5 - Troubles
Le silence se fait dans la pièce, tous les yeux se tournent vers moi.
- Pas de scandale, s'il vous plaît, prévient Isa.
- Ce n'est pas mon intention, Isa.
- La mienne non plus, dit Sylvie. Cinq ans, c'est long. C'est derrière nous, tout ça.
- Oui.
- Ça me rassure, dit Isa.
- Sylvie, je te présente Alex, avec qui je vis maintenant.
- Avec qui tu vis... Attends une minute... Tu veux dire...
- Oui, Sylvie. Je regrette ce qui a pu se passer à l'époque. Je m'étais menti à moi-même, et nous en avons souffert tous les deux.
- Yann ! Pendant des années je me suis demandé ce que j'avais bien pu faire ! J'ai enfin ma réponse, ça me soulage de savoir que ce n'était pas ma faute.
- Mais vous avez quand même vécu quelque chose ensemble, non, demande Isa. Vous êtes restés presque un an tous les deux.
- C'était de l'amitié, Isa. C'est à la fin que nous avons tenté d'aller plus loin, pour notre plus grand malheur.
- Je t'ai beaucoup regretté, Yann. On a quand même vécu de bons moments ensemble.
- Oui... Mais c'est du passé, maintenant. Laissons-le là où il est.
- ... D'accord.
Isa nous regarde avec curiosité, elle sent qu'il y a quelque chose de plus, mais respecte notre désir de ne plus revenir sur cette époque.
- Que deviens-tu, alors ?
- Je suis la même fille que celle que tu as connue, Yann.
- Tu as quelqu'un dans ta vie ?
- Non, un homme-mouchoir quand j'en ai envie, mais je ne suis pas du genre à m'attacher...
Nos regards se croisent, j'ai une boule dans la gorge.
- Presque un an. Pas du genre à t'attacher ? Étais-je donc si spécial à tes yeux ?
- Tu sais bien que oui.
Je détourne mon regard.
- Un homme-mouchoir, demande Olivier, je n'ai jamais entendu cette expression.
- C'est un homme qu'on jette après usage, comme les mouchoirs. On ne s'attache pas.
- Pas de sentiments ? Mais c'est terrible.
- Ça évite de souffrir quand ça casse.
- Hum... C'est vrai, mais les sentiments apportent quand même quelque chose de merveilleux.
- Chacun son style de vie, beau gosse, dit-elle en lui faisant un clin d'œil.
- Hum ! Désolé, Sylvie, mais je suis comme Yann et Alex.
- Un si beau garçon ! Quelle perte pour le monde féminin.
Je m'éloigne, songeur. Alex va pour me suivre mais Stef l'arrête, avant de me rattraper alors que je sors à l'air libre.
- Yann ?
- Oui ?
- Ça va ?
- Je... je n'en sais trop rien, à vrai dire. Je croyais avoir mis tout mon passé à plat, mais je dois assimiler certaines choses que je n'avais pas comprises.
- Sylvie ? Que s'est-il réellement passé entre vous ?
Je m'éloigne du chalet, Stef à ma suite.
- Je ne peux pas te le dire, Stef. C'est réellement quelque chose qui ne regarde qu'elle et moi.
- Tu veux parler des cambriolages ?
Je m'arrête brusquement.
(Il n'a pas oublié)
- C'est elle qui t'a entraîné là-dedans, ou c'est toi ?
(Et il a compris)
- Elle... Mais ça ne change rien, non ? Je l'ai fait de mon plein gré.
- Pourquoi ? Pourquoi faisais-tu une chose pareille ? Pour l'excitation ?
- L'excitation ? Non, en fait, c'était juste un bonus. C'était pour être avec elle. Je ne suis pas fier de ce que j'ai fait à l'époque, dis-je en le regardant dans les yeux.
- Je m'en doute. Je te connais bien.
- En tout cas, ça a cessé quand j'ai quitté Sylvie.
- Je l'espère bien. Mais c'est ça qui te trouble en ce moment ?
- Non... C'est ce qu'il y avait entre elle et moi. Ce n'était pas de l'amour, ça ne pouvait pas en être, ni de l'amitié.
- Une complicité ?
- Ha ! Si seulement, Stef... Non, je lui ai appartenu, tout simplement. J'étais sous sa domination...
- Et tu la ressens encore ?
