16-09-2020, 09:12 AM
(Modification du message : 16-09-2020, 10:19 AM par laurentdu51100.)
CHAPITRE 186 (Aix en Provence) (Le lendemain matin) (suite)
- Tu vas lui faire quoi exactement ?
- Déjà lui enlever le plâtre qu’il a sur la tête, puis lui effacer les marques de l’opération en n’en gardant qu’une toute petite pour que l’intervention bénigne qu’il a en mémoire reste crédible.
- Et ensuite ?
- Eh bien j’ôterai le blocage qui le maintenait endormi pour que son cerveau ait eu le temps d’assimiler toutes ces nouvelles connaissances.
- Tu lui as vraiment donné l’enseignement des sept ans qu’il a perdu ? Comment as-tu pu te souvenir de tout ce qu’on apprend à l’école ??
- Tu sais comment on m’appelait dans une des réalités que j’ai vécues ?? Non ?? Einstein !!
- Rien que ça Hi ! Hi !
- Hé oui ma belle, rien que ça !! D’ailleurs ce n’est pas Florian que j’aurais dû avoir comme prénom !!
- Je te vois pas t’appeler Albert Hi ! Hi !
- Meuh non !! Je pensais plutôt à Franck !!
- Franck ?? Pourquoi Franck ??
- Frankenstein Hi ! Hi !
Je mime la démarche de la créature en poussant un grand cri et en m’approchant de ma créature qu’est Benjamin étendu sur le lit.
« Warrhhhh !!!!! »
- Qu’est-ce que tu en penses ? Plutôt ressemblant pas vrai Hi ! Hi !
Léa est tellement pliée en deux qu’elle ne peut pas prononcer une parole, ses mains tenant son bas-ventre pour se retenir d’une énorme envie de pisser qu’elle n’arrive pas à juguler et ce qui devait arriver arriva, la faisant s’enfuir en courant vers la salle de bains en riant toujours autant.
C’était un peu le but recherché pour m’en débarrasser gentiment et pouvoir faire ce que j’ai à faire sur Benjamin sans témoin, le fait de connaître une chose est tout autre quand on le voit faire.
Je ne voulais pas prendre le risque qu’elle en parle même involontairement à une ou plusieurs de ses amies sous le coup de l’émotion qu’une telle vision lui aurait donné.
J’approche rapidement de Benjamin en ouvrant la petite mallette que j’ai prise avec moi, j’en sors le nécessaire pour couper les bandages et le plâtre qui faisaient illusion devant l’équipe d’Akihito, ma salive ayant ressoudé les os de la boîte crânienne bien avant qu’il durcisse.
Je nettoie bien le crâne de Benjamin pour lui enlever les croûtes de sang, le lui badigeonnant ensuite d’une pommade de ma composition pour accélérer la repousse de ses cheveux et j’enduis ensuite un doigt de salive pour faire avec le tour de sa cicatrice, je ne laisse que deux petits centimètres dans un endroit invisible derrière l’oreille droite qui seront suffisants pour lui rappeler l’opération.
J’attends ensuite le retour de Léa pour qu’elle soit présente au réveil de son frère car je pense que c’est vers elle qui l’a toujours aimé que celui-ci doit se porter en premier.
Celle-ci ne tarde d’ailleurs pas à arriver, dès qu’elle me voit elle repart en live et je dois me forcer à garder mon sérieux pour ne pas lui en remettre une couche, ce dont d’ailleurs elle aurait besoin rien que pour rester au sec.
Je la regarde s’approcher de son frère, ses yeux fixés sur son crâne et elle retrouve subitement son sérieux en s’apercevant qu’il n’y a plus trace de l’intervention.
- Comment tu as fait ça ??
- Comme pour Chloé, j’ai utilisé mon médicament miracle avec un peu de bave de crapaud dedans Hi ! Hi !
Ses doigts caressent la tête de son frère, ses yeux revenant vers moi interrogateurs.
- Pourquoi c’est tout gras ?
- Pour la repousse des cheveux !
- Ah !!!
- Ça n’a plus l’air de t’étonner ??
- Avec toi plus rien ne m’étonnera jamais, surtout après ce que tu viens de faire !!
