08-10-2020, 09:03 AM
Suite du récit Michel.
Bonne lecture à vous toutes et tous !
Point de vue de François.
Que puis-je faire de plus pour Michel ? Ai-je le droit de m’imposer à lui ? Je sais que je l’ai aidé à s’accrocher à la vie, mais est-ce que lui voulait qu’on le retienne à la vie sans savoir s’il aurait des séquelles ? Puis, qui suis-je pour lui ?
Je rentre chez moi, je retrouve ma famille. Je sais très bien que pour Hélène je suis comme « absent », que je suis comme « entre parenthèses » ! Je l’aime encore mais de manière différente, c’est seulement de la tendresse que nous éprouvons encore l’un pour l’autre !
Voilà maintenant trois jours que je ne suis plus passé à l’hôpital, d’une part j’ai été pris par le travail et d’autre part je suis toujours en mode « interrogatif » ! Ce matin je suis au bureau et je rédige les rapports d’interventions, je suis aussi pris par la rédaction de trois procès-verbaux urgents. Yves vient me trouver, il me demande s’il peut aller entendre Michel pour qu’il fasse sa déposition concernant l’accident. Bien entendu je lui donne carte blanche, j’ai encore un tas paperasses à rédiger.
Je ne vois pas le temps passer, il faut dire qu’en étant plongé dans les travaux d’écriture, on est comme en dehors du temps. C’est à dix-sept heures trente que mon collègue vient le dire qu’il est temps de rentrer, j’ai déjà fait une demi-heure supplémentaire aujourd’hui ! Yves ajoute qu’il entendu Michel, qu’il se souvient d’une seule chose : c’est qu’il a été surpris par un aquaplanage dû à la présence d’une grande flaque d’eau dans un virage. Yves me dit aussi qu’il a de très vagues souvenirs alors qu’il était blessé et que ceux qu’il retient sont une voix et une main secourable qui l’ont aidé à rester en vie et que ces deux éléments émanaient d’une seule et même personne, son collègue, soit : moi !
Je termine ce que je faisais et je me change dans le vestiaire. Yves est lui aussi en train de se changer. Il me regarde et me propose de l’accompagner pour aller prendre verre et décompresser. J’accepte bien volontiers cette invitation, j’ai vraiment besoin de faire une pause et de vider mon sac, c’est donc l’occasion rêvée car je sais que mon collègue Yves sera de bonne compagnie et qu’il sera aussi à l’écoute !
Nous voilà installés dans la taverne de la localité. Je connais bien le patron, Jean, il est toujours souriant. Je viens rarement chez lui boire un verre, mais bien plus souvent en famille pour manger un bout ! Oui, j’oubliais, il fait aussi restaurant !
Nous sommes installés à une table dans le fond de la salle de la partie « bistro ». Yves me propose de prendre un bonne bière trappiste, j’accepte, c’est un boisson que ne se refuse pas. Nous prenons chacun une « Orval ». (Bière de l’Abbaye Notre-Dame d’Orval) (www.orval.be)
Yve : « À ta santé François.
Fra : À la tienne !
Yve : Si tu es d’accord, je suis là pour t’écouter mais aussi pour te soutenir.
Fra : Je le sais très bien Yves, je te remercie pour tout ce que tu fais pour moi.
Yve : Heureux de te l’entendre dire.
Fra : Merci, je puis te dire que j’apprécie ta compagnie tant au taf que dans le privé !
Yve : C’est gentil ce que tu viens de me dire. Puis-je considérer que c’est en fait un lien d’amitié qui nous lie ?
Fra : Oui, bien sûr que c’est un lien d’amitié, je te considère comme un ami, soit une personne qui est à l’écoute et qui ne juge pas !
Yve : Merci François, oui je te considère aussi comme étant un ami pour moi.
Fra : Merci, je suis rassuré. Je sais que je peux compter sur toi et sur ton aide, sans arrière-pensée.
Yve : Moi aussi je suis rassuré, je ne te ferai pas de cadeau, quand j’aurai quelque chose à te dire, je n’hésiterai pas !
Fra : Je ne t’en voudrai pas, c’est comme ça que ça marche entre amis, si ce n’était la cas, ce ne serait pas de l’amitié au sens noble et véritable du terme !
Yve : Super. Sais-tu que Michel m’a demandé pour quelle raison tu ne venais plus le visiter à l’hosto !
