16-09-2020, 09:16 AM
(Modification du message : 16-09-2020, 10:27 AM par laurentdu51100.)
CHAPITRE 198 (Aix en Provence) (Préparatifs) (fin)
« Quelques temps plus tard »
L’arrivée de Chloé et d’Éric tout comme celle de Léa avec Benjamin, fut l’occasion encore cette fois de longues discussions sur le comment ils sont devenus mais aussi sur la joie sincère de revoir les deux garçons aussi magnifiques et surtout pour Benjamin, en bonne santé.
A un moment de cette cacophonie de retrouvailles, je remarque qu’Antonin semble hypnotisé par Benjamin au point de le fixer si intensément que je me sens obligé de le rappeler à l’ordre d’un léger coup de coude dans les côtes.
- (Antonin) Quoi ??
- Arrête de le dévisager comme ça tu veux bien ? Non seulement tu le mettrais mal à l’aise s’il s’en rendait compte, mais en plus ça ne se fait pas !! Qu’est-ce qui te prend donc ??
- (Antonin) Je ne saurais pas qu’il n’est pas Thomas, je te jure que je m’y laisserai prendre !!
J’avoue que si j’évite moi aussi de trop dévisager Benjamin, c’est un peu pour la même raison et que la ressemblance maintenant que l’intelligence anime ses traits devient tellement bluffante que je m’y suis déjà fait prendre la veille en allant chez eux.
C’est sans doute aussi parce que mon Thomas me manque, j’aimerai tellement qu’il soit là avec nous à préparer notre départ imminent que mes yeux se mouillent et que je détourne la tête pour que personne ne s’en rende compte.
- (Antonin) Ça va être compliqué de vivre au quotidien avec lui, parce que je ne peux pas le regarder sans penser à Thomas !!
- Il le faudra bien pourtant !! On ne va pas le rejeter simplement parce qu’il ressemble à quelqu’un quand même !! Il faudra juste le regarder comme un ami et rien de plus, avec l’habitude ça devrait le faire !!
- (Antonin sceptique) Si tu le dis !! Moi en tout cas pour l’instant je n’ai qu’une envie, c’est de le prendre dans mes bras pour un câlin comme nous en faisions tous les trois dans ma tête quand je rêvais de vous deux !!
- Attends que ses cheveux repoussent et là tu n’auras pas fini d’avoir envie de le serrer dans tes bras Hi ! Hi !
Mon rire capte l’attention de Chloé qui se tourne vers moi en m’envoyant un grand sourire.
- On peut savoir ce qui t’amuse autant ?
- Euh !! Je ne préfère pas et en plus ça n’intéresse pas les filles !!
- (Chloé) Depuis quand les garçons n’intéressent plus les filles ? Tu peux me le dire ? Tu crois que je n’ai pas suivi vos regards depuis tout à l’heure ??
- Chut !! S’il te plait, pas si fort !!
Chloé à voix plus basse.
- Antonin devrait se faire plus discret si vous ne voulez pas qu’on connaisse votre centre d’intérêt pour le beau blond.
- Tu n’y es pas du tout ma grande, enfin pas vraiment mais un peu quand même !!
Antonin lui fait un signe pour qu’elle comprenne bien le sens de mes paroles et termine juste par un prénom.
- Thomas !!
- Ah !! Je vois !!
Elle repense aux dessins qu’elle a eus l’occasion de bien regarder et où on voyait les deux cousins Mathis et Thomas côte à côte, avec la ressemblance frappante qu’il y avait entre eux.
Maintenant pense-t-elle, Mathis n’est plus et Thomas s’il existe est certainement loin voire très loin d’eux, alors que Benjamin qui n’apparaît bizarrement pas dans les souvenirs de Florian est lui bien présent et resplendissant de cette beauté qui l’avait tant troublée en regardant ces scènes du passé de son ami.
Un doute lui vient alors, et si…. Mais non !! Chloé secoue la tête en souriant de la bêtise qui lui est venue subitement à l’esprit, sans doute amenée par la tête que font ses deux amis en observant du coin de l’œil Benjamin.