- Et c’est aussi bien ma grande, crois-moi sur parole !! Moins tu en sauras et moins tu risqueras d’en dire !!
- Tu m’aurais demandé de sortir tout à l’heure ?
Je la regarde en lui faisant un clin d’œil de connivence.
- C’est ce que tu as fait, non ?
- Ah !! Parce que tu… Ah !! D’accord !!
- C’était mieux comme ça, je trouve, surtout plus drôle pas vrai ?? Hi ! Hi ! Bon !! Si on réveillait l’autre loir maintenant ??
- Attends !!! J’appelle mes parents, je suis sûre qu’eux aussi voudront être là !!
- Tu as raison !! Rien de mieux que des retrouvailles en famille, j’aurais tellement aimé connaître ça à ma sortie du coma !!
Léa voit bien que cette pensée me rend triste, elle vient aussitôt me prendre dans ses bras et m’embrasser sur le front.
- Ils ne pouvaient pas savoir !! Je suis certaine que sinon ils auraient été là, il y a bien eu quelqu’un qui s’en est aperçu ?
- Une infirmière, oui !! Mais je t’assure qu’elle m’y aurait bien renvoyé sans regret quand elle a vu que j’en étais sorti !!
- Elle non plus ne pouvait pas savoir !! Celui duquel tu as pris la place n’était pas de ceux qu’on souhaitait revoir avec le sourire, je suis certaine qu’elle a dû vite se rendre compte que tu avais changé !! Non ??
Je rigole en me rappelant la tête de « Nini ».
- Pour ça oui Hi ! Hi ! Surtout quand je l’ai appelé madame!!
CHAPITRE 187 (Aix en Provence) (Le lendemain matin) (fin)
Léa sourit à son tour en m’embrassant une nouvelle fois.
- Là, tu vois !! Qu’est-ce que je disais !! Je vais chercher mes parents !!
***/***
« Dans la cuisine »
Le petit-déjeuner terminé, Nathalie fait sa petite vaisselle pendant que son mari s’apprête à partir travailler et ce sont des pas rapides descendant l’escalier qui les font se retourner pour voir leur fille déboulée sur eux toute excitée.
- P’pa !! M’man !! Venez vite !! Florian va réveiller Benjamin !!
- (Nathalie) Florian ?? Il est là-haut ??
- (André) On ne l’a pas entendu entrer ?? Ce garçon est quand même bizarre vous ne trouvez pas ??
- (Nathalie) Tu oublies juste que pour lui nous étions très proches et je ne serais pas plus étonnée que ça d’apprendre que c’était dans ses habitudes d’aller voir nos enfants dans leurs chambres comme s’il était chez lui !!
- (André) Mouaih !! Mais bon !! Ici nous ne sommes pas habitués à ce genre d’intrusion comme ça !!
- (Chloé amusée) Je suis sûr que tu vas très vite t’y faire p’pa, parce qu’il est arrivé à l’étage pareil que si quelqu’un lui avait ouvert Hi ! Hi ! Bon !! Vous venez ??
***/***
« Dans la chambre »
Je prends un des sièges et je vais le placer là où il est difficile de voir depuis le lit sans se relever, une fois installé je me concentre sur l’esprit de Benjamin en vérifiant une dernière fois qu’il est prêt à revenir parmi nous sans risque pour lui.
Je renforce ses souvenirs sur les derniers jours où il a appris qu’une dernière petite intervention chirurgicale bénigne lui permettra de sortir de l’institution dans laquelle il a eu son année de rééducation, une petite chose m’interpelle alors au niveau du vrai vécu que je lui ai laissé en mémoire.
Celui d’un homme jeune qui était proche de Benjamin, faisant partie de ceux que Maurice a arrêtés pour mettre en examen et je crois bien qu’une grossière erreur a failli arriver sur les motivations ainsi que les actes de cet homme, ne voyant rien d’autre dans la mémoire de Benjamin que le plaisir qu’il éprouvait en sa présence sans y déceler quoi que ce soit qui ait une connotation sexuelle.