Fra : Je me suis posé la question des dizaines de fois : qui suis-je pour lui, que puis-je lui apporter ? J’ai peur de cette « connexion » qu’il y a entre nous deux, nous ne nous connaissons pas mais je sais que de son côté il ressent un fort attrait pour moi. C’est sûrement à la suite de ce contact qu’il y a eu entre nous lors de l’intervention. Je me demande si je n’en ai pas trop fait !
Yve : Non, tu es resté pro, il avait besoin d’être soutenu et tu l’as fait. Tu sais très bien qu’il faut garder un contact avec les blessés pour qu’ils ne tombent pas dans le coma et c’est ce qui s’est produit, on sentait très bien que tu avais un contact « vital » avec lui !
Fra : Je m’en suis rendu compte mais ça m’a affecté par la suite.
Yve : Je peux le comprendre. C’est à toi de savoir ce que tu veux faire, tu es le seul juge.
Fra : Merci Yves. »
La conversation se poursuit en parlant d’autres choses. Je ne suis peut-être pas plus avancé que ça concernant mes probables prochaines visites à Michel, je verrai par la suite, je pense que je déciderai dans les jours prochains. La nuit porte conseil aussi, donc je ne décide rien avant demain. Il est temps de rentrer, Hélène doit certainement m’attendre pour le repas.
De retour à la maison j’embrasse mon épouse et les enfants. Nous nous occupons, Hélène et moi de leur donner à manger. C’est alors le moment du bain que je me charge de donner à mes rejetons. J’apprécie ces moments avec les enfants, eux aussi aiment quand je suis auprès d’eux. C’est amusant d’entendre leurs ritournelles lorsque qu’ils sont dans la baignoire tout en jouant avec leurs petits gadgets tels que petits bateaux, canards et autres figurines. Par la suite c’est le coucher et il m’arrive de raconter à l’un ou l’autre une histoire avant d’éteindre la lumière.
Quel calme ! Les gamins sont dans leurs lits et je peux passer un peu de temps avec Hélène. C’est le moment où nous pouvons parler de ce qui s’est passé durant la journée, décider d’une activité pour le week-end suivant ou encore établir la liste des achats à faire dans les jours qui viennent. Nous sommes assis côte à côte dans le divan ce qui nous permet de nous serrer l’un contre l’autre. C’est un moment de tendresse partagé. Cela permet de ne pas rompre tout contact entre nous, sachant que nous n’avons plus de relation sexuelle depuis des mois !
Nous allons nous coucher après un passage par la salle d’eau. Nous partageons toujours le même lit. Je trouve assez vite le sommeil et j’espère pouvoir dormir tout mon saoul car j’en ai besoin. Les activités professionnelles sont tellement prenantes qu’il faut absolument prendre du repos et donc passer de bonnes nuits dès qu’on peut.
Point de vue de Michel.
Je suis étonné de ne pas avoir revu l’autre gendarme, ah oui, il se prénomme François. C’est son collègue qui est venu pour m’entendre concernant les circonstances de l’accident. Je n’ai pas pu lui dire grand-chose. Je me rends compte que j’ai été sauvé par François. C’est lors de ce premier contact que je me suis raccroché à lui, à la vie. Je suis certain que s’il n’avait pas été là, je ne serai pas occupé à penser et à me rappeler certaines choses : je ne serai plus de ce monde ! J’ai demandé à son collègue de lui dire que j’aimerai bien le revoir. Je suis assez seul, à part les infirmières et l’aumônier de l’hôpital, je n’ai pas de visite. De toute manière je dois le remercier de vive voix maintenant que je sais reparler presque convenablement, c’est le minimum que je puisse faire. J’espère de tout cœur qu’il reviendra.
Je me suis une nouvelle fois assoupi, ça arrive plusieurs fois durant la journée, le médecin me dit que c’est normal, que mon corps doit récupérer ainsi que mon cerveau qui a lui aussi été malmené !
Rencontre.
Nous sommes dimanche, un pâle soleil illumine un peu les alentours de l’hôpital. Depuis sa chambre Michel peut voir que le ciel est nettement plus dégagé que les autres jours, le soleil parvient à éclairer quelque peu la chambre en ce début d’après-midi.
« Toc, toc » : quelqu’un frappe à la porte de la chambre. Michel n’attend la visite de personne, ou alors il se pourrait que ce soit François, son gendarme-sauveur. Michel dit :
« Oui, entrez ! »
François ouvre alors la porte et pénètre dans cette chambre. Michel tourne la tête et s’aperçoit qu’il a la visite de François ! Ses yeux s’humidifient en une fraction de seconde. Il dit alors :
« Entrez, je suis très heureux de vous revoir. »
François s’avance vers le lit où est allongé le blessé. Il lui dit :
Fra : « Bonjour, mon collègue m’a dit que vous vouliez me voir !
