06-10-2020, 12:40 AM
Deuxième mi-temps,
Benedikt et Julian étudiaient au Goethe-Gymnasium à Vienne, ils n’étaient pas dans la même classe. Ils s’étaient retrouvés un mercredi matin d’octobre pour une conférence sur l’opérette viennoise au Volkstheater car ils avaient choisi la musique comme branche optionnelle. Ils avaient assisté à une répétition de « Die Fledermaus (La Chauve-Souris) », de Johann Strauss II.
Avec leurs camarades, ils avaient ensuite profité de l’été indien et mangé un sandwich dans un parc public, le Volksgarten, avant de se diriger vers la station de métro pour rentrer chez eux. Benedikt s’arrêta devant une affiche de l’exposition « nackte männer (hommes nus) » au Leopold Museum. Il dit à Julien :
— Attends une minute. Je ne savais pas que l’expo avait déjà commencé.
— C’est cette fameuse exposition dont l’affiche a été censurée ?
— Oui, comme tu peux le voir. Je trouve que c’est idiot.
— Pourquoi ?
— On peut voir tellement de bites sur internet. Cela n’effarouche même plus les vierges. Changement de programme, je vais y aller. Sais-tu que je peins et que je veux suivre les cours de la Kunstschule (École d’Art) après le gymnase ?
— Tu ne me l’avais jamais dit. Pourrais-je venir avec toi au musée ?
— Tu t’intéresses aux bites ?
— Euh… pas spécialement. Ce serait plutôt pour avoir les explications d’un spécialiste comme toi.
— Je ne sais pas tout, trop d’explications tue l’émotion que tu peux ressentir en regardant un tableau.
Benedikt et Julian arrivèrent rapidement au musée, il n’y avait pas de queue à la caisse, il y en avait par contre une dans l’installation « Mr. Big », de l’artiste Ilse Haider, un homme nu couché sur le côté devant les escaliers.
— Il n’a pas à se plaindre, dit Julian, sa queue doit faire au moins 50 cm !
— Tu trouves la tienne trop petite ? C’est fréquent dans les œuvres anciennes, tu verras, ils aimaient bien les petites queues dans l’Antiquité.
— Disons que je suis dans la moyenne.
Ils achetèrent des billets puis entrèrent, parcoururent quelques salles sans se parler. Une série de photos de bains naturistes à Stockholm au début du vingtième siècle attira l’attention de Julian :
— Ce devait être agréable de se baigner nu, sans fausse pudeur.
— Tu remarqueras qu’il n’y avait pas femmes, fit Benedikt. On peut toujours le faire de nos jours, je suis allé aux thermes de Baden-Baden cet été, on est à poil et c’est mixte certains jours.
— Tu étais seul ? Ou avec une amie ?
— Je n’ai pas de petite amie, si c’est cela que tu me demandes. Non, je suis encore allé en vacances avec mes parents et ma sœur. Et toi, tu as une petite amie ?
— Euh… non.
Ils continuèrent et s’arrêtèrent devant une statue de Elmgreen & Dragset, « Shepherd Boy (Tank Top) ».
— Tu vois qu’il a une petite bite, dit Benedikt en riant, tu n’es pas le seul.
— Elle est un peu plus grosse la mienne, fit Julian, vexé.
Le « Saint Sébastien », d’Alfred Courmes, les interpela.
— C’est devenu une icône gay, expliqua Benedikt. Il y a d’innombrables représentations de ce saint percé de flèches. Cela permettait aux artistes de camoufler leur amour des hommes sous un prétexte religieux.
Ils virent ensuite deux photos de Robert Mapplethrope : « Cock and Jeans » et « Man in Polyester Suit ».
— Il fallait oser, dit Julian, montrer des bites en gros plan.
— Oui, au début des années 1980 on n’en voyait pas partout.
Ils terminèrent devant la photo de l’affiche, « Vive la France », de Pierre & Gilles, non censurée.
— Tu remarques quelque chose ? demanda Benedikt.
— Trois couleurs de peau différentes.
— Oui, pour marquer la diversité ethnique, et encore ?
— Il y en a deux qui sont circoncis.