Bien au contraire, je peux lire dans ses souvenirs inconscients qu’il ressentait cette présence comme un fort moment de joie d’avoir un ami près de lui pour lui parler et ce même si le sens des paroles ne lui était pas compréhensible, ne gardant que le plaisir d’avoir de la compagnie dans cet endroit où il était laissé continuellement seul à part bien sûr pour les autres raisons délictueuses celles-là.
Je remonte le plus loin possible dans sa mémoire inconsciente pour y chercher plus de renseignements sur ses ressentis en présence de cet homme en particulier, je n’y trouve qu’un plaisir sincère d’être avec lui sans aucune trace de cette libido animale qui lui faisait apprécier autant les contacts plus charnels qui je dois bien l’avouer ne lui ont laissé aucune blessure tant physique que morale.
Je note dans ma tête qu’il me faudra dès la sortie de chez les Louvain prévenir Maurice pour ne pas que cette erreur d’interprétation de sa part n’amène des complications dans la vie familiale et professionnelle de ce garçon qui n’a rien fait que d’apporter un peu de chaleur humaine à un patient en manquant particulièrement.
J’entends des pas qui montent l’escalier, j’envoie alors l’ordre aux glandes liées au sommeil de stopper leurs productions en continu et de revenir à la normale, ce qui devrait mettre Benjamin en état de réveil rapide.
La porte s’ouvre, la famille au complet entre dans la chambre et je me lève pour embrasser Nathalie, voyant bien au moment d’en faire de même pour André que celui-ci a envers moi un bref moment de flou dans le regard que je n’arrive pas à comprendre.
- Ça ne va pas ?? On dirait que tu n’es pas content que je sois là ??
André est visiblement surpris que je lui en fasse la remarque alors que lui-même n’en était pas vraiment conscient, il reste un petit moment à m’observer avant de retrouver le sourire.
- C’est juste que je ne te voyais pas si petit et qu’il va me falloir descendre le bouton de sonnette !!
- Oups !! Je comprends, excuse-moi mais je n’ai pas réfléchi et je me croyais encore… Ailleurs !!
- Bon, d’accord !! Je laisse le bouton où il est, mais viens au moins dire bonjour !! Nous ne sommes pas habitués autant que toi à ce genre de familiarité.
C’est Léa qui nous coupe la parole.
- Je crois que Benjamin se réveille !!
Je retourne vite fait sur ma chaise pour pouvoir intervenir rapidement au cas où quelque chose n’irait pas comme prévu, je fais signe aux autres de se rapprocher de Benjamin et je me concentre sur son réveil, cherchant l’éventuelle faille dans ce que nous avons mis en place et qui pourrait créer un bug dans ces retrouvailles.
***/***
Les paupières de Benjamin s’ouvrent lentement, je sens en lui l’étonnement bien naturel de chercher à comprendre où il est jusqu’au moment où sa conscience mnémonique lui revient et qu’il reconnaît en souriant les trois personnes penchées sur lui.
- Léa ?? Nathalie ?? André ?? Je suis où ??
Les deux femmes éclatent en sanglots du bonheur immense d’entendre le son de sa voix, alors qu’André retient ses larmes de joie pour répondre d’une voix chevrotante d’émotion à son enfant enfin revenu à la réalité des choses après toutes ces années.
- Tu es chez toi maintenant mon grand !! Plus jamais tu ne retourneras là-bas !! Tu es guéri tu comprends !!
CHAPITRE 188 (Camping de la dune, ce matin-là)
Jean sort de l’appartement le visage soucieux de l’état de santé de sa femme aux poumons fragiles.
État de santé qui semble se détériorer chaque semaine davantage depuis quelques mois, malgré ses efforts tout comme ses sourires pour tenter de le lui cacher.
Il descend l’escalier qui mène directement à l’accueil pour commencer sa journée de travail, le moral loin d’être au beau fixe et prend sur lui malgré tout pour rester avenant face aux campeurs qui ne manqueront pas de venir lui poser les mêmes éternelles questions.
Il est encore tôt aussi en profite-t-il pour passer quelques minutes dehors, profitant du calme pour prendre le frais en prenant plaisir de sentir l’air iodé apporté par l’océan.
