6 - Olivier
Nous descendons prendre notre petit-déjeuner, puis sortons profiter du beau temps.
- Une bonne ballade nous fera du bien.
- Oui, surtout que le décor est plaisant. Je te suis.
- Il y a un bon itinéraire qui part un peu plus haut, je l'avais repéré l'année dernière.
Après une bonne heure de marche, nous faisons une pause pour profiter de la vue.
- Ça doit être sympa, l'hiver, dit Alex.
- Oui ! On pourra y revenir, et bien en profiter si on économise nos congés.
- Vendu !
Je lui souris, rêvant déjà à notre prochain séjour, à la neige...
En revenant au chalet, je constate que deux nouvelles voitures sont arrivées. Nous allons jusqu'au salon, où nous faisons la connaissance d'un couple d'amis de Marc.
- Qui d'autre est arrivé, Stef ?
- Laurent et Françoise, ils sont derrière le chalet avec Marc. Barbecue, ce midi.
- Miam ! Je vais aller les saluer.
J'explique à Alex que Laurent est le frère de Viviane tandis que nous sortons dans le jardin.
- Bonjour vous deux !
- Bonjour... Yann, c'est ça ? Demande Laurent.
- Oui, et voici Alex.
- Bonjour. Je ne te connais pas, par contre.
- Oui, Yann et moi vivons ensemble depuis quelques temps.
- C'est terrible, cette crise du logement... Les loyers sont si chers.
Alex regarde Laurent, les yeux ronds. Tout le monde éclate de rire.
- Quand on passe sa vie dans une caravane, on évite de parler de logement, le taquine Marc.
- Au moins, on vit où on veut. Totalement libres.
- Chacun son style, dit Sylvie, tout en faisant un nouveau clin d'œil à Olivier, qu'elle a décidé de taquiner régulièrement.
Je m'approche de lui et lui murmure :
- Fais gaffe à toi, Olivier, cette femme est dangereuse.
- Euh, vraiment ?
Il lui jette un coup d'œil, puis se tourne vers moi.
- Comment c'était, quand tu étais avec elle ?
- Hum...
Je regarde Sylvie, puis retourne à l'intérieur sans répondre.
Olivier me regarde partir, surpris, puis me suit.
- Yann ? Qu'est-ce qu'il y a ?
- Rien, dis-je en montant l'escalier.
- J'ai dit ou fait quelque chose de mal ?
- Non, c'est juste... que ça me fait mal de repenser à elle.
- Je suis désolé.
- Ce n'est pas de ta faute.
- Tu veux en parler ?
- Je ne peux pas, Olivier. Je ne peux vraiment pas, dis-je en arrivant au premier.
- Qu'a-t-il pu bien se passer pour que tu...
Je me retourne vers lui.
- Écoute, je suis touché par ton intérêt... AÏE !
- Yann ?! Qu'est-ce qu'il y a ?
Je m'appuie contre le mur, pressant mes mains sur ma tempe.
- Migraine... Aaahhh !
Olivier ouvre une porte, et m'entraîne sur un lit.
- Je vais appeler un médecin.
- Non, laisse, ça va passer... ça passe...
- Tu es sûr ?
- Oui, juste une minute.
- Tu as consulté pour ça ?
- Oui... Mais il n'y a rien à faire. Juste attendre que ça passe, en attendant la prochaine crise. Ça va mieux, là.
- Tu veux une aspirine ?
- Non, ça ira. Merci, Olivier.
- Mais je t'en prie.
Il s'assoit sur le bord du lit, me surveillant attentivement.
- Je m'excuse d'avoir insisté comme ça, ça ne me regarde pas après tout. J'ai été con.
- Ce n'est rien, j'ai mal réagi. Et tu es le bien dernier dont je dirais qu'il est con.
Nous nous sourions.
- Ça va mieux ?
- Oui... Écoute... Sylvie m'a entraîné dans des trucs dont je ne suis pas fier. Je ne voudrais pas qu'il t'arrive la même chose. Ne t'approche pas d'elle.
- J'en prends note. Merci de m'avoir prévenu.
Je regarde Olivier, tandis que le silence s'éternise. Je ne peux plus quitter son beau visage des yeux, tandis qu'il est penché sur moi, me regardant avec sollicitude.
Les secondes s'écoulent...
Une lueur de compréhension apparaît soudain dans ses yeux, il reste toujours immobile, mais son regard a changé, et une tension s'est installée entre nous.
Tension qui monte de plus en plus... Je sais que je devrais y mettre fin, briser cet instant dangereux... Mais je suis sur un point d'équilibre.
Mon amour pour Alex, ou mon désir pour Olivier ?
Ma loyauté, ou mes hormones ?
(Je ne suis pas Seb !)
Je me redresse soudain, ne regardant plus Olivier, et me lève. Je l'entends pousser un soupir. De soulagement, ou de déception ? Je préfère ne pas le savoir.
Je sors de la chambre, réalisant pleinement à quel point je suis passé près de faire une bêtise monumentale.
