22-09-2020, 09:31 AM
(Modification du message : 23-09-2020, 08:43 PM par Philou0033.)
Je rentre à la maison, à la fois heureux mais aussi inquiet quant à l’avenir de Michel. Gardera-t-il des séquelles ? Combien de temps devra-t-il rester à l’hôpital ? Il est clair que s’il n’a pas de famille ça risque d’être dur à supporter pour lui: presque pas de visites, pour ne pas dire aucune ! Je vais devoir réfléchir à ce que je peux faire, car il me faut aussi présent pour ma famille, mon épouse et les trois garçons.
Je dois aussi penser à moi. Je ne suis pas bien dans ma peau. Je ne me sens pas à l'aise dans ma vie familiale ni dans ma vie sexuelle. J’ai épousé Hélène par dépit. Je n’étais pas censé me marier, je pensais pouvoir rester célibataire ou même avoir de la compagnie, je devrais dire « un compagnon ». Oui, j’ai oublié de vous dire que je suis gay.
Il n’est pas concevable d’être gendarme et gay. Je connais plusieurs collègues homos qui se sont fait harceler par certains collègues homophobes. Un ami a même été sérieusement blessé et exempté de service plus de deux mois suite à des coups et blessures reçus au cours d’une attaque homophobe en règle dans un vestiaire de la caserne. Je ne voulais évidemment pas vivre un calvaire pareil. Déjà que certains de mes collègues, avec qui j’avais l’habitude de travailler, se posaient des questions sur mon orientation sexuelle. Bref j’ai épousé Hélène pour « me protéger ». Je suis rentré dans le rang, comme ils disent.
Les années passant, je me suis accommodé de cette vie de père de famille entouré de son épouse et de ses enfants. Nous ne faisons plus l’amour depuis des mois. Nous dormons dans le même lit et j’ai l’impression d’être avec une bonne copine, sans plus. Mais bon dieu, j’ai trois gosses, ils sont de ma chair. Je ne vais quand même pas les laisser en plan, ils ont besoin de moi. Je me fait violence et je rentre à la maison.
J’embrasse mes fils, ils viennent de finir de souper. Il va être l’heure d’aller les mettre au lit. Je fais la bise à Hélène et je m’assieds en face d’elle pour que nous mangions ensemble, à deux. Je raconte ma journée de travail, dans les grandes lignes et mentionne que l’homme accidenté est sorti du coma. Hélène est au courant, elle sait que je me suis investi pour qu’il ait du soutien. Elle sait que j’avais avec lui un contact particulier, comme celle d’un ange gardien qui veille sur lui. Elle me demande de ne plus rester trop souvent à l’hôpital maintenant qu’il semble aller mieux. Je ne dis rien et cependant je pense que je vais devoir lui rendre visite encore pour quelque temps.
Je rêve de pouvoir rencontrer un gars sympa avec qui je pourrai passer quelques moments agréables, mais c’est le risque aussi de se faire voir et avoir, car dans une grande ville, il y a toujours un collègue qui est en sortie d’agrément et qui pourrait me reconnaître et ainsi dévoilé aux autres ce qu’il aurait vu.
J’ai quitté cette grande ville pour rejoindre une brigade territoriale en milieu rural. Cela fait déjà plusieurs années car à l’époque je n’avais qu’un seul enfant. Dans ce genre de région, il n’est pas évident de faire des rencontres avec des hommes tels que moi, homos. Ça me permet de rester « à couvert », de ne pas faire de vagues.
La nuit porte conseil et je prends la décision de poursuivre mes visites à Michel, du moins si celui-ci marque son accord. Je compte de toute façon me rendre à l’hôpital d’une part pour prendre de ses nouvelles mais aussi pour l’interroger concernant les circonstances de l’accident.