Un bruit lui fait tendre l’oreille et se retourner surpris d’apercevoir son fils déjà au travail, arrivant vers lui à fond les pédales sur son vélo et freinant au dernier moment comme à son habitude, souriant jusqu’aux oreilles en terminant sa course dans un dérapage contrôlé.
- T’es déjà au boulot ??
- Tu sais bien que je préfère en faire un maximum à la fraîche p’pa !! Et puis en plus c’est mieux quand il n’y a personne !!
- Ce n’est pas comme ça que tu risques de te faire des amis fiston !!
- Pour quoi faire ?? De toute façon ils ne font que passer ici !! C’est déjà bon de supporter leurs regards, j’ai toujours l’impression d’être un animal de cirque !!
- Voilà ce que c’est d’être une star Hi ! Hi ! Tu devrais plutôt être flatté, ça prouve que tu leur plais.
- Sauf qu’à moi ils ne me plaisent pas, voilà toute la différence !!
- Allons fiston !! Il y a pourtant de quoi passer quelques bonnes soirées Hi ! Hi ! Tu es trop difficile, tout le monde ne peut pas être mannequin vedette dans les magazines en vogue !!
- Tu crois que je ne le sais pas ?? Ce n’est pas ce que je cherche non plus, seulement je voudrais trouver une personne qui voit autre chose en moi que mon physique et surtout avec qui ça pourrait durer plus que quelques semaines, tu vas me dire que ça n’empêche pas de prendre du bon temps en attendant !! Seulement ce n’est pas mon truc, j’ai eu trop l’occasion de voir la vie que mènent ceux qui agissent de la sorte et surtout du manque affectif qu’ils éprouvent ensuite, pour avoir envie de les imiter tu comprends ?
- Je le sais bien Raphaël, je disais ça juste pour plaisanter !! Maintenant tu viens d’avoir vingt ans et j’aimerais te savoir heureux, la vie est si courte !! Surtout la jeunesse !!
- T’inquiète p’pa !! Je sais bien tout ça, juste que j’attends la bonne personne !! Comment va maman ce matin ?
- Pas très fort, je vais appeler le médecin pour qu’il vienne l’ausculter !! L’état de ta mère m’inquiète, tu sais ? J’espère que cette bronchite chronique va finir par passer, les médicaments lui font de moins en moins d’effets !!
- Je termine vite fait et j’irai la voir !! Tu as autre chose à me donner à faire ensuite ??
- Oui, mais tu as le temps !! J’ai les deux mobile homes, le vingt-deux et le vingt-trois qui se libèrent ce midi et un gars les a loués pour deux semaines à partir de la semaine prochaine !!
- Pas de soucis, je m’en occuperai cette aprèm !! Ça promet une ribambelle de mômes pour en prendre deux d’un coup Hi ! Hi !
- Des grands mômes alors, d’après ce que j’ai compris ce serait plutôt des jeunes de ton âge !!
- Encore des fils à papa je présume, vu le prix en pleine saison !!
- Je n’en sais trop rien en fait !! Ce qui m’a paru bizarre c’est qu’ils semblaient déjà être venus ici et j’ai vérifié les registres, le nom qu’il m’a donné n’y est inscrit nulle part !!
- C’est comment ?? Peut-être que ça va me parler !!
- De Bierne !!
- Bingo !! Qu’est-ce que je disais !!
- Tu les connais ??
- Pas directement mais c’est le nom d’un grand patron de multinationale !! Attendons-nous à avoir une bande de jeunes prétentieux comme tu les adores Hi ! Hi !
- Manquait plus que ça !! Bon de toute façon c’est trop tard, la location est déjà payée !!
- Je peux aussi me tromper sur leurs comptes !! Bon !! J’y vais, à plus p’pa !!
Raphaël repart aussi vite qu’il était arrivé, ronchonnant tout seul sur ceux qui n’ont pas besoin comme lui d’avoir à travailler pour se payer leurs études et préfèrent passer l’été à se la couler douce sur la plage aux frais de leurs parents.
C’est sûr se dit-il, que ce n’est pas encore avec ce genre de personnes qu’il va se faire des amis et ils n’ont plutôt pas intérêt à montrer trop d’attentions sur lui, s’ils ne veulent pas se faire envoyer paître comme il se doit.