C’est Maryse qui rappelle tout le monde à l’ordre en pointant l’horloge du doigt.
- Ce n’est pas pour vous jeter dehors les enfants, mais l’heure tourne et le bus ne vous attendra pas, n’oubliez pas de prévenir les taxis un peu en avance pour qu’ils vous attendent à la gare d’arrivée !!
- (Michel) Vous avez tout ce qu’il vous faut ?? Florian ??
- Je pense que oui !!
- (Michel) Tu as suffisamment d’argent ?
- Pour quoi faire ?? Tout a été payé, non ??
- (Antoine amusé) T’inquiète mon oncle, nous avons ce qu’il faut Hi ! Hi ! Tu ne devrais plus t’étonner du loustic qui a toujours les poches vides !!
- C’est juste pour pas les déformer Hi ! Hi !
Chloé regarde sa montre, elle tape ensuite sur l’épaule de Léa pour lui mettre le cadran sous les yeux.
- On va finir par devoir faire du stop si ça continue !! Allez !! Oust !! Le bus part dans à peine une heure, on a juste le temps d’aller jusqu’à la station !!
CHAPITRE 199 (Camping du Pilat) (Dimanche début d’après-midi) (Une arrivée pas vraiment discrète)
« Arrêt du bus, La Teste De Buch »
Yuan range son portable dans sa poche, complètement dépité.
- Rien à faire les gars !! Ça ne répond toujours pas !!
- (Antoine) On fait quoi maintenant ??
- (Yuan) Deux solutions, la marche ou le stop puisque l’agence de taxi ne répond pas !!
- (Benjamin) C’est loin le camping ?
- A pied ? Je dirais une bonne heure !!
- (Chloé) Le stop ne me dit trop rien !! Un peu de marche ne va pas nous tuer !!
Éric enfile son sac à dos bientôt imité par tous, plus ou moins content de cette heure de marche qui s’annonce et nous voilà bientôt parti d’un bon pas, heureux malgré tout de ces petites vacances qui commencent.
***/***
« Une bonne heure plus tard, camping de la dune »
Jean vient juste de rouvrir l’accueil pour les locations de mobil homes qui se louent à la semaine du dimanche seize heures au dimanche midi, quand il entend un brouhaha de voix visiblement amusées et qu’il sort pour voir ce qui peut bien occasionner autant d’intérêt de la part des quelques estivants ce trouvant devant l'entrée du camping.
Un petit attroupement commence à se former, quand une espèce de chant d’abord ténu lui parvient à l’oreille et qui devient de plus en plus audible au fur et à mesure qu’il se rapproche, tout comme les rires des curieux qui eux aussi prennent de l’ampleur.
***/***
« Chant »
- Dans la troupe y a pas de jambe de bois !! Y a que des nouilles, mais ça ne se voit pas !!….. J’ai !! J’ai !! J’ai quelque chose de pointu qui me rentre dans le cul, qui m’empêche de marcher !!
***/***
Une voix plus juvénile que les autres intervient alors.
- C’est pas moi grand !! Promis !! J’chui trop p’tit !!
Jean ricane déjà tout seul rien que par le ton de cette réflexion et ce sans en avoir vu l’auteur, ce qui n’est visiblement pas le cas des estivants qui se bidonnent de plus en plus.
Le chant beaucoup plus proche maintenant, reprend sur un autre thème.
***/***
« Chant »
- Six kilomètres à pieds, ça use ça use !! Six kilomètres à pieds, ça use les souliers !!
***/***
La même voix reconnaissable entre mille réplique une nouvelle fois.
- Je ne risque plus rien sur ce coup là, c’est tellement usé que je marche déjà sur les chevilles Hi ! Hi !
En entendant tous ces rires, l’attroupement se fait de plus en plus nombreux jusqu’à ce que Jean se décide enfin à aller voir par lui-même tellement sa curiosité est mise à rude épreuve.
Le chant reprend alors pendant que Jean s’avance et voit enfin ce qu’il en est, une petite troupe de jeunes en file indienne et sac à dos en bandoulière qui s’avancent au pas comme des scouts et qui s’apprête à arriver devant la barrière fermée du camping.