Le lendemain vers quatorze heures, je me rends avec mon collègue Yves dans la chambre de réanimation où est toujours installé Michel. Je me présente et d’un seul coup je vois la tête de Michel changer. Il me regarde intensément et des larmes viennent perler sous ses yeux. Son regard est perçant, il est très expressif, il découvre celui qui lui a parlé, qui l’a soutenu dès le début. Le médecin est auprès de lui et le rassure. Michel tente de parler mais il parvient seulement à sortir des sons: il semble vouloir dire « merci ». Il est évident qu’il n’est pas encore possible de l’auditionner. Yves discute avec le médecin dans le couloir alors que je reste auprès de lui. Je lui demande de hocher de la tête pour dire oui en réponse aux questions que je compte lui poser. Il acquiesce.
Fra : « Monsieur … Michel, vous souvenez-vous de ce qui vous est arrivé ?
Mic : Pas de mouvement de tête.
Fra : Vous souvenez-vous de moi ?
Mic : Hochement de la tête : « oui ».
Fra : Voulez-vous que je passe régulièrement vous rendre visite ?
Mic : Hochement de la tête : c’est un nouveau « oui ».
De nouvelles larmes glissent doucement sur ses joues. Ses yeux sont toujours aussi expressifs. Je sais qu’il se rend compte de qui je suis, soit l’homme qui l’a « sauvé ». Je lui fais un signe de main pour lui dire au-revoir.
Je rejoins Yves qui vient de terminer de parler au médecin. Yves me fait alors le résumé de ce que le praticien a dit. En fait Michel pourra retrouver l’usage de la parole dans quelques jours. Concernant les séquelles, ils ne peuvent pas encore être évalués. En ce qui concerne la mémoire, aucune hypothèse n’a été émise pour le moment, il faut attendre un certain temps.
Yves me regarde et me dit :
Yve : « François, tu sembles fort impliqué auprès de cet homme qui a été accidenté ! Fais attention, car tu dois faire la part des choses entre le boulot et la vie personnelle et sociale.
Fra : Oui je sais bien Yves, mais tu as bien vu ce qui s’est passé lorsque je l’ai abordé au moment de l’accident. Cette espèce de « contact particulier » lui a permis de survivre. Je suis troublé par ce qui s’est passé entre lui et moi !
Yve : Je l’ai bien vu, même le médecin urgentiste l’a remarqué, raison pour laquelle tu es resté avec le blessé jusqu’à l’hôpital.
Fra : Que veux-tu que je fasse: arrêter de le voir ? Non, je veux comprendre ce qui s’est passé et lui seul peut le dire ! Je ne te cache pas que ça me turlupine.
Yve : Je sais François, mais attention à toi et à ta famille.
Fra : Je sais bien, Hélène m’en a touché un mot. Je sais que je dois faire un effort pour les miens.
Yve : Bon, on va y aller, j’ai un rendez-vous pour un dépôt de plainte dans une vingtaine de minutes. Si tu le souhaites, je suis là pour t’écouter et discuter avec toi !
Fra : Merci, tu es un super collègue. Bon, on y va, car tu risque d'être en retard. »
-------
Point de vue de Michel.
Trois jours se sont passés depuis la visite des deux gendarmes. Je me souviens que l’un d’eux m’avait soutenu moralement et qu’il avait sa main posée sur la mienne ou sur mon bras, ce qui m’apportait une sorte de zénitude, une sensation de repos, de bien-être. C’est ce que je pensais alors que c’était en fait une réaction de ma part pour m’accrocher à la vie. J’ai vu plusieurs fois une grande lumière blanche, aveuglante qui s’illuminait au bout d’une sorte de tunnel noir. J’avais l’impression de flotter dans les airs. Et puis cette main posée sur la mienne, me retenait pour que je n’aille pas vers cette lumière blanche. C’était une sorte de combat que je perçois maintenant comme celui de la vie contre la mort. Je pense que si ce gendarme ne m’avait pas pris la main et ainsi m’encourager à me battre, je serai passé dans l’au-delà !
