05-10-2020, 04:26 AM
Déjà le premier tir au but,
C’est jamais que la cinquième Pride qu’il m’impose, Paris, Amsterdam, Bruxelles, le Christopher Street Day de Köln, maintenant Vienne… Partout les mêmes folles décolorées et cramées aux UV artificiels, qui se trémoussent, sanglés dans les mêmes shorts roses ou dorés, sur les mêmes chars, avec la même techno de merde.
Les quatre premières fois, Thomas m’avait soi-disant… perdu de vue, et avait… supposé que je m’amusais de mon côté, tandis qu’il faisait de même avec, respectivement, Gaëtan, Koen, Pierre et – ça ne s’invente pas – Kristoffer.
Cinquième et dernière Pride, je me le promets, alors qu’il s’approche de l’affiche de l’expo pour voir s’il peut décoller la bande rouge, très vite déçu qu’elle y soit imprimée… Mais quel abruti ! Puis qu’est-ce que je fous avec lui ici ? Et plus basiquement, qu’est-ce que je fais avec lui tout court ? Tom est juste un coucou qui squatte mon nid… mon lit. Pour du sexe pas terrible ni vraiment fréquent, en plus. Avec les excuses les plus pourraves, ‘’tain, j’ai trop bu’’, ‘ce con m’a filé de l’amnesia haze, chuis naze… Hey, ça rime, hahaha’’.
Le plus ironique de l’histoire, c’est qu’il phase sur cette affiche alors que de sa vie, il n’a jamais visité un musée ou la moindre expo.
- C’est quoi, nack…teuh… mannère ?
- Des Hommes nus, Tom. C’est une expo de photos.
- Oh… a-t-il soufflé, le regard déjà attiré ailleurs, sur un couple fringué en latex, l’un promenant l’autre en laisse.
- Ecoute, si on coupait court au rituel, note l’adresse de l’hôtel dans HereWeGo… Attends, je vais le faire moi-même, si je dois épeler, on n’est pas rendus, et ça te laissera plus de temps pour… ce que tu veux, je m’en fous, en fait. Je rentrerai vers minuit, si Otto, Werner ou Heinrich pouvait s’être tiré pour alors, j’apprécierais, merci.
Je l’ai planté là avant qu’il pense à me tirer du fric, j’ai ouvert l’appli à mon tour, y ai introduit la localisation du Leopold Museum, et m’y suis dirigé à grands pas.
Le bâtiment est beau, dans le genre spartiate, un bloc de pierre grise percé de rares fenêtres, logique, la structure s’efface devant son utilisation. Dans le hall, la photo de l’affiche, signée Pierre et Gilles, non-censurée cette fois, les trois footeux aux chaussettes aux couleurs du drapeau tricolore, le Black et le Beur, gland au vent, puis le blanc, viril à crever, qui le cache, énorme, sous un prépuce appétissant…
- Il y a des Frannçéés, ou des frang-cophônes ? Je peux diricher la visiteuh…
Un mec, la quarantaine vaillante, largement hors-scope pour moi en temps normal, mais un sourire à se damner, des yeux où se noyer…
Avec quatre vieilles, dont la production salivaire va clairement annihiler l’effet de l’adhésif de dentier avant la fin de la visite, j’ai timidement levé la main, pour me prendre un sourire parfaitement naturel dans les yeux.
- Je suis Moritz (1) directeur commercial du Leopold Museum de Wien, beaucoup des Busucher… visitêurs, nous devons tous… euh…
- Mettre la main à la pâte, ai-je suggéré.
- Ja, genau, le frannçéés reste… compliziert.
(…)
Moritz a salué les petites vieilles d’un baise-main cérémonial à la sortie du musée, puis m’a délicatement retenu par le coude.
- Les dames, à fortiori plus… anciennes… aiment voir des hommes jeunes, il est plus… ungewöhlich… inhabituel que des hommes jeunes…
- Intérêt… esthétique, disons. Puis bon, ambiance viennoise, je pensais consacrer la journée de demain à voir autant de portraits de Klimt que possible, ai-je musé, innocemment.
- Klimt a… nur… presque uniquement peint des femmes.
- Oh, je suis déçu, ai-je glissé, avec un demi-sourire.
- Je suis un pauvre directeur de Sammlung… collection ici, mais j’ai une esquisse de Klimt d’un jeune homme chez moi, je serais heureux qu’un amateur…
(…)
A minuit trente – vague estimation vu que la notion du temps m’avait légèrement échappé – mon phone a sonné, sûrement Tom… Mais comprenez-moi, j’étais désespérément accroché au corps de Moritz, qui poussait le sien dans le mien, en grognant ‘’So weich, jetzt so fest’’ (2) mon menton sur son épaule, le regard dans celui du garçon – fort déshabillé - de l’esquisse de Klimt.