***/***
« Chant »
- Sept kilomètres à pieds, ça use ça use !! Sept kilo…
***/***
Le grand jeune homme brun visiblement asiatique qui est en tête, lève alors le bras arrivé à moins d’un mètre de l’obstacle en interrompant brusquement le chant.
- Stop !!!!
- Aieeeee !!!!
Les rires prennent alors une ampleur peu commune, plusieurs femmes se tiennent le bas-ventre pour se retenir très certainement d’uriner, quand une tête grêlée aux cheveux roux en épis sort difficilement d’entre deux grands gars bien battis et regarde tout le monde autour de lui les yeux ronds lui donnant un air si comique que personne n’y résiste.
- Eh le bridé devant !! L’ABS ça existe !!! Non mais !! J’ai un tatouage à la place du sac à dos maintenant, c’est malin !!
CHAPITRE 200 (Camping du Pilat) (Dimanche début d’après-midi) (Vous avez dit prétentieux ??)
Chloé et Léa ont les yeux rougis d’avoir trop pleuré de rire tout au long du chemin, le temps avec les pitreries de Florian a passé si vite qu’elles se regardent visiblement étonnées d’être déjà arrivé au camping.
Jean observe la petite troupe d’un regard bienveillant, les estivants commencent à se disperser non sans jeter de fréquents coups d’œil à ces jeunes gens souriants qui viennent d’arriver de façon si comique qu’ils ont certainement marqué leur esprit pour un moment.
Il s’approche du garçon qui était en tête de file, ne pouvant qu’apprécier à sa juste valeur son physique sportif et son visage aux yeux en amande d’un noir profond qui de suite appelle la sympathie.
- Vous devez être le chef de cette petit troupe je présume ? Monsieur De Bierne ?
- (Yuan amusé) Pas du tout ! Le « monsieur » que vous cherchez c’est le petit rouquin là-bas !! Hé !! Florian !! On te demande !!
- Qui ça ?? Moi ??
- Monsieur De Bierne, c’est bien toi pas vrai ??
Jean voit arriver vers lui le même crapaud qui venait juste de le faire rire.
- C’est vous monsieur De Bierne ?
- (Antoine) On est mort les gars !! Regardez comment il se la pète déjà de se faire appeler monsieur Hi ! Hi !
Je me retourne pour tirer la langue à mon cousin, je reviens ensuite vers Jean qui est tel que dans mes souvenirs et je me retiens in extrémis de l’appeler par son prénom pour lui répondre.
- Moi c’est Florian monsieur, le monsieur De Bierne auquel vous faites allusion c’est mon grand-père qui s’est occupé des locations.
- Ah !! Très bien !! Si vous voulez bien me suivre pour remplir les documents administratifs d’usage et prendre vos clés ?
***/***
« Une demi-heure plus tard, bureau d’accueil »
Jean sourit en voyant sortir le dernier de cette petite bande de copains, il repense aux paroles de son fils à leur sujet et ricane tout seul de la surprise qu’il aura très certainement en les voyant tous, avec l’espoir que pour une fois il dérogera à ses habitudes de ne pas vouloir se lier d’amitié avec les touristes.
- Prétentieux, tu disais !!!! Tu as tout faux mon garçon Hi ! Hi ! Tu te rendras vite compte que ceux-là sont loin d’y être le moins du monde Hi ! Hi !
Maintenant s’il reconnaît qu’ils ne sont pas prétentieux pour un rond, il doit bien admettre aussi qu’ils ne feraient tous autant qu’ils sont pas pâle figure sur les mêmes magazines où son Raphaël pose régulièrement.
C’est d’ailleurs la première remarque qu’il s’est faite en les voyant entrer dans le bureau, tous que ce soit les garçons comme les filles et qu’ils soient grands ou petits, ont un charme fou qui ne doit laisser personne indifférent s’y étant laissé prendre lui-même.
***/***
« Dans le camping »
C’est avec un petit pincement au cœur de nostalgie que je parcours les allées de ce camping, les souvenirs m’assaillent alors de tous ces moments de purs bonheurs que j’ai vécu ici avec tous mes amis qui étaient dans ma mémoire bien plus nombreux qu’à l’heure actuelle.