— En effet, ce n’est pas représentatif puisqu’il n’y a qu’un tiers des hommes qui le sont.
— Il n’ont peut-être pas demandé aux modèles s’ils l’étaient.
— Ils ont sûrement fait un casting avant. Tu l’es, toi ?
— Circoncis ? Non, et toi ?
— Oui, je le suis. Tu as remarqué qu’il y a très peu d’hommes circoncis sur les œuvres ?
— Je n’ai pas fait attention.
— Je t’offre un café, dit Benedikt, j’ai quelque chose à te proposer.
Julian se demanda ce que Benedikt voulait lui proposer, alors que c’était la première fois qu’ils passaient un moment ensemble. Ils se rendirent au Café Leopold et commandèrent aussi des tranches de gâteau au chocolat.
— J’aimerais améliorer ma technique de dessin et je me demandais si tu pourrais devenir mon modèle, expliqua Benedikt.
— Ton modèle ? Et je devrais poser… nu ?
— Oui. Ce ne serait pas devant une classe d’étudiants avec des filles, nous serions seuls les deux dans ma chambre, pas de gêne à avoir.
Julian sentit son membre durcir dans son caleçon à l’idée d’être nu devant Benedikt.
— Je… j’aurais peur de… tu devines.
— De bander ? fit Benedikt en riant, je ne te dessinerais pas en train de bander. D’ailleurs je ne te demanderais pas de rester des heures, je ferais des photos et je terminerais plus tard. Et si tu bandes, on trouvera bien un moyen de remédier à ce désagrément. Alors, d’accord ?
— Je suis tenté.
— On a encore le temps de faire un essai cet après-midi. Il me semble que tu bandes déjà.
Benedikt posa la main sur la braguette du jean de Julian pour vérifier.
Benedikt ne tint pas parole, vous connaissez tous sa première œuvre de jeunesse « Knabe mit Latte », qu’on pourrait traduire par « Jeune homme bandant ». Julian ne lui en voulut pas puisqu’il devint son amant et son modèle préféré.
Benedikt et Julian étudiaient au Goethe-Gymnasium à Vienne, ils n’étaient pas dans la même classe. Ils s’étaient retrouvés un mercredi matin d’octobre pour une conférence sur l’opérette viennoise au Volkstheater car ils avaient choisi la musique comme branche optionnelle. Ils avaient assisté à une répétition de « Die Fledermaus (La Chauve-Souris) », de Johann Strauss II.
Avec leurs camarades, ils avaient ensuite profité de l’été indien et mangé un sandwich dans un parc public, le Volksgarten, avant de se diriger vers la station de métro pour rentrer chez eux. Benedikt s’arrêta devant une affiche de l’exposition « nackte männer (hommes nus) » au Leopold Museum. Il dit à Julien :
— Attends une minute. Je ne savais pas que l’expo avait déjà commencé.
— C’est cette fameuse exposition dont l’affiche a été censurée ?
— Oui, comme tu peux le voir. Je trouve que c’est idiot.
— Pourquoi ?
— On peut voir tellement de bites sur internet. Cela n’effarouche même plus les vierges. Changement de programme, je vais y aller. Sais-tu que je peins et que je veux suivre les cours de la Kunstschule (École d’Art) après le gymnase ?
— Tu ne me l’avais jamais dit. Pourrais-je venir avec toi au musée ?
— Tu t’intéresses aux bites ?
— Euh… pas spécialement. Ce serait plutôt pour avoir les explications d’un spécialiste comme toi.
— Je ne sais pas tout, trop d’explications tue l’émotion que tu peux ressentir en regardant un tableau.
Benedikt et Julian arrivèrent rapidement au musée, il n’y avait pas de queue à la caisse, il y en avait par contre une dans l’installation « Mr. Big », de l’artiste Ilse Haider, un homme nu couché sur le côté devant les escaliers.
— Il n’a pas à se plaindre, dit Julian, sa queue doit faire au moins 50 cm !
— Tu trouves la tienne trop petite ? C’est fréquent dans les œuvres anciennes, tu verras, ils aimaient bien les petites queues dans l’Antiquité.