( 1 ) Googlez Moritz Stipsicz, belle bête…
( 2 ) Si doux, pourtant si serré
C’est jamais que la cinquième Pride qu’il m’impose, Paris, Amsterdam, Bruxelles, le Christopher Street Day de Köln, maintenant Vienne… Partout les mêmes folles décolorées et cramées aux UV artificiels, qui se trémoussent, sanglés dans les mêmes shorts roses ou dorés, sur les mêmes chars, avec la même techno de merde.
Les quatre premières fois, Thomas m’avait soi-disant… perdu de vue, et avait… supposé que je m’amusais de mon côté, tandis qu’il faisait de même avec, respectivement, Gaëtan, Koen, Pierre et – ça ne s’invente pas – Kristoffer.
Cinquième et dernière Pride, je me le promets, alors qu’il s’approche de l’affiche de l’expo pour voir s’il peut décoller la bande rouge, très vite déçu qu’elle y soit imprimée… Mais quel abruti ! Puis qu’est-ce que je fous avec lui ici ? Et plus basiquement, qu’est-ce que je fais avec lui tout court ? Tom est juste un coucou qui squatte mon nid… mon lit. Pour du sexe pas terrible ni vraiment fréquent, en plus. Avec les excuses les plus pourraves, ‘’tain, j’ai trop bu’’, ‘ce con m’a filé de l’amnesia haze, chuis naze… Hey, ça rime, hahaha’’.
Le plus ironique de l’histoire, c’est qu’il phase sur cette affiche alors que de sa vie, il n’a jamais visité un musée ou la moindre expo.
- C’est quoi, nack…teuh… mannère ?
- Des Hommes nus, Tom. C’est une expo de photos.
- Oh… a-t-il soufflé, le regard déjà attiré ailleurs, sur un couple fringué en latex, l’un promenant l’autre en laisse.
- Ecoute, si on coupait court au rituel, note l’adresse de l’hôtel dans HereWeGo… Attends, je vais le faire moi-même, si je dois épeler, on n’est pas rendus, et ça te laissera plus de temps pour… ce que tu veux, je m’en fous, en fait. Je rentrerai vers minuit, si Otto, Werner ou Heinrich pouvait s’être tiré pour alors, j’apprécierais, merci.
Je l’ai planté là avant qu’il pense à me tirer du fric, j’ai ouvert l’appli à mon tour, y ai introduit la localisation du Leopold Museum, et m’y suis dirigé à grands pas.
Le bâtiment est beau, dans le genre spartiate, un bloc de pierre grise percé de rares fenêtres, logique, la structure s’efface devant son utilisation. Dans le hall, la photo de l’affiche, signée Pierre et Gilles, non-censurée cette fois, les trois footeux aux chaussettes aux couleurs du drapeau tricolore, le Black et le Beur, gland au vent, puis le blanc, viril à crever, qui le cache, énorme, sous un prépuce appétissant…
- Il y a des Frannçéés, ou des frang-cophônes ? Je peux diricher la visiteuh…
Un mec, la quarantaine vaillante, largement hors-scope pour moi en temps normal, mais un sourire à se damner, des yeux où se noyer…
Avec quatre vieilles, dont la production salivaire va clairement annihiler l’effet de l’adhésif de dentier avant la fin de la visite, j’ai timidement levé la main, pour me prendre un sourire parfaitement naturel dans les yeux.
- Je suis Moritz (1) directeur commercial du Leopold Museum de Wien, beaucoup des Busucher… visitêurs, nous devons tous… euh…
- Mettre la main à la pâte, ai-je suggéré.
- Ja, genau, le frannçéés reste… compliziert.
(…)
Moritz a salué les petites vieilles d’un baise-main cérémonial à la sortie du musée, puis m’a délicatement retenu par le coude.
- Les dames, à fortiori plus… anciennes… aiment voir des hommes jeunes, il est plus… ungewöhlich… inhabituel que des hommes jeunes…
- Intérêt… esthétique, disons. Puis bon, ambiance viennoise, je pensais consacrer la journée de demain à voir autant de portraits de Klimt que possible, ai-je musé, innocemment.
- Klimt a… nur… presque uniquement peint des femmes.
- Oh, je suis déçu, ai-je glissé, avec un demi-sourire.
- Je suis un pauvre directeur de Sammlung… collection ici, mais j’ai une esquisse de Klimt d’un jeune homme chez moi, je serais heureux qu’un amateur…
(…)
A minuit trente – vague estimation vu que la notion du temps m’avait légèrement échappé – mon phone a sonné, sûrement Tom… Mais comprenez-moi, j’étais désespérément accroché au corps de Moritz, qui poussait le sien dans le mien, en grognant ‘’So weich, jetzt so fest’’ (2) mon menton sur son épaule, le regard dans celui du garçon – fort déshabillé - de l’esquisse de Klimt.
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Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) (slygame.fr)
à chacun son histoire bis (mais ici ce sont des anciennes (g@y-tous styles) ) (slygame.fr)
La "hot" du père Noël ! (GAY-ADO-OS) (slygame.fr)
Piscine...et plaisir aqueux (OS-minet-gay) (slygame.fr)
-La tête dans les étoiles (aquatique)-(fanfiction - gay - humour) (slygame.fr)
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