Je ne peux empêcher mes pas de nous mener jusqu’au vaste terrain où nous avions planté nos tentes militaires, le retrouvant occupé par plusieurs familles y ayant planté leurs toiles et mes émotions encore une fois prennent le dessus, mes larmes s’échappant de mes yeux pour venir jusqu’à mes lèvres avec leur goût salé.
Chloé s’approche de moi pour me prendre par la taille, les autres se regroupant autour de nous visiblement troublés de me voir me mettre dans cet état.
- Te revoilà plongé dans tes souvenirs ?
- J’ai passé ici quelques-unes des plus belles semaines de ma vie.
- (Chloé) Tu en connaîtras encore beaucoup d’autres, je te le promets.
Antonin s’approche pour me prendre la main et la serrer doucement.
- Tu pourrais nous montrer ? Que nous nous en fassions une idée !!
Je me tourne vers eux tous qui me fixent intensément, troublé d’y lire dans leurs yeux la palette de sentiments qu’ils éprouvent envers moi.
- Ça vous dirait ??
Nul besoin de réponses de leurs parts pour comprendre qu’ils n’attendent que ça, même s’ils ne comprennent pas comment je vais m’y prendre pour le leur montrer.
Mon esprit entre alors dans le leur, y délivrant quelques bribes de mes souvenirs si chers à mon cœur et je leur montre notre installation ainsi que quelques passages où ils apparaissent chacun leur tour, sauf bien entendu pour Antonin que nous ne connaissions pas encore et bien sûr aussi Benjamin qui découvre alors son « frère » amoureux avec son cousin à mes côtés, riant les yeux brillants de bonheur.
Benjamin reste figé, son regard noyé dans ce que son esprit lui montre et une phrase s’échappe alors de ses lèvres qui va m’amener le trouble et stopper net ma petite rediffusion en live.
- C’est ce soir-là que tu as eu ton cadeau d’anniversaire pas vrai ??
« Quelques temps plus tard »
L’arrivée de Chloé et d’Éric tout comme celle de Léa avec Benjamin, fut l’occasion encore cette fois de longues discussions sur le comment ils sont devenus mais aussi sur la joie sincère de revoir les deux garçons aussi magnifiques et surtout pour Benjamin, en bonne santé.
A un moment de cette cacophonie de retrouvailles, je remarque qu’Antonin semble hypnotisé par Benjamin au point de le fixer si intensément que je me sens obligé de le rappeler à l’ordre d’un léger coup de coude dans les côtes.
- (Antonin) Quoi ??
- Arrête de le dévisager comme ça tu veux bien ? Non seulement tu le mettrais mal à l’aise s’il s’en rendait compte, mais en plus ça ne se fait pas !! Qu’est-ce qui te prend donc ??
- (Antonin) Je ne saurais pas qu’il n’est pas Thomas, je te jure que je m’y laisserai prendre !!
J’avoue que si j’évite moi aussi de trop dévisager Benjamin, c’est un peu pour la même raison et que la ressemblance maintenant que l’intelligence anime ses traits devient tellement bluffante que je m’y suis déjà fait prendre la veille en allant chez eux.
C’est sans doute aussi parce que mon Thomas me manque, j’aimerai tellement qu’il soit là avec nous à préparer notre départ imminent que mes yeux se mouillent et que je détourne la tête pour que personne ne s’en rende compte.
- (Antonin) Ça va être compliqué de vivre au quotidien avec lui, parce que je ne peux pas le regarder sans penser à Thomas !!
- Il le faudra bien pourtant !! On ne va pas le rejeter simplement parce qu’il ressemble à quelqu’un quand même !! Il faudra juste le regarder comme un ami et rien de plus, avec l’habitude ça devrait le faire !!
- (Antonin sceptique) Si tu le dis !! Moi en tout cas pour l’instant je n’ai qu’une envie, c’est de le prendre dans mes bras pour un câlin comme nous en faisions tous les trois dans ma tête quand je rêvais de vous deux !!
