étrange Burydan de Malkchour. Vous auriez pu me demander un titre, une charge ou des pécunes, et tout ce qui vous intéresse c'est une petite pute d’un bordel à marins...
Burydan rougit. ''Bon, ça ne coûtait rien d'essayer'' se dit-il. Le roi, riant toujours lui tendit la main. Il se génuflexa et embrassa son anneau. Il s'apprêtait à embrasser le bas de la robe de la reine, mais celle-ci, avec un petit sourire, lui tendit également la main. Frémissement dans l’assistance : c'était une marque de grande considération de la part de sa gracieuse majesté.
Burydan se releva, fit trois profonds saluts à reculons et enfin pu tourner le dos au couple royal.
Il récupéra Arion et ses armes et retourna chez Lothar. Il fut accueillit avec bienveillance par le maître de maison.
- Alors, alors ? demanda Lothar en lui servant un verre de picrate.
- J'ai combattu Arthas... et j'ai gagné...
- Par les dieux. Merci, Burydan, merci...
- Pourquoi merci ?
- Parce que c'est moi qui vous ai introduit auprès du roi. Et si le roi est satisfait, je vais devenir le principal fournisseur du palais...
- Eh bien ravi de vous avoir rendu ce service...
- Mais dites moi, Burydan, dit Larissa, puis-je vous poser une question ?
- Bien sûr...
- Une question de la plus grande importance...
- Faites madame faites...
- Comment était habillée la reine ? Et les hautes dames de la cour ? Et...
Burydan satisfit la curiosité de Larissa et retourna à son auberge. Il dîna et passa la nuit avec Alix, lui fit une première fois l'amour avec fougue et passion, puis une seconde fois avec douceur et tendresse et il se réveilla aux aurores, le corps musclé et chaud de son beau petit valet contre le sien. Burydan reprit ses caresses sur sa peau, jusqu'à ce que son petit minet se réveille. Et ils se sucèrent mutuellement avec ardeur avant qu'Alix retourne au travail.