Mich : Oui, je voulais pouvoir vous remercier de vive voix maintenant que j’ai retrouvé l’usage de la parole.
Fra : Je n’ai fait que mon métier, tout simplement.
Mich : Vous avez fait plus que ça, vous m’avez soutenu, presque porté par vos gestes lorsque j’étais au plus mal. Sans vous, je ne serais plus là, je serais mort !
Fra : Je dois bien le reconnaître, j’ai vécu cet épisode comme un moment hors du temps. Je ne sais pas ce que c’est, mais j’ai ressenti tant de choses particulières comme si nous étions « en connexion » spirituelle.
Mich : Pour moi c’est la même chose, je ressentais votre présence et un influx à chaque fois que vous me preniez la main. Je ressentais une sorte de chaleur qui émanait de vous.
Fra : Je ressentais de mon côté comme un transfert entre vous et moi, ma main laissait passer une sorte d’énergie et à chaque fois que nous n’étions plus en contact, il y avait comme un malaise qui s’installait.
Mich : J’ai ressenti la même chose que vous. Dès que votre main quittait la mienne, je me retrouvais dans ce long tunnel noir avec une lumière blanche étincelante qui m’attirait.
Fra : Je ne sais que vous dire.
Mich : Je propose que nous nous tutoyons.
Fra : Très bonne idée Michel.
Mich : Merci François, t’avoir revu me fait vraiment plaisir. Puis-je te demander, je ne veux pas abuser, si tu serais d’accord de venir me voir deux fois par semaine ?
Fra : Je pense que c’est possible. Cela dépendra de mon horaire de travail.
Mich : Je m’en doute.
Fra : Je vais te laisser, je dois rejoindre ma famille.
Mich : Merci François pour ta visite. J’ai hâte de te revoir.
Fra : À plus tard Michel. »
François quitte la chambre de Michel. Il va reprendre sa voiture et rentrer chez lui. Il est certain que cette visite à Michel va le faire réfléchir. Les explications données par Michel lorsque qu’il lui tenait la main ou qu’il l’ôtait lui paressent extraordinaires. Il va devoir y penser et se poser des questions. François rentre donc chez lui et pour retrouver Hélène et ses trois fils.
Bonne lecture à vous toutes et tous !
Point de vue de François.
Que puis-je faire de plus pour Michel ? Ai-je le droit de m’imposer à lui ? Je sais que je l’ai aidé à s’accrocher à la vie, mais est-ce que lui voulait qu’on le retienne à la vie sans savoir s’il aurait des séquelles ? Puis, qui suis-je pour lui ?
Je rentre chez moi, je retrouve ma famille. Je sais très bien que pour Hélène je suis comme « absent », que je suis comme « entre parenthèses » ! Je l’aime encore mais de manière différente, c’est seulement de la tendresse que nous éprouvons encore l’un pour l’autre !
Voilà maintenant trois jours que je ne suis plus passé à l’hôpital, d’une part j’ai été pris par le travail et d’autre part je suis toujours en mode « interrogatif » ! Ce matin je suis au bureau et je rédige les rapports d’interventions, je suis aussi pris par la rédaction de trois procès-verbaux urgents. Yves vient me trouver, il me demande s’il peut aller entendre Michel pour qu’il fasse sa déposition concernant l’accident. Bien entendu je lui donne carte blanche, j’ai encore un tas paperasses à rédiger.
Je ne vois pas le temps passer, il faut dire qu’en étant plongé dans les travaux d’écriture, on est comme en dehors du temps. C’est à dix-sept heures trente que mon collègue vient le dire qu’il est temps de rentrer, j’ai déjà fait une demi-heure supplémentaire aujourd’hui ! Yves ajoute qu’il entendu Michel, qu’il se souvient d’une seule chose : c’est qu’il a été surpris par un aquaplanage dû à la présence d’une grande flaque d’eau dans un virage. Yves me dit aussi qu’il a de très vagues souvenirs alors qu’il était blessé et que ceux qu’il retient sont une voix et une main secourable qui l’ont aidé à rester en vie et que ces deux éléments émanaient d’une seule et même personne, son collègue, soit : moi !
Je termine ce que je faisais et je me change dans le vestiaire. Yves est lui aussi en train de se changer. Il me regarde et me propose de l’accompagner pour aller prendre verre et décompresser. J’accepte bien volontiers cette invitation, j’ai vraiment besoin de faire une pause et de vider mon sac, c’est donc l’occasion rêvée car je sais que mon collègue Yves sera de bonne compagnie et qu’il sera aussi à l’écoute !