- Oui... Dès que je l'ai revue, j'ai compris... et ça me fait peur.
- ... et depuis, nous vivons ensemble, raconte Alex.
- Ouah ! Ça a été rapide ! Ça a pris beaucoup plus de temps entre Jean et moi, réagit Olivier.
- Je dois avouer que j'ai ma part de responsabilité là-dedans. Quand je l'ai connu, il était si fragile, il y avait tant de douleur en lui, de désir d'être aimé... J'ai voulu tout lui offrir, d'un coup... Ça aurait pu lui faire peur, tout faire rater... Mais il l'a accueilli avec soulagement. C'était exactement ce dont il avait besoin.
- Ah, là là ! Dis-je. C'était quelque chose... Nous nous sommes dit « je t'aime » dès le premier soir, sans même comprendre toute la valeur de ces mots. Je ne voulais plus qu'une chose, t'appartenir. Ne plus être seul.
- Nous nous sommes littéralement jetés l'un sur l'autre. Heureusement, tout s'est bien passé.
- Oui, et maintenant, quand je te dis « je t'aime », ces mots prennent tout leur sens.
Alex s'approche de moi et m'embrasse, devant tout le monde, et je réponds à ce baiser, l'enlaçant, oublieux de tout.
Olivier sourit en voyant les deux amoureux s'embrasser, et soupire au souvenir de Jean.
Stéphane, amusé, se réjouit du bonheur de son frère.
Isabelle est émue, et pose sa tête sur l'épaule de Stef.
Marc sourit lui aussi, heureux que son neveu ait trouvé le bonheur.
Thomas espère que ce bonheur durera, sachant quelle Épée de Damoclès est suspendue au-dessus de Yann.
Viviane applaudit, puis prend son appareil photo.
Sylvie soupire tristement, puis finit par sourire avec les autres.
Le sommeil me nargue. Alex dort déjà dans mes bras, mais mes pensées tourbillonnent en ce moment.
(*Il ne faut pas arrêter maintenant, Yann)
(Je n'ai pas envie de faire ça pendant mes vacances)
(*L'Autre n'attend pas, lui)
(Pfff... Tu es lourd)
(*Je suis quoi ? Prends ça !)
(Aahh ! Non !....)
Nous luttons mentalement, je suis décidé à ne pas le laisser passer, j'y arrive de temps en temps, maintenant. Ma barrière tient le choc...
(*Tu es en train de tomber amoureux d'Olivier ?)
...et se pulvérise tant la question d'Inny me prend par surprise. Je sombre dans les ténèbres.
(*Bonne nuit... Inny vainqueur par KO en quatre secondes. Ouille !)
Je presse ma main sur ma tempe, serrant les dents sous la douleur qui y pulse au rythme de mes battements de cœur.
(*C'est de pire en pire... Il faut que Yann prenne ça au sérieux)
Lundi 3 août
(Traître !)
(*L'Autre pourrait utiliser la même tactique. Tu dois contrôler tes émotions)
(J'ai été pris par surprise. Je ne m'y attendais pas, à ce coup bas)
(*C'est l'idée)
(Pfff. Tu en as beaucoup, en réserve ?)
(*Je connais tous tes secrets)
(Alors tu peux me répondre. Qu'est-ce qui m'arrive ?)
(*À quel sujet ?)
(Olivier... Je ne suis quand même pas en train de tomber amoureux de lui ? C'est insensé !)
(*Que ressens-tu ?)
(Je... je ne sais pas... Je ne comprends pas ce qui m'arrive... Je pense à lui tout le temps, je rêve de lui, je le suis du regard... Ce n'est pas possible, j'aime Alex, Inny, je ne veux pas même songer à un autre que lui !)
(*Ça date de plus vieux. Souviens-toi, l'été dernier...)
(Ça n'avait jamais été qu'un désir, comme quand on croise un super beau mec dans la rue ou le bus, et que l'espace de quelques secondes, quelques minutes, on se prend à rêver...)
(*Quelques semaines, en l'occurrence, en ce qui concerne Olivier. En plus, tu te mens à toi-même. C'était plus fort que ça)
(C'était du désir... Pas de l'amour. Et ça l'est resté)
(*Bien sûr. Comment pourrais-tu tomber amoureux alors que tu as Alex ?)
(Mais justement ! Comment puis-je seulement penser à lui ?)