— Disons que je suis dans la moyenne.
Ils achetèrent des billets puis entrèrent, parcoururent quelques salles sans se parler. Une série de photos de bains naturistes à Stockholm au début du vingtième siècle attira l’attention de Julian :
— Ce devait être agréable de se baigner nu, sans fausse pudeur.
— Tu remarqueras qu’il n’y avait pas femmes, fit Benedikt. On peut toujours le faire de nos jours, je suis allé aux thermes de Baden-Baden cet été, on est à poil et c’est mixte certains jours.
— Tu étais seul ? Ou avec une amie ?
— Je n’ai pas de petite amie, si c’est cela que tu me demandes. Non, je suis encore allé en vacances avec mes parents et ma sœur. Et toi, tu as une petite amie ?
— Euh… non.
Ils continuèrent et s’arrêtèrent devant une statue de Elmgreen & Dragset, « Shepherd Boy (Tank Top) ».
— Tu vois qu’il a une petite bite, dit Benedikt en riant, tu n’es pas le seul.
— Elle est un peu plus grosse la mienne, fit Julian, vexé.
Le « Saint Sébastien », d’Alfred Courmes, les interpela.
— C’est devenu une icône gay, expliqua Benedikt. Il y a d’innombrables représentations de ce saint percé de flèches. Cela permettait aux artistes de camoufler leur amour des hommes sous un prétexte religieux.
Ils virent ensuite deux photos de Robert Mapplethrope : « Cock and Jeans » et « Man in Polyester Suit ».
— Il fallait oser, dit Julian, montrer des bites en gros plan.
— Oui, au début des années 1980 on n’en voyait pas partout.
Ils terminèrent devant la photo de l’affiche, « Vive la France », de Pierre & Gilles, non censurée.
— Tu remarques quelque chose ? demanda Benedikt.
— Trois couleurs de peau différentes.
— Oui, pour marquer la diversité ethnique, et encore ?
— Il y en a deux qui sont circoncis.
— En effet, ce n’est pas représentatif puisqu’il n’y a qu’un tiers des hommes qui le sont.
— Il n’ont peut-être pas demandé aux modèles s’ils l’étaient.
— Ils ont sûrement fait un casting avant. Tu l’es, toi ?
— Circoncis ? Non, et toi ?
— Oui, je le suis. Tu as remarqué qu’il y a très peu d’hommes circoncis sur les œuvres ?
— Je n’ai pas fait attention.
— Je t’offre un café, dit Benedikt, j’ai quelque chose à te proposer.
Julian se demanda ce que Benedikt voulait lui proposer, alors que c’était la première fois qu’ils passaient un moment ensemble. Ils se rendirent au Café Leopold et commandèrent aussi des tranches de gâteau au chocolat.
— J’aimerais améliorer ma technique de dessin et je me demandais si tu pourrais devenir mon modèle, expliqua Benedikt.
— Ton modèle ? Et je devrais poser… nu ?
— Oui. Ce ne serait pas devant une classe d’étudiants avec des filles, nous serions seuls les deux dans ma chambre, pas de gêne à avoir.
Julian sentit son membre durcir dans son caleçon à l’idée d’être nu devant Benedikt.
— Je… j’aurais peur de… tu devines.
— De bander ? fit Benedikt en riant, je ne te dessinerais pas en train de bander. D’ailleurs je ne te demanderais pas de rester des heures, je ferais des photos et je terminerais plus tard. Et si tu bandes, on trouvera bien un moyen de remédier à ce désagrément. Alors, d’accord ?
— Je suis tenté.
— On a encore le temps de faire un essai cet après-midi. Il me semble que tu bandes déjà.
Benedikt posa la main sur la braguette du jean de Julian pour vérifier.
Benedikt ne tint pas parole, vous connaissez tous sa première œuvre de jeunesse « Knabe mit Latte », qu’on pourrait traduire par « Jeune homme bandant ». Julian ne lui en voulut pas puisqu’il devint son amant et son modèle préféré.
Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) (slygame.fr)
à chacun son histoire bis (mais ici ce sont des anciennes (g@y-tous styles) ) (slygame.fr)
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