Nous voilà installés dans la taverne de la localité. Je connais bien le patron, Jean, il est toujours souriant. Je viens rarement chez lui boire un verre, mais bien plus souvent en famille pour manger un bout ! Oui, j’oubliais, il fait aussi restaurant !
Nous sommes installés à une table dans le fond de la salle de la partie « bistro ». Yves me propose de prendre un bonne bière trappiste, j’accepte, c’est un boisson que ne se refuse pas. Nous prenons chacun une « Orval ». (Bière de l’Abbaye Notre-Dame d’Orval) (www.orval.be)
Yve : « À ta santé François.
Fra : À la tienne !
Yve : Si tu es d’accord, je suis là pour t’écouter mais aussi pour te soutenir.
Fra : Je le sais très bien Yves, je te remercie pour tout ce que tu fais pour moi.
Yve : Heureux de te l’entendre dire.
Fra : Merci, je puis te dire que j’apprécie ta compagnie tant au taf que dans le privé !
Yve : C’est gentil ce que tu viens de me dire. Puis-je considérer que c’est en fait un lien d’amitié qui nous lie ?
Fra : Oui, bien sûr que c’est un lien d’amitié, je te considère comme un ami, soit une personne qui est à l’écoute et qui ne juge pas !
Yve : Merci François, oui je te considère aussi comme étant un ami pour moi.
Fra : Merci, je suis rassuré. Je sais que je peux compter sur toi et sur ton aide, sans arrière-pensée.
Yve : Moi aussi je suis rassuré, je ne te ferai pas de cadeau, quand j’aurai quelque chose à te dire, je n’hésiterai pas !
Fra : Je ne t’en voudrai pas, c’est comme ça que ça marche entre amis, si ce n’était la cas, ce ne serait pas de l’amitié au sens noble et véritable du terme !
Yve : Super. Sais-tu que Michel m’a demandé pour quelle raison tu ne venais plus le visiter à l’hosto !
Fra : Je me suis posé la question des dizaines de fois : qui suis-je pour lui, que puis-je lui apporter ? J’ai peur de cette « connexion » qu’il y a entre nous deux, nous ne nous connaissons pas mais je sais que de son côté il ressent un fort attrait pour moi. C’est sûrement à la suite de ce contact qu’il y a eu entre nous lors de l’intervention. Je me demande si je n’en ai pas trop fait !
Yve : Non, tu es resté pro, il avait besoin d’être soutenu et tu l’as fait. Tu sais très bien qu’il faut garder un contact avec les blessés pour qu’ils ne tombent pas dans le coma et c’est ce qui s’est produit, on sentait très bien que tu avais un contact « vital » avec lui !
Fra : Je m’en suis rendu compte mais ça m’a affecté par la suite.
Yve : Je peux le comprendre. C’est à toi de savoir ce que tu veux faire, tu es le seul juge.
Fra : Merci Yves. »
La conversation se poursuit en parlant d’autres choses. Je ne suis peut-être pas plus avancé que ça concernant mes probables prochaines visites à Michel, je verrai par la suite, je pense que je déciderai dans les jours prochains. La nuit porte conseil aussi, donc je ne décide rien avant demain. Il est temps de rentrer, Hélène doit certainement m’attendre pour le repas.
De retour à la maison j’embrasse mon épouse et les enfants. Nous nous occupons, Hélène et moi de leur donner à manger. C’est alors le moment du bain que je me charge de donner à mes rejetons. J’apprécie ces moments avec les enfants, eux aussi aiment quand je suis auprès d’eux. C’est amusant d’entendre leurs ritournelles lorsque qu’ils sont dans la baignoire tout en jouant avec leurs petits gadgets tels que petits bateaux, canards et autres figurines. Par la suite c’est le coucher et il m’arrive de raconter à l’un ou l’autre une histoire avant d’éteindre la lumière.
Quel calme ! Les gamins sont dans leurs lits et je peux passer un peu de temps avec Hélène. C’est le moment où nous pouvons parler de ce qui s’est passé durant la journée, décider d’une activité pour le week-end suivant ou encore établir la liste des achats à faire dans les jours qui viennent. Nous sommes assis côte à côte dans le divan ce qui nous permet de nous serrer l’un contre l’autre. C’est un moment de tendresse partagé. Cela permet de ne pas rompre tout contact entre nous, sachant que nous n’avons plus de relation sexuelle depuis des mois !