(*Tu n'as pas envie de connaître la réponse)
(Si !)
(*Même si elle risque de te faire du mal ?)
(Hein ? ... Je veux savoir, Inny)
(*Ce que tu as vécu l'été dernier a été plus fort qu'une simple attirance pour lui... Et douloureux, car tu n'as pas osé lui révéler tes sentiments. Puis tu es rentré, tu as souffert de ta solitude, et tu t'es lancé pour compenser sur Vincent... Belle erreur. Heureusement, tu as rencontré Alex. Mais...)
(Mais quoi ?)
(*Malgré tout ce que tu ressens pour Alex, tu n'as pas retrouvé Olivier en lui)
(Ouille ! Inny ne m'avait pas averti à la légère en me disant que la réponse me ferait du mal.)
(*Et maintenant, tu le désires, tu fantasmes éveillé... Prends des douches froides. Conseil d'ami. Parce que vu comme c'est parti, tu vas finir par faire une erreur)
(Tu es fou ou quoi ?)
(*Moi, fou ? C'est toi qui entends des voix)
Je m'étire dans le lit, avant de poser ma tête sur la poitrine d'Alex, écoutant battre son cœur. Je ferme les yeux, ne pensant plus qu'à mon homme, aux pulsations que j'entends, à sa calme respiration. Laquelle change de rythme, il s'éveille, sa main vient caresser mes cheveux.
- Bonjour, mon cœur, dit-il doucement.
- Bonjour, mon amour.
Je me redresse pour l'embrasser, avant de l'attirer contre moi, le serrant fort.
- Qu'y a-t-il ?
- Je t'aime.
- Je t'aime. Mais ce n'est pas ça qui t'inquiète.
- ... Je n'ai pas envie d'en parler.
- Hum hum... Faut-il que je te fasse parler ?
- Je t'en voudrais beaucoup.
- Je le sais bien. Quand tu as cette tête-là, ce n'est même pas la peine d'insister. Je peux juste te taquiner.
- Tu le fais très bien. Mais là, j'ai surtout envie d'un câlin. Un gros.
Le silence se fait dans la pièce, tous les yeux se tournent vers moi.
- Pas de scandale, s'il vous plaît, prévient Isa.
- Ce n'est pas mon intention, Isa.
- La mienne non plus, dit Sylvie. Cinq ans, c'est long. C'est derrière nous, tout ça.
- Oui.
- Ça me rassure, dit Isa.
- Sylvie, je te présente Alex, avec qui je vis maintenant.
- Avec qui tu vis... Attends une minute... Tu veux dire...
- Oui, Sylvie. Je regrette ce qui a pu se passer à l'époque. Je m'étais menti à moi-même, et nous en avons souffert tous les deux.
- Yann ! Pendant des années je me suis demandé ce que j'avais bien pu faire ! J'ai enfin ma réponse, ça me soulage de savoir que ce n'était pas ma faute.
- Mais vous avez quand même vécu quelque chose ensemble, non, demande Isa. Vous êtes restés presque un an tous les deux.
- C'était de l'amitié, Isa. C'est à la fin que nous avons tenté d'aller plus loin, pour notre plus grand malheur.
- Je t'ai beaucoup regretté, Yann. On a quand même vécu de bons moments ensemble.
- Oui... Mais c'est du passé, maintenant. Laissons-le là où il est.
- ... D'accord.
Isa nous regarde avec curiosité, elle sent qu'il y a quelque chose de plus, mais respecte notre désir de ne plus revenir sur cette époque.
- Que deviens-tu, alors ?
- Je suis la même fille que celle que tu as connue, Yann.
- Tu as quelqu'un dans ta vie ?
- Non, un homme-mouchoir quand j'en ai envie, mais je ne suis pas du genre à m'attacher...
Nos regards se croisent, j'ai une boule dans la gorge.
- Presque un an. Pas du genre à t'attacher ? Étais-je donc si spécial à tes yeux ?
- Tu sais bien que oui.
Je détourne mon regard.
- Un homme-mouchoir, demande Olivier, je n'ai jamais entendu cette expression.
- C'est un homme qu'on jette après usage, comme les mouchoirs. On ne s'attache pas.
- Pas de sentiments ? Mais c'est terrible.
- Ça évite de souffrir quand ça casse.