- Tu vas lui faire quoi exactement ?
- Déjà lui enlever le plâtre qu’il a sur la tête, puis lui effacer les marques de l’opération en n’en gardant qu’une toute petite pour que l’intervention bénigne qu’il a en mémoire reste crédible.
- Et ensuite ?
- Eh bien j’ôterai le blocage qui le maintenait endormi pour que son cerveau ait eu le temps d’assimiler toutes ces nouvelles connaissances.
- Tu lui as vraiment donné l’enseignement des sept ans qu’il a perdu ? Comment as-tu pu te souvenir de tout ce qu’on apprend à l’école ??
- Tu sais comment on m’appelait dans une des réalités que j’ai vécues ?? Non ?? Einstein !!
- Rien que ça Hi ! Hi !
- Hé oui ma belle, rien que ça !! D’ailleurs ce n’est pas Florian que j’aurais dû avoir comme prénom !!
- Je te vois pas t’appeler Albert Hi ! Hi !
- Meuh non !! Je pensais plutôt à Franck !!
- Franck ?? Pourquoi Franck ??
- Frankenstein Hi ! Hi !
Je mime la démarche de la créature en poussant un grand cri et en m’approchant de ma créature qu’est Benjamin étendu sur le lit.
« Warrhhhh !!!!! »
- Qu’est-ce que tu en penses ? Plutôt ressemblant pas vrai Hi ! Hi !
Léa est tellement pliée en deux qu’elle ne peut pas prononcer une parole, ses mains tenant son bas-ventre pour se retenir d’une énorme envie de pisser qu’elle n’arrive pas à juguler et ce qui devait arriver arriva, la faisant s’enfuir en courant vers la salle de bains en riant toujours autant.
C’était un peu le but recherché pour m’en débarrasser gentiment et pouvoir faire ce que j’ai à faire sur Benjamin sans témoin, le fait de connaître une chose est tout autre quand on le voit faire.
Je ne voulais pas prendre le risque qu’elle en parle même involontairement à une ou plusieurs de ses amies sous le coup de l’émotion qu’une telle vision lui aurait donné.
J’approche rapidement de Benjamin en ouvrant la petite mallette que j’ai prise avec moi, j’en sors le nécessaire pour couper les bandages et le plâtre qui faisaient illusion devant l’équipe d’Akihito, ma salive ayant ressoudé les os de la boîte crânienne bien avant qu’il durcisse.
Je nettoie bien le crâne de Benjamin pour lui enlever les croûtes de sang, le lui badigeonnant ensuite d’une pommade de ma composition pour accélérer la repousse de ses cheveux et j’enduis ensuite un doigt de salive pour faire avec le tour de sa cicatrice, je ne laisse que deux petits centimètres dans un endroit invisible derrière l’oreille droite qui seront suffisants pour lui rappeler l’opération.
J’attends ensuite le retour de Léa pour qu’elle soit présente au réveil de son frère car je pense que c’est vers elle qui l’a toujours aimé que celui-ci doit se porter en premier.
Celle-ci ne tarde d’ailleurs pas à arriver, dès qu’elle me voit elle repart en live et je dois me forcer à garder mon sérieux pour ne pas lui en remettre une couche, ce dont d’ailleurs elle aurait besoin rien que pour rester au sec.
Je la regarde s’approcher de son frère, ses yeux fixés sur son crâne et elle retrouve subitement son sérieux en s’apercevant qu’il n’y a plus trace de l’intervention.
- Comment tu as fait ça ??
- Comme pour Chloé, j’ai utilisé mon médicament miracle avec un peu de bave de crapaud dedans Hi ! Hi !
Ses doigts caressent la tête de son frère, ses yeux revenant vers moi interrogateurs.
- Pourquoi c’est tout gras ?
- Pour la repousse des cheveux !
- Ah !!!
- Ça n’a plus l’air de t’étonner ??
- Avec toi plus rien ne m’étonnera jamais, surtout après ce que tu viens de faire !!
- Et c’est aussi bien ma grande, crois-moi sur parole !! Moins tu en sauras et moins tu risqueras d’en dire !!
- Tu m’aurais demandé de sortir tout à l’heure ?