Je suis pris de tremblements, pas étonnant, et monte dans ma chambre pour m'allonger après avoir bu un verre d'eau.
Olivier reste longtemps assis dans sa chambre, songeur, s'interrogeant sur ses sentiments.
Mais qu'est-ce tu fous, Olivier, bordel ? Qu'est-ce qui t'a pris, là ?
Pfff... Yann... T'es un super beau mec, et... ouais, j'avoue, tu me plais beaucoup, depuis la première fois que je t'ai vu. À l'époque je n'avais pas osé t'en parler, et maintenant tu as Alex...
Je devrais avoir honte d'être resté comme ça à te fixer. Autant brandir un panneau « j'ai envie de toi ».
Si j'avais surpris Jean avec un autre homme, je ne l'aurais pas supporté, j'aurais été blessé au plus profond de moi-même. Et voilà que je me mets à désirer le mec d'un autre... Je pensais valoir mieux que ça...
Alex rentre dans le salon, cherchant Yann du regard, et croise Olivier alors qu'il descend l'escalier.
- Tu as vu Yann ?
- Heu, il a eu une crise, il est monté, probablement vers sa chambre.
- Une crise ? Sa migraine ?
- Oui, il m'a fait peur sur le coup, mais ça a l'air d'aller mieux.
- Merci.
Olivier regarde Alex monter les marches quatre à quatre.
(Punaise, quel abruti je suis)
(*Juste un sac d'hormones gonflé à bloc)
(N'en rajoute pas, toi. Pourquoi n'as-tu pas joué ma conscience tout à l'heure ?)
(*Je n'en avais pas envie. Il me plaît autant qu'à toi)
(C'est pas vrai ! Tu ne m'aides pas, là)
(*C'est de ta faute. Il fallait demander un plus gros câlin à Alex, ce matin)
Je ne peux m'empêcher de rire, et c'est ainsi qu'Alex me trouve.
- Ça a l'air d'aller mieux on dirait, fait-il, soulagé.
- Oui. Inny me reprochait de ne pas t'avoir demandé un très gros câlin, ce matin.
- Il en a de bonnes, lui.
- C'est un gros frustré.
- Désolé pour lui. Et toi, qu'est-ce que tu veux ?
- Que tu verrouilles la porte, pour commencer. Ensuite, que tu me rendes fou de désir comme tu sais si bien le faire.
Nous redescendons pour nous régaler de succulentes grillades. Je suis de nouveau détendu, et mon regard se porte régulièrement sur mon homme.
(*Je te l'avais bien dit...)
(Hum...)
Nous descendons prendre notre petit-déjeuner, puis sortons profiter du beau temps.
- Une bonne ballade nous fera du bien.
- Oui, surtout que le décor est plaisant. Je te suis.
- Il y a un bon itinéraire qui part un peu plus haut, je l'avais repéré l'année dernière.
Après une bonne heure de marche, nous faisons une pause pour profiter de la vue.
- Ça doit être sympa, l'hiver, dit Alex.
- Oui ! On pourra y revenir, et bien en profiter si on économise nos congés.
- Vendu !
Je lui souris, rêvant déjà à notre prochain séjour, à la neige...
En revenant au chalet, je constate que deux nouvelles voitures sont arrivées. Nous allons jusqu'au salon, où nous faisons la connaissance d'un couple d'amis de Marc.
- Qui d'autre est arrivé, Stef ?
- Laurent et Françoise, ils sont derrière le chalet avec Marc. Barbecue, ce midi.
- Miam ! Je vais aller les saluer.
J'explique à Alex que Laurent est le frère de Viviane tandis que nous sortons dans le jardin.
- Bonjour vous deux !
- Bonjour... Yann, c'est ça ? Demande Laurent.
- Oui, et voici Alex.
- Bonjour. Je ne te connais pas, par contre.
- Oui, Yann et moi vivons ensemble depuis quelques temps.
- C'est terrible, cette crise du logement... Les loyers sont si chers.
Alex regarde Laurent, les yeux ronds. Tout le monde éclate de rire.
- Quand on passe sa vie dans une caravane, on évite de parler de logement, le taquine Marc.
- Au moins, on vit où on veut. Totalement libres.
- Chacun son style, dit Sylvie, tout en faisant un nouveau clin d'œil à Olivier, qu'elle a décidé de taquiner régulièrement.
Je m'approche de lui et lui murmure :
- Fais gaffe à toi, Olivier, cette femme est dangereuse.
- Euh, vraiment ?
Il lui jette un coup d'œil, puis se tourne vers moi.
- Comment c'était, quand tu étais avec elle ?
- Hum...
Je regarde Sylvie, puis retourne à l'intérieur sans répondre.
Olivier me regarde partir, surpris, puis me suit.
- Yann ? Qu'est-ce qu'il y a ?
- Rien, dis-je en montant l'escalier.
- J'ai dit ou fait quelque chose de mal ?
- Non, c'est juste... que ça me fait mal de repenser à elle.
- Je suis désolé.
- Ce n'est pas de ta faute.
- Tu veux en parler ?