- Hum... C'est vrai, mais les sentiments apportent quand même quelque chose de merveilleux.
- Chacun son style de vie, beau gosse, dit-elle en lui faisant un clin d'œil.
- Hum ! Désolé, Sylvie, mais je suis comme Yann et Alex.
- Un si beau garçon ! Quelle perte pour le monde féminin.
Je m'éloigne, songeur. Alex va pour me suivre mais Stef l'arrête, avant de me rattraper alors que je sors à l'air libre.
- Yann ?
- Oui ?
- Ça va ?
- Je... je n'en sais trop rien, à vrai dire. Je croyais avoir mis tout mon passé à plat, mais je dois assimiler certaines choses que je n'avais pas comprises.
- Sylvie ? Que s'est-il réellement passé entre vous ?
Je m'éloigne du chalet, Stef à ma suite.
- Je ne peux pas te le dire, Stef. C'est réellement quelque chose qui ne regarde qu'elle et moi.
- Tu veux parler des cambriolages ?
Je m'arrête brusquement.
(Il n'a pas oublié)
- C'est elle qui t'a entraîné là-dedans, ou c'est toi ?
(Et il a compris)
- Elle... Mais ça ne change rien, non ? Je l'ai fait de mon plein gré.
- Pourquoi ? Pourquoi faisais-tu une chose pareille ? Pour l'excitation ?
- L'excitation ? Non, en fait, c'était juste un bonus. C'était pour être avec elle. Je ne suis pas fier de ce que j'ai fait à l'époque, dis-je en le regardant dans les yeux.
- Je m'en doute. Je te connais bien.
- En tout cas, ça a cessé quand j'ai quitté Sylvie.
- Je l'espère bien. Mais c'est ça qui te trouble en ce moment ?
- Non... C'est ce qu'il y avait entre elle et moi. Ce n'était pas de l'amour, ça ne pouvait pas en être, ni de l'amitié.
- Une complicité ?
- Ha ! Si seulement, Stef... Non, je lui ai appartenu, tout simplement. J'étais sous sa domination...
- Et tu la ressens encore ?
- Oui... Dès que je l'ai revue, j'ai compris... et ça me fait peur.
- ... et depuis, nous vivons ensemble, raconte Alex.
- Ouah ! Ça a été rapide ! Ça a pris beaucoup plus de temps entre Jean et moi, réagit Olivier.
- Je dois avouer que j'ai ma part de responsabilité là-dedans. Quand je l'ai connu, il était si fragile, il y avait tant de douleur en lui, de désir d'être aimé... J'ai voulu tout lui offrir, d'un coup... Ça aurait pu lui faire peur, tout faire rater... Mais il l'a accueilli avec soulagement. C'était exactement ce dont il avait besoin.
- Ah, là là ! Dis-je. C'était quelque chose... Nous nous sommes dit « je t'aime » dès le premier soir, sans même comprendre toute la valeur de ces mots. Je ne voulais plus qu'une chose, t'appartenir. Ne plus être seul.
- Nous nous sommes littéralement jetés l'un sur l'autre. Heureusement, tout s'est bien passé.
- Oui, et maintenant, quand je te dis « je t'aime », ces mots prennent tout leur sens.
Alex s'approche de moi et m'embrasse, devant tout le monde, et je réponds à ce baiser, l'enlaçant, oublieux de tout.
Olivier sourit en voyant les deux amoureux s'embrasser, et soupire au souvenir de Jean.
Stéphane, amusé, se réjouit du bonheur de son frère.
Isabelle est émue, et pose sa tête sur l'épaule de Stef.
Marc sourit lui aussi, heureux que son neveu ait trouvé le bonheur.
Thomas espère que ce bonheur durera, sachant quelle Épée de Damoclès est suspendue au-dessus de Yann.
Viviane applaudit, puis prend son appareil photo.
Sylvie soupire tristement, puis finit par sourire avec les autres.
Le sommeil me nargue. Alex dort déjà dans mes bras, mais mes pensées tourbillonnent en ce moment.
(*Il ne faut pas arrêter maintenant, Yann)
(Je n'ai pas envie de faire ça pendant mes vacances)
(*L'Autre n'attend pas, lui)
(Pfff... Tu es lourd)
(*Je suis quoi ? Prends ça !)
(Aahh ! Non !....)