Je la regarde en lui faisant un clin d’œil de connivence.
- C’est ce que tu as fait, non ?
- Ah !! Parce que tu… Ah !! D’accord !!
- C’était mieux comme ça, je trouve, surtout plus drôle pas vrai ?? Hi ! Hi ! Bon !! Si on réveillait l’autre loir maintenant ??
- Attends !!! J’appelle mes parents, je suis sûre qu’eux aussi voudront être là !!
- Tu as raison !! Rien de mieux que des retrouvailles en famille, j’aurais tellement aimé connaître ça à ma sortie du coma !!
Léa voit bien que cette pensée me rend triste, elle vient aussitôt me prendre dans ses bras et m’embrasser sur le front.
- Ils ne pouvaient pas savoir !! Je suis certaine que sinon ils auraient été là, il y a bien eu quelqu’un qui s’en est aperçu ?
- Une infirmière, oui !! Mais je t’assure qu’elle m’y aurait bien renvoyé sans regret quand elle a vu que j’en étais sorti !!
- Elle non plus ne pouvait pas savoir !! Celui duquel tu as pris la place n’était pas de ceux qu’on souhaitait revoir avec le sourire, je suis certaine qu’elle a dû vite se rendre compte que tu avais changé !! Non ??
Je rigole en me rappelant la tête de « Nini ».
- Pour ça oui Hi ! Hi ! Surtout quand je l’ai appelé madame!!
CHAPITRE 187 (Aix en Provence) (Le lendemain matin) (fin)
Léa sourit à son tour en m’embrassant une nouvelle fois.
- Là, tu vois !! Qu’est-ce que je disais !! Je vais chercher mes parents !!
***/***
« Dans la cuisine »
Le petit-déjeuner terminé, Nathalie fait sa petite vaisselle pendant que son mari s’apprête à partir travailler et ce sont des pas rapides descendant l’escalier qui les font se retourner pour voir leur fille déboulée sur eux toute excitée.
- P’pa !! M’man !! Venez vite !! Florian va réveiller Benjamin !!
- (Nathalie) Florian ?? Il est là-haut ??
- (André) On ne l’a pas entendu entrer ?? Ce garçon est quand même bizarre vous ne trouvez pas ??
- (Nathalie) Tu oublies juste que pour lui nous étions très proches et je ne serais pas plus étonnée que ça d’apprendre que c’était dans ses habitudes d’aller voir nos enfants dans leurs chambres comme s’il était chez lui !!
- (André) Mouaih !! Mais bon !! Ici nous ne sommes pas habitués à ce genre d’intrusion comme ça !!
- (Chloé amusée) Je suis sûr que tu vas très vite t’y faire p’pa, parce qu’il est arrivé à l’étage pareil que si quelqu’un lui avait ouvert Hi ! Hi ! Bon !! Vous venez ??
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« Dans la chambre »
Je prends un des sièges et je vais le placer là où il est difficile de voir depuis le lit sans se relever, une fois installé je me concentre sur l’esprit de Benjamin en vérifiant une dernière fois qu’il est prêt à revenir parmi nous sans risque pour lui.
Je renforce ses souvenirs sur les derniers jours où il a appris qu’une dernière petite intervention chirurgicale bénigne lui permettra de sortir de l’institution dans laquelle il a eu son année de rééducation, une petite chose m’interpelle alors au niveau du vrai vécu que je lui ai laissé en mémoire.
Celui d’un homme jeune qui était proche de Benjamin, faisant partie de ceux que Maurice a arrêtés pour mettre en examen et je crois bien qu’une grossière erreur a failli arriver sur les motivations ainsi que les actes de cet homme, ne voyant rien d’autre dans la mémoire de Benjamin que le plaisir qu’il éprouvait en sa présence sans y déceler quoi que ce soit qui ait une connotation sexuelle.
Bien au contraire, je peux lire dans ses souvenirs inconscients qu’il ressentait cette présence comme un fort moment de joie d’avoir un ami près de lui pour lui parler et ce même si le sens des paroles ne lui était pas compréhensible, ne gardant que le plaisir d’avoir de la compagnie dans cet endroit où il était laissé continuellement seul à part bien sûr pour les autres raisons délictueuses celles-là.