Nous allons nous coucher après un passage par la salle d’eau. Nous partageons toujours le même lit. Je trouve assez vite le sommeil et j’espère pouvoir dormir tout mon saoul car j’en ai besoin. Les activités professionnelles sont tellement prenantes qu’il faut absolument prendre du repos et donc passer de bonnes nuits dès qu’on peut.
Point de vue de Michel.
Je suis étonné de ne pas avoir revu l’autre gendarme, ah oui, il se prénomme François. C’est son collègue qui est venu pour m’entendre concernant les circonstances de l’accident. Je n’ai pas pu lui dire grand-chose. Je me rends compte que j’ai été sauvé par François. C’est lors de ce premier contact que je me suis raccroché à lui, à la vie. Je suis certain que s’il n’avait pas été là, je ne serai pas occupé à penser et à me rappeler certaines choses : je ne serai plus de ce monde ! J’ai demandé à son collègue de lui dire que j’aimerai bien le revoir. Je suis assez seul, à part les infirmières et l’aumônier de l’hôpital, je n’ai pas de visite. De toute manière je dois le remercier de vive voix maintenant que je sais reparler presque convenablement, c’est le minimum que je puisse faire. J’espère de tout cœur qu’il reviendra.
Je me suis une nouvelle fois assoupi, ça arrive plusieurs fois durant la journée, le médecin me dit que c’est normal, que mon corps doit récupérer ainsi que mon cerveau qui a lui aussi été malmené !
Rencontre.
Nous sommes dimanche, un pâle soleil illumine un peu les alentours de l’hôpital. Depuis sa chambre Michel peut voir que le ciel est nettement plus dégagé que les autres jours, le soleil parvient à éclairer quelque peu la chambre en ce début d’après-midi.
« Toc, toc » : quelqu’un frappe à la porte de la chambre. Michel n’attend la visite de personne, ou alors il se pourrait que ce soit François, son gendarme-sauveur. Michel dit :
« Oui, entrez ! »
François ouvre alors la porte et pénètre dans cette chambre. Michel tourne la tête et s’aperçoit qu’il a la visite de François ! Ses yeux s’humidifient en une fraction de seconde. Il dit alors :
« Entrez, je suis très heureux de vous revoir. »
François s’avance vers le lit où est allongé le blessé. Il lui dit :
Fra : « Bonjour, mon collègue m’a dit que vous vouliez me voir !
Mich : Oui, je voulais pouvoir vous remercier de vive voix maintenant que j’ai retrouvé l’usage de la parole.
Fra : Je n’ai fait que mon métier, tout simplement.
Mich : Vous avez fait plus que ça, vous m’avez soutenu, presque porté par vos gestes lorsque j’étais au plus mal. Sans vous, je ne serais plus là, je serais mort !
Fra : Je dois bien le reconnaître, j’ai vécu cet épisode comme un moment hors du temps. Je ne sais pas ce que c’est, mais j’ai ressenti tant de choses particulières comme si nous étions « en connexion » spirituelle.
Mich : Pour moi c’est la même chose, je ressentais votre présence et un influx à chaque fois que vous me preniez la main. Je ressentais une sorte de chaleur qui émanait de vous.
Fra : Je ressentais de mon côté comme un transfert entre vous et moi, ma main laissait passer une sorte d’énergie et à chaque fois que nous n’étions plus en contact, il y avait comme un malaise qui s’installait.
Mich : J’ai ressenti la même chose que vous. Dès que votre main quittait la mienne, je me retrouvais dans ce long tunnel noir avec une lumière blanche étincelante qui m’attirait.
Fra : Je ne sais que vous dire.
Mich : Je propose que nous nous tutoyons.
Fra : Très bonne idée Michel.
Mich : Merci François, t’avoir revu me fait vraiment plaisir. Puis-je te demander, je ne veux pas abuser, si tu serais d’accord de venir me voir deux fois par semaine ?
Fra : Je pense que c’est possible. Cela dépendra de mon horaire de travail.
Mich : Je m’en doute.
Fra : Je vais te laisser, je dois rejoindre ma famille.
Mich : Merci François pour ta visite. J’ai hâte de te revoir.
Fra : À plus tard Michel. »
François quitte la chambre de Michel. Il va reprendre sa voiture et rentrer chez lui. Il est certain que cette visite à Michel va le faire réfléchir. Les explications données par Michel lorsque qu’il lui tenait la main ou qu’il l’ôtait lui paressent extraordinaires. Il va devoir y penser et se poser des questions. François rentre donc chez lui et pour retrouver Hélène et ses trois fils.