- Je ne peux pas, Olivier. Je ne peux vraiment pas, dis-je en arrivant au premier.
- Qu'a-t-il pu bien se passer pour que tu...
Je me retourne vers lui.
- Écoute, je suis touché par ton intérêt... AÏE !
- Yann ?! Qu'est-ce qu'il y a ?
Je m'appuie contre le mur, pressant mes mains sur ma tempe.
- Migraine... Aaahhh !
Olivier ouvre une porte, et m'entraîne sur un lit.
- Je vais appeler un médecin.
- Non, laisse, ça va passer... ça passe...
- Tu es sûr ?
- Oui, juste une minute.
- Tu as consulté pour ça ?
- Oui... Mais il n'y a rien à faire. Juste attendre que ça passe, en attendant la prochaine crise. Ça va mieux, là.
- Tu veux une aspirine ?
- Non, ça ira. Merci, Olivier.
- Mais je t'en prie.
Il s'assoit sur le bord du lit, me surveillant attentivement.
- Je m'excuse d'avoir insisté comme ça, ça ne me regarde pas après tout. J'ai été con.
- Ce n'est rien, j'ai mal réagi. Et tu es le bien dernier dont je dirais qu'il est con.
Nous nous sourions.
- Ça va mieux ?
- Oui... Écoute... Sylvie m'a entraîné dans des trucs dont je ne suis pas fier. Je ne voudrais pas qu'il t'arrive la même chose. Ne t'approche pas d'elle.
- J'en prends note. Merci de m'avoir prévenu.
Je regarde Olivier, tandis que le silence s'éternise. Je ne peux plus quitter son beau visage des yeux, tandis qu'il est penché sur moi, me regardant avec sollicitude.
Les secondes s'écoulent...
Une lueur de compréhension apparaît soudain dans ses yeux, il reste toujours immobile, mais son regard a changé, et une tension s'est installée entre nous.
Tension qui monte de plus en plus... Je sais que je devrais y mettre fin, briser cet instant dangereux... Mais je suis sur un point d'équilibre.
Mon amour pour Alex, ou mon désir pour Olivier ?
Ma loyauté, ou mes hormones ?
(Je ne suis pas Seb !)
Je me redresse soudain, ne regardant plus Olivier, et me lève. Je l'entends pousser un soupir. De soulagement, ou de déception ? Je préfère ne pas le savoir.
Je sors de la chambre, réalisant pleinement à quel point je suis passé près de faire une bêtise monumentale.
Je suis pris de tremblements, pas étonnant, et monte dans ma chambre pour m'allonger après avoir bu un verre d'eau.
Olivier reste longtemps assis dans sa chambre, songeur, s'interrogeant sur ses sentiments.
Mais qu'est-ce tu fous, Olivier, bordel ? Qu'est-ce qui t'a pris, là ?
Pfff... Yann... T'es un super beau mec, et... ouais, j'avoue, tu me plais beaucoup, depuis la première fois que je t'ai vu. À l'époque je n'avais pas osé t'en parler, et maintenant tu as Alex...
Je devrais avoir honte d'être resté comme ça à te fixer. Autant brandir un panneau « j'ai envie de toi ».
Si j'avais surpris Jean avec un autre homme, je ne l'aurais pas supporté, j'aurais été blessé au plus profond de moi-même. Et voilà que je me mets à désirer le mec d'un autre... Je pensais valoir mieux que ça...
Alex rentre dans le salon, cherchant Yann du regard, et croise Olivier alors qu'il descend l'escalier.
- Tu as vu Yann ?
- Heu, il a eu une crise, il est monté, probablement vers sa chambre.
- Une crise ? Sa migraine ?
- Oui, il m'a fait peur sur le coup, mais ça a l'air d'aller mieux.
- Merci.
Olivier regarde Alex monter les marches quatre à quatre.
(Punaise, quel abruti je suis)
(*Juste un sac d'hormones gonflé à bloc)
(N'en rajoute pas, toi. Pourquoi n'as-tu pas joué ma conscience tout à l'heure ?)
(*Je n'en avais pas envie. Il me plaît autant qu'à toi)
(C'est pas vrai ! Tu ne m'aides pas, là)
(*C'est de ta faute. Il fallait demander un plus gros câlin à Alex, ce matin)
Je ne peux m'empêcher de rire, et c'est ainsi qu'Alex me trouve.
- Ça a l'air d'aller mieux on dirait, fait-il, soulagé.
- Oui. Inny me reprochait de ne pas t'avoir demandé un très gros câlin, ce matin.
- Il en a de bonnes, lui.
- C'est un gros frustré.
- Désolé pour lui. Et toi, qu'est-ce que tu veux ?
- Que tu verrouilles la porte, pour commencer. Ensuite, que tu me rendes fou de désir comme tu sais si bien le faire.
Nous redescendons pour nous régaler de succulentes grillades. Je suis de nouveau détendu, et mon regard se porte régulièrement sur mon homme.
(*Je te l'avais bien dit...)
(Hum...)
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Série des secrets : One shots La saga d'outremonde (fantastique avec des personnages gays)
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