Nous luttons mentalement, je suis décidé à ne pas le laisser passer, j'y arrive de temps en temps, maintenant. Ma barrière tient le choc...
(*Tu es en train de tomber amoureux d'Olivier ?)
...et se pulvérise tant la question d'Inny me prend par surprise. Je sombre dans les ténèbres.
(*Bonne nuit... Inny vainqueur par KO en quatre secondes. Ouille !)
Je presse ma main sur ma tempe, serrant les dents sous la douleur qui y pulse au rythme de mes battements de cœur.
(*C'est de pire en pire... Il faut que Yann prenne ça au sérieux)
Lundi 3 août
(Traître !)
(*L'Autre pourrait utiliser la même tactique. Tu dois contrôler tes émotions)
(J'ai été pris par surprise. Je ne m'y attendais pas, à ce coup bas)
(*C'est l'idée)
(Pfff. Tu en as beaucoup, en réserve ?)
(*Je connais tous tes secrets)
(Alors tu peux me répondre. Qu'est-ce qui m'arrive ?)
(*À quel sujet ?)
(Olivier... Je ne suis quand même pas en train de tomber amoureux de lui ? C'est insensé !)
(*Que ressens-tu ?)
(Je... je ne sais pas... Je ne comprends pas ce qui m'arrive... Je pense à lui tout le temps, je rêve de lui, je le suis du regard... Ce n'est pas possible, j'aime Alex, Inny, je ne veux pas même songer à un autre que lui !)
(*Ça date de plus vieux. Souviens-toi, l'été dernier...)
(Ça n'avait jamais été qu'un désir, comme quand on croise un super beau mec dans la rue ou le bus, et que l'espace de quelques secondes, quelques minutes, on se prend à rêver...)
(*Quelques semaines, en l'occurrence, en ce qui concerne Olivier. En plus, tu te mens à toi-même. C'était plus fort que ça)
(C'était du désir... Pas de l'amour. Et ça l'est resté)
(*Bien sûr. Comment pourrais-tu tomber amoureux alors que tu as Alex ?)
(Mais justement ! Comment puis-je seulement penser à lui ?)
(*Tu n'as pas envie de connaître la réponse)
(Si !)
(*Même si elle risque de te faire du mal ?)
(Hein ? ... Je veux savoir, Inny)
(*Ce que tu as vécu l'été dernier a été plus fort qu'une simple attirance pour lui... Et douloureux, car tu n'as pas osé lui révéler tes sentiments. Puis tu es rentré, tu as souffert de ta solitude, et tu t'es lancé pour compenser sur Vincent... Belle erreur. Heureusement, tu as rencontré Alex. Mais...)
(Mais quoi ?)
(*Malgré tout ce que tu ressens pour Alex, tu n'as pas retrouvé Olivier en lui)
(Ouille ! Inny ne m'avait pas averti à la légère en me disant que la réponse me ferait du mal.)
(*Et maintenant, tu le désires, tu fantasmes éveillé... Prends des douches froides. Conseil d'ami. Parce que vu comme c'est parti, tu vas finir par faire une erreur)
(Tu es fou ou quoi ?)
(*Moi, fou ? C'est toi qui entends des voix)
Je m'étire dans le lit, avant de poser ma tête sur la poitrine d'Alex, écoutant battre son cœur. Je ferme les yeux, ne pensant plus qu'à mon homme, aux pulsations que j'entends, à sa calme respiration. Laquelle change de rythme, il s'éveille, sa main vient caresser mes cheveux.
- Bonjour, mon cœur, dit-il doucement.
- Bonjour, mon amour.
Je me redresse pour l'embrasser, avant de l'attirer contre moi, le serrant fort.
- Qu'y a-t-il ?
- Je t'aime.
- Je t'aime. Mais ce n'est pas ça qui t'inquiète.
- ... Je n'ai pas envie d'en parler.
- Hum hum... Faut-il que je te fasse parler ?
- Je t'en voudrais beaucoup.
- Je le sais bien. Quand tu as cette tête-là, ce n'est même pas la peine d'insister. Je peux juste te taquiner.
- Tu le fais très bien. Mais là, j'ai surtout envie d'un câlin. Un gros.
Les productions d'inny :
Série des secrets : One shots La saga d'outremonde (fantastique avec des personnages gays)
Série des secrets : One shots La saga d'outremonde (fantastique avec des personnages gays)