Il faut que je parvienne à parler, c’est bizarre, je n’arrive pas à prononcer le moindre mot. Pourtant je pense, je sais où je suis, je me doute bien que j’ai eu un accident, mais je n’en sais pas plus : c’est très flou dans ma tête. J’espère que cet homme, ce gendarme, va revenir me voir. Il a une voix très spéciale, c’est elle qui m’a « retenu » parmi les vivants. Sa voix était apaisante et réconfortante, j’avais l’impression de la connaître sans la connaître pour autant. C’est bizarre de l’avoir réentendu l’autre jour, lors de la visite, ça m’a fait pleurer. Je m’y suis en fait raccroché comme on s’accroche à une bouée de sauvetage.
Voilà cinq jours que je suis sorti du coma, je parviens à dire deux ou trois mots très courts, comme « oui », « non », « un peu », mais c’est tout. Le médecin m’a dit que la parole me reviendrait et que je devais encore attendre quelques jours !
Tiens, voilà le gendarme qui m’a soutenu. Il rentre dans la chambre. Je lui souris et il me répond par un sourire et un franc « bonjour, comment allez-vous » ! Je parviens à dire :
Mic : « Mieux …
Fra : Fort bien, ça fait plaisir de vous voir en meilleure forme.
Mic : Merci …
Fra : Je vois que vous n’avez pas facile à parler. Le médecin vient de m’en faire part, ce n’est rien, pour votre déposition, nous pouvons encore attendre.
Mic : Merci … »
Je vois cet homme se pencher vers moi et me dire qu’il se prénomme François. Je suis très heureux de pouvoir maintenant mettre un nom sur le visage et la voix de mon sauveur. Je tente de prononcer « François » mais seul le « ...çois » est audible. Il me sourit, il a le regard bienveillant, c’est un homme sur qui on peut compter. J’aime bien son regard, il rassure et il laisse aussi passer beaucoup de ressenti et d’émotion. Il semble qu’il est très sensible. Enfin il me prend la main, celle qu’il avait déjà tenue le jour du drame. Je ressens comme une décharge électrique, mais ce n’était pas désagréable, que du contraire, je suis immédiatement apaisé. Nous sommes restés silencieux une bonne dizaine de minutes avant qu’il me dise :
Fra : « Je dois malheureusement vous quitter, j’ai encore du travail. Je repasserai bientôt.
Mic : Au … voir.
Fra : Oui, au-revoir, courage vous allez reprendre de la vigueur. A bientôt ! »
A suivre.
Je dois aussi penser à moi. Je ne suis pas bien dans ma peau. Je ne me sens pas à l'aise dans ma vie familiale ni dans ma vie sexuelle. J’ai épousé Hélène par dépit. Je n’étais pas censé me marier, je pensais pouvoir rester célibataire ou même avoir de la compagnie, je devrais dire « un compagnon ». Oui, j’ai oublié de vous dire que je suis gay.
Il n’est pas concevable d’être gendarme et gay. Je connais plusieurs collègues homos qui se sont fait harceler par certains collègues homophobes. Un ami a même été sérieusement blessé et exempté de service plus de deux mois suite à des coups et blessures reçus au cours d’une attaque homophobe en règle dans un vestiaire de la caserne. Je ne voulais évidemment pas vivre un calvaire pareil. Déjà que certains de mes collègues, avec qui j’avais l’habitude de travailler, se posaient des questions sur mon orientation sexuelle. Bref j’ai épousé Hélène pour « me protéger ». Je suis rentré dans le rang, comme ils disent.
Les années passant, je me suis accommodé de cette vie de père de famille entouré de son épouse et de ses enfants. Nous ne faisons plus l’amour depuis des mois. Nous dormons dans le même lit et j’ai l’impression d’être avec une bonne copine, sans plus. Mais bon dieu, j’ai trois gosses, ils sont de ma chair. Je ne vais quand même pas les laisser en plan, ils ont besoin de moi. Je me fait violence et je rentre à la maison.