- Attends que ses cheveux repoussent et là tu n’auras pas fini d’avoir envie de le serrer dans tes bras Hi ! Hi !
Mon rire capte l’attention de Chloé qui se tourne vers moi en m’envoyant un grand sourire.
- On peut savoir ce qui t’amuse autant ?
- Euh !! Je ne préfère pas et en plus ça n’intéresse pas les filles !!
- (Chloé) Depuis quand les garçons n’intéressent plus les filles ? Tu peux me le dire ? Tu crois que je n’ai pas suivi vos regards depuis tout à l’heure ??
- Chut !! S’il te plait, pas si fort !!
Chloé à voix plus basse.
- Antonin devrait se faire plus discret si vous ne voulez pas qu’on connaisse votre centre d’intérêt pour le beau blond.
- Tu n’y es pas du tout ma grande, enfin pas vraiment mais un peu quand même !!
Antonin lui fait un signe pour qu’elle comprenne bien le sens de mes paroles et termine juste par un prénom.
- Thomas !!
- Ah !! Je vois !!
Elle repense aux dessins qu’elle a eus l’occasion de bien regarder et où on voyait les deux cousins Mathis et Thomas côte à côte, avec la ressemblance frappante qu’il y avait entre eux.
Maintenant pense-t-elle, Mathis n’est plus et Thomas s’il existe est certainement loin voire très loin d’eux, alors que Benjamin qui n’apparaît bizarrement pas dans les souvenirs de Florian est lui bien présent et resplendissant de cette beauté qui l’avait tant troublée en regardant ces scènes du passé de son ami.
Un doute lui vient alors, et si…. Mais non !! Chloé secoue la tête en souriant de la bêtise qui lui est venue subitement à l’esprit, sans doute amenée par la tête que font ses deux amis en observant du coin de l’œil Benjamin.
C’est Maryse qui rappelle tout le monde à l’ordre en pointant l’horloge du doigt.
- Ce n’est pas pour vous jeter dehors les enfants, mais l’heure tourne et le bus ne vous attendra pas, n’oubliez pas de prévenir les taxis un peu en avance pour qu’ils vous attendent à la gare d’arrivée !!
- (Michel) Vous avez tout ce qu’il vous faut ?? Florian ??
- Je pense que oui !!
- (Michel) Tu as suffisamment d’argent ?
- Pour quoi faire ?? Tout a été payé, non ??
- (Antoine amusé) T’inquiète mon oncle, nous avons ce qu’il faut Hi ! Hi ! Tu ne devrais plus t’étonner du loustic qui a toujours les poches vides !!
- C’est juste pour pas les déformer Hi ! Hi !
Chloé regarde sa montre, elle tape ensuite sur l’épaule de Léa pour lui mettre le cadran sous les yeux.
- On va finir par devoir faire du stop si ça continue !! Allez !! Oust !! Le bus part dans à peine une heure, on a juste le temps d’aller jusqu’à la station !!
CHAPITRE 199 (Camping du Pilat) (Dimanche début d’après-midi) (Une arrivée pas vraiment discrète)
« Arrêt du bus, La Teste De Buch »
Yuan range son portable dans sa poche, complètement dépité.
- Rien à faire les gars !! Ça ne répond toujours pas !!
- (Antoine) On fait quoi maintenant ??
- (Yuan) Deux solutions, la marche ou le stop puisque l’agence de taxi ne répond pas !!
- (Benjamin) C’est loin le camping ?
- A pied ? Je dirais une bonne heure !!
- (Chloé) Le stop ne me dit trop rien !! Un peu de marche ne va pas nous tuer !!
Éric enfile son sac à dos bientôt imité par tous, plus ou moins content de cette heure de marche qui s’annonce et nous voilà bientôt parti d’un bon pas, heureux malgré tout de ces petites vacances qui commencent.
***/***
« Une bonne heure plus tard, camping de la dune »
Jean vient juste de rouvrir l’accueil pour les locations de mobil homes qui se louent à la semaine du dimanche seize heures au dimanche midi, quand il entend un brouhaha de voix visiblement amusées et qu’il sort pour voir ce qui peut bien occasionner autant d’intérêt de la part des quelques estivants ce trouvant devant l'entrée du camping.