Je remonte le plus loin possible dans sa mémoire inconsciente pour y chercher plus de renseignements sur ses ressentis en présence de cet homme en particulier, je n’y trouve qu’un plaisir sincère d’être avec lui sans aucune trace de cette libido animale qui lui faisait apprécier autant les contacts plus charnels qui je dois bien l’avouer ne lui ont laissé aucune blessure tant physique que morale.
Je note dans ma tête qu’il me faudra dès la sortie de chez les Louvain prévenir Maurice pour ne pas que cette erreur d’interprétation de sa part n’amène des complications dans la vie familiale et professionnelle de ce garçon qui n’a rien fait que d’apporter un peu de chaleur humaine à un patient en manquant particulièrement.
J’entends des pas qui montent l’escalier, j’envoie alors l’ordre aux glandes liées au sommeil de stopper leurs productions en continu et de revenir à la normale, ce qui devrait mettre Benjamin en état de réveil rapide.
La porte s’ouvre, la famille au complet entre dans la chambre et je me lève pour embrasser Nathalie, voyant bien au moment d’en faire de même pour André que celui-ci a envers moi un bref moment de flou dans le regard que je n’arrive pas à comprendre.
- Ça ne va pas ?? On dirait que tu n’es pas content que je sois là ??
André est visiblement surpris que je lui en fasse la remarque alors que lui-même n’en était pas vraiment conscient, il reste un petit moment à m’observer avant de retrouver le sourire.
- C’est juste que je ne te voyais pas si petit et qu’il va me falloir descendre le bouton de sonnette !!
- Oups !! Je comprends, excuse-moi mais je n’ai pas réfléchi et je me croyais encore… Ailleurs !!
- Bon, d’accord !! Je laisse le bouton où il est, mais viens au moins dire bonjour !! Nous ne sommes pas habitués autant que toi à ce genre de familiarité.
C’est Léa qui nous coupe la parole.
- Je crois que Benjamin se réveille !!
Je retourne vite fait sur ma chaise pour pouvoir intervenir rapidement au cas où quelque chose n’irait pas comme prévu, je fais signe aux autres de se rapprocher de Benjamin et je me concentre sur son réveil, cherchant l’éventuelle faille dans ce que nous avons mis en place et qui pourrait créer un bug dans ces retrouvailles.
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Les paupières de Benjamin s’ouvrent lentement, je sens en lui l’étonnement bien naturel de chercher à comprendre où il est jusqu’au moment où sa conscience mnémonique lui revient et qu’il reconnaît en souriant les trois personnes penchées sur lui.
- Léa ?? Nathalie ?? André ?? Je suis où ??
Les deux femmes éclatent en sanglots du bonheur immense d’entendre le son de sa voix, alors qu’André retient ses larmes de joie pour répondre d’une voix chevrotante d’émotion à son enfant enfin revenu à la réalité des choses après toutes ces années.
- Tu es chez toi maintenant mon grand !! Plus jamais tu ne retourneras là-bas !! Tu es guéri tu comprends !!
CHAPITRE 188 (Camping de la dune, ce matin-là)
Jean sort de l’appartement le visage soucieux de l’état de santé de sa femme aux poumons fragiles.
État de santé qui semble se détériorer chaque semaine davantage depuis quelques mois, malgré ses efforts tout comme ses sourires pour tenter de le lui cacher.
Il descend l’escalier qui mène directement à l’accueil pour commencer sa journée de travail, le moral loin d’être au beau fixe et prend sur lui malgré tout pour rester avenant face aux campeurs qui ne manqueront pas de venir lui poser les mêmes éternelles questions.
Il est encore tôt aussi en profite-t-il pour passer quelques minutes dehors, profitant du calme pour prendre le frais en prenant plaisir de sentir l’air iodé apporté par l’océan.
Un bruit lui fait tendre l’oreille et se retourner surpris d’apercevoir son fils déjà au travail, arrivant vers lui à fond les pédales sur son vélo et freinant au dernier moment comme à son habitude, souriant jusqu’aux oreilles en terminant sa course dans un dérapage contrôlé.
- T’es déjà au boulot ??