J’embrasse mes fils, ils viennent de finir de souper. Il va être l’heure d’aller les mettre au lit. Je fais la bise à Hélène et je m’assieds en face d’elle pour que nous mangions ensemble, à deux. Je raconte ma journée de travail, dans les grandes lignes et mentionne que l’homme accidenté est sorti du coma. Hélène est au courant, elle sait que je me suis investi pour qu’il ait du soutien. Elle sait que j’avais avec lui un contact particulier, comme celle d’un ange gardien qui veille sur lui. Elle me demande de ne plus rester trop souvent à l’hôpital maintenant qu’il semble aller mieux. Je ne dis rien et cependant je pense que je vais devoir lui rendre visite encore pour quelque temps.
Je rêve de pouvoir rencontrer un gars sympa avec qui je pourrai passer quelques moments agréables, mais c’est le risque aussi de se faire voir et avoir, car dans une grande ville, il y a toujours un collègue qui est en sortie d’agrément et qui pourrait me reconnaître et ainsi dévoilé aux autres ce qu’il aurait vu.
J’ai quitté cette grande ville pour rejoindre une brigade territoriale en milieu rural. Cela fait déjà plusieurs années car à l’époque je n’avais qu’un seul enfant. Dans ce genre de région, il n’est pas évident de faire des rencontres avec des hommes tels que moi, homos. Ça me permet de rester « à couvert », de ne pas faire de vagues.
La nuit porte conseil et je prends la décision de poursuivre mes visites à Michel, du moins si celui-ci marque son accord. Je compte de toute façon me rendre à l’hôpital d’une part pour prendre de ses nouvelles mais aussi pour l’interroger concernant les circonstances de l’accident.
Le lendemain vers quatorze heures, je me rends avec mon collègue Yves dans la chambre de réanimation où est toujours installé Michel. Je me présente et d’un seul coup je vois la tête de Michel changer. Il me regarde intensément et des larmes viennent perler sous ses yeux. Son regard est perçant, il est très expressif, il découvre celui qui lui a parlé, qui l’a soutenu dès le début. Le médecin est auprès de lui et le rassure. Michel tente de parler mais il parvient seulement à sortir des sons: il semble vouloir dire « merci ». Il est évident qu’il n’est pas encore possible de l’auditionner. Yves discute avec le médecin dans le couloir alors que je reste auprès de lui. Je lui demande de hocher de la tête pour dire oui en réponse aux questions que je compte lui poser. Il acquiesce.
Fra : « Monsieur … Michel, vous souvenez-vous de ce qui vous est arrivé ?
Mic : Pas de mouvement de tête.
Fra : Vous souvenez-vous de moi ?
Mic : Hochement de la tête : « oui ».
Fra : Voulez-vous que je passe régulièrement vous rendre visite ?
Mic : Hochement de la tête : c’est un nouveau « oui ».
De nouvelles larmes glissent doucement sur ses joues. Ses yeux sont toujours aussi expressifs. Je sais qu’il se rend compte de qui je suis, soit l’homme qui l’a « sauvé ». Je lui fais un signe de main pour lui dire au-revoir.
Je rejoins Yves qui vient de terminer de parler au médecin. Yves me fait alors le résumé de ce que le praticien a dit. En fait Michel pourra retrouver l’usage de la parole dans quelques jours. Concernant les séquelles, ils ne peuvent pas encore être évalués. En ce qui concerne la mémoire, aucune hypothèse n’a été émise pour le moment, il faut attendre un certain temps.
Yves me regarde et me dit :
Yve : « François, tu sembles fort impliqué auprès de cet homme qui a été accidenté ! Fais attention, car tu dois faire la part des choses entre le boulot et la vie personnelle et sociale.
Fra : Oui je sais bien Yves, mais tu as bien vu ce qui s’est passé lorsque je l’ai abordé au moment de l’accident. Cette espèce de « contact particulier » lui a permis de survivre. Je suis troublé par ce qui s’est passé entre lui et moi !
Yve : Je l’ai bien vu, même le médecin urgentiste l’a remarqué, raison pour laquelle tu es resté avec le blessé jusqu’à l’hôpital.