Un petit attroupement commence à se former, quand une espèce de chant d’abord ténu lui parvient à l’oreille et qui devient de plus en plus audible au fur et à mesure qu’il se rapproche, tout comme les rires des curieux qui eux aussi prennent de l’ampleur.
***/***
« Chant »
- Dans la troupe y a pas de jambe de bois !! Y a que des nouilles, mais ça ne se voit pas !!….. J’ai !! J’ai !! J’ai quelque chose de pointu qui me rentre dans le cul, qui m’empêche de marcher !!
***/***
Une voix plus juvénile que les autres intervient alors.
- C’est pas moi grand !! Promis !! J’chui trop p’tit !!
Jean ricane déjà tout seul rien que par le ton de cette réflexion et ce sans en avoir vu l’auteur, ce qui n’est visiblement pas le cas des estivants qui se bidonnent de plus en plus.
Le chant beaucoup plus proche maintenant, reprend sur un autre thème.
***/***
« Chant »
- Six kilomètres à pieds, ça use ça use !! Six kilomètres à pieds, ça use les souliers !!
***/***
La même voix reconnaissable entre mille réplique une nouvelle fois.
- Je ne risque plus rien sur ce coup là, c’est tellement usé que je marche déjà sur les chevilles Hi ! Hi !
En entendant tous ces rires, l’attroupement se fait de plus en plus nombreux jusqu’à ce que Jean se décide enfin à aller voir par lui-même tellement sa curiosité est mise à rude épreuve.
Le chant reprend alors pendant que Jean s’avance et voit enfin ce qu’il en est, une petite troupe de jeunes en file indienne et sac à dos en bandoulière qui s’avancent au pas comme des scouts et qui s’apprête à arriver devant la barrière fermée du camping.
***/***
« Chant »
- Sept kilomètres à pieds, ça use ça use !! Sept kilo…
***/***
Le grand jeune homme brun visiblement asiatique qui est en tête, lève alors le bras arrivé à moins d’un mètre de l’obstacle en interrompant brusquement le chant.
- Stop !!!!
- Aieeeee !!!!
Les rires prennent alors une ampleur peu commune, plusieurs femmes se tiennent le bas-ventre pour se retenir très certainement d’uriner, quand une tête grêlée aux cheveux roux en épis sort difficilement d’entre deux grands gars bien battis et regarde tout le monde autour de lui les yeux ronds lui donnant un air si comique que personne n’y résiste.
- Eh le bridé devant !! L’ABS ça existe !!! Non mais !! J’ai un tatouage à la place du sac à dos maintenant, c’est malin !!
CHAPITRE 200 (Camping du Pilat) (Dimanche début d’après-midi) (Vous avez dit prétentieux ??)
Chloé et Léa ont les yeux rougis d’avoir trop pleuré de rire tout au long du chemin, le temps avec les pitreries de Florian a passé si vite qu’elles se regardent visiblement étonnées d’être déjà arrivé au camping.
Jean observe la petite troupe d’un regard bienveillant, les estivants commencent à se disperser non sans jeter de fréquents coups d’œil à ces jeunes gens souriants qui viennent d’arriver de façon si comique qu’ils ont certainement marqué leur esprit pour un moment.
Il s’approche du garçon qui était en tête de file, ne pouvant qu’apprécier à sa juste valeur son physique sportif et son visage aux yeux en amande d’un noir profond qui de suite appelle la sympathie.
- Vous devez être le chef de cette petit troupe je présume ? Monsieur De Bierne ?
- (Yuan amusé) Pas du tout ! Le « monsieur » que vous cherchez c’est le petit rouquin là-bas !! Hé !! Florian !! On te demande !!
- Qui ça ?? Moi ??
- Monsieur De Bierne, c’est bien toi pas vrai ??
Jean voit arriver vers lui le même crapaud qui venait juste de le faire rire.
- C’est vous monsieur De Bierne ?
- (Antoine) On est mort les gars !! Regardez comment il se la pète déjà de se faire appeler monsieur Hi ! Hi !