- Tu sais bien que je préfère en faire un maximum à la fraîche p’pa !! Et puis en plus c’est mieux quand il n’y a personne !!
- Ce n’est pas comme ça que tu risques de te faire des amis fiston !!
- Pour quoi faire ?? De toute façon ils ne font que passer ici !! C’est déjà bon de supporter leurs regards, j’ai toujours l’impression d’être un animal de cirque !!
- Voilà ce que c’est d’être une star Hi ! Hi ! Tu devrais plutôt être flatté, ça prouve que tu leur plais.
- Sauf qu’à moi ils ne me plaisent pas, voilà toute la différence !!
- Allons fiston !! Il y a pourtant de quoi passer quelques bonnes soirées Hi ! Hi ! Tu es trop difficile, tout le monde ne peut pas être mannequin vedette dans les magazines en vogue !!
- Tu crois que je ne le sais pas ?? Ce n’est pas ce que je cherche non plus, seulement je voudrais trouver une personne qui voit autre chose en moi que mon physique et surtout avec qui ça pourrait durer plus que quelques semaines, tu vas me dire que ça n’empêche pas de prendre du bon temps en attendant !! Seulement ce n’est pas mon truc, j’ai eu trop l’occasion de voir la vie que mènent ceux qui agissent de la sorte et surtout du manque affectif qu’ils éprouvent ensuite, pour avoir envie de les imiter tu comprends ?
- Je le sais bien Raphaël, je disais ça juste pour plaisanter !! Maintenant tu viens d’avoir vingt ans et j’aimerais te savoir heureux, la vie est si courte !! Surtout la jeunesse !!
- T’inquiète p’pa !! Je sais bien tout ça, juste que j’attends la bonne personne !! Comment va maman ce matin ?
- Pas très fort, je vais appeler le médecin pour qu’il vienne l’ausculter !! L’état de ta mère m’inquiète, tu sais ? J’espère que cette bronchite chronique va finir par passer, les médicaments lui font de moins en moins d’effets !!
- Je termine vite fait et j’irai la voir !! Tu as autre chose à me donner à faire ensuite ??
- Oui, mais tu as le temps !! J’ai les deux mobile homes, le vingt-deux et le vingt-trois qui se libèrent ce midi et un gars les a loués pour deux semaines à partir de la semaine prochaine !!
- Pas de soucis, je m’en occuperai cette aprèm !! Ça promet une ribambelle de mômes pour en prendre deux d’un coup Hi ! Hi !
- Des grands mômes alors, d’après ce que j’ai compris ce serait plutôt des jeunes de ton âge !!
- Encore des fils à papa je présume, vu le prix en pleine saison !!
- Je n’en sais trop rien en fait !! Ce qui m’a paru bizarre c’est qu’ils semblaient déjà être venus ici et j’ai vérifié les registres, le nom qu’il m’a donné n’y est inscrit nulle part !!
- C’est comment ?? Peut-être que ça va me parler !!
- De Bierne !!
- Bingo !! Qu’est-ce que je disais !!
- Tu les connais ??
- Pas directement mais c’est le nom d’un grand patron de multinationale !! Attendons-nous à avoir une bande de jeunes prétentieux comme tu les adores Hi ! Hi !
- Manquait plus que ça !! Bon de toute façon c’est trop tard, la location est déjà payée !!
- Je peux aussi me tromper sur leurs comptes !! Bon !! J’y vais, à plus p’pa !!
Raphaël repart aussi vite qu’il était arrivé, ronchonnant tout seul sur ceux qui n’ont pas besoin comme lui d’avoir à travailler pour se payer leurs études et préfèrent passer l’été à se la couler douce sur la plage aux frais de leurs parents.
C’est sûr se dit-il, que ce n’est pas encore avec ce genre de personnes qu’il va se faire des amis et ils n’ont plutôt pas intérêt à montrer trop d’attentions sur lui, s’ils ne veulent pas se faire envoyer paître comme il se doit.
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=71.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 3
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=69.0 le colocataire
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=267.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 4
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=86.0 Florian 18 ans surdoué li
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https://forum.slygame.fr/index.php?topic=267.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 4
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=86.0 Florian 18 ans surdoué li