Fra : Que veux-tu que je fasse: arrêter de le voir ? Non, je veux comprendre ce qui s’est passé et lui seul peut le dire ! Je ne te cache pas que ça me turlupine.
Yve : Je sais François, mais attention à toi et à ta famille.
Fra : Je sais bien, Hélène m’en a touché un mot. Je sais que je dois faire un effort pour les miens.
Yve : Bon, on va y aller, j’ai un rendez-vous pour un dépôt de plainte dans une vingtaine de minutes. Si tu le souhaites, je suis là pour t’écouter et discuter avec toi !
Fra : Merci, tu es un super collègue. Bon, on y va, car tu risque d'être en retard. »
-------
Point de vue de Michel.
Trois jours se sont passés depuis la visite des deux gendarmes. Je me souviens que l’un d’eux m’avait soutenu moralement et qu’il avait sa main posée sur la mienne ou sur mon bras, ce qui m’apportait une sorte de zénitude, une sensation de repos, de bien-être. C’est ce que je pensais alors que c’était en fait une réaction de ma part pour m’accrocher à la vie. J’ai vu plusieurs fois une grande lumière blanche, aveuglante qui s’illuminait au bout d’une sorte de tunnel noir. J’avais l’impression de flotter dans les airs. Et puis cette main posée sur la mienne, me retenait pour que je n’aille pas vers cette lumière blanche. C’était une sorte de combat que je perçois maintenant comme celui de la vie contre la mort. Je pense que si ce gendarme ne m’avait pas pris la main et ainsi m’encourager à me battre, je serai passé dans l’au-delà !
Il faut que je parvienne à parler, c’est bizarre, je n’arrive pas à prononcer le moindre mot. Pourtant je pense, je sais où je suis, je me doute bien que j’ai eu un accident, mais je n’en sais pas plus : c’est très flou dans ma tête. J’espère que cet homme, ce gendarme, va revenir me voir. Il a une voix très spéciale, c’est elle qui m’a « retenu » parmi les vivants. Sa voix était apaisante et réconfortante, j’avais l’impression de la connaître sans la connaître pour autant. C’est bizarre de l’avoir réentendu l’autre jour, lors de la visite, ça m’a fait pleurer. Je m’y suis en fait raccroché comme on s’accroche à une bouée de sauvetage.
Voilà cinq jours que je suis sorti du coma, je parviens à dire deux ou trois mots très courts, comme « oui », « non », « un peu », mais c’est tout. Le médecin m’a dit que la parole me reviendrait et que je devais encore attendre quelques jours !
Tiens, voilà le gendarme qui m’a soutenu. Il rentre dans la chambre. Je lui souris et il me répond par un sourire et un franc « bonjour, comment allez-vous » ! Je parviens à dire :
Mic : « Mieux …
Fra : Fort bien, ça fait plaisir de vous voir en meilleure forme.
Mic : Merci …
Fra : Je vois que vous n’avez pas facile à parler. Le médecin vient de m’en faire part, ce n’est rien, pour votre déposition, nous pouvons encore attendre.
Mic : Merci … »
Je vois cet homme se pencher vers moi et me dire qu’il se prénomme François. Je suis très heureux de pouvoir maintenant mettre un nom sur le visage et la voix de mon sauveur. Je tente de prononcer « François » mais seul le « ...çois » est audible. Il me sourit, il a le regard bienveillant, c’est un homme sur qui on peut compter. J’aime bien son regard, il rassure et il laisse aussi passer beaucoup de ressenti et d’émotion. Il semble qu’il est très sensible. Enfin il me prend la main, celle qu’il avait déjà tenue le jour du drame. Je ressens comme une décharge électrique, mais ce n’était pas désagréable, que du contraire, je suis immédiatement apaisé. Nous sommes restés silencieux une bonne dizaine de minutes avant qu’il me dise :
Fra : « Je dois malheureusement vous quitter, j’ai encore du travail. Je repasserai bientôt.
Mic : Au … voir.
Fra : Oui, au-revoir, courage vous allez reprendre de la vigueur. A bientôt ! »
A suivre.