Je me retourne pour tirer la langue à mon cousin, je reviens ensuite vers Jean qui est tel que dans mes souvenirs et je me retiens in extrémis de l’appeler par son prénom pour lui répondre.
- Moi c’est Florian monsieur, le monsieur De Bierne auquel vous faites allusion c’est mon grand-père qui s’est occupé des locations.
- Ah !! Très bien !! Si vous voulez bien me suivre pour remplir les documents administratifs d’usage et prendre vos clés ?
***/***
« Une demi-heure plus tard, bureau d’accueil »
Jean sourit en voyant sortir le dernier de cette petite bande de copains, il repense aux paroles de son fils à leur sujet et ricane tout seul de la surprise qu’il aura très certainement en les voyant tous, avec l’espoir que pour une fois il dérogera à ses habitudes de ne pas vouloir se lier d’amitié avec les touristes.
- Prétentieux, tu disais !!!! Tu as tout faux mon garçon Hi ! Hi ! Tu te rendras vite compte que ceux-là sont loin d’y être le moins du monde Hi ! Hi !
Maintenant s’il reconnaît qu’ils ne sont pas prétentieux pour un rond, il doit bien admettre aussi qu’ils ne feraient tous autant qu’ils sont pas pâle figure sur les mêmes magazines où son Raphaël pose régulièrement.
C’est d’ailleurs la première remarque qu’il s’est faite en les voyant entrer dans le bureau, tous que ce soit les garçons comme les filles et qu’ils soient grands ou petits, ont un charme fou qui ne doit laisser personne indifférent s’y étant laissé prendre lui-même.
***/***
« Dans le camping »
C’est avec un petit pincement au cœur de nostalgie que je parcours les allées de ce camping, les souvenirs m’assaillent alors de tous ces moments de purs bonheurs que j’ai vécu ici avec tous mes amis qui étaient dans ma mémoire bien plus nombreux qu’à l’heure actuelle.
Je ne peux empêcher mes pas de nous mener jusqu’au vaste terrain où nous avions planté nos tentes militaires, le retrouvant occupé par plusieurs familles y ayant planté leurs toiles et mes émotions encore une fois prennent le dessus, mes larmes s’échappant de mes yeux pour venir jusqu’à mes lèvres avec leur goût salé.
Chloé s’approche de moi pour me prendre par la taille, les autres se regroupant autour de nous visiblement troublés de me voir me mettre dans cet état.
- Te revoilà plongé dans tes souvenirs ?
- J’ai passé ici quelques-unes des plus belles semaines de ma vie.
- (Chloé) Tu en connaîtras encore beaucoup d’autres, je te le promets.
Antonin s’approche pour me prendre la main et la serrer doucement.
- Tu pourrais nous montrer ? Que nous nous en fassions une idée !!
Je me tourne vers eux tous qui me fixent intensément, troublé d’y lire dans leurs yeux la palette de sentiments qu’ils éprouvent envers moi.
- Ça vous dirait ??
Nul besoin de réponses de leurs parts pour comprendre qu’ils n’attendent que ça, même s’ils ne comprennent pas comment je vais m’y prendre pour le leur montrer.
Mon esprit entre alors dans le leur, y délivrant quelques bribes de mes souvenirs si chers à mon cœur et je leur montre notre installation ainsi que quelques passages où ils apparaissent chacun leur tour, sauf bien entendu pour Antonin que nous ne connaissions pas encore et bien sûr aussi Benjamin qui découvre alors son « frère » amoureux avec son cousin à mes côtés, riant les yeux brillants de bonheur.
Benjamin reste figé, son regard noyé dans ce que son esprit lui montre et une phrase s’échappe alors de ses lèvres qui va m’amener le trouble et stopper net ma petite rediffusion en live.
- C’est ce soir-là que tu as eu ton cadeau d’anniversaire pas vrai ??
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=71.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 3
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=69.0 le colocataire
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=267.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 4
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=86.0 Florian 18 ans surdoué li
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=69.0 le colocataire
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=267.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 4
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=86.0 Florian 18 ans surdoué li